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EAN : 9782221097045
240 pages
Robert Laffont (01/03/2002)
3.79/5   67 notes
Résumé :
La province du Limbourg aux confins du pays flamand et de la Hollande. Une famille de notables terriens : le père est marchand de chevaux, la mère est morte. Deux grandes filles : Helena l'exaltée et Mieke l'espiègle. Le père engage un apprenti, Guido, précédé d'une réputation sulfureuse. Helena tombe amoureuse de Guido. Quand il se refuse, elle croit découvrir la vérité : il est son demi-frère.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Voici encore un ouvrage demandé à la médiathèque grâce à mes ami(e)s de Babelio, de nationalité belge, très proches donc...

Agacés au début on ne sait trop où l'auteur nous emmène.

Qu'est -il donc arrivé à Helena Vanneck ?
Dans la campagne flamande peu avant la guerre , deux évènements vont bouleverser sa vie ....

Elle vient de perdre sa mère à la fin de l'hiver, douleur infinie.....

Vient alors le RÉGNE du père , marchand de chevaux, des brabançons ,lourdes bêtes puissantes —-froid , silencieux , rigide et emprunté—— vouvoyant ses filles, souffrance et désarroi aussi pour Tobie le petit frère qui désire se livrer à son chagrin, sans retenue...

Tobie qui deviendra interne comme son père l'a fermement décidé ...

Mieke la soeur d'Helena , confectionne des chapeaux , toujours gaie , insouciante, vulgaire , « une cocotte » , le père la préférait ——pour Helena qui, elle décroche son diplôme ——Elle devient institutrice, consciencieuse, aimée de ses élèves,... surtout pour leur éducation, à l'époque...

Un jour , sans crier gare , le père ramène un étranger à la maison, un certain Guido , soi- disant son apprenti .
Deuxième bouleversement pour Helena ...
Mais d'où le sortait - il donc ?
Toute la famille se prend d'affection pour lui, Mieke , mielleuse et aguicheuse, Tobie, qui trouvait en lui le frère inespéré venu le sauver de son immense chagrin et surtout Helena qui s'est mise à l'aimer , tout court,...
Je n'en dirai pas plus....

Un livre riche et beaucoup plus complexe qu'il n'y parait .
Helena est passionnée , entière, à la fois réservée et mystérieuse ....
Elle découvrira bribe par bribe le destin malencontreux qui accablait Guido...
Décidera de le sauver.
Le mystère s'épaissit et la deuxième partie surprenante nous donnera les clés .
L'intrigue est beaucoup plus étonnante qu'il n'y parait .

Les faits sont racontés de l'extérieur, avec distance et froideur.
Trente ans plus tard, on retrouve les mémoires d'Helena Vanneck, qui y relatait ses souvenirs de jeunesse , un manuscrit d'un seul tenant sans aucune prétention littéraire ....

Un livre intéressant surtout par l'étude de la psychologie des personnages.
Le passé mystérieux de certains personnages et les rebondissements ...
Un livre simple dont on ne peut révéler grand chose ....

«  L'éclair de Guido t'aveugla chère maman .
J'espère que la lumière ardente de cet Autre Fils de l'homme, tellement plus mystérieux a rendu la clarté à tes yeux qu'une lueur trompeuse consuma. »
Merci Cécile, Geneviève , Christine et j'en oublie certainement au passage, amies littéraires fidèles. ...
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Flandre des années trente, la montée du Nazisme en arrière plan. Théo, veuf, son fils Tobie et les deux filles, Mieke et Helena. Pour quelles raisons ramène-t-il un apprenti, Guido, alors qu'il n'en a nul besoin pour s'occuper de ses chevaux?

Thèmes familiaux classiques, 'on ne choisit pas sa famille', 'mon père cet inconnu', 'ma soeur, la personne que j'ai le plus détestée au monde...'

La première partie assez lente ne m'a pas trop captivé. La deuxième partie donne du relief et sauve le livre de même que l'écriture racée, sobre, discrètement truculente dont je me suis régalé!
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Un village des Flandres, entre les deux guerres, une famille dont la mère décède. le père, inconsolable, marchand de chevaux,autoritaire mais juste et intègre, réorganise la vie à la ferme : Tobie, le garçon, est envoyé à l'internat ; Héléna, la plus jeune des filles, doit continuer ses études en vue de devenir institutrice ; l'aînée, Mieke, reste à la maison pour aider aux travaux tout en continuant son métier de modiste à son compte dans la confection de chapeaux. Tobie ne se remet pas de la perte de la mère et dépérit. Théo, le père le ramène à la ferme et lui trouve un frère, Guido, pour lui redonner joie de vivre et insouciance. Guido est un être très secret , Héléna apprend par hasard les événements tragiques qui l'ont poussé à fuir sa famille et la malédiction qui pèse sur lui. Elle comprend la reconnaissance du garçon pour le père qui lui a permis une nouvelle vie. Elle s'éprend de lui au point d'être sûre de ne jamais aimer que lui, mais elle sent que cet amour ne pourra jamais s'épanouir.
La seconde partie révèle le journal d'Héléna, son point de vue de l'histoire, puis celle de sa soeur, bien différente.
Différents thèmes sont abordés dans une écriture début de siècle très belle : le sentiment amoureux, l'amitié, l'éducation de cette époque, la fascination de certains jeunes pour les ligues patriotes, un mouvement nationaliste qui a, par la suite, collaboré avec les nazis, la jalousie...
Un beau texte.
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Un avis mitigé …

Le livre est divisé en deux parties – la deuxième très courte - : nous entendons la voix d'Helena puis celle de son fils. Je me dois de dire d'emblée que, en tournant la dernière page de la première partie, je ne m'attendais pas du tout à découvrir l'existence d'un enfant !

Dès le début, l'épigraphe nous donne une idée du contenu du roman : « Combien d'hommes, somme toute, à qui Dieu fit miroiter le bonheur pour les ravager ensuite jusqu'aux racines ? » (Hérodote).

La première partie ne m'a guère « emballée » : j'ai lu « à distance » ce que l'héroïne vivait, pensait, ressentait …. Aucune émotion de ma part, aucune empathie avec un personnage …. ni avec l'héroïne …. Une lecture monotone pour une existence « grise » …

Dans la campagne flamande, avant la seconde guerre mondiale … Helena nous raconte la mort de sa mère, son père Théo, sa soeur Mieke, son frère Tobie, Luigi …. et Guido ….. l'homme qu'elle a aimé jusqu' à la fin de sa vie, son grand amour …. entré dans la famille grâce à Théo qui veut ainsi donner un compagnon, un ami à Tobie, désemparé par la mort de sa mère, ….Guido qui ne peut répondre à l'amour d'Helena car …… (je ne peux en dire plus au risque d'en dire trop …).

Arrivée à la fin de la première partie, je me suis dit : « le roman pourrait s'arrêter là » …..un amour impossible et Helena restera célibataire, désespérée mais résignée ….. Oui mais… la lettre que Guido adresse au père avant de partir me paraissait assez énigmatique en deux endroits ….et certaines phrases, certains non-dits dans le récit de l'héroïne m'avaient laissée perplexe …

J'ai donc abordé la seconde partie avec curiosité et surtout étonnement en découvrant que le narrateur était son fils ….et là…..rebondissement et coup de théâtre ….
« Illusion, illusion » ….. c'est le coeur serré que j'ai refermé le roman, avec un profond sentiment de pitié pour Helena …

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C'est au Salon du livre de Montréal en novembre dernier, à l'occasion de ma courte rencontre avec l'écrivain Armel Job que je me suis offert Helena Vannek, un roman que je lorgnais depuis longtemps. D'abord publié chez Robert Laffont en 2002, le roman, qui a reçu le le Prix Rossel des jeunes et le Prix des lycéens, a été repris en 2007 par Mijade.

Il n'est donc pas étonnant que le roman d'Armel Job soit étudié en classe dans nombre d'écoles en Belgique. Et j'ose penser que ses jeunes lecteurs doivent être aussi emballés que je l'ai été. Helena Vannek est un roman qui captive dès les premières lignes alors que nous faisons connaissance avec l'héroïne qui raconte au « je » son histoire, ou du moins une partie de celle-ci, à savoir celle qui suit le décès de sa mère et qui se termine à Anvers quelques années plus tard. Helena Vannek se déroule peu avant la Seconde guerre mondiale en Flandre et met en scène une famille où le père, marchand de chevaux (comme le grand-père de l'auteur) élève de façon très stricte ses deux filles et son jeune fils, lequel était le préféré de sa mère, trop vite emportée.

C'est Helena qui raconte, autant ses joies que ses amours et ses chagrins, tout en nous dressant un admirable portrait de l'époque, des moeurs qui lui sont propres et de ce coin de pays assez reculé où chacun a les yeux braqués sur ce que les autres font, prêt à critiquer une conduite, une phrase, ou même une robe jugée un peu trop décolletée. Nous apprenons dans la deuxième partie que ce que nous venons de lire est en fait une espèce de journal écrit à la demande de son médecin par Helena, de nombreuses années après les événements qui ont conduit au décès du jeune frère de celle-ci et à sa fuite avec celui qu'elle aime qui l'a abandonnée. Un journal qui est remis au fils d'Helena lors des funérailles de sa mère, lequel, ignorant la dépression de sa mère alors qu'il avait vingt ans, se charge de découvrir ce que cachent les zones d'ombre laissés par sa mère, celle-ci n'ayant probablement jamais pensé que son fils lirait ces pages. Ce qui va entraîner ce dernier au Québec où s'est installée sa tante qui lui révélera toute la vérité. Et quel coup de théâtre que cette vérité que sa mère n'a jamais voulu s'avouer.

Helena Vannek est un roman alerte, passionnant et émouvant. Un roman qui touche tellement les lecteurs d'Armel Job qu'il a fait dire à certains : « Helena Vannek, je la connais très bien », racontait l'auteur dans le cahier spécial paru à l'occasion du Salon du livre de Montréal. En ce qui me concerne, je dirai qu'Armel Job a créé avec le personnage d'Helena Vannek un personnage universel. Helena Vannek porte en elle les traces de nombre de femmes qui ont vu leurs rêves anéantis.

Helena Vannek : une histoire, un ton, une écriture. Une réussite.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
«  Qu’est-ce qui nous attire tant dans le malheur des autres ?
Qu’est - ce que cette avidité pour la cicatrice, les plaies ?
Et cette rage contre ceux qui veulent les lécher à l’abri des regards ? » .
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L'existence sans doute n'est la plupart du temps que la répétition de mêmes situations.Quelques rares éclairs la traversent. Ils nous illuminent ou nous aveuglent.
Nous ignorons comment la vie se termine et nous ne sommes pas pressés de le savoir. Mais il serait bien étonnant que la conscience s'éteigne comme une chandelle. L'agonie est un combat, un agôn (...) dans lequel l'âme vraisemblablement fait feu des quatre fers. Il est possible que l'éternité - loin de prolonger à l'infini notre vie monotone ainsi que nous l'espérons médiocrement, - tienne tout entière dans une ultime figuration où l'esprit s'embrase à jamais.
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J'observais cela et, peu à peu, il me semblait comprendre que papa ,'avait jamais eu la moindre utilité d'un valet ou d'un apprenti. Il aurait pu continuer son commerce comme avant. Les maigres avantages que lui valait Guido ne compensaient sûrement pas, dans ses tournées de grand seigneur, l'encombrement de ce témoin muet mais qui n'en pensait pas moins. Cependant papa avit pris conscience que Tobie était en perdition. Il avait besoin de quelqu'un pour le tirer de la mélancolie où l'avait plongé la mort de maman. Alors il lui avait fait paraître un ami, un frère - la seule sorte d'affection qui puisse affronter la passion d'un fils pour sa mère. Les soeurs ne sont d'aucun secours à leurs frères. Quant au père, un jour ou l'autre, il doit se résigner à n'être plus que l'homme à abattre.
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Depuis ce temps, j'ai remarqué maintes fois que la mort n'est pas aussi mauvaise fille qu'on le croit. Il y a toujours, après son passage, des petits effets inattendus tout à fait excitants. Sans elle, la vie ne serait que la morne répétition du passé, à laquelle nous nous accrochons par lâcheté.
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Un enfant est toujours un égoïste forcené qui n'accorde à ses parents aucune existence digne de mention avant qu'il n'y fasse sa si intéressante apparition.
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Videos de Armel Job (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Armel Job
Interview d'Armel Job, principalement à propos de son roman "Une drôle de fille". Il répond également à quelques questions sur son processus d'écriture.
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