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EAN : 9782211061087
258 pages
L'Ecole des loisirs (22/08/2002)
3.96/5   134 notes
Résumé :
Avoir dix-huit ans en France, ça signifie passer son bac, son permis de conduire, avoir le droit de vote, travailler enfin ou entreprendre des études. Dix-huit ans est synonyme de majorité, de maturité et de liberté.

Mais avoir dix-huit ans en Israël ça signifie donner les deux prochaines années de sa vie au pays, à sa défense, à sa survie. Devenir un matricule. Porter l’uniforme. Se réveiller à quatre heures et demie. Faire la vaisselle pour soixante... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce roman sorti en 2002, un an après la fin définitive de la conscription en France, Valérie Zenatti raconte ses 24 mois mois de service militaire obligatoire au sein de Tsahal, l'armée de défense d'Israël. Elle y rend compte de la difficulté de passer de la vie civile insouciante à une vie militaire à laquelle rien ne l'avait préparée.
C'est avec ambivalence qu'elle appréhende la situation car si la privation de liberté et la discipline stricte lui pèsent, elle ressent de l'intérêt pour une formation très rigoureuse dans une unité d'élite. Elle réalise qu'elle peut repousser très loin ses limites malgré la pression constante et la fatigue qui s'accumule. Ambivalence aussi envers son Uzi chargé à balles réelles qu'elle porte en permanence. Si elle prend plaisir aux séances de tir, elle sait qu'elle est susceptible d'en faire usage pour se défendre car en pleine intifada, les attaques contre les soldats sont fréquentes. le danger est bien réel...
Quand j'étais soldate est un roman destiné à un lectorat adolescent. Sans y faire l'apologie de Tsahal, Valérie Zenatti montre aux jeunes lecteurs français qui se contentent d'assister à une journée défense et citoyenneté, que le service militaire en Israël prend une importance capitale dans la vie des jeunes israéliens en tant que véritable rite de passage vers l'âge adulte.
Pour Valérie, arrivée en Israël à l'âge de 13 ans et qui se sentait encore une étrangère cinq ans après, ce passage par l'armée est constitutif de sa citoyenneté israélienne. Cette période lui a donné aussi l'occasion de découvrir la réalité du conflit israëlo-palestinien, de poser un regard critique et nuancé sur sa patrie d'adoption et de faire naître en elle les espoirs de paix..
Le sujet peut paraître aride pour un roman jeunesse mais Valérie Zenatti évoque aussi avec humour et poésie ses préoccupations d'ado. Sa plume reste toujours suffisamment légère pour rendre cette lecture agréable à tout âge.
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Après la découverte de "Une bouteille dans la mer de Gaza", j'ai eu très envie d'en connaître davantage sur Valérie Zenatti, de savoir quelle était son expérience concernant Israël. Ce récit autobiographique a répondu à mes attentes. L'auteur y relate ses deux années de service militaire obligatoire à partir de 18 ans, soit cinq ans après avoir quitté la France avec ses parents...
Tendresse et rires avec les amies de lycée, épreuves du baccalauréat, départ pour l'armée, classes et impitoyable discipline militaire, formation éprouvante pour les services secrets - réservés à l'élite - puis affectation... Pas de révolte à l'idée d'aller "faire l'armée", de l'appréhension bien sûr mais beaucoup de sagesse et la conscience de servir son pays pour une cause qui lui tient à coeur.
D'une grande sensibilité et non dénué d'humour, ce témoignage est passionnant et très riche d'enseignements. Beaucoup de douceur dans le récit, la jeune femme est vraiment attachante. Vive, passionnée, mais mûre et réfléchie, la jeune Valérie s'interroge sur son avenir, sur l'amour, réserve une grande place à l'amitié et aux livres, mais est aussi très préoccupée par Israël et la paix qu'elle aimerait voir y régner
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C'est une narration. Valérie Zenatti parle d'elle-même depuis peu avant son service militaire jusqu'à la fin de celui-ci.

Valérie Zenatti est juive française, née à Nice. Elle a vécu depuis l'âge de treize ans à Beer-Sheva dans le désert du Néguev. C'était une jeune fille qui avait l'habitude de tenir un journal. Ainsi, nous explique-t-elle, comment elle a vécu la période de son service militaire, septembre 1988 à septembre 1990.

Je me pose la question que s'est-il passé en Israël en cette période car elle n'en parle pas ? Quel gouvernement, quel conflit… ? C'était le temps de la première intifada. Elle dit juste qu'elle était en déplacement en car avec d'autres militaires en uniforme et qu'au passage du car en Cisjordanie ils étaient l'objet de jets de pierres et de tir avec impact sur les vitres et que pour ne pas être blessé, ils devaient se coucher dans l'allée centrale.

Ne vous attendez donc pas que l'on parle de ce qui se passe en Israël ces deux années. Valérie Zenatti parle de sa propre vie, l'armée, les étapes de formation, ses difficultés et réussites, ses liens d'amitiés, son amour de jeunesse, ses parents, ses permissions, son isolement à Beer-Sheva, ces deux amies russes, Rahel et Yulia, Eynat, une amitié féminine qui a vu le jour au début de son service militaire, la discipline, le froid, la chaleur, le logement sous la tente sur un lit de camp avec un matelas de deux centimètres d'épaisseur, le maniement des armes et les tirs à vrais balles…

L'amitié tiens une place importante dans le livre ainsi que ses déceptions amoureuses. En permission de deux jours, elle fait 120 km aller-retour pour rejoindre son ami Jean-David qui l'ignore magistralement. Elle s'intéresse à la littérature et aime écouter des chansons sur son baladeur lorsque les commandants de l'armée le permettent.

En gros Valérie Zenatti témoigne. le livre est étiqueté « littérature jeunesse ». C'est également un roman initiatique. Livre agréable à lire mais qui ne correspondait pas aux prévisions de mon imaginaire.

J'ai vu Valérie Zenatti sur une vidéo très sûre d'elle et possédant bien son sujet. Elle a appris l'hébreux, a été professeur d'hébreux, elle a traduit les livres d'Aharon Appelfeld, elle est scénariste et a écrit des livres pour la jeunesse.
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Livre qui fait réfléchir sur le sens de la guerre, l'amitié et les différences cultuelles avec de petites touches d'humour.

Écrit comme un journal, avec dates, lieux , etc et des encarts de réflexions existentielles; une grande "leçon" de maturité ; ce livre aurait pu porter le titre " la jeune fille au fusil dans les mains et la tête pleine de papillons de paix"
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Je détestais lire avant de lire ce livre.Ce livre est vraiment bien! dans tous les chapitre,il y a du suspens et ça jusqu'à la fin du livre. On se croirait dans l'histoire avec toute les précisions qu'il y a tout au long de l'histoire. Chaque mouvements et chaque sentiments se fait ressentir.

Au début du livre,je n'aimais pas trop l'histoire parce que je n'arrivais pas à me mettre à la place de l'auteur mais,plus je lisais,et plus j'aimais ce livre. Ce roman est vraiment très bien et il est vraimment réussi.

Plus je lisais et plus je me mettais en quelque sorte dans l'histoire mais je n'ai pas réussi à voir les qualités et les défauts de Valerie Zenatti car elle parle beaucoup des autres.

J'ai vraiment aimé ce livre. Il est vraiment bien et très réaliste on en devient très vite accro. "Quand j'étais soldate" de Valerie Zenatti est un roman exeptionnel.

CC
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je ne me lasse pas des pierres de Jérusalem, de la lumière qui explose sur elles, des odeurs, des visages, des religions juive, chrétienne, musulmane qui ont façonnée les rues. J’aime me promener dans le souk arabe de la Vieille Ville, boire un café turc, épais et amer, servi dans un verre ou déjeuner de pain arabe, au sésame ou au thym. Je contemple avec fascination les Juifs pieux devant le mur Occidental, vestige du Temple détruit il y a deux mille ans par les Romains, et appelé à tort en français « mur des lamentations ». Car ceux qui y prient ici en se balançant ne se lamente pas. Ils ont des regards hallucinés, comme s’ils voyaient ce que je ne vois pas ― Dieu ? ― en le tutoyant pour lui demander d’intervenir dans un monde devenu fou.
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En Israël, tous les extrêmes de la société se côtoient, difficilement parfois. Ils y a des gens trop riches et d’autres honteusement pauvres. Des ombres noires qui se balance en priant Dieu et des silhouettes en mini-jupe qui dansent en croyant au plaisir et à l’instant présent. Des militants qui veulent la paix maintenant, et qui savent que, pour cela, il faudra donner aux Palestiniens le droit de vivre comme ils l’entendent. Et d’autres qui proclament leur attachement à la Terre, à la Bible. […].
Dans le pays où je vis en 1989, il y a mille révolutions à faire.
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Nous attendons toutes impatiemment, ce qui a alimenté les conversations durant les derniers mois, avec les copines : l’uniforme.
Je crois que nous espérions toutes une métamorphose grâce à lui, un plus de séduction, d’assurance, d’identité. Les mains s’impatient sur les paquets. A l’intérieur : un énorme sac en toile de jute, le baluchon du soldat, deux chemises à manches longues, une chemisette en coton rigide, un gros pull qui gratte, deux pantalons, un jupe coupée comme un sac à pommes de terre, un calot noir avec l’insigne Tshal, un sac à bandoulière, avec deux bandes phosphorescentes pour être repérée la nuit, et des chaussures incroyablement années 50, que l’on appelle communément « Golda » en référence à Golda Meir (Premier ministre de l’Etat d’Israël de 1969 à 1974) qui en usa quatre-vingt-deux paires dans sa vie, et qui s’intéressait autant à la mode qu’une paysanne ukrainienne du XIX -ème siècle.
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L’armée, ici, fait partie de notre vie. […]. Le garçon ou la fille de dix-huit ans donne deux ou trois des plus belles années de sa vie au pays. Concernant l’armée, tout le monde à l’air d’accord sur un point : c’est extrêmement fatigant, mais indispensable.
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- Mais les Palestiniens commettent des attentats tous les jours , on ne peut pas discuter avec eux ! proteste Ilana.
- La question n'est pas de savoir si on peu ou non. On doit le faire ! Pour eux, autant que pour nous.
- C'est-à-dire? intervient Rachel ?
- Si nous restons dans les territoires, si Tsahal continue à tenir en joue toute une population civile, le pire arrivera. Nous ne serons plus de beaux pionniers aux yeux du monde - nous ne le sommes déjà plus d'ailleurs. Mais le pire, c'est que nous n'oserons même plus nous regarder dans une glace. Et il y aura de plus en plus de morts...pour rien. Sil les actions que vous menez étaient vraiment glorieuses, tu nous en aurais touché deux mots, non ? dis-je en plantant mon regard dans celui de notre camarade.
( p 213)
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Videos de Valérie Zenatti (42) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Zenatti
Dans Qui-vive, la narratrice, Mathilde, semble perdre pied dans un monde toujours plus violent et indéchiffrable. Perdant le sommeil, puis le sens du toucher, elle s'arrime à des bribes de lumière des feuillets retrouvés à la mort de son grand-père, une vidéo de Leonard Cohen à Jérusalem, les réflexions douces-amères de sa fille adolescente et décide subitement de partir en Israël pour tenter de rencontrer ce qui la hante. de Tel-Aviv à Capharnaüm puis à Jérusalem, ses rencontres avec des inconnus ne font qu'approfondir le mystère. Trajectoire d'une femme qui cherche à retrouver la foi, ce roman initiatique interroge avec délicatesse le sens d'une vie au sein d'un monde plongé dans le chaos.
À l'occasion de ce grand entretien, l'autrice reviendra sur son oeuvre d'écrivaine où l'enfance et la guerre tiennent une place particulière, ainsi que sur son travail de traductrice.
Valérie Zenatti est l'autrice d'une oeuvre adulte et jeunesse prolifique. Elle reçoit en 2015 le prix du Livre Inter pour son quatrième roman, Jacob, Jacob (L'Olivier, 2014), et le prix France Télévisions pour son essai Dans le faisceau des vivants (L'Olivier, 2019). Son premier roman adulte, En retard pour la guerre (L'Olivier, 2006) est adapté au cinéma par Alain Tasma et réédité en 2021. Elle est également la traductrice en France d'Aharon Appelfeld, décédé en 2018, dont elle a traduit plus d'une dizaine de livres.
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