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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le présent roman est divisé en trois parties de proportions inégales, le corpus central, revêtant la forme d'un récit polyphonique, est le morceau le plus important, le plus original.

Dans la première phase, intitulée Mexicains perdus à Mexico, se déroulant dans les derniers mois de 1975, le narrateur adolescent, Juan Garcia Madero, en une manière de journal intime journalier, conte son intégration récente dans le groupe des réal-viscéralistes, formation de jeunes idéalistes et engagés, aux aspirations poétiques farfelues matinées de surréalisme. Il a abandonné ses études de droit, et passe son temps libre entre émois amoureux, palabres dans les bars de Mexico, déambulation dans les bas-fonds, menus larcins dans les librairies et nébuleuse consommation de marihuana. Ce volet s'achève sur la fuite du narrateur avec Ulises Lima et Arturo Belano, les deux chefs de file du mouvement poétique susmentionné, accompagnés d'une prostituée qui à échappé au siège que faisait son proxénète et ses acolytes. Nous retrouverons le road trip calamiteux dans le dernier segment intitulé les déserts de Sonora, épilogue et suite immédiate de la première partie, donnant toute sa signification au corps principal du récit intitulé les détectives sauvages.

Polyphonique, la partie principale s'étend de 1976 à 1996; englobant et dépassant donc chronologiquement les parties précédemment susnommées, elle revêt la forme de témoignages des nombreux personnages ayant croisée la folle fuite en avant de nos compères. Il s'agit en partie des autres membres de l'éphémère mouvement, suiveurs qui ont lâché leurs idéaux,rattrapés qu'il furent, en général, par les contingences de ce monde. Ce sont aussi des récits d'individus, éparpillés au quatre coins du monde, n'ayant eu, peu ou prou, pas de rapport avec les deux illuminés, et qui , de manière subreptice, apportent une petite pièce au puzzle narratif que représente la quête des mystérieux Lima et Belano. Ainsi de nombreuses interrogations saisissent le lecteur sur la personnalité, sur la destinée de ces deux êtres erratiques, bloqués sur leurs idées fixes, comme deux hippies attardés n'ayant résolument pas compris que le mouvement à fait long feu et que l'heure est à la musique punk.

Les détectives sauvages est un livre pour le moins … énigmatique.
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Un très long roman, plus de 900 pages, divisé en 3 parties. La première, 205 pages, est un journal intime d'un jeune poète mexicain adepte du courant real-visceralisme relatant sa vie à Mexico avec ses amis poètes. Puis vient la deuxième partie , plus de 600 pages, ponctuée uniquement d'interviews de personnes ayant rencontré durant leur vie deux poètes real-viceralistes Arturo Belano et Ulises Lima et enfin la dernière partie revient sur le journal du départ avec un épilogue sur la vie de ces poètes partis à la recherche d'une poétesse des années 1930.
Assez difficile au début de s'accrocher à cette non-histoire, on lit plutôt des dizaines et des dizaines de petites nouvelles plus ou moins longues mais on s'y attache et on se laisse porter.
Un roman qui est fait pour ces jours de confinement où le temps n'a plus d'importance.
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Mexico 1975 – Tout commence par le journal intime d'un jeune poète mexicain de 17 ans. Celui ci se prend pour Rimbaud, avec humour et auto dérision (enfin j'espère que c'est de l'auto dérision que ce Juan Garcia Madero manipule)
Il n'est donc pas très sérieux mais son journal est plutôt drôle, les personnages de ses amis sont sympathiques bien que paumés. Lui ne pense qu'à s'envoyer en l'air … Et à écrire des poèmes avec sa bande de copains les réal viscéralistes (sic) mouvement aussi appelé réalisme viscéral (resic)
Petit à petit, on rencontre deux phénomènes Ulises Lima et Roberto Belano (un chilien en exil au Mexique pour un presque homonyme avec l'auteur). Ces deux là sont des énigmes : Sont ils poètes, marchands de drogue, révolutionnaires en exil ?


Ce pavé de 920 pages ne s'arrête pas à ce journal de ce jeune Juan (Don Juan ?), car après une première partie échevelée qui semble virer au Road movie avec des malfrats aux trousses de nos anti-héros, tout change.

Une deuxième partie commence avec des témoignages sur les deux compères, pères du réalvisceraliste nommé ci dessus. 20 ans de témoignages très différents avec les voix d'une poétesse uruguayenne, d'une autre poétesse célèbre dans les années 20 (Cesarea Tinajero), d'un pauvre homme interné dans un hôpital psychiatrique, des différents amis de Mexico en 1975. Ceux ci partent aux 4 coins de la planète (Israël, Barcelone, Paris, Afrique) et nous racontent la vie (par fragments) de Lima et de Belano.

Cette deuxième partie fait penser à une enquête (d'où le titre des détectives sauvages) sans que l'on sache bien pourquoi chacun raconte une partie de l'histoire et qu'elle est l'enquête en cours)

Dans la troisième partie, retour en 1975 où on retrouve nos trois poètes plus Lupes (une jolie jeune femme) pourchassés par les malfrats. La boucle est bouclée.

Ce livre est touffu, dense, intéressant et parfois un peu obscur mais chaque témoignage apporte une éclairage intéressant sur ces jeunes Poètes et l'Amérique latine de ces 20 années de 1975 à 1996.

En conclusion : Ce voyage au Mexique, mais pas seulement, et cette histoire largement autobiographique par un écrivain chilien exilé, m'a énormément plu tant pour ces personnages hauts en couleurs que pour le contexte historique de cette Amérique latine en ébullition.
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Juan García Madero décide de quitter ses études de droit pour consacrer tout son temps à la poésie. C'est comme ça que l'on découvre le début de l'épopée d'un personnage qui va rencontrer d'autres poètes et voyager à travers plusieurs continents en partant de Mexico. Juan García Madero rencontre alors Ulises Lima et Arturo Belano, deux autres personnages considérés comme les chefs de file d'un singulier mouvement, les réal viscéralistes. Les trois compères partent à la recherche d'une poétesse mythique et on suit une multitude de témoignages de personnages qui les ont côtoyés ou non. Dans ce roman-fleuve qui multiplie les voix, l'auteur décrit à la fois des sociétés en mutation et des personnages qui traversent les années entre les années 70 et les années 90. On se laisse porter par une écriture singulière même en étant un peu déstabilisé au début par les nombreux personnages qui défilent. Une expérience de lecture.
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Un plongeon dans un monde parallèle et simultané, un univers complexe de par sa simplicité, regard sur la vie quotidienne sans l'ennui routinier ou parfois aussi mais description d'une routine sans contraintes.

Un univers éternel puisqu'il renaît à chaque génération, tassant l'ancienne dans un coin oublié ou vénéré , convaincue de toute façon que sans son arrivée, le monde aurait été en péril.

On plonge ou on ne plonge pas.
Au bord de la falaise la peur surgit.
Sur le bord de la mer nous sommes tous plus téméraires.

Bolaño est la falaise.
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J'ai lu ce livre labyrinthe car j'avais eu des bons echos. J'avais entendu dire qu'il était le prelude de 2666. C'est pour cette raison que j'ai décidé de le lire. J'ai fini ce matin avec un avis partagé sur ce livre. Je dois reconnaitre que Bolaño est très habile pour présenter plusieurs histoires secondaires en plus de celles d'Ulises Lima et Arturo. Quelques histoires plus intéressantes que les autres. Je dois aussi reconnaitre que le parcours de ces personnages est le vrai labyrinthe. Ils parcourent le monde et une treintaine d'années passe. Plusieurs mentions de la création littéraire et de leurs avis sur la situation littéraire au Mexique. Des personnages celebres apparaissent dans ce livre comme des réferences nécessaires pour expliquer leurs idées. Je n'ai pas aimé d'autres parties que j'ai jugé trop explicites et innecessaires. J'ai compris pourquoi on dit qu'il s'agit du prelude du chef d'ouevres de Bolaño. Les aventures du personnage principal finissent à Santa Teresa. Une fin époustouflante qui laisse trop de questions en tete!
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Énorme roman à tous points de vue. C'est drôle, poétique, labyrinthique et très long. Il n'y a pas vraiment d'histoire mais j'ai pris plaisir à écouter ces "réal-viscéralistes" raconter l'étrangeté de la vie. Excellente traduction de Roberto Amutio.
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