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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Celui que les arbres aimaient" est un long récit d'inspiration animiste, évoquant le climat d'irréalité magique du second roman de Dino Buzzati ("Le secret du Bosco Vecchio", 1935, magnifique et méconnu...) et les meilleures nouvelles de Rabindranath Tagore ("Le Vagabond et autres histoires"). L'humain y accomplira sa mue et accèdera bientôt à sa nouvelle identité végétale -- à la fois poétique et salvatrice... L'arbre,"Insan al kamîl" : cet "être parfait" des Soufis...

"Les saules" est une montée en puissance d'une sorte d'horreur grise et vorace, au milieu du monde végétal : on pressent peu à peu que ne restera bientôt plus sur ces lieux sauvages la moindre trace de l'humain, cet "intrus"...

Puissance d'évocation -- en leur Poétique populaire et naïve -- des contes fantastiques "modernes" d'Algernon Blackwood (1869-1951).
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Lovecraft le présentait comme le maître incontesté de l'ambiance fantastique. Alléchant n'est-ce pas ? D'autant qu'il n'y a là rien de mensonger : Blackwood maîtrise son sujet, c'est une certitude. J'ai notamment apprécié son fantastique teinté de mysticisme. A titre d'exemple, on peut évoquer "la folie de John" qui reprend le thème de la réincarnation pour faire naître un sentiment d'horreur froide où le personnage semble prisonnier d'un autre lui-même. Cette thématique du double (réincarnation passé, fantôme, "somnambulisme", etc. ) est une constante.

Blackwood verse parfois plus précisément dans le mysticisme. le règne végétal est toujours considéré comme vivant c'est à dire animé d'intentions et de sentiments. le titre du recueil est à ce titre significatif (les arbres aiment). C'est une approche originale et très efficace pour faire naître l'angoisse. A ce propos, il faut citer les deux nouvelles "Les Saules" et "L'Homme que les arbres aimaient", parfaites en tout point.

Comme, en prime, il n'y a pas déchet, on peut dire que L'Arbre Vengeur signe une nouveau succès dans sa croisade au profit des auteurs injustement méconnus.
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Il est bon de temps en temps de revenir à l'origine, de goûter le charme des anciens, de savourer le style parfois ampoulé, mais poétique des débuts du fantastique. Quand en plus l'auteur est Anglais, le bonheur est double, car ils sont particulièrement doués pour suggérer sans imposer, pour décrire la tempête sous le masque tranquille.
Algernon Blackwood prend le contrepied du romantisme qui veut voir dans la Nature le paradis perdu : chez l'auteur, elle est angoissante, pleine de périls et d'êtres cachés hostiles. La peur, l'inquiétude font jour progressivement, sourdement.
Bien loin de la littérature gore et sanglante actuelle, les nouvelles de Blackwood amènent à vaciller, à douter de ses sens et de son esprit.
Si « Les saules » qui ouvre le recueil est extraordinaire, j'ai cependant un attachement particulier pour la nouvelle éponyme « L'homme que les arbres aimaient » tant elle est l'archétype de l'étrange et du pouvoir de cette nature personnalisée, jalouse et cruelle.
La préface et la postface éclairent le parcours de cet auteur trop peu connu en France. On y apprendra sans surprise ses liens avec des écrivains irlandais, le monde de l'occultisme et son intérêt pour l'ésotérisme, montrant si besoin en était l'attache entre les écrits et la pensée de l'auteur.
En bref, un recueil hautement recommandé et recommandable.
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Un recueil sans faute, des nouvelles subtiles et et poétiques, l'essence du fantastique. Une belle (re)découverte d'un auteur trop peu connu chez les francophones
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Je ressens une intense connexion avec les récits d'Algernon Blackwood, que j'ai lu pour la première fois et un peu "par hasard" l'année passée avec un de ses recueils paru en France sous le nom de Wendigo.

Je suis fascinée par sa manière d'aborder et d'élaborer ses histoires mais je suis surtout fascinée par ses nouvelles qui prennent place au coeur des espaces sauvages. Je ressens chez l'auteur un respect immense face à la majesté de la nature qui peut se montrer tantôt accueillante, tantôt terrifiante mais toujours époustouflante.

Et Blackwood arrive très bien à transmettre ceci dans ses histoires, je ne ressens rien de forcé dans la narration, ça coule tout naturellement et de fait, j'y suis transportée tout aussi naturellement sans que ça ne me demande un effort conscient.

Après avoir lu Wendigo, j'avais immédiatement chercher tout les livres que je pouvais trouver de l'auteur publiés en français et j'en suis extrêmement satisfaite parce-qu'il fait partie de ces auteurs, comme Asimov, desquels je sais que, quoi que je lise de leurs écrits, j'y trouverais mon compte et plus encore.
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Un recueil de nouvelles fantastiques par un maître du genre. Ici, la nature elle-même devient dérangeante... À déguster !
Lien : http://www.bibnblog.fr/?p=7887
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Aux amoureux des belles lettres et aux inconditionnels de l'épouvante et de l'intrigue, lire ce recueil de nouvelles relève, et j'ose le dire, de votre devoir.
L'éditeur tape dans le mille lorsqu'il parle d'une puissance de suggestion.
Chaque nouvelle, chaque histoire, bien qu'elle n'use d'aucun artifice pour maquiller sa finalité véritable, s'insinue malicieusement et tente de vous transfigurer, à l'instar de ses protagonistes qui n'en ressortent qu'à demi.
Toujours le même mode opératoire : L'intrigue se lance, doucement; la majesté du décor - qui fait souvent la part belle à une nature dépouillée de toute "humanité", sauvage et troublante, abritant des forces surnaturelles dont elle est bien en peine de contenir les secrets et desseins - se dévoile sensuellement… et paf ! La ligne vient d'être franchie, le point de rupture atteint, sans prévenir, sans que l'on puisse le déterminer dans le temps, c'est trop tard, on s'est fait embarquer, cherchant désespérément à se raccrocher à ses repères, à sa raison. Un mariage d'adoration et de pétrification qui finit par vider les héros (et le lecteur confiné;)) de sa substance jusqu'à en changer la nature profonde.

Une lecture envoûtante et percutante même si elle souffre, à certains égards, non de répétitions, mais d'insistance.

Un classique injustement ignoré que je recommande !
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