L'hôpital Saint-Jean de Bruges accueille le Musée Memling, qui rassemble quelques pièces maîtresses du peintre. de la génération qui suivit van der Weyden et Eyck, il poursuit la trdition des Primitifs flamands, en perfectionnant la technique du portrait notamment. Sa palette de couleurs extrêmement large nourrit la richesse des oeuvres. le paysage devient dans sa main un élément essentiel du tableau, bien qu'en arrière-plan, au service d'une victime du réel ou de l'imaginaire. Cet ouvrage permet de (re)découvrir Memling à sa juste mesure, et là n'est pas le moindre de ses mérites, de ramener en terre de Flandres notre imaginaire médiéval.
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Le tableau de Memling que je préfère est "l'Ange tenant un rameau d'olivier". Certes, ce n'est pas un portrait dans le sens où l'entend l'auteur de cet album, mais le regard pensif de cet ange regardant au loin, la main sur le coeur, a quelque chose d'émouvant. Que signifie le rameau d'olivier,( tant décrié par les critiques d'art), qu'il tient dans la main ? Est-ce le symbole de la paix ? Les teintes ternes employées contrastes avec les couleurs vives généralement utilisées dans ses autres oeuvres.
Cette peinture sur bois, aux dimensions réduites, est exposée au musée du Louvre.
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« Ses œuvres les plus fascinantes ont les portraits [...] qui unissent la manière de van Eyck à celle de Rogier, mais simplifient le naturalisme pictural du premier et relâchent la tension linéaire du second: des figures simples et pâles, souvent sur un fond de paysage vert et brunâtre, dans lesquelles le naturalisme de l'observation et la caractérisation spirituelle apparaissent comme de légères allusions qui n'altèrent en rien le recueillement silencieux et la douceur apparente du personnage. »
— R. Salvini, La pittura fiamminga, 1958.
« Allez au Musée un dimanche, vous trouverez, à un certain point de la galerie, le passage intercepté par la foule rassemblée devant un tableau, et tous les dimanches devant le même. Vous croyez que c'est un chef-d'œuvre; pas du tout: c'est une croûte de l'école allemande, représentant le Jugement dernier[Le Triptyque de Dantzig]. Le peuple aime à voir la grimace des damnés »
— Stendhal, Vie de Haydn, Mozart et Métastase, 1814.
Si Hans Memling est un des plus grands représentants de la peinture brugeoise du XVe siècle, aux côtés de Van Eyck, de Petrus Christus et de Gérard David, il est aussi considéré depuis longtemps comme l'un des principaux primitifs flamands.
En dehors de l'Italie, c'est en Allemagne que les portraits de Memling ont eu le plus d'impact, en particulier en Rhénanie et la Baltique, où les échanges commerciaux avec les Pays-Bas facilitaient la compréhension de leur art.
Lorsqu'on se pence sur la vie et l'oeuvre de Memling de 1465 jusqu'à sa mort au mois d'août 1494,on est frappé de voir à quel point sa carrière brugeoise est étroitement liée aux événements historiques.