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EAN : 9782221131381
324 pages
Robert Laffont (21/08/2014)
2.71/5   29 notes
Résumé :

Un premier roman coup de poing, singulier et provocateur, par une nouvelle voix de la littérature.
Camarades de classe depuis l'école primaire, trois jeunes Israéliennes fantasques cherchent des dérivatifs à leur ennui dans un village près de la frontière où rien ne se passe, sinon le pire. Sarcastique et autoritaire, Léa donne les règles du jeu, entraînant l'espiègle Yaël et la sombre Avishag. La fin de leur scolarité signe la fin de leur insouciance... >Voir plus
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Quel que soit le bout par lequel on le prenne, Nous faisions semblant d'être quelqu'un d'autre, premier roman d'une jeune israélienne d'à peine plus de 25 ans, qui écrit directement en anglais, est globalement très frustrant. Dans le sens où le livre contient beaucoup de très bonnes choses : une écriture saillante, charnelle et brillante, entre autres, quelques scènes mémorables de tragi-comédie (les manifestants palestiniens qui demandent la collaboration des forces ennemies pour que leur action soit médiatisée) et une description éloquente d'un pays en état d'alerte et de siège permanent ou comment vivre dans la paranoïa, au quotidien. Très bien, mais pourquoi Shani Boianjiu s'est-elle donc ingéniée à compliquer son récit, à le rendre souvent confus voire opaque ? Au début du livre, trois amies de lycée prennent tour à tour la parole et racontent la fin de leur période "innocente" avant leur service militaire de deux ans où elles connaissent l'ennui, la peur et une grande désorientation devant l'absurdité de leurs tâches respectives. Et puis, sans transition, la romancière abandonne le "je" des narratrices et décrit le retour à la vie civile, comme en tenant ses personnages à distance. Nul doute que ces femmes sont traumatisées par leur expérience mais le lecteur est lui un peu largué par des ellipses, des retours en arrière et des digressions surprenantes. Et la fin du livre n'arrange rien, en une tentative approximative de refermer la boucle. le plus gênant dans tout cela est le manque d'empathie que l'on ressent devant le sort de ces héroïnes lequel, d'ailleurs, n'est pas forcément très explicite. D'où cette frustration évoquée plus haut due à une intrigue déstructurée et disparate dont il nous manquerait un mode d'emploi.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Camarades de classe depuis l'école primaire, trois jeunes Israéliennes fantasques cherchent des dérivatifs à leur ennui dans un village près de la frontière ou rien ne se passe, sinon le pire. Sarcastique et autoritaire, Léa donne les règles du jeu, entraînant l'espiègle Yaël et la sombre Avishag. La fin de leur scolarité signe la fin de leur insouciance. Propulsées dès dix-huit ans dans le monde monotone et brutal de l'armée pour effectuer leur service militaire, elles se collettent avec toute la violence d'un pays en état d'alerte permanent.

Léa est postée à un checkpoint en Cisjordanie, Avishag sert dans une unité de combat chargée de surveiller la frontière égyptienne et Yaël entraîne les soldats au maniement des armes. Chacune tente de traverser à sa manière ces terribles années. Portrait implacable d'une génération perturbée, ce roman initiatique met en lumière la difficulté universelle d'être jeune et de forger son identité.

Voilà un livre intéressant à double titre. Ecrit par une jeune auteure israélienne dont c'est le formidable premier roman, il nous permet de suivre trois jeunes filles au cours de leurs deux années de service militaire obligagtoire, il est aussi un document sur l' armée d' israel, ses règles, et son machisme.

Nous partageons les doutes, les ambitions et les coups de coeur des trois jeunes filles et leur retour à la vie civile, marqué par leur expérience. Les guerres que connait le pays, les crises politiques et les tragédies qu'elles entrainent pour les israéliens et les palestiniens sont évoquées avec subtilité et sans porter de jugement.

Bref, ce livre émouvant et instructif à la fois est un plaisir à la lecture et une source d'enrichissement et de culture.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Trois jeunes filles, amies d'enfance, font alternativement le récit de cette période où l'on quitte l'enfance sans être encore tout à fait dans l'âge adulte. Cela pourrait être un roman initiatique de plus, si Yaël, Avishag et Léa ne vivaient dans un village d'Israël et n'attendaient leur incorporation pour leur service militaire. Leurs voix se relaient pour évoquer la frange mouvante qui subsiste entre les souvenirs du passé et les incertitudes du futur. A l'image de cette lisière perméable se superpose celle d'autres frontières, d'autres lignes de démarcation plus directement perceptibles, mais tout aussi poreuses. Nulle insouciance dans ces tranches de vie dévoilées par bribes, mais un état d'alerte et de guerre permanentes auquel s'adaptent différemment les personnalités et les histoires individuelles.

Cette proximité, cette intimité avec la violence et la mort sont, certes, intelligibles, mais elles restent difficilement sensibles pour qui ne les a pas vécus. La part de guerre, que ces jeunes femmes portent en elles, me les rend en quelque sorte "étrangères". C'est, probablement, pour cette raison que je n'ai pu véritablement ressentir une empathie vis-à-vis des personnages, ni me projeter dans ce roman auquel je reconnais d'énormes qualités mais pas celle de m'émouvoir.
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Dans un petit village prés de la frontière Libanaise, Léa, Avishag, Yaël ont 18 ans et doivent faire leur service militaire. Nous sommes en Israël. Ces trois jeunes femmes réagissent différemment face aux évènements
Léa se retrouve à un check point en Cisjordanie, elle est confrontée directement à des palestiniens révoltés, Avisahg va servir dans une unité de combat en charge de la surveillance de la frontière égyptienne et Yaël intègre une unité d'élite et forme les soldats au maniement des armes. Chacune à sa manière traverse cette période difficile. Ce premier roman écrit avec justesse, nous angoisse, nous fait sourire parfois avec un petit goût amer qui nous reste face au quotidien si violent de ces jeunes femmes.
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Si on est favorable à l'Etat hébreu, on imagine les soldats de Tsahal comme des héros ou au moins comme de vrais patriotes. Si on lui est hostile, on se les représente au contraire comme des brutes agressives. Mais qu'en est-il des "soldates" ? (Il faut savoir qu'en Israël le service militaire est obligatoire pour les jeunes femmes. Elles sont incorporées dans des unités mixtes. Leur tâche peut être le contrôle des checkpoints dans les Territoires, la surveillance des frontières avec l'Egypte, la police militaire, etc...)
Shani Boianjiu écrit (directement en anglais) un premier roman, qui est pour le moins surprenant. Elle s'attache à trois amies, Yaël, Avishag, et Léa, qui ont suivi la même scolarité et qui font leur service militaire. Ce sont des femmes à peine sorties de l'adolescence, assez immatures; leur esprit ressemble à celui de jeunes Américaines. Leurs préoccupations semblent frivoles. Leur intérêt principal, c'est leur relation avec les hommes… et le sexe: on est très loin du stéréotype des Juifs ultra-orthodoxes. Tout ceci remplit leur vie dans l'armée, qui est toujours monotone et parfois dangereuse. Les trois soldates ne sont pas des héroïnes ! Confrontées à un état d'alerte permanent qui n'empêche pas l'ennui, elles tuent le temps en faisant les "fofolles". Leur temps à l'armée est à la fois anxiogène et abrutissant.
L'écriture est surprenante, hardie, abrupte, parfois elliptique et empreinte d'un certain cynisme. En lisant ce roman, j'ai pensé à Amélie Nothomb qui me semble avoir un peu le même profil. Mais Shani Boianjiu n'a pas la concision tranchante de Nothomb, et c'est regrettable. le roman m'a semblé trop long, plutôt mal construit et assez disparate. Il est possible que l'auteure manque encore de maturité. Il n'en reste pas moins que son sujet est original et intéressant, bousculant l'image qu'on peut avoir d'Israël et, surtout, de son armée. Un écrivain à suivre ?
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il y a de la poussière dans le mobile home aménagé en salle de classe. Les cheveux de Mira, notre professeure, sont teints en orange et desséchés aux pointes. Nous avons dix-sept ans, nous sommes en terminale, et nous arrivons au terme de l’histoire d’Israël. L’histoire du monde s’est achevée en seconde…
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- Le téléphone rouge ? Ça veut dire échange de prisonniers. Et moi je dois leur préparer des sandwichs ?
- Je ne peux rien dire. Mais il faut faire des sandwichs. Beaucoup de sandwichs. Autant de sandwichs que vous pourrez.
- Je leur en ferai. Mais je cracherai dedans. Je pisserai dessus. J'y mettrai de la mort aux rats.
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« Je crie la peur du sang et du feu. Je crie la terreur des montres qui émettent des bips, des rangers qui martèlent le sable, je cris la panique que déclenche une fausse puanteur de banane. Les mots de mon hurlement sont le grognement de ma honte, ma honte qui n’est pas un rocher, ma honte que je n’ai jamais accepté d’enterrer.
Si vous y tenez vraiment, je vous dirai les mots que je hurle, je vous dirai toutes les tonalités, toutes les lettres. »
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Des choses qui n'ont pas besoin d'arriver arrivent tout le temps. Nous continuons de les reproduire.
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Elle appelle les autres recrues mes amies. Je déteste ça. Ce sont des soldats. Pas des amies. Même ma mère me l'a dit : Tu ne vas pas à l'armée pour te faire des amies. Ne sois pas dupe.
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