Comment Mélissandre, la petite sorcière, découvrit le secret du bonheur

"Comment Mélissandre, la petite sorcière, découvrit le secret du bonheur" : le titre est plutôt trompeur. le résumé aussi d'ailleurs.

Je m'attendais plutôt à une histoire joyeuse, pleine de fantaisie et de magie. Or ; pour la joie on repassera et pour la fantaisie et la magie, elles sont présentes mais secondaires sur la moitié de l'histoire.
La petite sorcière va surtout apprendre à faire le deuil des êtres aimés et à apprendre à vivre avec l'idée de sa propre mort. Enjoy.

Cette bande-dessinée jeunesse est un conte philosophique sur notre finitude. En soi, pourquoi pas. Sauf que le livre ne laisse pas franchement envisager une histoire de ce genre là.
Ça ne transpire le bonheur qu'au tout début. A la fin, on est plus sur une certaine sérénité, beaucoup de nostalgie et d'acceptation de la situation mais rien de plus. C'est dommage parce que l'objet en lui-même est très beau, les illustrations sont réussies mais l'histoire n'est pas ce que le titre et le résumé promettaient. A titre personnel, je n'aime pas être trompée sur la marchandise. A ne pas lire si vous, ou votre enfant, avez/a un petit coup de déprime.

Dans ce nouvel ouvrage, l'ambiance y est coutumière de l'auteur : quelque peu effrayante, un peu sombre, avec des créatures fantastiques et des personnages attachants. le format est cependant différent des précédents albums. L'histoire est prenante, et les illustrations à l'aquarelle nous plongent dans son univers. Nous suivons une jeune sorcière, qui va être animée par une envie de vengeance, qui va l'emmener dans une grande aventure, qui se transformera en quête initiatique. Devenant presque un conte philosophique, Guillaume Bianco aborde la thématique de la mort et du deuil, la quête et l'acceptation de soi, mais aussi l'importance de l'amitié. Les approches philosophique et psychologique vont petit à petit prendre une place de plus en plus importante dans l'histoire.

Même avant de l'avoir feuilleté, ce livre m'avait immédiatement tapé dans l'oeil avec sa couverture rigide entièrement couvertes d'illustrations. Puis en le feuilletant, j'ai été séduite par le concept : les 365 dessins réalisés tout au long de l'année 2018, à raison d'un dessin par jour. Surtout que ces dessins racontent l'histoire étant donné que le texte est assez peu présent, à raison de quelques lignes sur chaque page.

Je suis plutôt déçue de cette lecture car je m'attendais à une histoire plutôt joyeuse, rigolote et pleine de magie, mais ce ne fut pas le cas. Mélissandre fait face à la mort, ainsi qu'au deuil et ses différentes rencontres vont l'amener à se poser des questions sur elle, sur ce qu'elle est. Je n'ai pas du tout accroché à la tournure qu'a pris cette histoire, sous forme de quête initiatique et de conte philosophique.

Tout cela est dommage car je trouve l'objet et les illustrations vraiment superbes, mais ce n'est pas un album que je relirai avec plaisir.