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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le titre en dit long sur le contenu du roman.
L'auteur a vécu deux deuils violents: la mort de sa mère et de son frère aîné dans un accident de voiture, puis celle de son père, qu'il apprend en se réveillant après une banale intervention chirurgicale.
Difficile, admettons le, de repartir dans la vie après cela, quand on n'a que 22 ans!
Avec ses deux amis , Laure ( son ex "fiancée" ) et Samuel, son meilleur ami, il part pour la Californie, et voilà nos trois comparses dans une Thunderbird sur les routes américaines: rencontres, paysages, remises en questions, et découvrir enfin que l'avenir, c'est avant tout "Rester vivant".
L'écriture est simple, incisive, bienveillante.
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Après Un hiver à Paris, que j'avais beaucoup aimé et qui avait été mon premier contact avec Jean-Philippe Blondel, je m'étais promis de revenir à cet auteur. Mais je ne suis pas une lectrice compulsive, plutôt une flâneuse qui aime passer d'un univers à un autre et laisser s'écouler du temps entre deux livres d'un même écrivain.

Pour ce retour, j'avais l'embarras du choix : une petite dizaine d'oeuvres s'offraient à moi. C'est le titre qui m'a guidée. Et rester vivant. Qu'est-ce qui pouvait bien se cacher derrière ces mots ? Quelle urgence ? Quelle histoire ? Quel drame ? Ils affirmaient évidemment une dimension vitale qui m'a intriguée.
L'histoire présente un caractère tout aussi dramatique que celle qui faisait l'objet d'Un hiver à Paris. Mais c'est surtout dans la forme que les deux récits offrent une certaine analogie, dans la mesure où le narrateur revient, bien longtemps après qu'il fût survenu, sur un événement douloureux pour tenter de sonder l'empreinte qu'il a déposée en lui et d'en mesurer le retentissement sur sa propre existence.

Un homme se remémore ses 22 ans. Il vient d'apprendre le décès de son père dans un accident de voiture. On imagine le choc, l'incommensurable chagrin. Pourtant le jeune garçon est incrédule, comme anesthésié : il a déjà perdu sa mère et son frère aîné quatre ans auparavant dans des circonstances absolument similaires, alors que son père était au volant du véhicule.

Avec un tel résumé, on aurait presque envie de reposer le livre. Trop c'est trop, il ne faut pas exagérer. « Parce qu'il y a des limites à la fiction », admet le narrateur dès les toutes premières lignes... Cette histoire est trop invraisemblable pour entrer dans le champ d'un roman.
Mais le livre est bien là. Et il raconte les semaines qui suivirent, le cheminement pour parvenir à rester vivant, retrouver les couleurs de la vie, s'inscrire à nouveau dans un avenir, même s'il n'existe plus pour les êtres disparus.

J'ai retrouvé dans ce texte le ton tout en élégance et en retenue que j'avais aimé chez cet écrivain. Blondel ne dramatise pas, il n'est jamais larmoyant. Il aborde au contraire les événements les plus noirs avec une simplicité et, je dirais, une pudeur qui nous permettent de lire sans que jamais s'installe un malaise. C'est toute la force de son style.

Sans doute fallait-il en passer par l'écriture pour circonscrire la douleur et mettre définitivement les événements à distance. Une écriture en forme de libération, qui est aussi l'affirmation d'une identité et d'un talent.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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« Et rester vivant » à 22 ans, en errant, le long de routes californiennes en compagnie de son ex-petite amie et de son nouveau copain qui n'est autre que son meilleur ami… Un peu tordu ? L'auteur le reconnaît : « si je me mettais vraiment à raconter ce qui s'était passé, personne ne me croirait. Parce qu'il y a des limites à la fiction, mine de rien. » (p. 11). 22 ans, c'est l'âge qu'avait Jean-Philippe Blondel lorsqu'il a perdu son père. Quatre ans plus tôt, sa mère et son frère aîné mouraient tragiquement d'un accident de voiture. Son père était alors au volant. Jean-Philippe Blondel avait préféré faire le trajet en train…

Dès lors, comment rester vivant ? le départ pour un ailleurs semble tentant. Blondel choisit la Californie et ses routes, à la faveur d'une chanson de Lloyd Cole, ainsi que ses compagnons d'errance. le voyage commence, sous le signe du souvenir, entre nostalgie et rancoeur. La construction du roman, assez décousue, suit le fil du voyage intérieur de l'auteur, les méandres de sa mémoire.

Ce roman est poignant, extrêmement touchant. Blondel sait dépeindre en mots simples, en phrases savamment construites, cet ailleurs qu'il recherche pour mieux composer avec un passé traumatique. La déstructuration de l'ensemble restitue bien l'état intérieur de l'auteur, mais en tant que lectrice, j'ai parfois pu être déconcertée, voire un peu lassée : quel sera le terme du chemin ? Quoi qu'il en soit, « Et rester vivant » est un roman bouleversant de bout en bout. de retour de l'ailleurs californien, l'auteur dépose une ultime espérance : « J'espère que, désormais, plus aucun de mes livres ne sera un hommage. » (p. 245)
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Un roman qui se lit très facilement et qui est bien écrit. J'ai bien aimé le périple de ce trio amical/amoureux aux Etats-Unis et au Mexique même si nous sommes loin des road movie américains dans le genre de ceux des nature writing des éditions Gallmeister. Ce n'était pas forcément la priorité de l'auteur. Les personnages m'ont beaucoup moins plu, je les ai trouvé sans épaisseur. Deux d'entre eux, Laure et Samuel, ont vraiment été créés pour mettre en lumière le personnage principal, larmoyant et égoïste. Ce qu'il a vécu est terrible mais je n'ai pas ressenti d'empathie pour lui.
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Une belle histoire, un jack kerouac des temps modernes.......
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Quand le héros de ce roman se retrouve orphelin de mère, de frère et aussi de père, ses repères partent en fumée et la seule idée concrète à réaliser est de partir loin, pour un road-movie initiatique, une quête de sens.
Dans un style toujours aussi fluide, Jean-Philippe Blondel nous fait traverser les Etats-Unis et les états successifs du jeune héros, sa façon à lui d'accepter la vie. Un roman agréable mais dans lequel je n'ai malheureusement pas retrouvé la touche de l'auteur que j'avais tant aimée auparavant dans "Le baby-sitter" ou "Accès direct à la plage".
Dommage, me voici déçue...
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Alors qu'il est à quelques minutes de son opération des dents de sagesse, le narrateur apprend le décès de son père.
Le deuil, il connait, il a déjà enterré sa mère et sa soeur il y a quelques années. Alors comment supporter la succession de ces drames ?

Il va trouver la solution dans une chanson de Lloyd Cole qui évoque Morro Bay en Californie. Ce lieu devient son but. Avec l'argent de l'héritage, il prend trois billets d'avion, un pour lui, un pour son meilleur ami et le dernier pour sa quasi-presque-ancienne petite-amie.

Mon avis :
Je l'annonce d'emblée, j'ai été déçue et pendant plusieurs jours j'ai essayé de comprendre pourquoi.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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le narrateur agé de 22 ans est en deuil de toute sa famille .
Il quitte tout pour partir faire un voyage au USA un road movie avec son meilleure amie et son ancienne copine .
J'ai eu du mal a accroché à ce voyage du trio improbable
où l'auteur nous raconte sa jeunesse sa difficulté de vivre ......
moi j'ai eu des difficultés pour finir le livre
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Il n’a que 22 ans…Il se réveille, apprend le décès de son père par son ex, Laure et son meilleur ami Samuel, suite à un accident de voiture.Ce qui ne serait pas si dramatique s’il n’avait pas perdu auparavant son frère et sa mère dans un précédent accident de voiture, son père conduisant…Blondel réussit le pari de nous raconter le dépassement au travers d’un spectre de couleurs, d’abord noir/blanc puis par aplat de couleurs, de petites touches qui vont et viennent progressivement en traçant la route.Pas de larmoiement intempestif et pourtant il aurait pu à la lumière des éléments aubiobiographiques, le style est vif, les phrases saccadées mais pas fuyantes, elles rendent bien justice à ce mélodrame, aux tranches de vie traversées et au chemin parcouru.
Lien : https://lecturesindelebiles...
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our raconter son deuil, vingt ans après, Blondel laisse les souvenirs ressurgir dans cette autobiographie romancée. Au gré des rencontres, ceux-ci remontent à la surface, explosent comme des bulles de savon pour permettre de purger cette douleur lancinante d'être tue. Sa mère surtout, pour qui on sent une réelle tendresse. Son frère ensuite, avec qui les relations semblent teintées d'incompréhension. Par phrases courtes, l'auteur évite tout mélodrame, flirte parfois avec l'émotion mais me laisse souvent sur le bord de la route. Paradoxal pourtant puisque les pages se tournent et le lecteur ne lâche pas ce récit.
Indéniablement touchant et poétique pour aborder ce sujet pourtant délicat, ce livre ne me laissera pourtant pas un grand souvenir malheureusement. Je me retrouve face au même problème que pour G229 que j'avais également bien apprécié : ce mode de narration à base de flashs souvenirs ne me laisse que rarement de souvenirs justement. Ça manque par trop d'une histoire construite et progressive pour rester dans ma mémoire. C'est dommage, car les oeuvres de Blondel mériteraient surement mieux de ma part…
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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