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EAN : 9791025204283
352 pages
François Bourin (24/01/2019)
3.7/5   10 notes
Résumé :
« Lorsque Nicolas Dédacin Amoraus est renvoyé de l'école, son père le félicite. Le voilà digne d'hériter de la caisse à outils familiale et de parcourir les routes de Normandie pour y faire l'apprentissage de la vie.
Le hasard lui fait alors rencontrer toutes sortes d'individus originaux auprès desquels il peut laisser libre cours à sa naïveté et à sa maladresse contagieuse. »
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
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C?est roman est un OVNI, inclassable car totalement hors cadre. Mais pourquoi faudrait-il toujours mettre les romans dans des genres, des cases? L?essentiel est ce que l?on a ressenti durant la lecture non? Je dois dire que j?ai apprécié ce roman dont le sujet de départ est effectivement une boîte à outils, j?ai été touché par celui à qui elle appartient cette boîte, bien qu?il ait un nom totalement improbable, Nicolas Dédacin Amoraus ce qui est d?ailleurs le cas de la plupart des personnages rencontrés dans ce livre. Nicolas est un sensible, utilisé, manipulé pour sa totale absence de méchanceté, il a envie de vivre tout simplement, une vie simple, il veut faire plaisir à son père et parvenir à construire un bonheur sincère mais sans prétention
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Voici typiquement un roman qui ne plaira pas à tout le monde. D'abord à cause du parti-pris humoristique de l'auteur, toujours risqué. D'ailleurs, moi, je n'ai pas marché. Les tribulations de Nicolas Dédacin Amorous m'ont assez vite fatiguée, la faute aux circonvolutions de l'auteur, à ses digressions infinies, sa façon d'interpeler le lecteur (ou plutôt la lectrice d'ailleurs) qui, une fois, puis deux, puis vingt... devient assez lourdingue. le parcours de Nicolas, ouvrier en perpétuel apprentissage, à une époque qui doit être les années 70, revisite quelques théories utopiques de construction de nouvelles sociétés. Il est vraiment très très naïf ce Nicolas, et la bande de branquignols qui l'entoure ne risque pas d'arranger les choses. Pourtant, Nicolas s'obstine à vouloir être à la hauteur de la boîte à outils que lui a léguée son père... et tant pis pour les catastrophes.
C'est un livre dont on n'a pas envie de dire du mal parce que l'on sent que l'auteur y a mis beaucoup de lui même et beaucoup d'amour vis à vis des personnages que l'on devine inspirés de ses propres rencontres.
Je pense néanmoins qu'il aurait pu être raccourci d'un bon tiers ; il aurait gagné en dynamisme, perdu en graisse et peut-être réussi à garder mon intérêt pourtant éveillé au départ par ce personnage pas banal.
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En voilà un roman original, je le sentais déjà rien qu'en lisant le résumé, et cette première impression a été la bonne. J'ai été de surprises en surprises tout le long de l'histoire, très riche, très pointue. C'est le premier roman de Gérard Besnier et c'est plutôt une réussite. Il a un style particulier, bien à lui, que je n'ai pas encore rencontré pour l'instant dans les autres romans.
Même son personnage principal a un nom tout ce qu'il y a de plus original, Nicolas Dédacin Amoraus. Il a hérité de la boite à outils de son père, rénovée avec amour par sa mère. Cette boite où chaque outil donne un double poids, celui de l'outil en lui-même et celui de la transmission paternelle. Ce n'est pas une boite comme on a l'habitude de voir, elle est toute en bois et sa mère a aménagé l'intérieur. Elle fait d'ailleurs penser pour beaucoup à un cercueil, c'est pour dire ! Mais Nicolas la bichonne, en prend soin, car elle va lui servir cette caisse ! Il est tout d'abord laveur de cars, il travaille de nuit avec son amie Marceline. Sa boite ne lui sert pas et reste dans un placard. Suite à un incident, il se retrouve sans travail et Marceline l'a mis à la porte. le voilà reparti chez son copain Jakhno, qui s'amuse à retaper sa vieille voiture dans un garage où il a l'idée d'y faire rentrer Nicolas en apprentissage. Là, il va aller aussi de déboires en déboires, et après un nouvel incident, il se retrouve une fois de plus sans travail. Cette fois, il mènera sa boite à outils en apprentissage de menuiserie.. où il se retrouvera lui-même en tant que prof...mais ses ennuis ne vont pas s'arrêter là... n'est-il pas quelque peu responsable de tout cela ? Est-il digne de cet héritage ? Il se le demandera bien souvent, soupçonnant qu'il n'y ait pas que le mauvais sort qui entre en jeu...
Ce Nicolas est un personnage intéressant dans sa personnalité. Il est sûr de lui sans y être, c'est un homme sensible et honnête, beaucoup de personnes sauront abuser de sa gentillesse. On se rend vite compte au fur et à mesure qu'on avance dans le roman qu'il n'est pas si bricoleur que ça et que bon nombre de soucis sont dûs à son incompétence. Cela va donner des situations parfois rocambolesques et insoupçonnées qui ajoutent une bonne dose d'humour décalé.

Cet humour se retrouve également dans tous les personnages qui vont entourer Nicolas. Dans le copain mécanicien, le garagiste, le menuisier, les élèves apprentis, le collègue au patois incompréhensible jusqu'à la femme du café. Ce n'est pas un univers entièrement masculin, il y a également des femmes, des petites amies de Nicolas, des collègues féminines. J'ai trouvé que c'était elles qui avaient le plus les pieds sur terre par rapport à tous les autres et qui savaient le mieux analyser les situations (et je ne fais pas de féminisme là, c'est une constatation).

Un accent particulier est à faire sur l'écriture et la narration du récit. En effet, j'ai été surprise de constater que l'on avait un double effet. Des chapitres en italique ponctuent ceux écrits normalement. Ils sont plus ou moins courts, parfois juste une phrase. Ce personnage qui interpelle le lecteur à qui il s'adresse directement se différencie du narrateur, en reprenant ce qu'il vient de se passer dans le chapitre ou en émettant un avis précis contre l'un ou l'autre. D'ailleurs, il décide que celui qui lit est une lectrice et pas un lecteur. Il prend parfois la lectrice à partie, la prenant un peu pour plus bête qu'elle n'est de temps en temps. Moi, j'ai bien aimé cela, rajoutant ainsi un personnage supplémentaire au roman. Il m'a parfois éclairée sur certaines situations, il donne son avis, dit ce qu'il pense de Nicolas et des autres. J'ai trouvé cette façon de faire très originale. Cela donne en tout cas beaucoup de reliefs à la lecture, qui somme toute, s'est avérée assez addictive. le final inattendu, on est allé jusqu'au bout des pensées et actes de Nicolas.

J'ai passé un bon moment de lecture, déstabilisant et inédit dans sa construction. À noter également le haut niveau littéraire de l'auteur, avec des descriptions justes et précises de chaque métier. On ressent très bien qu'il connait son sujet et en lisant sa biographie, on s'aperçoit d'ailleurs qu'il a été mécanicien auto et menuisier, d'où les nombreuses connaissances dans les noms d'outils et les façons de travailler. Une haute qualité littéraire où les grandes phrases côtoient l'argot et le patois. Une lecture appréciable, et en plus, le livre est en lui-même très beau en tant qu'objet, la couverture est dans une matière mate et granuleuse, la photo est représentative de l'ambiance des années 70.
Un roman qui par son originalité restera marquant, que je vous conseille si vous avez envie de vivre une aventure littéraire.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Quel drôle de livre pour débuter l'année, une sympathique découverte ! le roman sort ce jour aux Éditions François Bourin.

Encore une fois, l'objet m'a plus dès que je l'ai eu dans les mains : couverture mate et granuleuse, photo jaunie, la vieille caisse orange à la peinture défraichie.. reprenant vraiment le contexte vintage du roman : les années 70. J'a-dore !

« La boite à outils » est un roman qui retrace la charmante tranche de vie d'un personnage très particulier : Nicolas Dédacin Amoraus. Rien que cela, on se doute que l'auteur à un brin de folie sous le stylo.. ! Dans ce roman, on travaillera où le vent nous mène, au milieu de doux dingues utopistes et soixante-huitards pour qui le rêve et l'insouciance remplacent les actes et le travail bien fait !

Quant à ce pauvre garçon, il n'est pas aidé : entre un père qui le félicite pour sa magistrale sortie d'école, un employeur qui tente de tuer son employé – puis se ravise, une future-ex prête à tout pour le quitter, Nicolas est bien entouré. Quoi que. Les personnages, nombreux et atypiques, tous prêts à tout pour profiter de Nicolas, vont tour à tour montrer leur vrai visage et apprendre la vie et ses aléas, à ce pauvre garçon.

Il va avancer dans les emmerdes, comme une fleur et tout ça avec le sourire et quelques hésitations, toujours. En moins de deux accolades dans le dos et quelques paroles mièvres de personnes mal intentionnées, il repart dans de nouveaux projets et fonce droit devant, les yeux fermés. Tous l'accompagneront dignement, sans bruit et avec un malin plaisir à se jouer de lui. Ou est-ce l'auteur qui se joue de nous ?

Car oui, c'est donc l'histoire d'un gentil gars, mais pas que. Même si l'affaire, un brin initiatique, est assez ordinaire mais drôle, la construction de ce roman elle, est pour le moins particulière : la présence récurrente d'apartés, entre chaque chapitre ou presque, coupe systématiquement le rythme de ma lecture ! Et je dois dire que c'est quelque peu.. énervant ?!. Ces apartés s'adressent précisément à nous, lectrices et j'avoue que je me suis souvent demandé pour qui nous prenait le narrateur. Grossier, limite dragueur (et pourtant !), mégalo .. il se joue de nous, s'amuse souvent, trop parfois et je n'ai pas forcément vu où il voulait en venir. Il va même jusqu'à nous dire comment réfléchir, comment analyser les personnages ou apprécier son livre, au cas où nous n'ayons pas la jugeote (ou l'intelligence) de le faire ?!. Et d'ailleurs qui est-il ? Saurons-nous le fin mot de l'histoire ? Irons nous jusqu'au bout de notre lecture tant le narrateur nous prend de haut ? Je ne spoile pas, je préviens.. N'abandonnez pas ce livre pour ça !

Un style d'écriture atypique, un fil rouge qui se tient, une boite à outils qui voyage au fil de saisons, des personnages qui y rentrent et sortent, des métiers.. un Nicolas Dédacin Amoraus touchant bien que pataud.

Gérard Besnier signe là son premier roman, une jolie histoire familiale, d'amour et d'amitié somme toute banale, mais où le style d'écriture ne laisse pas indifférent ! ça passe ou ça casse..
Lien : https://felicielitaussi.word..
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Quelle est bien singulière cette boîte à outils ! Symbole transgénérationnel de la passation d'un savoir-faire qu'il ne faut pas prendre à la légère, cette boite à outils alourdit par le poids des mots et des gestes est bien vide dans les mains de Nicolas Dédacin Amoraus. Pourtant il en mesure la beauté, la délicatesse, l'assemblage des pièces de bois et la décoration. Il en est bien fier de sa boîte à outils. L'avoir à bout de bras, se trimballer dans les rues avec, il en ressort un certain prestige et des oeillades convenues. Cette fichue boîte à outils est le ticket gagnant pour afin mettre un pieds dans la vie active des adultes. Sans manuel, cette boîte semble encombrante. Dans un premier temps, elle trône au fin fond du casier d'un garage de bus où Dédacin est laveur de cars la nuit. Elle attend patiemment son heure de gloire alors que Dédacin se décarcasse à faire rutiler ces cars d'école et de tourisme. Il s'épanouit, grandit et découvre l'amour au milieu de ces cars. Jusqu'au jour où les catastrophes rattrapent le valeureux et d'un coup de pichenette se retrouve sans rien. Débute alors un étonnant chemin de croix où rencontres hasardeuses et épineuses font parfaire un homme en quête de reconnaissance qu'elle soit liée au travail ou à sa personne. Et toujours accompagné de sa bienheureuse boîte à outils.


Gérard Besnier a l'art et la manière de la prose. Une plume singulière qui aime jouer avec les mots et surtout les mettre en valeur d'une exquise manière. Son premier roman met en scène un personnage qui ne peut que devenir attachant au fil des pages. Certes, niais, sa volonté farouche à devenir quelqu'un est un puissant moteur qui facilite cette quête initiatique dans un monde où les crocodiles mordent en premier. Encombré de cette boîte à outils, héritage empoissonné auquel le personnage de Dédacin est lié sans équivoque, se pourfend dans une vie résolument pas faite pour lui. Chaque étape est un questionnement intense, chaque rencontre ouvre de nouvelles portes, chaque catastrophe est un poids de plus à supporter, jusqu'à l'ultime rencontre, jusqu'à l'ultime catastrophe. Évoluant dans les années 70, où les restaurants bars faisaient l'animation du village, où le garagiste du coin était encore le seul allier, où les associations d'un nouveau genre apparaissaient et étaient regardé d'un oeil suspicieux et où les femmes pouvaient se targuer d'être féministe car elles maniaient les outils comme les hommes. Un décor d'un autre temps mais qui peut parfaitement faire écho à celui de maintenant.


Une nouvelle fois je sors de ma zone de confort avec cette dernière lecture. Une sacrée découverte où j'ai pu apprécier la manière narrative loufoque et intéressante qui titille le lecteur à se poser de nombreuses questions, le personnage et son évolution, un décor et des personnages secondaires où caricatures et clin d'oeil bon enfant sont un pur ravissement. Les longues descriptions et introspectives m'ont peu dérangée car la dynamique présente ne m'enlisait pas.


C'est un livre idéal à découvrir pendant ses vacances d'été où le temps n'a plus d'importance et pourquoi pas se lancer dans cette histoire d'un autre genre.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Vidéo de Gérard Besnier
Gérard Besnier vous présente son ouvrage "La boîte à outils" aux éditions François Bourin. Rentrée Littéraire janvier 2019.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2291409/gerard-besnier-la-boite-a-outils Notes de musique : Free Music Archive
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