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sur 315 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Inventez une énigme improbable impliquant un personnage historique célèbre. Brodez autour de celle-ci quelques événements mettant en scène des super héros au pistolet greffé et échappant à la pesanteur. Saupoudrez de mots magiques : trésor, secret, services spéciaux. Confiez cela à un nègre-scénariste scotché à son clavier et payé avec un lance-pierre. Mettez lui la pression et vous obtiendrez un de ces fameux scenario pour série TV dont les productions américaines ont le secret. En prime, il vous servira le compte à rebours fatal, le Malone Cotton qui saute d'un hélicoptère sur un avion en plein vol et un bouquet final en forme de fusillade dans la pénombre d'une crypte, à portée de main du trésor.

A l'instar de leur nourriture riche en sucre et en graisse, qui flatte les papilles mais masque les saveurs, le produit de nos scénaristes américains sera bourré d'effets spéciaux dont le seul but est de faire oublier sa pauvreté en émotions.

Mais nous sommes dans un roman, oublions réalisme et vraisemblance. Apprécions imagination et habileté à intégrer la fiction dans la réalité historique.

Et là, patatras, deuxième déconvenue. L'auteur nous sert des rappels à l'histoire de France façon cours de fac passés au travers du filtre de la psychologie américaine. Ça gratouille le citoyen franchouillard qui se défend de brader sa culture millénaire. S'il ne s'enorgueillit certes pas des incursions napoléoniennes chez nos voisins européens, il ne veut pas non plus lui faire assumer tous les maux du 20ème siècle. Car lorsque l'histoire de France est revisitée par un auteur en vogue version Oncle Sam, vous aurez la délicieuse déconvenue de lui voir attribuer à Napoléon la responsabilité directe des deux dernières guerres mondiales. le raccourci est saisissant. En cherchant bien d'ailleurs, il a certainement raison. Charlemagne, Clovis et consorts sont aussi dans le coup.

Steeve Berry a bien compris que tout événement remarquable trouve ses germes dans le passé, ça s'appelle l'Histoire, la grande. de là à faire des raccourcis du style Bonaparte-fou-sanguinaire-inspirateur-d'Hitler, c'est se faire prendre de vitesse par son processeur. L'histoire, c'est ce qui manque à nos amis américains. Mais cette frustration, si elle a le mérite de leur conférer un sentiment patriotique farouche qu'on peut leur envier, ne doit pas non plus les placer en donneur de leçon et leur faire oublier que la leur d'histoire commence par un génocide. Il n'y a pas si longtemps que ça.
Restons alliés. Ne devenons pas aliénés.

Nous voilà donc devant un scenario à la cohérence aussi incertaine que sa géo localisation est dispersée, servi par des personnages froids, bâtis sur des stéréotypes racoleurs. C'est fumeux, ça somme faux comme une cloche fêlée. le prétendu trésor de Napoléon sert plus de prétexte occasionnel que de fil conducteur. Et je ne parle pas du final grotesque.

L'accumulation des événements tente de compenser la pauvreté des analyses psychologiques. Les personnages restent falots et inconsistants. Ils sont tout sauf attachants.

Le traducteur s'est donné du mal pour humaniser la langue des onomatopées, mais le style descriptif reste heurté, lapidaire et dépourvu de sensualité. On y perçoit ces images aux couleurs éclatantes mais sans chaleur, dépoussiérées, version haute définition plus vraies que nature. du numérique pur jus. Les décors prestigieux de notre belle capitale sont choisis pour flatter l'image - la fusillade dans le musée de Cluny - ou les effets spéciaux - l'avion qui fonce sur la tour Eiffel - mais certainement pas pour ce qu'ils apportent à l'intrigue. On navigue entre subterfuges et incongruités.

C'est artificiel et indigeste au possible. Je n'aurais pas été surpris de voir surgir des pages de pub entre deux chapitres de cet ouvrage.

Mais la littérature conserve quand même une supériorité sur le cinéma. A déconfiture culturelle égale, elle nous épargne les horripilants fonds sonores qui accompagnent désormais les changements de plan séquence et veulent susciter la peur ou l'excitation.

On comprend désormais que lorsqu'on a abusé de la naïveté du gogo qui avale tout cru ces soi-disant super productions, il ne lui reste plus que les psychotropes pour trouver un peu de rêve et d'évasion.

Bon voilà, ça fait du bien, ça défoule. J'embrasse ma petite soeur qui m'a offert ce livre. Cela faisait longtemps que je voulais me révolter contre cette culture du toujours plus qui happe les jeunes cerveaux fragiles de notre époque et les fait passer à côté des vraies émotions. J'ai bien conscience de marcher à contre-courant. Je n'arrive pas à me faire à l'idée d'appartenir à une culture sur le déclin, bradée sur l'autel de l'audience, la grande flatterie des bas instincts. Mais il vaut mieux aller seul vers la vérité qu'accompagner les autres dans l'erreur. Steeve Berry m'a fourni une bonne occasion. Tant pis pour lui.

Cependant, peut-être ai-je eu tort de lire Romain Gary dans la même semaine ?
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Le mystère Napoléon restera mystérieux pour moi, car je suis dans l'incapacité de poursuivre au-delà de la page 150…….. C'est simple, je ne comprends rien à cette histoire.
N'ayant jamais lu Steve Berry, je ne savais pas trop ce que j'allais y trouver, mais une chose est sure, c'est que plus je lis, plus c'est embrouillé, plus il y a d'énigmes, et plus que je m'y perds, et plus je peine à continuer.
Il y a trop de lieux dans ce livre, on n'arrive pas à se poser, que déjà on est ailleurs…..
Une énorme déception pour moi, et il est clair, que c'en est fini avec cet auteur, qui plait, je le sais, mais qui n'a pas su m'embarquer là où je souhaitais aller.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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L'aventurier Cotton Malone se lance sur les traces du trésor de Napoléon.

J'avais commencé ce roman, pour en arrêter la lecture au bout de quelques dizaines de pages. Un an plus tard, j'exhume ce gros bouquin de ma bibliothèque pour lui donner une nouvelle chance. Cette fois, je suis allé au bout des 500 pages, mais que ce fut pénible. Une enquête abracadabrante sur fond historique, un trésor oublié, des méchants très méchants et des héros très héroïques, des personnages aussi épais que les mannequins que l'on voit défiler sur les podiums de la fashion week...bref, circulez il n'y a rien à voir.

En fin d'ouvrage, l'auteur (qui apparemment vend des millions d'exemplaires, en voilà un mystère, un vrai) se sent obligé de nous expliquer ce qui est historiquement vrai et ce qui est de sa pure invention, parce qu'en plus il nous prend pour des imbéciles. Remarquez, j'ai acheté son bouquin, il n'a donc pas tout à fait tort sur ce point.

Sur la couverture, en guise de teaser, Harlan Coben (que j'aime pourtant beaucoup) nous dit "le meilleur livre de Steve Berry!", merci du fond du coeur Harlan, me voilà averti, pas la peine de donner une deuxième chance à cet auteur, le reste est encore pire.

Dan Brown était mauvais, Steve Berry est encore un cran en dessous.
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Incroyablement réussi s'il s'agit d'une parodie... Malheureusement, il s'agit d'un livre incroyablement raté, empli de clichés éculés, d'approximations et de bouillie.
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Sur les traces de Napoleon et son acces aux archives occultes du vatican...Dans cet ouvrage,manoeuvres et intrigues du milieu financier au niveau mondial.Le passe et le present s'entrecroisent.L'intrigue se tisse tres lentement.C'est l' aventure de Cotton Malone qui m'a vraiment le moins seduite.J'ai rame pour arriver au bout de l(intrigue.C'est surement du a mon degout avoue et avouable de ce fantoche,Napoleon
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Une seule étoile et je suis généreux. Pour savoir ce que j'en pense, lisez la critique de ''levant'', tout y est.
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Je crois j'ai rarement atteint un tel sommet de stupidité. Dans le genre complot historico aventurier saupoudré de trésors cachés orchestré par des agents secrets américains dirigeant toute la police française comme on joue avec des Playmobils, on frise l'indigestion. C'est tellement bourré de facilités, de clichetons, de lieux communs avec des personnages falots invraisemblables aussi plats que des limandes que ce texte ferait passer Dan Brown, la référence dans le genre, pour du Gilles Deleuze. C'est aberrant, extravagant, il n'y a rien pour sauver ce bouquin dont même l'écriture est confuse par moment. Ah si, j'ai découvert la Basilique Saint-Denis, nécropole des rois de France.
Le Cherche midi ose afficher en première de couverture cette accroche d'Harlan Coben : « le meilleur livre de Steve Berry ! », ça fait froid dans le dos. Pour moi ça vaut le prix que je l'ai payé en vide grenier : 2 euros.
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