Ceci n'est pas un fait divers

Un très beau livre, mais très affreux !

L'histoire racontée par un jeune de 19 ans qui apprend par sa soeur de 14 ans au téléphone que papa vient de tuer maman. Dans la cuisine.
Un féminicide raconté avec toute la douceur d'un jeune homme, au printemps de sa vie et qui voit son monde s'écrouler, dynamité !

Comment vivre encore, comment protéger ceux qui restent, comment se protéger, gérer la culpabilité, faire le deuil de la maman tuée et d'un père assassin ?
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Un texte implacable qui arrive à nous parler avec beaucoup d'empathie, de nuances du drame des féminicides.
Le narrateur est le fils ainé. Il vit à Paris où il a réussi à intégrer l'école de l'Opéra de Paris et il rêve de devenir bientôt étoile. Il vient d'avoir un coup de fil de sa jeune soeur, qui lui annonce que "papa vient de tuer maman".
Philippe Besson va alors nous raconter ce qui se passe, du point de ce jeune homme et il nous raconte les premiers instants, les rapports avec les gendarmes, avec les voisins, les amis, le procès, sa propre enquête sur ses parents. L'auteur décortique les faits, les événements que doivent vivre les enfants. Il y a des pages implacables sur les auditions à la gendarmerie, les scènes du procès (avec une sacrée plaidoirie de la défense) et le témoignage de sa jeune soeur.
Pas facile de romancer des faits réels, des ressentis, des traumatismes. Philippe Besson brosse le portrait des différents personnages avec finesse, sans a priori (même le père est représenté avec une certaine délicatesse). Il dénonce aussi certains comportements, celui de l'accueil, si difficile encore des femmes dans les commissariats ou gendarmeries. Quelle ironie aussi d'apprendre que pendant l'instruction, le père assassin ne perd pas son autorité parentale sur les enfants mineurs.
Un roman qui bouleverse, qui questionne (saurions-nous intervenir si nous étions face à des comportements violents au sein de couple ami, de famille proche).
Nous oublions trop souvent derrière les effroyables chiffres des féminicides, les êtres humains, les proches. Dans ce texte implacable, Philippe Besson nous parle des ressentis, des traumatismes subis suite à de tels actes. Personne en sort indemne.
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Un féminicide mais vu de l'intérieur et raconté par le fils de la femme qui a succombé aux coups de couteau de son mari, et non lu dans un journal ou vu sur les chaînes info. le style de l'écrivain est froid et cela convient à la narration de l'histoire. le lecteur est témoin de toutes les phases vécues par l'entourage de la victime et c'est glacial, terrible, et l'on sait d'avance que les deux enfants de la victime auront à tout jamais leur vie complètement saccagée. Philippe Besson avec le talent qu'on lui connaît entraîne le lecteur dans une lecture en apnée, lecteur qui ne ressort pas indemne en refermant ce livre.

" ceci n'est pas un fait divers " et " papa a tué maman". Voilà comment a été présenté ce roman. C'est bref mais suffisant pour que l'on comprenne le sujet abordé ...

Comme d'habitude, Philippe BESSON a une écriture que l'on lâche difficilement. C'est court et sans superflus, mais suffisant pour qu'on lui puisse toucher du doigt le bouleversement et la tragédie pour les autres membres de la famille dans le cadre d'un féminicide.

A lire, pour ne pas oublier que derrière ces meurtres abominables il n'y a pas " qu'une " seule victime, il y en a des nombreuses dans l'entourage et éviter de considérer les féminicides comme des " faits divers".

L'auteur est habile dans le partage des émotions. Il l'est d'autant plus ici qu'il livre le récit depuis le regard du frère, du fils victime du drame. Ce dernier témoigne avec recul et justesse puisqu'il a laissé passer des années avant d'entreprendre l'écriture de leur histoire, à lui et à sa soeur. Ainsi, ses mots ne sont pas empreints de spontanéité ou d'hystérie mais sont mesurés et la situation analysée, étoffée par les enquêtes, le jugement et la survie. Sous ses maux partagés avec le lecteur, le jeune homme dénonce l'aveuglement de l'entourage dans lequel il s'inclut, le maniement de la conscience de l'être humain, le manque de considération de la police envers les femmes victimes de violences conjugales, etc. Son témoignage fait part d'une histoire personnelle qui fait écho à de nombreuses autres malheureusement.
L'empathie est à son comble durant la découverte des étapes et des épreuves traversées par ces deux enfants frappés par l'innommable. C'est leur vie qui s'écroule tout comme leur avenir. Et tout l'amour du grand-père maternel ne peut suffire à aider ces victimes délaissées lorsque le fait divers est oublié. Leur reconstruction, si elle est possible, prendra du temps.
Consternation, compassion, irritation : autant d'émotions qui se suivent et se répètent lors de la lecture de ce roman. le lectorat est saisi par les confessions du narrateur et prend son rôle de confident à coeur.
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Comme le titre l'indique, Philippe Besson nous parle d'un fait divers qui n'en est pas un, surtout pas pour les deux enfants ( 13 et 19 ans) qui vont devoir continuer à vivre avec.
Faire le deuil d'un parent n'est déjà pas si facile, mais, si cette mort a, en plus, été perpétrée par l'autre parent, le stade de l'inacceptable est largement dépassé.
Avec un regard lucide, sans jugement, Philippe Besson se met à la place de l'aîné et nous fait partager toutes les étapes que ces deux jeunes vont devoir franchir pour essayer de continuer à croire en un avenir meilleur. La dimension dramatique, à travers ce cas d'étude nous fait toucher du doigt la complexité des rapports humains. On n'en ressort pas tout à fait serein !

Un roman magnifique de Philippe Besson que j'ai adoré.

Elle appelle son grand frère et lui annonce Papa vient de tuer Maman....
c'est donc lui qui va raconter ce drame qui va venir les heurter de plein fouet.
On se retrouve très proche de ces deux jeunes gens 13 et 19 ans pris dans cette tourmente et qui vont devoir malgré eux essayer de faire face à l'inacceptable car comment peut on perdre une Maman de manière si violente mais aussi un Papa après un tel geste !

L'auteur nous parle de l'escalade de cette violence presque impossible à éviter, des humiliations, des coups, de la jalousie, de la peur de l'abandon.

Il décortique toutes les étapes jusqu'au geste fatal puis arrivent les culpabilités et si on avait vu, si on avait eu le courage de dénoncer.
Le regard de la famille, des voisins, des policiers pas toujours bien formés, les enquêtes, la prison, le procès mais également les victimes que sont ces enfants qui vont devoir se battre pour éviter une descente aux enfers presque inévitable.

Une nouvelle fois l'écriture de Philippe Besson m'a touchée plein coeur, une pépite sur un sujet qui ne doit jamais être traité comme un fait divers justement, pour ne jamais banaliser ces drames.

L'avez-vous lu?

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La narration est si contemporaine qu'il est impossible de ne pas être touché. Un femminicide comme ceux que chaque jour en France et dans le monde font pleurer. Ici nous n'avons pas seulement une femme, avec sa force, ses espoirs et son courage (brisés), mais surtout une mere. Ses deux enfants doivent survivre après un tel douleur. le douleur d'un pere qui tue sa femme.
Une lecture peut être trop simplifié mais qui arrive à tout lecteur. Et donne des frissons en imaginant les lieux et les scènes descriptes.

J'avais lu de nombreux commentaires positifs sur ce livre et ils étaient vrais : c'est une véritable claque. L'auteur nous raconte une histoire bouleversante d'une fratrie victime d'un femicide « papa a tué maman ». Une lecture fractionnée en de nombreux chapitres qui rythment bien la lecture

Ce féminicide, est-ce un meurtre ou un assassinat ?

L'originalité du roman est le point de vue du narrateur. Il ne s'agit ni du meurtrier, ni de la femme assassinée, ni même du commissaire, détective ou juge. C'est celui d'une victime que l'appareil judiciaire a tendance à négliger. le proche. La famille. L'enfant.
Ici, le fils aîné.

Un fait divers qui n'en est pas un. Inspiré d'une histoire vraie, cette enquête intime « en creux » se déroule rétrospectivement à travers les yeux du fils, qui cherche à comprendre, à revenir en arrière, à découvrir si on aurait pu savoir, si on avait des indices, si on aurait pu éviter. Si, si, si.

Ce roman se lit d'une traite. Il est bref et rythmé, pas de digressions, descriptions ou longueurs. Philippe Besson va à l'essentiel (un peu trop peut-être parfois ?). La situation est presque banale pour la police, c'est une déflagration pour les proches. Un texte qui tranche dans le vif de ce sujet brûlant de société.