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EAN : 9782203107809
336 pages
Casterman (06/11/2019)
3.47/5   86 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’une route trop droite et d’un pas de côté et d’un moteur qui cale.
C’est l’histoire d’un regard qui s’ouvre sur un paysage nu où tout doit être inventé.
Une histoire de courage. Celui qu’on a. Celui qu’on a pas.
C’est l’histoire de Louise.

Louise a 18 ans, son avenir dépend de Parcoursup. Ou pas.
Et si la liberté, parfois, c’était de choisir ce que personne ne propose ?
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 86 notes
Louise a 18 ans, le bel âge, celui de tous les possibles. Pourtant, elle a l'impression de n'avoir aucune prise sur sa vie et son avenir. Comme tous les élèves de terminale, elle a émis des voeux sur Parcoursup et elle est admise presque partout. Mais ces choix ne sont pas les siens, ils lui été dictés par sa mère. Les questions se bousculent dans sa tête. Doit-elle laisser un algorithme décider pour elle du reste de sa vie ? Pourquoi ne se réjouit-elle pas alors que certains de ses camarades n'ont pas sa chance et sont recalés partout ? Et si pour une fois elle cessait d'être la fille raisonnable et obéissante que tout le monde connaît ?

Un roman résolument moderne qui parlera sans doute à tous les lycéens qu'on oblige à faire des choix de vie alors qu'ils sont encore très jeunes et pas toujours conscients de l'impact qu'aura sur leur vie une case cochée sur Parcoursup.
On y fait la connaissance de Louise, une élève brillante et discrète, affublée d'une mère dirigiste, d'un père absent et d'une meilleure amie frivole et égoïste. Quand d'autres sont insouciants ou inquiets, Louise est en plein questionnement, sur sa vie, sa famille, son avenir, son orientation sexuelle. Des doutes, des hésitations, une légère angoisse assez symptomatiques de la jeunesse actuelle, même si son cadre de vie, son aisance matérielle ne sont pas représentatifs de la majorité des lycéens. D'ailleurs on a du mal à s'attacher à cette gamine gâtée par la vie et ses problèmes de riche. Il est évidemment plus facile de se rebeller quand on réussit avec facilité et que les parents sont là pour financer son petit pas de côté.
Cela dit, le roman se lit bien et l'auteure aime jouer avec les différents styles d'écriture, rendant son livre attractif et facile à lire. Rien de révolutionnaire mais pour un ado qui prépare son bac, pourquoi pas ?

Un grand merci à Babelio et aux éditions Casterman pour cette masse critique privilégiée.
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Livre reçu dans le cadre d'une masse critique spéciale. Je remercie Babelio et l'éditeur pour cet envoi. Je ne suis pas une habituée de ce genre littéraire mais le résumé m'a intrigué. Comment cette jeune fille allait pouvoir s'en sortir avec un parcours déjà tracé pour elle ? Je ne connais pas du tout cette auteur, ça sera donc mon premier d'elle.

Les chapitres sont courts, le style est incisif pour un personnage qui semble sans aspérités. Par contre, le texte est écrit un peu gros pour de la littérature jeunesse. Fallait-il tenir un certain nombre de pages ? Ça se lit vite même si Louise est trop lisse et que je me demande quand elle va prendre le taureau par les cornes et envoyer tout bouler pour reprendre le cours de sa vie en main. Elle me fait penser à ces milliers de jeunes qui choisissent une voie juste parce que c'est le plus facile sans chercher à savoir ce qu'ils veulent vraiment faire de leur vie. Je n'ai jamais été comme ça, j'ai toujours eu plusieurs idées en tête pour mon avenir et une fois que j'avais trouvé, j'ai tout fait pour l'obtenir même si ça ne correspondait pas à la norme pour une femme, à l'époque. L'auteur a quand même un style particulier, voire bizarre. Elle s'amuse avec les mots et les phrases, nous fait des poèmes quand l'envie la prend. Elle a même demandé à l'éditeur d'écrire certains poèmes avec des écritures différentes du texte normal ou sous forme d'ellipse. Il y en a pour tous les goûts et j'ai souvent l'impression de lire un journal intime. le livre se lit vite, avec pour ma part une moyenne de 60p/h. Par contre, je n'en garderais pas un souvenir impérissable. Pourquoi ? Je ne sais pas vraiment. Tout ce que je sais, c'est que je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire ni à cette fin qui n'en est pas une. Je ne sais pas si cette histoire pourrai aider un adolescent ou jeune adulte à se trouver, c'est trop abstrait et en même temps, trop intime.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une bonne lecture mais sans plus, il m'aura au moins permis de découvrir une nouvelle auteur. Il semblerait que cela soit le premier livre de ce genre pour celle-ci. Son style est néanmoins agréable et se lit assez vite, je testerais donc ces autres créations dans le fantastique. Si vous êtes amateurs de ce genre littéraire, je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Louise, plus vraiment adolescente et pas encore adulte vit dans un milieu bourgeois, aisé, entre une mère accaparante, aigrie, qui décide de tout et un père complice mais plutôt absent et effacé. Dix-huit ans, l'heure du Bac et de Parcoursup. Louise n'a jamais vraiment pris de décision. Sa mère gère sa vie Elle est studieuse, suit la voie que son milieu favorisé lui trace, disciplinée, elle obtient de bon résultats, de quoi briller auprès des relations de ses parents Car dans le milieu bourgeois de la famille de Louise, connait-on l'amitié ? Des relations, oui, on en a. Et avoir une gamine qui réussit les tests de Parcoursup avec presque tous les choix qui s'offrent à elle, c'est une fierté, c'est une enfant à exposer. Puis le Bac, avec mention. Mais Louise, elle commence à douter. A douter de la voie royale qu'on a tracé à sa place. Elle a passé son enfance à obéir, à suivre la trace ou plutôt l'ornière qu'est son milieu. Il faut un diplôme, une situation, même si c'est pour finir en mère au foyer d'une famille bourgeoise. En observant ses parents, leurs relations, son amie, Louise à le sentiment que tous vivent une vie, même si socialement ils ont réussit, qui n'est pas celle dont ils rêvaient. Louise n'a même pas encore défini, à dix-huit ans, son orientation sexuelle. Est-elle amoureuse de Manon, son amie exubérante ou du petit ami de sa meilleure amie ? Louise ne sait pas. Elle connaît juste les frontières du convenable et de l'inconvenance tracée par son milieu social. Alors, quand tout lui sourit, quand tout lui réussit, Louise doute enfin. Elle se permet de faire un petit pas de côté, sort de l'ornière et en garde le secret. Va-t-elle enfin apprécier la vie ? …

Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Casterman pour m'avoir confié cet ouvrage, avant même qu'il ne soit sortit officiellement dans le cadre d'une opération masse critique.

Le style est fluide, rapide. Des phrases courtes, qui vont à l'essentiel, des incrustations poétiques. Parfois, malheureusement, un peu d'excès de « comme » qui transforme de belle métaphores en simples comparaisons mais dans l'ensemble, ce roman est agréable à lire. Pourtant, il n'y a pas vraiment d'intrigue. >Nous partageons la Iye d'un adulesccente qui arrive à un carrefour de sa vie. Je voie tracée par un milieu bourgeois, un père qui décroche et une mère despote. Même si l'héroïne décide, le choix de son avenir ne li appartient pas. Et là, Louise est en proie au doute. Elle avance, elle recule. A dix-huit ans, toujours vierge, elle ne connait même pas son orientation sexuelle. Est-ce que l'amitié qu'elle ressent pour Manon est de l'amour ? Ou bien qu'elle est ce trouble étrange quand elle rencontre le petit ami de Manon ? Amour ou désir ? Louise n'en sait rien. Finalement, elle vit sur une autre planète. Il serait temps qu'elle décide enfin. Et comment le fait-elle. En ne décidant pas C'est étrange mais cette non décision la libère. Elle se découvre enfin. Sa vie ne connait pas l'obstacle. Brillante alors qu'elle est effacée, la Rebellion, elle n'y a jamais vraiment goûtée. Une voie tracée plus profonde qu'une ornière, un avenir large et droit comme une autoroute américaine. Et puis, enfin, une bretelle pour en sortir. Pas une simple aire de repos, une sortie. Louise décide de ne pas décider. L'Oise décide de se découvrir, de s'aimer, de devenir elle-même. Peu importe les conséquences. D'ailleurs, nous restons dans le flou. L'avenir de Louise est plein de promesses, bonnes ou mauvaises, nous n'en saurons rien ! Il paraît que l'autrice sort de sa zone de confort, qu'elle aussi fait un pas de côté alors que son fils a l'âge d'affronter Parcoursup et le Bac. C'est ce qui l'a inspirée. le doute, celle de la réussite de son enfant pas vraiment encore adulte mais qui n'est plus vraiment un adolescent. Je ne sait pas si le choix du cadre de vie de Louise est judicieux. Bourgeoise, venant d'une famille aisée, elle à le choix de refuser. Ca ne la plongera pas dans la misère. Au début de ma lecture, j'ai eu un peu de mal à accrocher Au fil des pages, le style m'a aidé à apprécier. Mais je reste sur ma faim. Je ne pense pas que ce roman me laissera un souvenir impérissable. Bref, je vais lui accorder quelques étoiles mais sans grande conviction.
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Aussitôt reçu, je me suis plongée dedans.
Puis au bout de quatre pages Parcoursup est comparé à la déportation des juifs... J'ai refermé le bouquin.


"Elle se doutait que Manon voudrait savoir mais elle n'a pas envie de répondre. Pas la vérité en tout cas. Qu'elle ne veut pas savoir, que regarder reviendrait à accepter qu'une machine, qu'un vulgaire algorithme, ait décidé de sa vie à sa place. Qu'elle a pesée, soupesée, triée ; qu'elle le sait, qu'elle s'en accommode.
Une idée atroce. Il y a longtemps, des gens ont été triés. L'image des trains de 1942, les longues files, les quais. La vie. a mort. Sur un seul geste, d'un seul homme. "


Retour à ma lecture et quelques pages plus tard c'est à la métaphore d'un viol collectif qu'il est fait allusion :


"Son portable vibre, elle le sort.
Sur l'écran, sa mère la félicite.
«Bravo ma chérie, tu es prise partout.»
Elle sait déjà. Elle a dû fouiner, trouver ses mots de passe.
Ne pas répondre. Se retenir de vomir. «Prise partout». On dirait un viol. Une tournante au fond d'une cave."


Parfois c'est dur de prendre du recul et de se dire que c'est le personnage qui parle aussi outrageant soient ses propos... En tout cas, tout ça m'a rendu dès le départ le personnage de Louise plutôt antipathique et malheureusement je n'ai jamais réussi à me rapprocher d'elle même si j'ai touchée par son histoire car j'y ai trouvé une part de moi-même.


Louise donc, est en terminale et est une élève brillante. Dans quelques jours le bac. Mais avant ça les réponses de Parcoursup vont tomber. Acceptée ici, sur liste d'attente ailleurs, peu lui importe vraiment. L'idée qu'on décide à sa place la répugne. Entre une meilleure amie qui la tire d'un côté et une mère étouffante qui la pousse de l'autre comment tracer son propre chemin ?


On suit alors le cheminement de l'adolescente le long de ces quelques semaines charnières de sa vie, et on se rend compte rapidement qu'au final Parcoursup n'est qu'un élément des questionnements de Louise et que son mal est beaucoup plus profond. C'est simplement l'élément déclencheur qui lui fait prendre conscience qu'elle peut véritablement prendre une part active dans sa propre vie au lieu de continuer a en être un témoin passif et d'accepter que les autres lui dictent sa voie.


Il m'a fallu aller chercher très loin dans mes souvenirs pour me remémorer mon état d'esprit en dernière année de lycée. A l'époque on s'inscrivait sur minitel (hello les dinosaures !) et comme personne n'en avait à la maison, on faisait ça directement au lycée donc impossible de revenir en arrière. On avait trois choix à formuler, et avec la sectorisation on était affectés dans les universités ou écoles les plus proches de chez nous.
Faire des études supérieures c'était la voie normale. On ne se posait même pas la question. Personnellement si je pouvais revenir en arrière, je ferais les choses complètement différemment. A 17-18 ans il y en a qui ont la chance d'avoir des envies, des rêves, des projets, ... d'autres non. Et c'était mon cas. Pour être honnête le commentaire de Witchblade posté un peu plus haut m'a un peu fait mal au coeur (d'ailleurs après l'avoir lu j'ai à peine osé jeter un oeil aux autres tellement il m'a remué...) . Parce que j'ai pendant longtemps été cette personne qui ne savait absolument pas quoi faire de sa vie et qui poussée par sa mère a choisi une voie qui ne lui convenait pas forcément, parce qu'au moins ça me permettait d'être quelque part. On n'a pas tous la même force de caractère, on n'a pas tous le déclic, et parfois ça prend énormément avant de trouver sa voie, d'admettre qu'on a fait des erreurs / perdu du temps, et tout simplement réussir à se mettre un coup de pied dans le derrière.

C'est aussi pour ça que j'aurais aimé que Louise ait un profil un peu plus passe-partout et que la fin prenne une autre direction. le fait d'être une élève brillante, de venir d'un milieu aisé et de pouvoir prendre le large avec l'argent de maman-papa est une exception pas une norme et c'est plutôt difficile de s'identifier à elle.


Ce roman a fait remonter pas mal de souvenirs en moi. Pas toujours bons. Mais au moins ça prouve que quelque part il m'a touché.
En tout cas il est bien différents de tout ce que j'ai pu lire de Marine Carteron jusqu'alors. Quand on m'a proposé de le recevoir j'ai dit oui tout de suite, mais je ne m'attendais pas du tout à une histoire si ancrée dans la réalité et l'actualité.

Désorientée fait partie d'une nouvelle collection des éditions Casterman "ici // maintenant" - des romans qui regardent le monde en face - , dirigée par Vincent Villeminot. J'avais déjà repéré "L'année des pierres" de Rachel Corenblit et je suivrai attentivement les nouvelles publications.




Masse critique privilégiée - Octobre 2019
Merci à Babelio et aux éditions Casterman
(Désolée pour le retard...)
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Ce livre s'intéresse à un moment-clé de la vie de tout jeune: que faire de son avenir? Quel chemin suivre? Que nous ayons ou pas les opportunités de Louise, cette question, tous les jeunes se la posent à un moment donné. Choisir son parcours professionnel est tellement important et a un tel impact sur notre vie future, que faire les bons choix n'est pas toujours simple. Certains s'en inquiètent plus que d'autres, mais dans tous les cas, cela reste un moment important dans une vie.

Louise est donc à cette étape. Elle se cherche, elle ne sait pas trop où elle en est et avoir toutes les portes ouvertes ne la rassure pas vraiment et ne l'aide pas davantage à savoir ce qu'elle veut vraiment pour son futur. En plus, elle est en quelque sorte en phase d'émancipation, où tout ce qui plairait à ses parents ne lui plaît pas, du coup c'est un peu une sorte de rébellion pour elle que de remettre en question son parcours tout tracé.

Louise est une jeune fille qui pourrait être n'importe laquelle d'entre nous. Elle est touchante et ses questionnements sont intéressants à suivre. le lecteur se retrouve à travers eux et il suit avec attention les décisions qu'elle prend et les analyses qu'elle fait de sa vie et de ce qu'elle veut. Elle se pose de bonnes questions, même s'il est difficile de savoir jusqu'à quel point elle cherche vraiment sa voie ou si elle cherche juste à aller à l'encontre de ce que son entourage veut pour elle.

Il est clair qu'elle aurait besoin de quelqu'un avec qui en parler plus ouvertement pour bien mettre au clair ses idées. Ce livre nous montre l'importance d'être bien entouré et d'échanger sur nos inquiétudes et nos questionnements pour pouvoir avancer sur notre chemin et voir où il nous conduit.

En bref, ce livre est une lecture sympathique avec une héroïne que nous avons plaisir à suivre, même si le traitement est un peu simple et manque un peu de profondeur pour aller plus loin dans les réflexions qui sous-tendent cette période de la vie.
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
"Elle se sent tout en bas d'un entonnoir, prête à être embouteillée, comme si après avoir lentement tourné sur les larges bords du début de sa vie, un siphon puissant l'entraînait déjà à toute vitesse vers le bas. Un trou noir, fin comme le chas d'une aiguille, qui ne laisserait pas passer ses rêves."

"Elle veut savoir pourquoi certains se retrouvent sur le marchepied, quand d'autres sont assis dans le carrosse. Si c'est un choix."

"Elle ne supporte pas qu'on la félicite, qu'on lui serine qu'elle a "de la chance" d'être prise à la fac. La chance de quoi ? D'avoir une voie à suivre ? De se retrouver enfermée dans une vie ?"

"C'est juste qu'elle n'est pas certaine d'avoir envie. De suivre le chemin. La route. Celle bien tracée qu'on lui déroule comme une promesse et dont elle imagine les lacets, comme une laisse, serrée court autour de ses rêves."

"Les livres ont toujours eu ce pouvoir sur elle. L'apaiser. Comme si elle leur appartenait ; une famille qui ne t'impose aucun choix, qui s'offre tout entière sans rien te demander en échange."

"Et puis monologuer les uns en face des autres, vu que personne n'écoute vraiment personne, parce que ce qui compte dans ce que raconte l'autre, c'est ce que ça va nous permettre de répondre, de dire de nous-même. L'autre, en vrai, on s'en fout."

"La liberté c'est bien, mais il ne faut pas qu'elle soit trop grande, sinon elle paralyse, empêche d'avancer."
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En face d’elle, la grande cathédrale tremble dans la lumière qui la dévoile crûment. À grand renfort de spots savamment disposés, la mairie a sorti la dentelle gothique de l’ombre où elle reposait depuis des siècles. On dirait une future mariée exposée aux regards et dissimulant sa peur sous trop de maquillage.
C’est obscène, grotesque, mais à l’image de leur époque.
L’extérieur est plus important que l’intérieur.
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C'est l'histoire...
d'un vide
d'un creux qui résonne comme un glas
d'un dé aux points effacés
jeté par un aveugle sur une piste sans cases

C'est l'histoire d'un amour qui n'a pas de nom
d'un désir qui hurle en silence
l'histoire sans nom d'une âme qui se cache
derrière des paupières baissées
comme un rideau de fer sur un commerce condamné

L'histoire d'une course dont on écoute
claquer le départ
sans s'élancer
une course sur une piste ronde
comme un ventre plein refusant d'enfanter

C'est l'histoire d'un vide
abyssal
à peine un murmure
un écho dans le creux d'une oreille bouchée
un baiser gardé à l'intérieur
la caresse frémissante d'un regard
qui n'ose pas se poser

C'est l'histoire d'une route trop droite
et d'un pas de côté
et d'un moteur qui cale
et d'un regard qui s'ouvre sur un paysage nu
où tout doit être inventé

C'est l'histoire de courage
celui qu'on a
celui qu'on a pas

... C'est l'histoire de Louise
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Depuis qu'elle a renoncé à son vœu en attente, le sourire de Greta ne quitte plus ses lèvres. Son secret la ravit. Elle a osé le pas de côté. N'est plus inscrite dans la file. Elle ne dépend plus du désir des autres, n'est plus obligée d'attendre. Elle a tranché. Une décision qu'elle ne doit qu'à elle-même.

[...]

Louise pense à la place qu'elle a libérée la veille, sourit en songeant que ce matin, certains sont heureux de voir leur rêve se rapprocher.
Puis elle voit l'autre face de la pièce. Abandonner Henri-IV a validé son deuxième choix. Ça signifie que quelqu'un, quelque part, n'ira pas à la Sorbonne en septembre. Gagnant. Perdant. Choisir a toujours les mêmes conséquences.
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Il voulait être magicien, prestidigitateur. Quand il lui a raconté ça, elle a eu du mal à le croire. Du mal à le reconnaître. Il faut dire qu’aujourd’hui, il est avocat fiscaliste. Ce qu’il fait disparaître, c’est l’argent des plus riches. Un tour de magie sans colombes mais avec des pigeons. Il faut croire qu’il a toujours la vocation.
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