Mon ami Pierrot

Club N°49 : BD sélectionnée
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Un gros coup de coeur pour cet ouvrage.

Tout d'abord, le dessin et les personnages sont très réussis et mis en valeur par une superbe travail de colorisation.

L'histoire ensuite, intéressante et profonde.

Comment les choix influences la vie les difficultés de concilier les obligations sociales et ses propres rêves.

J'ai retrouvé dans cet ouvrage par l'ambiance générale et certains personnages (mention spécial pour Schrodinger) des faux airs de Miyazaki et en particulier du voyage de Chiiro.

On se prête à rêver à une adaptation de cette BD tellement l'univers s'y prête.

Samuel
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Une réussite, onirique, symbolique sur les choix de vie, les obligations et la définition de la liberté.

Certes un peu long mais il mérite son déroulé à l'aune de la vie de l'héroïne et de son ami Pierrot.

VT
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On est embarqué dans l'univers de cette BD.

Les couleurs et les dessins sont magnifiques !

Je recommande.

Mel
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Je n'ai pas accroché.

Pour moi, une succession d'images et de dialogues.

S'il existe une histoire, elle n'apparaît pas construite au niveau du découpage.

Les scènes et dialogues se succèdent page après page, case après case.

J'ai eu l'impression de lire ce que le dessinateur souhaitait dessiner au fur et à mesure des pages.

Éléphant
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Après « Lettres perdues », mêlant humour irrévérencieux et tragédie, Jim Bishop nous offre une nouvelle bande-dessinée tout aussi atypique et surprenante. Ne vous fiez pas aux teintes roses et mauves de la couverture de « Mon ami Pierrot », ni à l'impression fleur bleue qui s'en dégage au premier regard. Observez plutôt les larmes et les flammes, ainsi que cette inscription sur le plat verso : « Je l'aimais vraiment… J'aurais voulu que les choses se passent autrement. » le préambule de l'auteur est aussi instructif : « On m'a mal appris ce qu'était l'amour, c'est pour ça que j'ai fait cette bande-dessinée. »

Le monde de « Mon ami Pierrot » emprunte beaucoup aux univers de Hayao Miyazaki. On y retrouve des costumes tantôt fin XIXe, tantôt médiévaux, un mélange de spiritualité et de magie, la proximité de la nature et de ses éléments. L'histoire est celle d'une jeune fille de bonne famille, Cléa de Ignis, qui se voit destinée bien malgré elle à épouser le fils héritier d'une famille noble, Berthier de l'Eau. Mais le coeur de Cléa s'incline davantage vers ce jeune magicien rencontré dans la rue et qui porte le nom de Pierrot. Facétieux et plein de charme, ce dernier l'incite à embrasser la liberté. Alors Cléa suit Pierrot jusque dans sa demeure au coeur de la forêt, où vit aussi un étrange hibou à tête de chat nommé Schrödinger (la référence n'est pas innocente). Berthier, qui croit sa promise enlevée, décide de partir en chasse pour retrouver Cléa et son honneur.

Derrière cette trame classique voire universelle des amants maudits et des amours contrariées, se cache une réflexion autour de l'attachement sincère ou destructeur, du conflit entre bien-pensance religieuse et paganisme, et de la manière dont accomplir sa vie sans se laisser pervertir par le regard ou les attentes de l'autre. Ambitieux programme donc, mais on se plaît à suivre ces trois personnages qui se révèleront tour à tour sous des visages surprenants. le trait de Jim Bishop est désormais bien reconnaissable et il faut souligner l'attention particulière apportée à la mise en couleurs, dominantes bleues et mauves, orange et vertes, mélange d'eau et de feu.

J'avais beaucoup aimé la bande dessinée précédente de Jim Bishop. "Lettres perdues" avait déclenché chez moi une vague d'émotions.
Pour ce dernier opus, il reprend son style imaginaire mais pour le tourner vers le côté magique. Ce nouvel univers tend encore plus vers les films de Murakami.
Le dessin, les couleurs, tout est au rendez-vous. Seulement dans cette aventure, la magie (pourtant omniprésente) a un peu moins fonctionné sur moi. J'ai passé un bon moment dans ce monde fictif sans vraiment être embarqué par les évènements.
Contrairement au précédent, les personnages sont moins sympathiques et la fin moins poétique.
Ceci étant dit, "Mon ami Pierrot" reste une belle lecture, qui va vous faire voyager dans l'esprit plein d'imagination de Jim Bishop, et pour ça, il vaut le détour!

Niveau graphique c'est vraiment très joli (même si les yeux écarquillés de tous les personnages fait ressortir un côté assez gênant de ceux-ci). Cela reprend réellement le côté conte de fées dans leur idée la plus cruelle et ancienne – tout en se voulant d'une sauce un peu Ghibli qui ne colle au final pas réellement au propos du livre. Soyons honnête, j'ai soufflé pendant toute une partie de ma lecture, la protagoniste est lourdingue, Pierrot est toxique af, les situations ne sont pas assez élaborées pour donner la profondeur voulue aux personnages, et trop rapidement passées pour qu'elles impactent réellement le récit. Au final, beaucoup de choses desservent l'histoire, notamment les deux dénouements (le sort de Pierro et celui de Cléa). Intéressant et intelligent sous certains égards, je trouve que le propos est trop vite passé et rend confus le message qu'il souhaite faire passer.

On nous annonce dès la couverture et la première page que c'est un drame
En le feuilletant j'ai pensé au château ambulant de Miyazaki pour le dessin des perso' et l'époque. En le lisant je rajoute les contes slaves pour les couleurs et la magie dans la forêt. le livre est conséquent et dès les toutes premières pages, même si je trouve parfois les personnages aux proportions grotesques, je m'émerveille. Des cases, des scènes, de l'histoire qui s'étale grandiose pour les yeux et qui prend son temps. Un moment cinématographique en planches que nous offre cette BD. Et même les corps déformés (je trouve) des protagonistes forment une fresque vivante, presque comme si on voyait cette histoire sous champi'.

This is a story about a time, a story about a place, a story about the people. But most importantly, a story about love

Pour citer Moulin Rouge de Baz Lurhmann.
Et de fait ce livre c'est tout ça. Une histoire des quatre saisons de l'amour. En accéléré et tout en même temps, parce que l'héroïne vit littéralement une aventure avec un étrange et fantasque amour, un Narcisse qui, même baigné de magie n'en reste pas moins aussi effrayant que ceux de notre monde à nous.

Mon ami Pierrot c'est beaucoup de choses traitées avec allégorie (une chouette amie vous verrez) dans un album. Sans vraiment fin ni morale ni de quoi se retourner. Mais c'est une belle histoire. Rien que pour vos (deux) yeux.