Une fois n'est pas coutume, dans ce roman, point de Cotton Malone, le personnage récurent de Berry, mais un avocat nommé Miles Lord.
Si, au départ, j'ai fait la grimace de ne pas retrouver l'ami Cotton, je me suis vite sentie en terrain connu avec Miles, que j'ai apprécié.
Nous sommes en Russie et une nouvelle ère peut commencer pour elle, avec l'arrivée au pouvoir d'un descendant des Romanov (rien à voir avec l'humoriste,
Anne Roumanoff).
Ici, pas de Templiers ou de Cathares, ni de Franc-Maçons, mais un autre "truc" qui m'attire fortement : la Russie des Tsars, dont Nicolas II.
La Russie exerce, depuis toujours, sur moi ce que je nommerai une sorte "d'attirance/répulsion".
Il y a un moi un attrait et une irrésistible envie de la sillonner, de la découvrir car elle me fascine. Mon plaisir est de lire, un vendredi sur deux, dans le journal "Le Monde", les "lettres de Russie", écrites par la journaliste Marie Jego. Un plaisir sans cesse renouvelé de découvrir ce grand pays par la plume de cette dame et de pénétrer dans une partie de ses sombres arcanes du pouvoir.
Mais, a contrario, la Russie me donne des frissons. Surtout son pouvoir en place, ses dirigeants, la mentalité de certains habitants, racistes de chez racistes (Miles Lord, Noir Américain, en fera les frais) et toute cette corruption qui a gangrené le système.
Malgré tout, à défaut de la visiter, j'aime la lire et ce roman de "fiction-historique" ma passionné plus que tout.
Découvrir l'Histoire de la Russie au travers de la recherche d'un descendant, en ligne directe, du Tsar Nicolas II, alors qu'une certaine organisation veut placer un descendant du côté de son frère, était une pure merveille de lecture.
Les esprits chagrins pourraient nous dire, en découvrant Miles Lors aidé par Akilina, jeune femme russe travaillant dans un cirque, que : "Un homme aidé d'une femme (chabadabada, chabadabada), à la poursuite d'une Quête, poursuivis par des tueurs, ça fait très
Dan Brown et son
Da Vinci Code".
Ne mélangeons pas ce livre avec les autres, voulez-vous ! Sinon, dès qu'un mec et une nana vont courir avec des tueurs aux fesses, directement, ce sera du
Dan Brown ! Il y en a eu avant lui et il y en aura après lui. Miles Lord n'est pas le professeur Langdon, même s'il a quelques intuitions pour l'aider à trouver le fin mot de l'énigme.
Je sais aussi que ça peut faire tiquer que la jeune fille, qui ne le connaît pas, l'aide ainsi dans le train, mais, quand on n'aime pas le pouvoir en place, on lui met des bâtons dans les roues.
Tout à son enquête, Miles s'est engagé sur des chemins qu'il n'aurait pas dû prendre, la corruption faisant que le futur Tsar choisi soit un pantin et que tout le système soit plus pourri qu'une pomme oubliée dans un cartable, durant six mois.
Remontant la piste, tueurs aux trousses et une jeune femme russe pour l'aider, Miles va rencontrer des descendants des témoins de l'époque, dont un qui... héhé, je n'en dis pas plus.
C'est au travers de son récit que nous découvrirons ce qui s'est passé, le jour où l'on exécuta toute la famille royale.
Bien que je connaisse
L Histoire, j'ai espéré que le Tsar et sa famille s'en tire (mauvais jeu de mot, sans même le vouloir, lorsqu'on parle d'exécution au fusil).
Certes, Nicolas II n'était pas le meilleur, mais une mise à mort pareille, c'est barbare et inhumain (même le pire des dictateurs ne mérite pas ça, sinon, c'est se rabaisser à son niveau et nous valons plus que ça, non ?).
Ce passage là fut le plus prenant du livre.
Au final, bien que le héros soit Miles Lord, je peux vous dire que l'ombre des Romanov planait sur le livre et que c'était eux les véritables personnages clés du roman.
Ce roman m'a fait vibrer, savant mélange entre la Russie du dernier Tsar et celle de maintenant. Un sacré voyage bien dépaysant et instructif.
Sans compter que l'adrénaline monte dans les dernières pages.
En tout cas, j'ai passé un bon moment de lecture et j'ai eu du mal à le lâcher.
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