AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 282 notes
5
15 avis
4
12 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce recueil de cent contes, écrits par Boccace au XIVème siècle, est resté extrêmement célèbre en raison de son ancienneté et de son originalité. Les circonstances particulières servant de contexte à ces histoires racontées importent finalement peu. En fait, Boccace profite de ces nombreux contes pour explorer son époque et la société qui l'entoure, dans les domaines les plus variés. Tous les registres y passent: tragique, comique, picaresque, licencieux, etc. J'ai exploré cet immense livre à doses homéopathiques et cela m'a suffi, car je me lasse assez vite de ce genre d'histoires. De plus, je ne suis pas un historien; je cherche pas spécialement à me documenter sur les moeurs des "Italiens" du XIVème siècle.
Il m'a semblé assez agréable de lire ces histoires, mais évidemment pas toutes à la queue leu leu.
Commenter  J’apprécie          40
Le Décaméron, écrit par le poète et humaniste italien Giovanni Boccaccio, dit Boccace, entre 1348 et 1358, contient une centaine d'histoires que se racontent, en dix jours, 10 jeunes nobles de Florence (surtout des jeunes femmes au nombre de 7) qui se sont tenus à l'écart de la ville pour cause d'épidémie de peste. Ils se divertissent en se racontant, chaque jour et tour à tour, une nouvelle chacun, sur un sujet prédéfini.

Le thème principal abordé dans toutes ces nouvelles est assurément l'amour, sous tous ses travers mais aussi avec ses exaltations, et cette centaine de nouvelles souligne la grande variété de cette oeuvre (dédiée aux femmes par son auteur dans le prologue) : variété des lieux, des situations et des milieux rendant compte de la réalité d'une société, des relations entre les nobles, la bourgeoisie, le clergé, les artisans, les paysans, tous les gens du peuple.
Malgré le fait que cette oeuvre doit dédiée aux femmes, elles ne sont pas mises sur un piédestal pour autant. Les hiérarchies sociales apparentes sont mises à rude épreuve dans les nouvelles de Boccace, et on est parfois frappé par la modernité de son regard sur les relations humaines.

Même si l'oeuvre que j'ai lue a été traduite de la langue originelle de Boccace, on y retrouve, je pense, les différents caractères de langage qu'a utilisé l'auteur. Un langage tantôt soutenu, tantôt populaire, voire grivois (« La tête du poireau est blanche, mais la tige n'en est pas moins verte ») mêlant les registres tragiques et comiques pour traiter ces nouvelles satiriques tournant souvent en dérision les protagonistes.

Ces nouvelles aboutissent parfois à de jolies « morales » dont La Fontaine se seraient inspirées pour ses « Fables ». Voici quelques exemples de morales tirées du Décaméron de Boccace :
- « Nul ne fait injure à personne en usant honnêtement de sa raison »
- « C'est grande folie de défier sans besoin l'intelligence d'autrui »
- « Mener grand bruit à propos d'une offense reçue n'en diminue pas la douleur mais en accroit la honte »
- « le trompeur est bien souvent à la merci de celui qu'il a trompé »
- « Les menaces ne sont que des armes offertes à celui qu'on vient menacer »

J'ai aussi bien aimé cette citation qui renvoie directement à notre site « Babelio » : « Quand on lit pour occuper ses loisirs, aucun livre ne semblera long, s'il répond au besoin qu'on éprouve ».
Commenter  J’apprécie          40
Ma lecture de ce livre sera toujours en cours car j'ai plaisir, quand j'ai dix minutes , à me plonger dans une de ces nouvelles.
L'amour et la joie triomphent la plupart du temps.
Déjà au XIVème siècle la religion et les moines en prennent pour leur grade.
Interessant de voir la place des marchands à cette époque.
Chaque nouvelle est bonne pour le moral même si elle n'est toujours morale...
Commenter  J’apprécie          20
Voilà une très-longue et très-agréable lecture, du même répertoire que les Mille Et Une Nuits. 100 nouvelles, de 10 pages en moyenne, parlant de marivaudage, fourberies et autres grivoiseries au temps du bas moyen âge italien. Les moines et nones en prennent pour leur grade, les nobles ne sont pas toujours beaucoup plus dignes que le peuple, et les femmes même si bien sûr couramment considérées comme fragiles, peuvent se réveler aussi malines que les hommes. On retiendra donc surtout la liberté de ton et de moeurs,- qui semblent exceptionnelles pour l'époque - des nouvelles mais aussi des jouissives introduction et conclusion de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          20
Le Décaméron est un recueil de cent contes du XIVème siècle. Dix personnages fuient la peste de Florence dans des palais utopiques : pour se divertir, ils racontent chacun une histoire par jour pendant dix jours. Chaque jour a un thème imposé, de l'amour aux histoires qui finissent mal en passant par les aventures dangereuses.

Si le titre, l'auteur ou l'époque vous effraient, rassurez-vous : le Décaméron est un livre résolument drôle, et étonnamment moderne. Les femmes trompent tour à tour maris trop vieux et parents trop sévères, l'intelligence triomphe de la bêtise, et peu importe que l'on soit chrétien ou athée. Quantité de fables vous sembleront familières, tant Boccace a été repris et adapté.

Plusieurs contes grivois m'ont particulièrement fait rire, tant les jeux de mots et les associations d'esprit sont bien trouvés. D'autres m'ont semblé cruels ou tristes : la variété des thèmes fait que l'on ne s'ennuie jamais. Cent contes, et aucune redondance n'est à déplorer : le suspens et l'amusement sont au rendez-vous.

J'ai particulièrement aimé les interventions de Boccace, qui se présente comme un conteur au service des femmes. L'époque privait celles-ci de nombreux plaisirs réservés aux hommes, y compris la lecture, et la manière dont l'auteur se met en scène dans ces petits apartés m'a fait sourire.

Beaucoup d'histoires sont encore d'actualité. En 700 ans, l'être humain n'a pas changé, tour à tour hypocrite, amoureux, bête et intelligent : les contes de Boccace en font de délicieux portraits. À lire sans modération !

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
Commenter  J’apprécie          20
Livre d'art en même temps que littérature à découvrir. les illustrations mettent à l'aise ceux qui seraient intimidés à l'idée de gravir un sommet de la littérature de ces chefs d'oeuvre qu'on n'ose pas aborder... et pourtant d'accès si facile!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          20
Un petit recueil de nouvelle du grand Boccace, facile, plaisant et rapide à lire. Une jolie plongée dans l'Italie médiévale qui nous fait rencontrer des personnages hauts en couleurs. Des histoires d'amour parsèment ces récits et en font des tragédie digne des Grecs.
Commenter  J’apprécie          10
Une oeuvre grandiose: de jeunes gens qui se cachent 10 jours de la peste se racontent des histoires - tout y passe: souvent parodiques, les contes s'attaquent à toutes les couches de la société, à toutes les figures. Burlesques, érotiques, dramatiques - il y en a pour tous les goûts et c'est un régal.
Commenter  J’apprécie          10
Sublime roman de la littérature italienne qui se découpe en centaine de petites nouvelles très chouettes à lire. On comprend tout à fait qu'il soit un représentant de cette littérature du XVème siècle. Tout à fait prenant.
Commenter  J’apprécie          10
Je dois dire que je suis agréablement surprise du contenu... c 'est très intéressant et assez drôle ! Cependant la longueur du livre et la répétition de certains sujets étaient quelque peu ennuyants...
Mais malgré tout un livre à lire pour sa culture générale et par curiosité
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1185) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11156 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..