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sur 340 notes
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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫ Elle doit bien savoir qu'elle ne peut pas
Ne pourra jamais plus voler
D'autres ont essayé avant elle
Avant toi, une autre était là
Je l'ai trouvée repliée sous ses ailes
Et j'ai cru qu'elle avait froid
Moi aussi j'ai une fée chez moi ♫
- ZAZ - 2011 -
---♪----♫----🧚‍♀️---🐻---🧚‍♀️----♫----♪----

La Grotte aux fées c'est la grotte des bébés volés
Des bébés à elles confiés
pour qu'ils s'endorment protégés
dans leurs bras de fées.
Effet imaginaire et fées mères
Grand muet, Ours bipolaire
Une apesanteur
deux âmes-soeurs
et comme toujours
pour les âmes-Ours
Rumeur, coutumes et les us
Comment voudrais-tu que je le susse
Ex-citation n'empêche point relation
Que des suspicions quant aux fées lation...
Un merci au Bistro-librairie le Kairn
65400 Arras en Lavedan
A l'honneur la fille du pays, Bérot Violaine
Pour son pense-bête, pas si évident !
Maintenant, avant que tout ne s'éveille
Je ne vais pas m'envoler
sans ailes...
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Si ce roman n'avait pas été édité par Buchet-Chastel, dont j'apprécie particulièrement la ligne éditoriale, il est fort probable que je serais passée à côté et c'eut été fort dommage.
En effet, je ressors totalement conquise par ce court roman qui aborde de nombreux et douloureux sujets, tels le handicap, le regard des autres, le qu'en dira-t-on, l'acceptation de la différence, la solitude, l'amour maternel.

Tout commence lorsqu'un touriste aperçoit une fillette nue riant et dansant en compagnie d'un âne.
Qui est-elle ? le garçon différent que l'on a surnommé l'ours l'aurait-il enlevée ? A moins qu'il ne soit son père.
Les supputations vont bon train. Chacun est persuadé d'avoir une explication et au fil des interrogatoires des gendarmes, nous découvrons Mariette qui vit retirée dans une pauvre maison à l'abri des curieux pour protéger l'ours son enfant déscolarisé, handicapé, muet.

Au fil des récits, les croyances et légendes se dévoilent. Les fées autrefois enlevaient les enfants et les gardaient dans une grotte. Et si la fillette en faisait partie ?
J'ai lu ce livre d'une traite, comme happée par l'histoire et l'écriture addictive, précise et magnifique de Violaine Bérot.

J'ai aimé Mariett pour son courage. L'ours est un magnifique personnage capable de soulager les animaux.
Merci à NetGallet et aux Editions Buchet-Chastel.
#Commedesbêtes #NetGalleyFrance


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Comment un livre peut-il être aussi beau et aussi triste.
C'est toute la magie d'un écrivain talentueux.
Je découvre Violaine Bérot, dont j'ignorais les écrits et je ne peux que me hâter de combler cette lacune en lisant ses autres livres.
« L'ours », c'est un enfant certainement autiste, élevé seul par sa mère dans une maison isolée dans les montagnes au-dessus de la vallée.
Il n'a jamais parlé.
Il est très grand et très fort.
Il a très peur des hommes mais aime et soigne les animaux.
Un jour, une fillette est découverte près de la grotte aux fées, non loin de chez lui.
L'histoire est racontée par les habitants du village, donnant chacun leur perception de cet étrange enfant devenu homme.
C'est une magnifique histoire menée par une splendide écriture.
La construction de récit est très originale
Humanité, poésie, cruauté, peur de la différence.......
J'ai vraiment adoré ce livre.
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Original et intense, touchant et dérangeant, voilà un « petit » roman, 160 pages, d'une autrice inconnue pour moi, Violaine Bérot, que j'ai découverte grâce aux recommandations de nombreux Babelpotes. Et merci @Dannso pour cette sympathique création que j'adopterai volontiers si tu le permets. La trame du roman est simple, la construction plus complexe. le fils de Mariette, celle qui a acheté la grange et qui fait un peu d'élevage, là-haut, on le surnomme Ours, à cause de sa taille et de son physique, bien sûr, mais aussi parce qu'il est muet. Il ne fait que grogner et certains en ont peur. Mais voilà qu'on a vu l'ours, dans sa montagne, accompagné d'une petite fille d'environ six ans, nue…
***
Comme des bêtes se compose de 14 brefs chapitres ; 13 personnes répondent aux questions des policiers, questions auxquelles le lecteur n'a pas accès, mais qu'il devine facilement : l'institutrice, un ancien élève, l'homme qui a vendu la grange, un voisin, un chasseur, etc. Et un dernier intervenant dont je ne révèlerai pas l'identité. Avant chaque chapitre, on trouve un poème où intervient le choeur des fées. Il est donc aussi question des fées, de leur pouvoir, de leur rôle, des enfants qu'on leur confie ou qu'elles volent, allez savoir, de la grotte où elles vivent… Ce qui m'a surtout plu dans ce roman, plus encore que la découverte de l'ours et de Mariette, sa mère, c'est ce que l'on devine des protagonistes. L'intransigeance de l'institutrice et ses absolues certitudes, la gentillesse de l'ancien condisciple, la bienveillance de Luc, le « trailer », et son ouverture d'esprit, la curiosité du couple de randonneurs, la lâcheté du chasseur, la reconnaissance de l'éleveur, la frustration du facteur, l'amour infini de Mariette pour son fils, etc., autant de traits de caractère qui nous renvoient un miroir grossissant de nos manques, de nos préjugés et plus rarement, de nos qualités. Comment se comporte-t-on devant la différence ? Un livre que j'ai lu rapidement, mais que je n'oublierai pas de sitôt !
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Des voix relatent l'histoire de Mariette et de l'Ours, son fils handicapé, réfugiés dans un coin perdu de montagne. D'où viennent-ils ces marginaux et qui est le père de cet enfant géant et muet ? Ils ne fréquentent pas ou peu les villageois.
Mariette a retiré son fils de l'école quand l'institutrice a évoqué son placement dans une institution.
Le mystère plane sur cette famille, bientôt élargie avec l'arrivée d'une petite fille et d'un âne aperçus par un adepte du trail. Est-ce la fille de Mariette, la fille de l'Ours ou une enfant kidnappée ?
A ces voix qui délivrent des variations autour de cet amour entre une mère et un fils différent et qui progressivement lèvent le voile pour s'approcher plus près de la réalité, viennent s'intercaler les voix des fées, qui, comme un choeur antique, donnent une intensité tragique et poétique au récit.
Les fées habitent dans une grotte au-dessus de la maison de Mariette. Elles occupent un rôle important dans la mythologie de cette contrée. Elles surveillent les habitants, leur jettent des sorts et en savent sûrement beaucoup sur l'étrange trio.
Violaine Bérot nous tient en haleine avec un conte cruel et onirique savamment construit, où, aux fins fonds des grottes et des vallées, dans une nature hostile et réconfortante à la fois, les monstres prennent soin avec douceur des animaux et des petits, et les fées veillent sur les bébés dans leur berceau.
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Je remercie les éditions Buchet Chastel pour l'envoi, via net galley et en avant première du court roman Comme des bêtes de Violaine Bérot.
La montagne. Un village isolé.
Dans les parois rocheuses qui le surplombent, se trouve une grotte appelée « la grotte aux fées ». On dit que, jadis, les fées y cachaient les bébés qu'elles volaient.
A l'écart des autres habitations, Mariette et son fils ont construit leur vie, il y a des années. Ce fils, étonnante force de la nature, n'a jamais prononcé un seul mot. S'il éprouve une peur viscérale des hommes, il possède un véritable don avec les bêtes.
En marge du village, chacun mène sa vie librement jusqu'au jour où, au cours d'une randonnée dans ce pays perdu, un touriste découvre une petite fille nue.
Cette rencontre va bouleverser la vie de tous...
Comme des bêtes est un roman que j'ai lu d'une traite car il est court, dans les 80 pages.
Avant chaque chapitre les fées nous parlent et ensuite, il y a le point de vue d'un personnage sur cette affaire.
L'histoire se déroule peu à peu, nous découvrons au départ la maîtresse de l'école où l'enfant est allé quand il a fait un court passage. Il était déjà retardé, ne parlait pas et... grognait comme un ours. Un animal parmi les humains. On a aussi le point de vue d'un de ses anciens camarades.
Cet enfant va être déscolarisé et grandir tranquillement dans la montagne, loin des autres, avec seule compagnie sa mère.
Et puis, un jour, un touriste remarque une enfant nue et un âne près de l'Ours, comme l'appelle les gens d'ici... S'en suit tout un battage médiatique autour de cet événement, un hélicoptère va capturer l'enfant nue mais aussi celui qui est devenu un homme très fort et parfois violent. Mais on s'en prend aux siens, il réagit comme une bête, tout simplement. Il devient violent comme une mère ours protégerait ses petits...
Peu à peu, donc, l'histoire se déroule à nous. On va découvrir que de nos jours une vie à l'écart de tout est encore possible dans des lieux vraiment reculés et isolés de tous. Des secrets sont révélés petit à petit comme un fil qui se déroule.
J'ai aimé le fait que ça commence par les fées, car cette légende est importante dans ce roman. Les gens qui habitent là bas y croient un peu à cette légende d'autrefois qui affirme que des fées habitent cette grotte et y élève des enfants.
La découverte d'une petite fille nue à proximité de cette grotte va étonner tout le monde. Tout le monde, vraiment ? On va comprendre au fur et à mesure que les pages se tournent qu'il y a beaucoup de non-dits, qu'il est parfois préférable de se taire même si on a vu car après tout, chacun ses affaires..
J'ai été touché par ce roman, par le fait qu'on découvre de nombreux points de vue. Je ne vous dirais pas si on si apprend qui est réellement cette enfant car en fait ce n'est important. Bien sur, on a envie de savoir mais ce qui importe surtout ici c'est le point de vue de chaque personnage, leur façon de penser, de voir les choses. Cela permet de nous faire notre propre idée sur cette affaire.
L'écriture est pleine de sensibilité, l'autrice a réussi à me captiver de la première à la dernière page.
C'est un peu court, toutefois l'essentiel est dit et la fin ne me laisse pas sur ma faim. Je n'imaginais pas du tout une telle finalité, mais après tout, c'est peut-être la moins cruelle.
Il y a de très bonnes choses dans ce roman qui montre que la différence continue à faire peur, et c'est bien dommage.
Je ne vais pas en dire plus, j'ai peur de trop en dire. J'ai apprécié la découverte et je mets la note de quatre étoiles.
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Qui est cette petite fille nue, mais en pleine santé, trouvée par un randonneur, dans une grotte, à proximité de la maison de l'Ours et de sa mère ? Et pourquoi l'Ours a-t-il agressé le randonneur après cette découverte ? C'est ce que nous décrit ce roman choral, en donnant la parole, pendant la garde à vue de celui qui a été surnommé ainsi dès son enfance – tant en raison de sa carrure et de sa force impressionnantes, que du fait de s'exprimer uniquement par grognements foncièrement ursidés – à tous ceux qui ont leur mot à dire sur cette étrange affaire ayant lieu au fin fond d'un petit village des Pyrénées.

Ainsi, les avis, et sur l'Ours, et sur sa mère, et par prolongement sur la présence de cette petite fille dans la grotte, elle-même surnommée la Grotte aux Fées – s'exprimant d'ailleurs via des passages poétiques, eux-mêmes choeur des fées, qui alternent avec les divers témoignages -, se multiplient, se confirment, se contredisent aussi, mais dans tous les cas mettent magistralement en évidence toute la résonance que peuvent avoir les on-dit sur un village et ses villageois, que ces on-dit soient d'explication surnaturelle ou non, ancestraux ou au contraire tout récents. Ils mettent aussi en évidence, avec beaucoup de justesse, la violence, physique ou verbale, faite à la différence, choisie ou subie, lorsque l'on ne rentre pas dans les cases socialement préconçues par notre monde – bien qu'heureusement, cette violence ne soit pas le fait de tous, comme le prouvent certains témoignages bienveillants parce qu'objectifs. Et le titre, vient, je trouve, parfaire le sens que l'on peut donner à ce roman intense et émouvant, bien que bref : les bêtes, – et le pluriel insiste bien dessus -, ce n'est pas l'Ours, justement, qui est, finalement, le plus humain de tous, mais les autres, ceux qui le qualifient de bête parce qu'il s'est permis de vivre différemment, en harmonie avec la nature, qui l'a, elle, accepté sans sourciller.

Une belle découverte que ce roman de Violaine Bérot, qui me donne envie de lire, et ses autres ouvrages prévus après celui-ci (qui formeront une trilogie si j'ai bien compris), et ses ouvrages précédents. Je remercie les éditions Buchet-Chastel et NetGalley de m'avoir permis cette lecture.
Lien : http://lartetletreblog.com/2..
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Je me suis déjà frottée à la plume de Violaine Bérot avec Tombée des nues que j'avais beaucoup aimé pour l'originalité de la construction de son récit mais également pour la restitution qu'elle faisait des différents protagonistes d'un village. Je connais donc son talent, son univers et je les ai retrouvés ici, sous une autre forme mais en utilisant une manière différente d'aborder un événement, au sein d'un village ou seuls les habitants ou intervenants parlent, racontent.

Nous sommes placés en tant que témoin d'un interrogatoire où seules apparaissent les réponses mais sans que cela ne soit gênant car on arrive parfaitement à identifier chacun : son rôle, pourquoi il est là à répondre aux questions des enquêteurs mais aussi la question à laquelle il doit répondre. Il s'agit de savoir qui est cette fillette vivant nue, loin de la civilisation et des codes habituels, dont tout le monde (ou presque) ignorait l'existence et surtout l'origine. Qui est sa mère, son père et pourquoi vit-elle dans une grotte auprès de l'Ours, un homme d'une quarantaine d'années, fils de Mariette, un "simple" comme on le nomme souvent, une "Bête" dirons d'autres....  Mais qui sont les Humains et qui sont les Bêtes ? Et d'ailleurs de qui s'agit-il ? de Bêtes humaines ou d'Humains revenus à l'état de Bêtes ?

Alors des questions sont posées : qui est-elle, d'où vient-elle, pourquoi vit-elle près de ce géant muet ou ne connaissant que les rugissements, un inculte, mais qui possède des mains guérisseuses et pourquoi vivent-ils dans la Grotte aux Fées, cet endroit  sur lequel courent des légendes selon lesquelles des fées y recueillent les enfants fruits de violences ? Et pourquoi ne faudrait-il pas une Bête comme gardien du lieu ?

Tour à tour chacun va apporter une pierre à l'édifice, donnant son sentiment, son avis et peu à peu, au fil des interrogatoires, les portraits de l'Ours et de sa mère se dessinent peu à peu mais sans jamais vraiment y apporter une réponse, une vérité. Mais d'autres portraits se dessinent également, ceux de toute cette communauté car à travers leurs réponses ils parlent également d'eux. On le sait bien, dans ces villages où tout le monde se connaît, chacun a son mot à dire, son opinion mais finalement ne sait rien. du facteur, au randonneur, de l'éleveur à l'institutrice chacun apporte son témoignage, avec son franc-parler, ce qu'il sait et ce qu'il imagine et sans avoir besoin de les nommer Violaine Bérot réussit à les situer, à leur donner personnalité et existence.

Elle fait d'un village un microcosme d'humanité, avec ce qu'elle peut avoir de plus violent mais également de plus humain et c'est un dénominateur commun de ses deux romans lus. Et puis elle y incorpore d'autres voix, celles des fées, elles qui détiennent des secrets, qui ont leurs vérités et parfois certaines sont tues car il n'y a pas parfois de mots pour les exprimer car trop humiliantes, trop dures, trop incomprises.

J'ai ressenti les mêmes émotions que lors de la lecture de Simple de Julie Estève qui évoque également l'attitude d'une communauté face à la différence, à l'Autre, si terrifiant parce qu'autre et surtout à ceux qui gardent leurs mystères, qui peuvent susciter l'incompréhension, la répulsion, la violence mais chez qui d'autres ont su voir la beauté.

Alors Bêtes ou Hommes et si finalement il s'agissait des deux.... Comment réagirions-nous car il est toujours facile de prendre position à distance, mais si cela nous touchait de plus près, si nous étions concernés, si nous avions un avis ? L'homme est une bête, dite civilisée, mais jusqu'où et les Bêtes ne seraient-elles pas plus civilisés, plus humaines que les Hommes.....

J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Ce récit à plusieurs voix est très ingénieusement construit : il est fondé sur le témoignage des gens d'un village qui connaissent tous sous un angle différent une famille isolée dans la montagne, composée d'une mère, de son fils mutique et d'une petite fille dont personne ne connaît l'identité : est-elle l'enfant du muet, surnommé "l'Ours" pour la rugosité de ses manières ?

Une enquête de gendarmerie est diligentée à la suite de la plainte d'un randonneur agressé par "l'Ours". Ce dernier est arrêté et la petite fille risque fort d'être placée en famille d'accueil.

Entre chaque témoignage on entend la voix des fées, sous forme de poème : ces fées ont un rôle central dans le récit, même si elles n'en sont pas les protagonistes actives. Elles ont pour mission de s'occuper des enfants nés d'un viol et abandonnés par leur mère.

On se pose très vite la question : l'Ours est-il une fée ? Il semble bien que oui, même s'il en diffère par l'aspect physique.

Le roman tourne autour du thème de la différence et du droit pour les parents de retirer un enfant de la société pour l'élever selon des règles plus proches de l'exigence de la nature, certes, mais dans des conditions rudimentaires, quasiment inaccessibles aux secours médicaux, sans école, sans camarades, sans eau, sans électricité, sans téléphone pour joindre la civilisation extérieure en cas de danger : leur statut de parents les autorise-il à «préserver» leur progéniture de l'affligeante "normalité", au risque de leur transmettre leur propre déficit social et de les condamner à une vie marginale ? Ces enfants seront-ils un jour capables de rejoindre, s'ils le désirent, le monde des hommes ou resteront-ils isolés dans la «différence" transmise par leurs parents ?

Le choix de les isoler évoque certaines thèses survivalistes actuelles, parfois mises en pratique par des pères (ou des grand-pères, plus rarement des mères) claniques et autoritaires (ce qui n'est pas le cas ici, Violaine Bérot nous présentant ce père comme frustre, mais aimant et doué pour le soin aux êtres malades ou blessés).

A qui appartient l'enfant ? Aux parents ou à la société ? Un enfant s'appartient d'abord à lui-même, mais cela reste tout théorique, puisque l'être humain est un être social qui dépend toujours d'un groupe. Quelle est le groupe le plus légitime à décider en cas de désaccord sur l'éducation d'un enfant ? les parents ont-ils un pouvoir absolu ? Les représentants de la société ont-ils moralement celui de retirer l'enfant de son milieu pour le placer dans un établissement public ou une famille d'accueil ?

Au final, ce qui ressort, c'est que les enfants ne choisissent jamais.

Le roman allie rythme, empathie, poésie et muscle à un degré rare.

Je préfère le considérer sur un plan allégorique : son sens s'en trouve enrichi.

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Une petite fille de 6 ans est découverte par un promeneur , là haut vers la grotte aux fées .
L'homme qui s'occupait d'elle fût un enfant élevé par sa mère en marge d'un village où il était rejeté parce que différent .
Il avait été surnommé l'ours parce qu'il était impressionnant et grognait comme l'animal.
L'enquête menée sur cette découverte donnera la parole à ceux qui l'ont connu. Chacun a son opinion. Était-il violent, sauvage, doux , avait-il un don ? Et les fées dans tout ça, celles qui recueillaient les enfants que des femmes ne pouvaient pas garder ? D'où venait cette petite ? Lisez c'est beau .
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