Voici donc le quatrième tome de cette série blockbuster de Glénat prévue en 13 tomes. Un album qui vient conclure le premier cycle de cette grande aventure spatio-temporelle, constituée de 3 cycles de 4 tomes et d'un épilogue prévu en 2011.
La couverture de
Juanjo Guarnido ("Blacksad"), qui dessinera toutes les couvertures et l'épilogue de la série, est moins réussie que les précédentes. Au niveau du graphisme, l'univers futuriste parisien développé par Stalner est toujours aussi convaincant. Les retours dans le passé sont également très réussis. Mais ce sont surtout les passages dans les "jardins" du groupe V qui valent le détour, avec une végétation qui offre un véritable bol d'air au sein de ce décor futuriste. Rappelons qu'à partir du tome suivant,
Eric Stalner cèdera sa place à
Marc Bourgne.
Si le dessin demeure de qualité, c'est surtout au niveau du scénario que cette saga a du mal à conserver l'intérêt du lecteur. Si le tome précédent avait déjà légèrement redressé la barre, ce quatrième volet poursuit ce regain d'intérêt. Il y a tout d'abord le rôle de Lou que l'auteur vient éclairer, mais qui ne constitue aucunement une surprise. Accumulant des fausses pistes peu convaincantes depuis le début de la saga, cette révélation a donc autant d'effet qu'un gros pétard mouillé. Par contre, les révélations concernant l'origine de Markovic parviennent à séduire et ouvrent des pistes intéressantes pour la suite. Les sauts temporels impressionnants de Fish dans les laboratoires du tyran de Granparis et le rôle joué par la jeune Nora contribuent également à relancer l'intérêt de la saga.
Bref, cette fin de premier cycle, dessiné par
Eric Stalner et abordant le Futur, relance l'intérêt de la saga. Reste à espérer que les cycles sur le Présent, dessiné par
Marc Bourgne (fin prévue pour octobre 2009), et sur le Passé, dessiné respectivement par
Lucien Rollin, Siro, Eric Lambert et
Eric Liberge (fin prévue pour mars 2011), seront (au minimum) du même niveau que ce quatrième tome.