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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après un deuil, une séparation, il arrive qu'on éprouve le besoin de changer radicalement de vie, de cadre. C'est l'option choisie par le narrateur/l'auteur dans ce récit autobiographique pour se maintenir debout après un triple deuil. Avec l'argent hérité de ses parents, il s'envole pour les Etats-Unis accompagné d'un copain et d'une (ex) petite-amie. Mais le dépaysement n'efface ni les souvenirs ni les regrets qui taraudent celui qui vient de tout perdre.

J'apprécie beaucoup l'oeuvre de J-P Blondel (ou devrais-je parler au passé ? car c'est de moins en moins vrai). La preuve : je me suis jusqu'alors jetée aveuglément sur ses livres dès leur parution, exception faite de ses romans jeunesse. Mais là, la déception est de taille. Si j'ai dévoré les précédents ouvrages, celui-ci m'a vite ennuyée. Pas le début, ni la fin, mais le voyage aux Etats-Unis. Précisons que je ne suis pas fan des carnets de voyage ni des road-movies, donc ce récit n'était visiblement pas pour moi.

L'auteur reprend quelques unes de ses thématiques récurrentes : quête identitaire de la post-adolescence, ménage à trois avec ambiguité entre les deux hommes, et surtout, bien sûr, le deuil. On comprend pourquoi, il s'en explique : après avoir "tourné autour" de cet épisode de sa vie ô combien traumatique dans certains de ses autres écrits, il espère pouvoir passer à autre chose après ce témoignage, être libéré de ce douloureux sujet, au moins dans son travail de création.

Mais si les passages sur le deuil et la nostalgie m'ont touchée, le reste ne m'a pas convaincue... Peut-être, comme le dit un critique de l'Express, est-ce "(...) comme une blessure : au début, on ne sent rien. Mais après, quand on a refermé ce livre épatant, alors on déguste." ?
J'en suis encore au stade où je ne ressens pas grand chose sur ce texte, je modifierai éventuellement ce billet dans quelques jours si j'apprécie mieux a posteriori et/ou souffre.

Quoi qu'il en soit, je dois éprouver depuis quelque temps une certaine lassitude envers les autofictions, le nombrilisme. J'admets (et j'envie) l'intérêt thérapeutique pour l'auteur, Blondel parle en effet de ses romans comme "autant de planches de survie". Mais bon...

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Mais pourquoi nommer ce texte « roman » ? C'est un texte autobiographique, l'auteur ne s'en cache pas et finit d'ailleurs sur cette phrase : « J'espère que, désormais, plus aucun de mes livres ne sera un hommage. »

C'est un livre dans lequel l'auteur se livre, dans lequel il se raconte, c'est un livre pour exorciser la douleur, le malheur, c'est un livre qui lui permet de tourner la page, mais ce n'est pas un roman.

Ce n'est pas bien grave, ce n'est qu'une histoire d'étiquette mais pourquoi se cacher derrière celle-ci ?

Je l'ai lu sans déplaisir, souvent même avec plaisir. Je m'attendais à un chef-d'oeuvre, parce qu'il m'avait été présenté comme un livre « coup de poing » par ma libraire, mais je n'ai reçu qu'une caresse. C'est déjà pas mal, me direz-vous !

J'ai aimé des passages tels que « Je continue d'enchaîner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux ». Mais je n'ai pas été totalement séduite par l'écriture. Trop de phrases courtes peut-être, pas assez de densité ou trop peu de… je ne sais quoi… Il m'est très difficile de définir clairement les raisons de ma non-adhésion entière à ce livre. Peut-être que je me lasse aussi de lire des livres nombrilistes.

Un bon moment, certes, des passages émouvants, oui, mais il manque, pour moi, un petit quelque chose…
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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Le livre était parmi les nouveautés de la médiathèque. Et Jean-Philppe Blondel, je connais déjà un peu. J'aime bien.
"De ce roman-ci, je ne suis pas sortie indemne" me semblait une formule surfaite.
J'ai changé d'avis.
Une autobiographie où l'auteur se délivre d'un poids immense, d'une blessure, avec beaucoup de pudeur.
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Inconditionnelle de Blondel depuis son tout premier roman, je dois avouer que je commence à me lasser de ces romans qui ne parlent finalement que de lui.
Lors d'une rencontre avec les lecteurs pour la sortie de son premier roman, Accès direct à la plage, Jean-Philippe Blondel nous avait confié avoir perdu une partie de sa famille lors d'un accident de voiture sur la route des vacances.
C'est cette histoire que l'on retrouve dans ce nouveau roman, paru seulement 6 mois après l'avant dernier à se demander s'il lui arrive de dormir à ce monsieur, ou plutôt l'histoire du deuil qui a suivit.
A la mort de son père, quatre ans après sa mère et son frère, Jean-Philippe s'enfuit aux Etats-Unis pour échapper aux souvenirs. Mais les frontières ne sont jamais assez épaisses et les contrées jamais assez lointaines pour tout oublier. le personnage de cette histoire en fera l'amère expérience.
On dit souvent que les auteurs mettent d'eux-mêmes dans leurs romans, Jean-Philippe Blondel lui fait de sa vie des romans. Pourtant, après G229, je suis une nouvelle fois déçue par l'un de ses romans peut-être justement parce qu'il y a trop de lui dedans.
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Jean-Philippe Blondel revient sur l'année de ses vingt-deux ans. A dix-huit ans, il a perdu sa mère et son frère dans un accident de voiture. Et là, quatre plus tard, son père décède également dans les mêmes circonstances. L'auteur ne s'écroule pas. La stupeur et une forme d'hébétement prennent le relais. Il bazarde tout ce qu'il a en France et accompagné de sa future ex-petite amie et de son meilleur ami, il part aux Etats-Unis. Ce road-movie sur les routes de Californie lui permet de rester debout. Et vivant.

Je dis souvent que la lecture est une histoire de rencontre. Il y a donc forcément des questions d'affinités et d'humeur. J'ai lu une première fois ce livre trois semaines après avoir été bouleversée par Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Une fois terminé, je n'ai pas ressenti pas d'émotion particulière. J'ai quand même vérifié si mon coeur (connu pour être celui d'un artichaut) n'était pas devenu de granit, mais non !

La suite :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/11/jean-philippe-blondel-et-rester-vivant.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Voici un livre relativement court, à la lecture aisée dans lequel on entre sur le bout des lignes.
Récit vraisemblablement autobiographique, tout en retenu et en pudeur. L'auteur après le décès de ses parents et de son frère décide avec l'argent de l'héritage de partir aux Etats-Unis, à Morro Bay, comme dans la chanson "Rich" de LLoyd Cole. Il emporte avec lui son ex copine, son meilleur ami et une tonne de tristesse. le trio va naviguer de San Francisco à Morro Bay en passant par Los Angeles et le Mexique sans vraiment faire de rencontres ni vivre de grandes aventures. Ici, le cheminement est uniquement intérieur. On sent bien la fragilité du héros qui hésite devant la vie qui vient. Il hésite également à conduire les grandes voitures américaines. Il hésite sur les relations à mener avec ses deux compagnons d'aventure. Il hésite à continuer à vivre.
Et moi j'hésite à dire que j'ai aimé ce livre car je n'en sais rien. On sent bien que ce récit intime revêt une importance extrême pour l'auteur. Quant à moi, en tant que lecteur, j'ai pu apprécier ce style net et précis, empreint de retenu et d'émotion mais sans toutefois être en empathie avec le héros, comme si ces souvenirs ne s'adressaient qu'à lui même.
La suite sur le blog ci-dessous :
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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