Peut-on écrire une critique si on n'a pas terminé le roman?
A priori, ce n'est pas très juste, pas très déontologique.
Néanmoins, ayant passé de longues heures à le lire et atteignant les 2/3 tiers du roman, mon impression n'est pas non plus illégitime.
J'avoue ne pas comprendre l'engouement pour cette oeuvre. La première partie m'a enthousiasmé, passionné, une plongée dans ce groupe de poètes en lien avec la famille d'un architecte qui soutient la création d'une revue littéraire réal-visceraliste.
De l'humour, de l'ironie, c'est truculent et amusant.
La deuxième partie m'a profondément lassé, j'ai lutté et lutté pour arriver à la troisième partie censée boucler la boucle. Mais non, rien n'y fit. Je reportais la poursuite de la lecture, me plongeant dans d'autres ouvrages, d'autres univers et y revenant à contrecoeur. J'ai donc décidé d'arrêter les frais.
On ne peut nier la richesse et l'originalité de cette deuxième partie qui s'éloigne des formes classiques du roman pour proposer une longue liste de monologues autour de ces personnages.
Peut-être suis-je plus conservateur dans mon approche de la littérature que je ne le pensais? J'enrage de ne pas l'avoir terminé mais j'enrageais encore davantage de délaisser d'autres oeuvres qui s'accumulaient sur ma PAL.
Remiser un roman non terminé dans ma bibliothèque est un crève coeur, un sentiment d'inachevé.
Sorry
Bolano.