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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le narrateur se réveille, un peu perdu, ne sachant pas où il se trouve. Il voit une nonne se pencher sur lui, puis le visage de son amie Louise... Il se rappelle... L'opération de ses dents de sagesse, l'hôpital... Mais, Laure, que vient-elle faire là ? Ils viennent de se séparer. Il ne comprend pas jusqu'au moment où elle lui apprend que son père vient de mourir. Un accident de voiture, encore. le narrateur a également perdu sa maman et son petit frère dans les mêmes circonstances, à l'âge de 22 ans. le sort s'acharnerait-il sur lui et sa famille ? Épaulé par Laure et son meilleur ami Samuel, il s'occupe de l'enterrement, de l'appartement de son père que l'agent immobilier ne tarde pas à vendre, des affaires personnelles dont il se débarrasse et de l'héritage que ce dernier lui a laissé. Ne sachant plus trop où il en est, il décide sur un coup de tête de profiter de cet argent, de la vie et emmène avec lui ses amis aux Etats-Unis, précisément vers Morro Bay, petite ville qui lui tient à coeur grâce à la chanson de Lloyd Cole...

Philippe Blondel nous raconte ici ce qui lui est arrivé alors qu'il n'avait que 22 ans. Même s'il est question de mort et de suicide, ce petit roman est un hymne à la vie, à la vitalité et aux espoirs que l'on garde pour son avenir. Ce voyage initiatique de ces trois jeunes gens sera l'occasion pour eux de se comprendre un peu mieux, d'ouvrir les yeux sur le monde qui les entoure, de découvrir une toute autre Amérique qu'ils s'étaient imaginée et de faire des rencontres inoubliables. D'une écriture sobre, tendre et humaine, Philippe Blondel nous offre un roman profondément intime, parfois drôle, généreux et plein d'espoir.

Faire son deuil... Et rester vivant...
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«  J'espère que, désormais , plus aucun de mes livres ne sera un hommage. »
Dernière phrase de cet opus lu d'une traite grâce à une amie de Babelio qui se reconnaîtra.
Même si j'ai lu trois ou quatre romans de cet auteur celui- là est particulier .


Je ne vais pas en dire grand- chose sauf que c'est un beau récit introspectif, autobiographique ou comment surmonter un vide abyssal après la disparition de sa famille à l'âge de 22 ans?
D'autres l'ont fait avant moi.

Une histoire douloureuse , un livre qui ne se raconte pas , il se lit..

Le style est vif, sobre, la langue parfois hésitante ,fragile, sans phrases inutiles, sans gras, aucun apitoiement , une survivance à travers un road- trip en Amérique : sur les routes californiennes , à l'écoute de morceaux de Lloyd Cole, cuivres, , batteries et cordes, aux côtés de ses deux meilleurs amis , Laure et Samuel ....

Intense Voyage intérieur, prenant et exigeant , poignant et éparpillé , décalé et irréel, dans la nuit américaine qui interpelle, prend aux tripes entre douleur, questions, interrogations.

LUTTE perpétuelle pour continuer, survivre, revivre.... coûte que coûte , une mouvance pimentée d'humour et de dérision à l'image d'un funambule qui serre les dents , là - haut , tout là-haut ...

Tel un hymne à la vie et à la vitalité.
Rien à perdre !




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A dix-sept ans, Jean-Philippe Blondel perd sa mère et son frère dans un accident de voiture. Son père, qui en était sorti indemne meurt cinq ans plus tard.
Le voilà seul au monde à vingt-deux ans.
Ses seuls repères, Laure, sa petite amie et Samuel, son ami.
Pendant l'été, ils partent tous les trois aux Etats-Unis, au Mexique, louent des voitures, sillonnent les routes.
Leur but : aller à Morro Bay en Californie, une ville dont parle Lloyd Cole dans sa chanson Rich.
C'est un voyage jalonné de souvenirs d'enfance, d'incertitudes de l'avenir, de pertes de repères.
Un voyage sur un fil, entre vivre et mourir.
Comment survivre quand on n'a plus rien derrière et qu'on ne sait pas ce qu'il y a devant ?
Heureusement, il y a la force des couleurs, il y a la force intérieure, malgré parfois le désespoir
C'est bien écrit, sobre, beau, émouvant. C'est intime pudique et tendre.
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A 18 ans, le narrateur perd sa mère et son frère dans un accident de voiture. 4 ans après, même cauchemar, son père meurt dans les mêmes conditions. Brusquement, il devient orphelin. le destin a décidé de s'acharner sur son sort et sa vie ressemble fâcheusement à un mauvais mélodrame. A peine 22 ans et une vie déjà foutue. Tant pis, il sera maintenant hors d'atteinte.

Puisqu'il n'a plus rien à perdre, il décide de s'offrir un billet sans retour en Californie, direction Morro Bay en hommage à la chanson Rich de Lloyd Cole. Ce voyage, il le fera avec Laure son ex petite-amie et Samuel son meilleur ami, ses pierres angulaires.
A travers ce périple américain, le trio qu'ils forment, goûtera à la délivrance éphémère du mot "oubli". Mais ce road-trip sera en réalité l'occasion pour l'auteur de faire son deuil. de multiples bulles de souvenirs vont remonter à la surface. Elles l'aideront à évacuer le bouillonnement intérieur qu'il ne cesse de refouler sous un apparent détachement.
Ce voyage, il le fait pour exorciser son chagrin, pour s'immuniser contre la douleur de la perte, pour se reconstruire, pour "rester vivant"...

Jean-Philippe Blondel fait partie de mon grand cru 2011.
J'ai été touchée par sa manière de raconter très "less is more" : simple, sans prétention, fichtrement percutante. On sent l'Humain derrière la plume, l'auteur nous offre une part de lui, il écrit avec sa tripaille. Ce style ciselé m'a touché en plein coeur.
L'émotion est bien là, avec un thème aussi dur et intime que la mort des proches, difficile d'y échapper. Mais ne vous y méprenez pas, malgré un thème "fend-le-coeur", le livre ne se veut pas tire-aux-larmes, non tout sauf ça. Se faire plaindre ? Absolument pas son truc. L'auteur, un peu comme pour conjurer son effroyable destin, reste détaché et se moque de sa situation surréaliste, c'est "trop gros" pour être vrai. L'auteur garde d'ailleurs comme fils conducteurs, le cynisme et l'humour noir. Vous pouvez donc garder votre compassion, ici elle serait de très mauvais goût.

Avec ce livre, Blondel accouche des maux par les mots.
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« C'est ridicule. Personne ne perd son frère et sa mère, puis quatre ans plus tard, son père – à l'âge de 22 ans. ça n'arrive jamais, ce genre de choses. Même dans les romans. Il y a une limite à l'indécence, quand même. le romancier plonge son héros dans la tragédie, il ne va pas en rajouter une couche. Il est sur le point d'ajouter un troisième décès, et puis il se reprend : » ah non honnêtement, c'est impossible, il faut que je trouve autre chose. »

C'est sur ce ton que nous mène Jean-Philippe Blondel dans ce roman très autobiographique. A partir d'une musique de Lloyd Cole, c'est tout un parcours de deuil que va suivre le narrateur, en France puis aux États-Unis, dans un véritable road-movie qui rappelle les romans de la beat generation, et Sur la route de Kerouac en particulier.

En effet, lorsqu'à 22 ans, il se retrouve orphelin, il va lui falloir quelques mois pour trouver un nouveau ressort à une vie qui semble absurde et injuste. Partir, voyager sur les traces de son idole, Lloyd Cole, et inspiré par sa chanson, le narrateur s'embarque dans un trajet intérieur.

« J'ai 22 ans et je suis le dépositaire de leurs histoires inachevées. J'ai 22 ans et je suis un reliquat de récits. Une survivance. »

Très loin d'un ton de mélodrame, Blondel nous emmène au coeur de son drame et de son deuil, sans pathos ni larmes, simplement par le récit d'un jeune homme qui veut malgré tout continuer à vivre. Un texte dont on ne sort pas indemne. Peu friande habituellement de ce genre de textes, où les auteurs étalent leurs traumatismes, impossible ici de me faire la même réflexion. J'ai particulièrement été touchée par une réflexion qui revient à plusieurs reprises, une phrase que disait souvent la mère du narrateur : « on a tout le temps d'avant nous. On a la vie devant nous. ». En réalité il suffit d'un virage raté, d'une voiture face à nous pour que le temps s'arrête, et que la vie ne soit plus. Un véritable hymne pour en profiter maintenant, être heureux dès aujourd'hui …

Je laisse le dernier mot à l'auteur lui-même : « It's about staying alive and about how you and why you finally decide to get on with your life – and at what cost. » (Jean-Philippe Blondel,sur le site de Lloyd Cole en 2011)

« J'espère que désormais, plus aucun de mes livres ne sera un hommage. »
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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J'aime beaucoup le style simple et imagé de Jean-Philippe Blondel, que j'avais déjà apprécié dans 6h41. Ici pas de mot ni de phrase inutiles, pas de longues introspections, mais la restitution simple d'impressions fortes avec des mots de tous les jours. le récit est en grande partie autobiographique, son ton est juste, et sa lecture agréable. Bien sur, c'est un peu rapide, comme une simple photographie en mots d'un moment de vie, mais c'est une bonne photographie. La bibliographie de l'auteur étant copieuse, c'est avec plaisir que je lirais, à l'occasion, un autre roman de lui.
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Pour son dixième roman, Jean-Philippe Blondel revient sur le double drame qui a bouleversé à jamais sa vie d'homme. A quatre ans d'intervalle sa mère et son frère ainé, puis son père perdent la vie dans des accidents de voitures. A 22 ans, ce séisme intérieur va provoquer une fuite vers les Etats-Unis avec Laure son ex petit amie et Samuel son meilleur ami. Si le roman de l'auteur de "Accès direct à la plage" nous touche autant, c'est parce qu'il raconte avec une grande pudeur une chose aussi intime et dévastatrice que la mort d'un proche. Cette échappée pour espérer retrouver le gout à la vie, n'est jamais larmoyante bien au contraire, et Blondel parvient par petites phrases bien senties à mettre des mots sur une telle injustice. le récit est à l'image de son auteur touchant, pudique, vrai. Bouleversant.
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A travers une écriture tendre et pudique, Jean-Philippe Blondel raconte le deuil au travers d'un voyage initiatique fragile et cruel. Incroyable parcours de vie, il raconte l'espoir, la douleur, mais également l'émotion et l'attente liés à l'état du narrateur. Un hommage à la vie qui s'inscrit dans un parcours fragile aux émotions violentes et aux espoirs renaissant... Une écriture posée et réaliste relayée par une chanson mythique, un lieu obsessionnel et une tendre amitié triangulaire. Un roman emprunt de pudeur et de tendresse, entre deuil et renaissance, à découvrir absolument !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Un superbe petit roman autobiographique, sorti en 2011, qui explique beaucoup des thèmes abordés dans les romans précédents, et suivants, de cet auteur.

Le narrateur/auteur a vingt-deux ans. Il vient de perdre subitement son père dans un accident de voiture. Il avait déjà perdu sa mère et son frère, également dans un accident de voiture, 4 ans auparavant.
Le genre de scénario qui ne peut arriver que dans la vraie vie. Dans un roman, ça serait trop gros !

L'auteur touche l'héritage et décide d'embarquer son ex-copine, Laure, « qui n'est peut-être pas si ex que ça », et son meilleur ami, Samuel, « qui est peut-être davantage », dans un road-movie aux États-Unis.
Une envie subite de voir Morro Bay. Un lieu en Californie, évoqué dans une chanson de Lloyd Cole, un titre pour lequel il a une fascination.
Une fuite, pour se perdre, pour changer de vie. Il ne comptait pas revenir au départ.

Une très belle histoire vraie, très humaine. Une de celles qui laissent des souvenirs pour la vie. Une de celles qui nous font dire "au moins, j'ai vécu".

Aussi une très belle histoire d'amitié et d'amour entre le narrateur, Laure et Samuel. Une de celles où les contours de(s) la relation(s) ne sont pas fixés mais qu'importe. Qu'importe même ce que peuvent penser les autres, l'important étant ce que les intéressés ressentent entre eux et là, c'est tout simplement très beau.

Un très bel hommage... aux membres de sa famille qui sont partis mais surtout, à ceux qui lui ont permis de rester.

D'un point de vue littéraire, ce roman n'est pas le meilleur de Jean-Philippe Blondel (décousu par moments et quelques longueurs pour moi) mais si vous aimez cet auteur, il faut absolument le lire !
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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Roman autobiographique dans lequel l'auteur nous raconte un moment douloureux de son existence quand après avoir perdu sa mère et son frère dans un accident de voiture, son père meurt et qu'il se retrouve a 22 ans seul et sans attache. Il décide de tout quitter et de partir avec son ex petite amie et son meilleur ami en Amérique et plus particulièrement a Morro Bay. Pourquoi Morro Bay ? A cause d'une chanson de lloyd cole "Rich" qu'il se passe en boucle et qui devient pour lui un leimotiv. Commence alors pour le narrateur un road movie dont le seul but est de retrouver l'envie de vivre et de rester vivant.

Je ne connaissais cet auteur que de nom et c'est par son dernier roman paru que je commence ma découverte. Un livre différent de sa production habituelle puisque c'est sur un moment de sa vie qu'il décide d'écrire. Un moment crucial puisque tout le long du livre on le sent sur le fil du rasoir et qu'une rencontre ou un évènement peut le faire sortir de cette dépression ou au contraire l'enferrer plus profondément et même aller jusqu'à la tentation d'en finir. Un livre d'une grande pudeur qui traite, avec beaucoup de délicatesse et même un certain humour, d'un sujet compliqué et de sentiment difficile a traduire par des mots. Un livre que notre philosophe national J.J.G situerait entre gris clair et gris foncé mais qui nous laisse avec le sentiment d'avoir fait une ballade avec un ami qui revient de loin. Ma note 8/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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