Ceci n'est pas un fait divers

C'est le deuxième livre que je lis de cet auteur et quelle écriture ! Que ce soit sur le fait de décrire des ressentis, des pensées profondes qu'on comprend totalement et sur les mots utilisés si beaux et si justes.
Comme lors de ma précédente lecture de @philippebessonauteur j'ai eu l'impression que le temps s'arrêtait.
Le sujet traité est dur : un féminicide raconté par le fils de la victime. Jeune adulte, il n'était pas chez lui au moment du drame mais sa jeune soeur si.
J'ai ressenti beaucoup d'émotions lors de cette histoire terrible et j'ai très envie de découvrir les autres livres de l'auteur.

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C'est l'histoire d'un père de famille qui tue sa femme sous les yeux de leur fille. Je vous laisse découvrir la suite...

C'est un livre très bien écrit, avec des notes poétiques et des chapitres relativement courts. C'est un livre plein d'émotions avec la souffrance de cette famille et plus particulièrement des enfants. Les personnages en sont donc attachants sauf celui du père qui fait du chantage au lieu de se faire tout petit. Les thèmes principaux abordés sont les violences conjugales, la mort, le deuil, les secrets et la difficile reconstruction. L'auteur nous montre à quel point il est difficile de se reconstruire et surtout d'essayer de pardonner l'impardonnable. On ne peut échapper au sacrifice de l'un au détriment de l'autre. L'auteur décrit très bien la violence des gestes mais aussi la violence des mots. Personne ne gère de la même façon le deuil et la vision de la famille est quelque peu tronquée suivant où l'on se situe par rapport à elle. On passe tout de même un bon moment de lecture fort en émotions.

Je conseillerai ce livre à un public adulte aimant les faits divers avec une écriture soignée.

Bouleversant

Dans ce livre, Philippe Besson nous propose une plongée au sein d'une famille victime d'un féminicide.
Tout commence quand Léa, 13 ans, appelle son frère et lance cette phrase qu'ils ne pourront jamais oublier « Papa vient de tuer maman ».
On va alors découvrir les tentatives de ces 2 deux enfants pour continuer à vivre après l'impensable.

C'est émouvant, bouleversant sans être dans le pathos.
J'ai écouté le livre en audio et je pense que cela permet encore plus de s'immerger dans cette histoire et d'être proche de ce jeune homme qui essaie de faire face.

J'avais l'impression de l'écouter me raconter son histoire comme si il était à côté de moi et j'avais l'envie de lui prendre la main pour le soutenir.

Un sujet malheureusement d'actualité dont il est important de parler pour que chacun puisse à son niveau aider en cas de besoin et ne plus avoir peur d'agir et de prévenir.

Une histoire de féminicide. le sujet est d'actualité. Chaque mois en France, 10 femmes se font assassiner par un conjoint/mari violent, parfois après avoir porté plainte, souvent avoir tenté d'exprimer souffrance ou inquiétude. Ces femmes-là laissent derrière elles des enfants à jamais meurtris, fruit de l'union d'une victime et de son bourreau. Comment survivre à ce drame ? Que deviennent ces gamins ?

C'est le point de vue choisi par Besson pour ce nouveau et mémorable roman. En effet, l'auteur décide de raconter cette violence conjugale et l'emprise psychologique au travers les yeux des deux enfants de la mère décédée. Sa fille, témoin directe de la scène et l'ainé, jeune étudiant à Paris rattrapé par le drame.

Il fallait la très belle plume de Philippe Besson pour arriver à exprimer avec tant de finesse les dégâts collatéraux, le deuil impossible de ces enfants, et la difficile (est-elle même possible ?) reconstruction.

Une histoire qui vous happe dès la première page pour vous relâcher clairement secoué.
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Malgré son titre, ce livre s'inspire de faits réels et relate le combat de deux enfants ayant perdu leur mère brutalement.

Le premier chapitre et sa dernière phrase est sans concession "Papa vient de tuer maman". C'est avec ces mots que Léa, treize ans, appelle son grand-frère, dix-huit ans, pour lui dire ce qui vient de se passer sous ses yeux. le père a fuit, les policiers sont à sa recherche et les enfants doivent faire face. Pour eux, le cauchemar ne fait que commencer. Entre la douleur de la perte, de la colère mais aussi de la culpabilité, chacun va devoir essayer de faire face et de vivre avec tous ces sentiments contradictoires. Mais un tel acte laisse des traces sur le long terme.

C'est à travers la voix de ce grand-frère que leur vie nous est décrite. Ce n'est pas larmoyant ou voyeuriste, ce sont les faits et ses sentiments qui nous sont livrés. Comment, avec l'aide de son grand-père, il a réussit à continuer à vivre, comment il a essayer de prendre soin de sa petite soeur. Ce sont deux victimes collatérales à jamais marqué par l'acte d'un père ne supportant pas d'être quitté par sa femme.

"Papa vient de tuer maman" .
Dès les premières lignes du roman, nous sommes dans le vif du sujet.
Le grand frère retourne immédiatement à Blanquefort près de Bordeaux pour soutenir sa petite soeur, témoin du drame. Et nous allons suivre l'après. Comment les enfants vivent un tel drame ?

Philippe Besson nous livre une bouleversante histoire et aborde un sujet sociétal d'actualité.
Le nombre de féminicide, en France et dans le monde, est bien trop élevé. Mais ces féminicides ne sont traités que comme des faits divers aux informations. On en parle un jour et on passe à autre chose.
Hélas, quand une femme meurt sous les coups de son mari, de son compagnon, une famille est en deuil. Et ce sujet n'est que très rarement abordé dans les médias.

Dans Ceci n'est pas un fait divers, Philippe Besson a choisi de faire parler le fils aîné de la famille, parti tôt de la maison. À travers lui, c'est également la voix de sa soeur qui parle, elle qui a souvent vu sans voir, entendu sans entendre. Mais quoi de plus normal pour une enfant devenue adolescente qui préfère et doit vivre sa jeunesse.

J'ai découvert Philippe Besson grâce à son roman Paris- Briançon que j'avais adoré. Il en est de même pour Ceci n'est pas un fait divers. La plume de l'auteur est percutante et je ne sors pas de ses romans facilement. Ils me restent en tête un sacré moment.

Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Julliard pour l'acceptation de ma demande de lecture.

Un féminicide (le mot n'est pas dans le dictionnaire ni non plus dans la liste de mots à corriger de mon téléphone), est jugé, là. La sentence est méritée. Comment trouver à cet homme des circonstances atténuantes, des excuses ? Ce récit m'a bouleversée, j'ai connu ce genre d'homme qui devant le monde est gentil, serviable, et qui dans l'intimité offre un tout autre visage. Ces enfants détruits, un garçon qui n'a jamais été aimé et cette fillette aimée ? Comment ? Toutes ces femmes qui malheureusement ne se relèvent pas d'un trop plein d'amour ? de la possession d'un homme pas de l'amour. Il y a tellement à dire, vaste sujet encore mal pris en compte.

En bref :
Lecture et ressenti plutôt mitigée à la fin de ce roman.

De quoi ça parle ?
Du point de vue de l'ainé d'une famille, on vit un féminicide. Ce n'est qu'après cet acte que les langues se délient et que les personnes qui entourent ce couple ouvrent les yeux. Entre culpabilité et chagrin, les deux enfants du couple vont devoir réapprendre à vivre…

Mon avis :
Ce roman m'a remuée c'est certain. Mais je l'ai refermé avec une espèce de sidération. Parce que tout de même, ce roman soulève bien des questions. Quand une femme est victime de féminicide, pourquoi l'homme a encore son autorité parentale ? Pourquoi ne partirions-nous pas du principe qu'il a maltraité ces enfants ? Même si parfois non, je l'accorde, il a tout de même maltraité puis tué la mère de ces enfants non ? Ça n'est pas une espèce de maltraitance sur enfant que de tuer leur maman ?? Pourquoi la justice accorde encore ce droit à un assassin ??

Nous suivons les enfants de la victime et du bourreau. Victimes invisibles, collatérales, ils tentent de comprendre pourquoi leur père en est arrivé là, pourquoi il n'a fait que martyriser et maltraiter leur pauvre mère…

C'est un roman psychologique. Un témoignage. Réel ou non, peu importe, car combien d'enfants ont vécu cela ? Combien encore le vivront ?

Si seulement à lui seul ce roman pouvait faire bouger les choses, la justice mais pas que…

Roman absolument saisissant. Besson n'a certes pas choisi la facilité en traitant ici du féminicide, vu en plus sous l'angle des deux enfants de la victime : Léa 13 ans et son frère aîné 19 ans. C'est vraiment bouleversant de suivre la dévastation et la détresse vécues par ceux-ci, des vies chamboulées à tout jamais. Mais la réalité est là, toute nue, devant nous. Et ça existe, il faut ouvrir les yeux. Deux questions se posent alors au lecteur : Comment peut-on se sortir d'un tel drame? Comment la société participe indirectement à ces drames en fermant trop souvent les yeux?

Ce qui m'a le plus impressionnée dans ce roman, c'est la justesse du propos de l'auteur qui ne glisse jamais dans le pathétique et qui, malgré l'horreur de ce qui y est racontée, a su faire percer un rai de lumière au travers cette noirceur effroyable. L'entraide, le courage et l'amour qui unissent Léa et son frère ainsi que le soutien indéfectible de leur grand-père maternel dans cette épreuve sans nom, nous permettent de croire en un monde meilleur. Malgré tout. À lire pour que plus jamais les féminicides ne soient vus comme un fait divers.

Quel plaisir de retrouver la plume de Philippe BESSON.
Il nous entraîne sur un fait réel d'un féminicide en suivant les deux enfants qui se retrouvent face à la vie et au drame du meurtre de leur mère.
Je n'ai plus qu'être bouleversée en lisant ce "fait divers" raconté sans pathos, tout en se mettant dans la peau du grand frère.
Bien sûr la vie de cette famille va être bouleversée du jour au lendemain.
Le roman va dans les détails concrets auxquels on ne penserait même pas au départ et nous montre de façon très réaliste ce qui se passe après un drame pareil.
Ce roman fonctionne comme un polar et il est difficile de le lâcher.
C'est aussi un roman qui restera dans mon esprit sans aucun doute.