Extrait 3
Juste ce qu’il faut d’ombre
Pour heurter cette porte
Juste assez de défaite
Pour traverser ce seuil
Dans le cœur desserré
Le silence et rien d’autre
Extrait 2
Tant de poings nus
Pour tant de chaînes
Si l’on avance
L’air se dérobe
Tous les appels
Les cris se perdent
Le vide avale
L’espoir qui reste
Extrait 1
Ô vieux silence
Comme tu trembles
Tes mains serrant
Leur poids d’argile
Leur poids de sang
Terre invisible
Où toute nuit
Se pétrifie
Extrait 5
Les paroles laissées
Sur ces bords par le vent
Ne sont pas des adieux
Légués à la lumière
Des graines seulement
De ciel à mettre en terre
Extrait 4
Ton corps tout près
Son verrou d’ambre
Lampe happée
Par les ténèbres
Cage fébrile
Close en son sang
Ton corps si loin
Au bout des lèvres
Poésie - Vite à l'école - Gérald BOCHOLIER