La loi du plus fort

La loi du plus fort...
Je l'ai fini il y a un bon bout de temps, mais mes émotions étaient bien trop forte pour que je puisse faire une critique un temps soit peu constructive.
Je ne sais pas quoi dire. La loi du plus fort, c'est un livre que dont j'ai lu une critique dans un magazine. Quand j'ai vu que c'était un polar, je n'ai pas hésité une seconde.
Mais La loi du plus fort, c'est aussi le plus beau livre que j'ai jamais lu. Il est différent. Il est lui-même. Luc Blanvillain a réussi à créer un univers lugubre comme romantique qui ne laissera personne indifférent.
Ce livre, j'en ai pleuré, j'en ai pensé pendant des jours et des jours après ma lecture, j'en ai été dans l'impossibilité de lire d'autres livres tellement il me semblait irremplaçable. Ce livre, il faut que je vous le dise, est inconditionnellement et intemporellement magique.

Léna, petite soeur perdu, découvre un matin, dans la maison de ses parents, son frère, qui n'est pas au travail. Il lui apprend qu'il a démissionné. Etrange. Quelques jours plus tard, elle fait connaissance d'une jeune fille canon - il faut qu'on se le dise - qui se prénomme Zoé. Elle a perdu son oncle et fait un voyage dans le sud pour passer quelques jours dans la maison du défunt. Léna se dit que c'est le truc parfait pour remonter le morale à Martin, son frère. Elle présente alors Zoé à Martin, et tous deux semblent bien s'apprécier. Ils décident donc de partir avec Léna en vacances dans la maison de l'oncle. Tout semble bien se passer. Et pourtant.
Rien n'est du hasard. Surtout pas cette histoire.

Luc Blanvillain propose ici un roman dont la qualité d'écriture est indéniable, à coups de sensations et d'ambiances, il a su me séduire et m'embarquer dans l'histoire de Léna et de Martin. Toutes celles qui ont un grand frère ont un jour ressenti cette admiration que Léna ressent, alors lorsqu'elle le retrouve si affaibli psychologiquement, elle ne peut que souhaiter le voir redevenir celui qu'il était avant cet événement dont elle ne sait rien.
C'est une lecture intense en émotions, l'auteur tend petit à petit la situation, il met son lecteur dans une incertitude, un flou, j'ai moi-même, été en état de tension forte, me demandant à chaque page à quelle sauce j'allais être mangé, c'est justement là le seul défaut que je pourrais relever sur cette lecture, cette attente et un peu trop longue, j'ai fini par désespérer de connaître l'issue ou tout au moins d'avoir quelques indices. Mais je vous rassure, l'attente en vaut la peine, je n'ai rien vu venir et sachant l'état d'attente dans lequel j'étais, cette fin de roman m'a totalement embarquée dans une frénésie de lecture sur les dernières dizaines de pages.
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Un thriller pour jeunes adultes qui met en scène Léna, très attachée à son frère et qui sera la narratrice du récit, et son frère Martin, ravagé par un secret inhérent à son travail.
Ils rencontrent Zoé, elle même fragilisée par un deuil récent et décident sur un coup de tête de partir tous les trois dans le sud de la France dans l'espoir de prendre du recul et en espérant se reconstruire.
Isolés en montagne, les jeunes se découvrent. Chacun essaie de cacher sa part d'ombre et l'intrigue met du temps à s'installer.
Ce n'est que dans le dernier tiers du roman que la virée bucolique vire au cauchemar. Certaines scènes s'avèrent très violentes, à la limite du supportable pour les âmes sensibles. Néanmoins, les dernières pages offrent un retournement de situation extraordinaire.
Beaucoup de thématiques intéressantes sont abordées dans ce texte telles que les relations entre frère et soeur, les secrets de famille, le deuil, le harcèlement au travail, la vengeance, la justice, les méfaits de la téléréalité...
La lecture de ce roman est addictive. Malgré la lenteur de la mise en place de l'intrigue et de la découverte de la psychologie des personnages, le lecteur a des intuitions et suit avec attention la tension qui monte petit à petit. Comme Léna, nous cherchons à rassembler les pièces du puzzle et sommes embarqués jusqu'à la fin violente et néanmoins inattendue.
Personnellement, j'adresse un bémol sur le style d'écriture avec des phrases, souvent alourdies de parenthèses, pour évoquer les pensées des personnages mais qui ralentissent l'avancée dans la lecture.

Ce qui est tout à fait intrigant et unique dans la Loi du plus fort, c'est la facilité avec laquelle Luc Blanvillain mélange les styles et les genres. On passe d'un roman feel-good à de la comédie, de la romance et puis enfin du thriller, voire de l'horreur. Tous ces changements se font de manière très naturelle et fluide créant ainsi un roman particulièrement bien construit et qui ne cesse de surprendre son lecteur. Ne vous laissez donc pas influencer par la première partie assez légère du roman, car l'histoire va monter doucement en puissance !

L'écriture joue d'ailleurs beaucoup dans ces changements d'ambiance et de style. Si, au début du roman, elle est légère, drôle et correspond davantage à une lecture détente de bord de plage, elle devient de plus en plus tendue, voire hachée, à mesure que l'histoire avance. Il y a un vrai travail sur l'écriture qui fait ainsi monter la tension du récit et le fait lentement switcher de roman feel-good à thriller. C'est subtil, mais très bien réalisé et ça mérite donc d'être souligné.

À côté de ça, j'ai également adoré le personnage principal dans lequel je me suis un peu retrouvée. Léna est une fille anxieuse qui stresse pour un rien et imagine toujours le plus horrible des scénarios catastrophes. J'ai bien aimé la manière dont elle suranalyse le moindre petit détail et imagine tout de suite le pire, car j'ai exactement le même style de fonctionnement (croyez-moi, c'est fatigant !). Elle est bien consciente de son imagination débordante et va jusqu'à douter de ses propres réflexions. C'est donc un personnage très intéressant à suivre, car on ne sait jamais vraiment si on peut se fier elle et à ses intuitions, si elles ne sont pas biaisées ou si elle a, judicieusement, mis le doigt sur quelque chose d'étrange.

Bien évidemment, elle n'est pas le seul personnage bien construit. Martin et Zoé qu'on sent brisés, au bord de la crise de nerfs à chaque instant, sont tout aussi intéressants. Et puis, il y a toute cette ambiance de mystère et de secrets que Luc Blanvillain met en place tout doucement. Si vous cherchez un thriller à la fois malsain, mais profondément humain et surtout très bien amené, ne cherchez plus et tentez La loi du plus fort. Vous ne serez pas déçu !
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C'est l'été, il fait chaud, Léna s'apprête à passer des vacances tranquilles et s'ennuie un peu tandis que ses parents et son frère aîné Martin travaillent. Mais voilà qu'un soir, Martin rentre un soir après avoir démissionné de son travail, visiblement très affecté, et refusant de donner les raisons de son départ d'un emploi de DRH. le frère et la soeur font la rencontre de Zoé, qui s'apprête à prendre la route du Sud pour faire un séjour dans la maison de son oncle tout juste décédé. Sur un coup de tête, Martin et Léna décident de l'accompagner. Mais très vite un malaise s'installe et Léna commence à nourrir quelques doutes sur la sincérité de Zoé…

Ce récit commence comme un roman jeunesse. Ils sont trois, jeunes et beaux, et une idylle semble se dessiner entre Martin et la jeune inconnue, que jalouse Léna qui adore son frère. Mais des secrets pèsent ; la tension, d'abord distillée à petites touches, devient grandissante, et l'on bascule dans une atmosphère dramatique, puis dans le registre noir où la cruauté et l'esprit de vengeance prennent toute leur place. Nous voilà au coeur d'un thriller bien dosé, et plutôt addictif, où chaque détail contribue à l'atmosphère de plus en plus tendue. Et, cerise sur le gâteau, l'auteur évite habilement les bons sentiments, bien que le livre soit estampillé "jeunesse". Un très bon roman à conseiller à de jeunes adultes.

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