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EAN : 9782491521677
224 pages
Les Avrils (05/05/2021)
3.33/5   73 notes
Résumé :
Tous les trois ans, c'est la même histoire. Déménager, emménager, apprivoiser la langue et répondre à la sempiternelle question du café d'accueil : « Et toi, ton mari, il fait quoi ? » Cette fois, la narratrice, quadragénaire désenchantée, suit son conjoint à Taïwan. Alors qu'elle cherche à trouver sa place dans ce quotidien confortable et futile, elle est rappelée en France au chevet de sa mère. L'occasion de retracer son enfance modeste, d'en dévoiler les stigmate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 73 notes
« Les femmes d'expatriés c'est un schéma qui se répète. La femme de bonne famille suit son mari de bonne famille. La femme est souvent diplômée et bien diplômée.Elle vit généralement très bien, cette Arrivée à vie journalière confortable. le café de rentrée, c'est Madame Figaro avec l'humour des Triplés. Autant dire un repoussoir. Pourtant, je veux en être. Je porte au poignet une montre au bracelet en veau Barénia à double tour et boucle ardillon. Les anciennes accueillent les nouvelles. Chacune fait son marché selon ses croyances, ses origines et ses goûts. Que des minous, et pas de MeToo, encore moins de porcs ( ils bossent, eux ). L'expatriation, ce jardin d'Eden où la femme exhibe le kiki de son mari derrière une bonne grosse feuille de paie. On y pratique l'entre-soi, ce qui, paraît-il, n'a rien à voir avec la partouze. »

Dès les premières pages, j'ai été emballée par le regard acéré et lucide que porte la narratrice sur l'expatriation. Elle déménage très souvent pour suivre son mari, cette fois, ce sera Taïwan. Et dans la valise, un carnet Moleskine et un atelier d'écriture à distance offert par ses amis. C'est ce carnet que nous lisons, format qui permet les confidences politiquement incorrectes, une irrévérence salutaire, une grande liberté tout simplement. Cet humour, souvent féroce, est absolument nécessaire, sinon, cette chronique désabusée d'une expatriée privilégiée serait vite insupportable d'indécence.

Ce n'est jamais le cas, d'autant plus que derrière cet humour, se cache une femme en quête d'identité, une quinqua triste qui se sait plus quelle est sa place dans la société mais aussi dans sa vie d'épouse, de mère et de femme. C'est cet humour qui lui permet de supporter sa situation, de détourner l'inquiétude, de masquer ses fêlures et fragilités. Si elle écrit, c'est surtout pour accéder à son « lieu à soi » et être dans sa vérité une fois l'inventaire de sa vie et du moment effectué.

Le texte est très personnel, mais il m'a lassée. Ou plutôt, son sens de la formule a fini par m'agacer. Bizarre de dire qu'un texte a trop de saillies pleines de verve et d'esprit, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti. Je me suis fatiguée à lire ses fragments de vie et notamment toute la dernière partie, celle du retour de la narratrice en Bourgogne au chevet de sa mère dans le coma. La bascule dans un registre plus introspectif aurait pu relancer mon intérêt , surtout qu'elle traite de la thématique passionnante du deuil, du transfuge de classe, de l'hérédité et de la transmission. Mais il aurait fallu que je sois touchée, cela n'a pas été le cas. Je suis restée à la lisière d'émotions que j'avais envie de ressentir.

Reste un texte vraiment singulier qui parvient à osciller avec subtilité entre légèreté et profondeur.

Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois #4
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Isabelle Boissard (car c'est d'elle-même dont parle l'auteur) est déphasée, jetlaguée, en décalage permanent, à côté de la plaque, avec le sentiment de ne jamais être au bon endroit, ni dans son lieu de vie ni dans ses baskets. Et ce n'est pas son tout récent échouage à Taïwan qui va améliorer les choses…
Isabelle, c'est la fille dans l'ombre de son mari, le gars charismatique avec une grosse fiche de paye, l'expat, envoyé par sa boite tous les deux ans dans un pays différent à l'autre bout de la planète.
Alors Isabelle suit, sans enthousiasme, et tente mollement de se fondre dans le moule des femmes oisives, sûres d'elles, qui vivent dans le paraitre et l'entre-soi, et refourguent leur portée au lycée français.
Mais Isabelle se rebelle dans ce microcosme qui n'est pas son monde, si éloigné des codes reçus de son enfance, mais auquel elle aspire pourtant. Sa mère, de condition modeste, lui a appris qu'il est important pour une femme de travailler, d'être indépendante financièrement, de ne dépendre de personne.
Alors Isabelle observe, et d'un oeil cynique auquel rien n'échappe, elle se projette dans des dialogues imaginaires dans lesquels elle balance avec une hargne féroce leurs quatre vérités à la gueule de ses interlocuteurs.
Après l'exploration de son absence de vie sociale taïwanaise, un événement va, au pire contraindre, au mieux donner une bonne raison à notre narratrice de refaire le chemin en sens inverse pour un retour au bercail français, sa mère étant tombée dans le coma. Ce nouveau voyage va être l'occasion de se recentrer sur sa famille, et sur elle-même. Dans cette seconde partie plus introspective, le ton perd en cynisme et Isabelle fait son bilan de bientôt cinquantenaire : qui est-elle, que veut-elle, qu'attend-elle de la vie, des autres, d'elle-même ?
Malgré sa réjouissante absence de filtre, l'auteure ne se livre pas complètement, et dresse des barrières protectrices entre elle et son lecteur ; elle a beau nous livrer ses pensées et fantasmes les plus honteux et inavouables, elle reste discrète et pudique sur ses émotions.
J'ai aimé cette plume irrévérencieuse, j'ai vraiment ri par moments (pas souri, hein, vraiment ri, oui, toute seule comme une bossue dans mon lit, et ça, ça fait beaucoup de bien). J'ai couvert le bouquin de post-it, plein de phrases sont de petites pépites et pétillent comme des petits bonbons acides !
Un savoureux moment de lecture si vous aimez les auteurs qui pratiquent avec brio l'autodérision et sont réfractaires à la langue de bois, mais révèlent au final des tourments plus profonds qu'il n'y paraît !
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Quand elle décide de confier ses pensées journalières à un carnet « peau de taupe » , elle est expatriée à Taïwan ("Putain, une île !") contre son gré, trop loin, trop étranger, trop ambiance expat…

La nouvelle d'un accident survenu à sa mère , plongée dans le coma lui donne l'occasion de revenir en France et d'en profiter pour rencontrer le gourou en écriture qui lui a soufflé de se confier aux pages planches du carnet. Treize heures d'avion c'est beaucoup pour cette phobique des vols internationaux ! Mais c'est quand même l'occasion de quitter la terre d'exil et ses séismes quasi quotidiens.

Ce cadre proposé est l'occasion de confidences, sur son enfance, ( le risque de perdre sa mère fait resurgir bien des souvenirs et autant d'émotions).

Le couple la famille, la place qu'elle occupe dans la société dans ce monde si particulier des expatriés, tout cela est exposé pêle-mêle avec beaucoup d'humour et d'esprit.

Lecture réjouissante et agréable
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Trouver les mots pour dire les choses est parfois compliqué... Il se révèle souvent plus simple de les retranscrire sur le papier même si ceux-ci ne resteront connus souvent que de nous même...

Isabelle, femme d'expatrié va bientôt déménager avec sa famille dans un nouveau pays: Taïwan. Mais pourquoi donc Pierre son mari a choisi cette île ou des typhons et des tremblements de terre frappent et où la peine de mort n'est pas encore abolie? 
Pour faire passer un peu mieux la pilule, ses proches décident de lui offrir un beau carnet moleskine ainsi qu'un atelier d'écriture à distance dont le thème porte sur le récit  de tout ce qui lui passe par la tête.
Isabelle va donc se prêter au jeu. Nous allons donc découvrir ses réflexions et pensées quotidiennes et ce, sans langue de bois. Cette jeune autrice en herbe va nous faire partager ses expériences et ressentis, ses théories diverses et variées comme par exemple son avis sur les femmes expatriées. de sa plume aiguisée qui à maintes reprises m'a fait rire, on se rend compte que l'écriture devient pour Isabelle plus qu'un exutoire et finalement celle-ci permet d'exprimer ce qu'il est difficile de dire à haute voix à ceux que l'on aime...

Isabelle Boissard nous offre ici un premier roman (autobiographique ?) à la forme très originale  qui s'apparente à celle d'un journal intime. J'ai aimé le style et les anecdotes de notre personnage mais cet ouvrage m'a demandé une certaine concentration car Isabelle a su respecter la consigne donnée lors de son stage qui étaient de retranscrire toutes ces pensées même si elles n'ont pas de liens directs entre elles! 
En tout cas il me tarde de retrouver la plume affûtée de notre auteure dans le prochain roman qu'elle publiera...

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Le journal de la conjointe suiveuse

Dans un premier roman joliment troussé Isabelle Boissard retrace la vie d'une expatriée qui suit son mari nommé à Taipei, avant de devoir retourner d'urgence en France. Son journal est drôle, même si son bilan est plus que contrasté.

Une vie d'expatrié, croyez-en mon expérience, n'est pas drôle tous les jours. Mais par la grâce de la plume magique d'Isabelle Boissard, elle peut se transformer en une expérience très loufoque, au moins par moments.
Après la Suède et l'Italie, voici la narratrice en route pour Taïwan, cet île au statut si particulier, ayant fait sécession de la Chine, mais interdite de se revendiquer en tant qu'État souverain. Mais pour la narratrice qui suit son mari Pierre au gré de ses affectations et leurs deux filles ces considérations géopolitiques se dissolvent dans des questions beaucoup plus prosaïques. L'appartement sera-t-il confortable? Comment seront les copines du lycée français? le conteneur avec toutes leurs affaires sera-t-il livré comme prévu? Et quid de la communauté française? Car dans un pays à la culture et aux moeurs si éloignées de la France, il est essentiel de pouvoir s'adosser sur un bon réseau.
Si le travail occupe une grande partie des journées de Pierre, si les études en font de même pour les filles, c'est bien l'oisiveté et l'ennui qu'il faut combattre pour la «conjointe suiveuse». Outre les considérations domestiques - le ravitaillement et des menus lui sont dévolus - elle apprend le mandarin et participe à un atelier d'écriture. Et, après avoir livré les premières pages de son journal, se voit encouragée à aller plus loin encore en racontant l'événement de sa vie.
Un exercice délicat qu'elle ne sait trop comment aborder et qu'elle est contrainte à reporter, car elle apprend que sa mère est dans le coma. La voilà à nouveau dans l'avion, direction Paris. Si elle redoute les treize heures de vol, elle sait aussi que le rendez-vous à la clinique va remuer en elle bien des souvenirs. Avec la mort qui s'annonce, c'est la fin d'une histoire qui s'écrit. le roman bascule alors dans les souvenirs familiaux, des grands parents aux parents jusqu'à la fratrie. Une vie, des vies à l'heure du bilan tout juste distraites par le personnel médical et notamment ce masseur aux mains magiques qui fait fantasmer la fille de sa patiente. À l'heure où affleurent les questions existentielles, la rencontre avec l'auteur qui anime l'atelier d'écriture va peut-être tout changer...
Isabelle Boissard, avec son style enlevé, ses comparaisons incongrues et ses formules qui font mouche réussit un premier roman bien plus profond qu'il n'y paraît. Derrière le vernis de l'ironie et du sarcasme se cache en effet une réflexion sur la place des femmes, sur le statut dans lequel il arrive qu'elles se complaisent et sur les combats qui restent à mener.


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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
(Les premières pages du livre)
Tout le monde a fait comme si c’était un jour merveilleux. Même moi. J’ai soufflé mes bougies dans une haleine vodka-Lucky Strike et ouvert mon cadeau avec émotion et presbytie. J’ai découvert un carnet moleskine à couverture rouge et tranche dorée. J’ai allongé mes bras pour lire la petite carte qui l’accompagnait. J’aurais aussi bien pu me saisir d’une perche à selfie pour déchiffrer Vous êtes inscrite à l’atelier d’écriture à distance « Dire les choses ». Sophie a précisé :
– Le carnet a le format des livres de cantiques, avec du papier bible. Et la couleur rouge, c’est pour le contenu profane que tu ne manqueras pas d’y coucher.
Elle n’a rien dit pour la tranche dorée. Quelqu’un a lancé :
– Va falloir tailler tes crayons maintenant !
Et Pierre a chuchoté qu’il m’inscrirait bien à l’atelier « Tailler une pipe ». J’ai souri à tout. Et jaune, au vœu alcoolisé de mon mari.

Samedi 10 août
Chère peau de taupe, puisque c’est ce que moleskine veut dire en anglais, je vais me coucher sur toi dix semaines durant. La consigne est de tenir notre journal intime le temps de l’atelier.
*
C’est décidé, j’arrête de fumer.
*
Cherche femme avec libido pour remplacer épouse en congé lassitude. Reconnaissance et gratitude assurées.

Jeudi 22 août
Nous voilà à Taipei depuis une semaine. Apparition des auréoles sous les bras, le jour de l’Assomption. Assomption qui célèbre le transport miraculeux du corps et de l’âme de Marie, une auréole autour de la tête. Comme Marie, je suis montée au ciel, sans connaître la corruption physique qui suit la mort, mais une légère altération de mon jugement, causée par un mélange très réussi Lexomil-vodka. J’ai pendant toute la durée du vol – c’est-à-dire treize heures – béni Pierre pour le voyage en business tout en le maudissant de la destination.
A posteriori et à jeun, je prends la mesure du paradoxe. Pierre est un saint, il est habitué. Assomption vient du latin assumptio et signifie « action d’assumer, de prendre en charge ». C’est un signe d’être arrivée ce jour précis. Pourquoi ne pas y croire ?
*
– Putain, la Chine ?
– C’est pas la Chine, c’est une île à l’est de la Chine.
– Putain, une île ?
Voilà comment j’avais appris notre nouveau point de chute. Pierre avait utilisé les mots-clés : Si tu veux, tu peux refuser, c’est une super opportunité pour moi et il y a un lycée français.
J’avais fermé la porte et tapé « Taïwan » sur mon clavier d’ordinateur. J’avais lu : tropique du Cancer, climat entre tropical et subtropical ; première femme présidente de la république de Chine ; Taïwan ou république de Chine ou Formose ou Chinese Taipei. J’avais essayé de comprendre son statut. L’île s’était mangé cinquante ans d’occupation japonaise avant d’être assimilée à la Chine, pour faire simple. Parce que c’était bien compliqué. La Chine continentale et Taïwan étaient dirigés par « des régimes rivaux depuis 1949, après une guerre civile entre communistes (basés à Pékin) et nationalistes (réfugiés dans la capitale taïwanaise Taipei) ».
En gros, la Chine revendiquait Taïwan, mais Taïwan revendiquait sa souveraineté. Taïwan n’était donc pas une ville en Chine comme je le pensais, mais une île de Chine. Tant que la Chine n’utilisait pas la force (deux mille missiles pointés sur l’île rebelle), Taïwan s’engageait à ne pas déclarer l’indépendance, à ne pas changer de nom et à ne pas organiser de référendum pour clarifier le bazar. La Chine isolait Taïwan sur le plan diplomatique. Les seuls pays qui la reconnaissaient officiellement étaient le Paraguay, le Swaziland, le Nicaragua, le Guatemala, le Honduras, le Belize, la république d’Haïti, le Liberia, les îles Marshall, Saint-Christophe-et-Niévès, Sainte-Lucie, les Palaos, les Tuvalu, Nauru et, enfin, le Vatican. Trouvez l’intrus. Indice : seul État riche et/ou européen. En 2018, le Salvador et le Burkina Faso avait lâché Taïwan pour Pékin : « Les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », dixit Céline Yoda, l’ancienne ambassadrice du Burkina Faso à Taïwan.
*
« Fais-le ou ne le fais pas. Il n’y a pas d’essai », dixit maître Yoda.
Moi, je penche vers ne le fais pas.
*
J’avais lu aussi : archipel volcanique situé sur la « ceinture de feu du Pacifique », région la plus sismique au monde avec sept plaques tectoniques qui se chevauchent. J’imagine un gang bang, une orgie, une partouze de plaques montées les unes sur les autres. L’île subit également cinq ou six typhons par an en moyenne. Cette vulnérabilité fait craindre aux militants anti-nucléaire un scénario comparable à celui de la catastrophe de Fukushima. Trois centrales nucléaires se trouvent à moins de soixante kilomètres de Taipei. On ne peut pas prédire l’emplacement, l’heure et la magnitude d’un tremblement de terre.
J’avais rouvert la porte.
– Alors, une île, avec des tremblements de terre, des typhons, la peine de mort, et pas reconnue par la France ? Pourquoi on n’a pas des destinations comme New York ou Singapour, nous ?
– Pour les séismes, la plupart des secousses sont si faibles qu’elles passent inaperçues. Mais dans le cas inverse, le pays est bien préparé. Tout est construit aux normes sismiques. Au lieu de s’écrouler, les bâtiments chancellent.
Il défendait son dossier.
– Merci Haroun Tazieff, c’est super rassurant les bâtiments qui chancellent…
– Et les typhons sont annoncés et ne sont pas dangereux, à moins d’habiter un cabanon. Tu restes chez toi pendant un typhon et basta. Taïwan est une démocratie depuis 1987. La presse est libre et il n’y a pas de prisonniers d’opinion. C’est le seul pays asiatique à avoir légalisé le mariage gay. La France n’a pas officiellement de relations diplomatiques avec Taïwan, mais un Bureau français fait office d’ambassade. Taïwan est un des quatre dragons économiques d’Asie avec Hong Kong, Singapour et la Corée. Le niveau de vie des Taïwanais, c’est celui des Français. Tu sais, mes collègues s’y plaisent beaucoup.
Il avait vraiment bien préparé son dossier. Je m’en foutais de ses collègues. Le problème, c’était que je ne savais pas ce que je voulais. Je voulais tout et son contraire. Partir au bout du monde et habiter un village, mais qui ne serait pas isolé dans la Creuse.
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Couloirs, ascenseur, couloirs, sortie. Je croise un homme en béquilles. Des béquilles comme des échasses à l'envers. Mon grand-père maternel nous en avait fabriqué. Mon grand-père, le merveilleux, le glorieux. Revenu de la guerre, il avait trouvé sa jeune épouse dans les bras d'un autre homme. Le couple avait alors divorcé et mon grand-père s'était remarié aux épines d'une Bovary qu'il a adoré toute sa vie. Il est mort à l'hôpital. Dans la famille, les hommes meurent à l'hôpital et les femmes, folles.
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Le crapaud à la princesse : Si tu m'embrasses, je me transformerai en prince charmant.
La princesse, après avoir réfléchi : Je préfère avoir un crapaud qui parle.
Traduction d'un dessin de John Atkinson. (p. 89)
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Apprendre l'italien à quarante-quatre ans m'a permis, entre autres, de comprendre le refrain de la chanson « L'italiano » de Toto Cutugno que j'écoutais à treize. Il ne chantait pas du tout la chatte est mi cantarée ce qui ne veut rien dire, mais Lasciatemi cantare, « Laissez-moi chanter ». (p. 56)
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Bienvenue à bord de Air France.
I am Stéphanie LOISEAU, your flight attendant.
En cas de dépressurisation, un masque à oxygène tombera automatiquement à votre portée. Tirer sur le masque pour libérer l'oxygène. En cas d'évacuation, etc. L'emplacement de votre gilet de sauvetage.Gnagnagnagnagnagnagna.
We wish you a very pleasant flight.
L'avion , c'est comme un paquet de cigarettes on te vend du rêve, mais en insistant bien sur les risques de mort lié à sa consommation.
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