Je marche heureux jusqu'à la prochaine haine
soudaine
dans "une grande solitude" je marche
je marche paisible jusqu'au prochain hurlement
soudain
klaxon grincement de freins injures coeur battant
ville hasardeuse selve dangereuse
derrière chaque poteau un angle
dans chaque angle une déchirure
la morsure d'un fauve de métal
avide de chair vivante de viande rouge
ne rien refuser ne rien refuser rien ne
je marche sur le bitume gras
avec la fierté d'un berger Peulh dans la savane
La pensée de ta mort t'obsède
mais tu vas cependant t'endormir assez aisément ce soir
c'est parfois une vraie hantise dis-tu
mais cent soucis ou plaisirs quotidiens
te font oublier
ton obsessions réelle ou prétendue