Appartement 816

C'est à cause d'un dangereux virus mortel que depuis plus de trois ans, le pays a assigné tous ses citoyens à résidence. Dans l'appartement 816, Didier Martin, comptable et passionné de poissons exotiques, vit son IGT (isolement général total) avec sa femme, son fils et son chien. L'homme écrit son quotidien partout autour de lui : sur les murs, derrière les meubles, sur les objets. Rapidement, le lecteur comprend que son état psychologique est incertain et qu'une journée de plus dans le huit clos de cet appartement pourrait s'avérer fatale.

J'ai bien évidemment détesté ce personnage à qui la routine régie par les nombreuses interdictions des autorités (sortir sur son balcon, ouvrir ses fenêtres, …) fait commettre les pires atrocités. L'ambiance de ce roman est très anxiogène et je me demande s'il n'était finalement peut-être pas trop tôt pour moi de le lire, au vu des dernières années que nous venons de vivre.

Il faut néanmoins reconnaître que là où l'auteur réussit son coup, c'est qu'il parvient à présenter son personnage sous les traits de Monsieur Tout le monde, qui pourrait très bien être notre plus proche voisin de palier…

C'est, au global, une lecture qui n'a pas été des plus agréables pour moi, avec un pitch initial qui laisse, à regret, trop peu de place au suspense et à divers rebondissements.

2030. Depuis 3 ans, la France a assigné ses citoyens à résidence. Réception des courses par drône, interdiction d'ouvrir ses fenêtres en dehors des heures programmées, répression ultra violente des récalcitrants. le COVID a ouvert la boîte de Pandore des virus en tout genre. Appartement 816 révèle la folie obsessionnelle d'un homme cloîtré chez lui avec sa femme et son fils depuis de trop longues années…

Didier Martin est passionné par les poissons exotiques. Et il aime écrire aussi. D'ailleurs, il écrit partout. Sur les murs, les tables, les chaises, les fringues, partout… Didier Martin rédige son journal de bord, jour après jour. Il raconte son nouveau monde. Un monde où la liberté n'est plus, où les périodes d'Isolement Généralisé Total (IGT) alternent avec celles d'Isolement Généralisé Partiel (IGP) ou Semi-Partiel (IGSP).

Les forces de l'ordre n'ont plus aucun garde-fou. Les sans-abris sont chassés des rues, les meurtres ne sont plus résolus. La dictature de l'anarchie règne. Et Didier Martin s'en accommode à merveille. Foncièrement patriote, il a une confiance aveugle en l'État. Il se lève le matin, boit son café, et pointe sur EasyHere comme tout bon citoyen français. Il commande ses courses sur Ravi ou Mississippi avant d'être livré à la fenêtre par drône, et communique sur Rezo, sous l'oeil inquisiteur du gouvernement.

Entre délire psychopathe et récit d'anticipation, Appartement 816 révèle l'évolution de la conscience d'un homme face à une situation exceptionnelle qui devient un état permanent. Avec une écriture sobre et percutante, Olivier Bordaçarre nous plonge dans un huis clos sanguinaire, et livre la satire sociale d'un nouveau monde vaincu par la pandémie.
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Si vous souhaitez lire une histoire de science-fiction qui, malheureusement, coïncide étrangement avec la période que nous venons de vivre, APPARTEMENT 816 est la lecture parfaite !

APPARTEMENT 816 raconte l'histoire d'un homme, d'un mari, d'un père : Didier.
Didier s'exprime à la première personne et nous narre, jour après jour, son quotidien en pleine période d'isolement général total. La cause ? Un virus qui a déjà tué des millions de personnes à travers le monde.

Olivier Bordaçarre nous parle d'enfermement, d'ennui et, surtout, de relations familiales, mais pas que, qui se dégradent, de jour en jour et, si vous saviez ce que cela peut engendrer, en particulier chez Didier... 
Sincérité, sans tabou, notre protagoniste se livre, se confesse. Il nous dit toute sa vérité, rien que sa vérité et, petit à petit, il sombre dans la folie, la folie la plus complète, la folie la plus sombre, une folie qui nous met mal à l'aise, une folie que je qualifierais même de démence. Il ne supporte plus rien, plus personne, et le visage de ce comptable, totalement ordinaire au premier abord, change complètement. Dès lors, l'auteur nous embarque dans un déroutant thriller psychologique à huis clos et, sachez-le, la vie ne tient qu'à un fil.

Finalement, je ressors de cette lecture avec un avis très particulier.
Si, au départ, j'ai eu du mal à me plonger complètement dans l'histoire de Didier, j'ai trouvé que le rythme s'accélérait de plus en plus et devenait, par la suite, très fluide. La mise en page, sous forme de journal intime daté, y est également pour quelque chose.
En revanche, mon avis global reste, quant à lui, plutôt mitigé. J'ai trouvé ma lecture vraiment très très étrange, ce n'est pas un genre qui me parle particulièrement.

C'est davantage un roman sociétal totalement en lien avec notre actualité de pandémie mondiale et des mesures de confinement. le narrateur à la différence de son épouse et de son fils accepte cet enfermement total un peu similaire aux confinements chinois. Il y aura des personnes assassinées et une personne coupable, mais ce sera évident au vu du déroulement du roman.