Adorant les contes et m'intéressant au folklore japonais, ce recueil de trois contes japonais m'a tout de suite intriguée, d'autant que j'aime beaucoup la couverture. Une couverture qui reprend l'une des illustrations que l'on découvre en parcourant le premier conte : Issun Bôshi.
Un couple âgé, qui rêvait d'avoir un enfant, voit son voeu exaucé avec la naissance d'un bébé miracle grand comme un pouce. Mais alors que les années passent et que Issun Bôshi s'épanouit, il ne grandit pas ! Cela ne l'empêchera pas de partir à l'aventure pour accomplir son rêve, devenir un samouraï. Une ambition que rien ne saurait, et certainement pas sa taille inhabituelle, entraver ! le voici donc prêt à accomplir sa destinée malgré l'appréhension bien légitime de ses parents. C'est que si Issun Bôshi est intelligent, sa taille rend chaque rencontre plus ou moins dangereuse…
J'ai adoré suivre ce jeune homme qui, grâce à sa pugnacité, sa débrouillardise, son caractère avenant et son courage, va nous prouver que la taille ne fait pas la grandeur et encore moins, le héros. La fin, quant à elle, est à la hauteur, sans mauvais jeu de mots, de la valeur d'un personnage qui ne pourra que susciter chez le lecteur la plus vive admiration !
Quelque chose me dit que les enfants vont beaucoup apprécier le second conte intitulé Un mariage venteux, un titre qui ne doit rien au hasard. Ce conte facétieux nous offre une image inattendue et positive d'un phénomène naturel qui demeure encore tabou en société : les flatulences appelées plus communément pets. Et ceci, à travers une jeune mariée qui, avant de connaître une certaine reconnaissance pour son talent inhabituel, va devoir affronter le rejet de ses beaux-parents. Il faut dire que ses pets possèdent une certaine force destructrice, ce dont ils ont été personnellement témoins et victimes ! Une force dont certains sauront heureusement tirer parti. Amusante et originale, du moins par rapport aux contes que j'aie pu lire, voici une histoire qui ne se prend pas au sérieux et qui prouve que bon vent sait se montrer utile.
Le voyage du mille-pattes est le plus petit conte du recueil mais il n'en demeure pas moins des plus divertissants, d'autant que la chute est particulièrement bien trouvée ! Après l'avoir lu, je n'ai qu'un conseil, en cas de besoin, ne jamais, ô grand jamais, demander à un mille-pattes de faire une course pour soi. Avoir mille pattes n'a pas que des avantages et n'est pas toujours gage de rapidité comme une bande d'insectes va le découvrir…
En conclusion, joliment illustré dans un stylé pêchu et coloré, voici un recueil de contes truculent qui permettra aux jeunes lecteurs de se familiariser avec le folklore japonais de manière simple et amusante. Humour, sourire et bonne humeur garantis ! Pour ma part, je compte bien lire les autres recueils de contes publiés par les éditions Issekinicho.
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