AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,61

sur 66 notes
5
8 avis
4
12 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un polar original qui m'a bien plu. J'avais déjà lu son précédent roman "Dernier désir" qui était un peu machiavélique. Celui-ci ressemble à une situation sanitaire que nous avons vécu il y a trois ans : la pandémie de covid. le début de la lecture a été difficile pour moi, car se replonger dans la situation de cette pandémie n'est pas forcément un bon souvenir, mais très vite l'histoire part un peu dans l'irréel et j'ai pensé au roman de George Orwell "1984". le récit est bien mené et ce livre a été vite lu (150 pages seulement).
Notre héros Didier Martin vit dans un appartement avec sa femme, son fils et son chien. Il a besoin vital d'écrire, et au lieu de prendre des feuilles ou un cahier, il écrit sur les murs tout ce qui lui passe par la tête. En avançant dans le récit, l'histoire devient de plus en plus délirante, mais je ne vous en dirait pas plus.
J'ai beaucoup aimé le roman dont le héros est loin d'être sympathique et c'est un euphémisme...On le suit dans son délire dans ce huis-clos.
Ce roman a été écrit pendant la pandémie. Il a reçu le prix de la littérature policière 2022.
Je vous le conseille bien volontiers.
Commenter  J’apprécie          532
Si je vous dis "Virus, confinement, télétravail, courbes et décomptes, pass sanitaire", ça vous parle ?
Tant mieux, en poussant la porte de l'appartement 816, vous ne devriez pas être trop dépaysé.
Encore que...

Mais ne brûlons pas les étapes, équipons-nous du masque obligatoire et commençons la visite.
Dans le salon, voilà Didier Martin.
Petit comptable discret, discipliné, propre sur lui. Comme le reste de la population monsieur Martin est cloitré chez lui avec femme et enfant, tous soumis à un confinement drastique visant à endiguer la pandémie qui depuis 3 ans (!!!) ravage le pays (toute ressemblance avec des faits réels n'aurait bien sûr rien de fortuite...)
Dieu merci, le Gouvernement veille : Didier et ses compatriotes sont entre de bonnes mains ! Les mesures d'exception se succèdent, chacun remplit consciencieusement sa FJP (Fiche Journalière de Présence) et se plie de bonne grâce à l'alternance des IGT (Isolement Général Total), IGP (Isolement Général Partiel) et autres IGSP (Isolement Général Semi-Partiel).

Et que fait Didier, au milieu du salon ? Il écrit, pardi !
Chaque jour, le petit comptable tient un journal de bord et nous décrit en détails son emploi du temps, le contenu des livraisons alimentaires organisées par le ministère, le conflit larvé qui l'oppose à son fils de 17 ans, la joie qui l'envahit quand un décret exceptionnel l'autorise à entrouvrir sa fenêtre de deux centimètres, son incompréhension puis sa colère face aux quelques écervelés qui, non contents d'enfreindre l'assignation à résidence, mettent en danger l'ensemble de la communauté nationale...
Et puis bien sûr sa confiance aveugle en l'État ("Il y a des raisons à cet Isolement, on n'isole pas les gens par plaisir. Je n'ai pas les compétences pour remettre en question les décisions prises. Mon esprit critique s'exprime autrement et dans d'autres circonstances, je ne suis ni policier, ni scientifique, ni responsable politique. Moi, je suis comptable.")
Un témoignage honnête, donc, et le récit d'un quotidien réglé comme du papier à musique, dont tous les faits notables sont soigneusement consignés.
On s'occupe comme on peut.

Très vite pourtant, tout déraille. L'exercice d'écriture et de transparence, d'abord destiné à tromper l'ennui, tourne peu à peu à la confession malsaine.
Lorsque Didier se met à rédiger ses comptes-rendus à même les murs, placards, vitres et surfaces planes de l'appartement (au moyen de ces fameux feutres à pointes fines qu'il commande par dizaines sur un site de e-commerce universel nommé Mississipi [suivez mon regard]), le lecteur comprend que notre citoyen modèle n'est peut-être pas si équilibré que ça.
"Complètement timbré" serait peut-être même plus juste.

On nageait jusqu'alors dans l'absurde, on se noit à présent dans l'horreur.

Le style est sobre, direct, efficace, et la plongée dans l'univers délicieusement kafkaïen de l'appartement 816 fut pour moi une vraie réussite ! (quoi ? Vous pensez que je devrais consulter ?)
En recevant ce petit livre (gentiment offert par Babelio et les éditions de L'Atalante) je craignais pourtant un peu l'overdose, après des mois et des mois de BFMTV, de gestes barrières et de restrictions sanitaires... Bien heureusement il n'en fut rien !
Qu'il fut grisant au contraire de cotoyer ainsi la folie pure, de presque la toucher du doigt !

Vous l'aurez compris : le texte éminemment actuel d'Olivier Bordaçarre m'a fait forte impression.
En plus de nous révéler par paliers progressifs l'intimité tourmentée d'un homme malade (psychopathe-né ou fragile victime d'une crise sans précédent ?), l'auteur nous alerte évidemment sur les dérives d'un système au bord de la démence, l'empilement infini de règles nouvelles et d'interdits de moins en moins rationnels, et les effets psychiques d'un confinement prolongé.
Force est de reconnaître que le résultat est tout à fait effrayant...
Prêts pour la 5ème vague ?
Commenter  J’apprécie          307
Ne dit-on pas de l'enfer qu'il est pavé de bonnes intentions ? Tiens, prenons le confinement strict qui nous a été imposé en 2020, pour exemple. Je ne doute pas de son bien fondé et même à supposer le cas contraire, je ne suis de toute façon pas qualifiée pour le remettre en question, comme dirait Didier Martin, notre « héro » du roman Appartement 816, qui lui se trouve être en Isolement Général Strict ou IGT, depuis bientôt 3 années consécutives, soit le cauchemar, rendu réel dans ce livre, de milliers de nos concitoyens en 2020.
.
le point commun entre notre confinement et celui du monde parallèle au nôtre crée par O.Bordaçarre, c'est que l'on ne peut nier que si cela fut pour la majorité d'entre nous la meilleure façon d'éviter quelconque virus, ce fut aussi pour certain(e)s l'impossibilité de s'extraire d'un enfer quotidien. Ceux, celles qui se trouvèrent enfermés avec leur (s) bourreau (x) sans échappatoire, H24. Ceux, celles qui n'y ont pas survécu. Nous savons que les maltraitances familiales et conjugales ont été nettement en hausse pendant cette triste période.
.
le stress de l'enfermement, en plus d'être extrait du regard de la collectivité ont déchaîné les natures violentes... Faut-il en déduire que le regard moral et pénal de la collectivité est le parapet de la violence ? A moins que ce ne soient les injonctions de la société à être un citoyen normalisé qui engendrent une frustration et une violence à peine contenue ?
.
Une des questions importantes que soulève ce roman, à mon sens. Mais ce n'est pas un livre « cérébral », cela déplairait à Didier qui a une dent contre « les cérébraux ». C'est avant tout un livre d'ambiance, très oppressante, un huis clôt pour le moins inquiétant. Un livre non dénué d'humour noir qui m'a arraché plus d'un sourire malgré l'ambiance glaçante. Par exemple, lorsque Didier planche sur le devoir de français de son fils lycéen « Le héro de roman peut-il être médiocre ? » sachant que Didier lui-même n'a pas grand chose du héro de roman valeureux. Didier qui parle météo à chaque nouvelle journée de son « journal » , de la même façon qu'il nous parle de ses prochaines courses, de ce qu'il mange, ou de ses poissons exotiques qu'il adore regarder. de la même façon qu'il râle que le corps de son voisin qui s'est défenestré n'ai pas encore été extrait des grilles sur lesquelles il s'est empalé en tombant. Didier vit très bien son confinement, quoique...
Commenter  J’apprécie          2613
J'avoue avoir eu un vrai coup de coeur pour ce roman atypique. Tout d'abord cette couverture énigmatique sur laquelle je me suis abimé les yeux pour essayer de lire les inscriptions je dois avouer. J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale du roman qui nous replace dans la période du confinement, avec un côté un peu de "1984" avec un contrôle étatique exacerbé. L'auteur joue avec la difficulté de se retrouver tout à coup 24H/24H les uns sur les autres, même s'il s'agit des membres de votre famille. Et que dire du personnage de Martin, qui pourrait être notre insignifiant voisin, mais qui porte à lui seul ce roman. On frissonne avec son inquiétante évolution vers la folie, au point de se sentir enfermé avec lui, jusqu'aux actes finaux, qui nous laisse pantois en refermant la dernière page du roman. Je dois avouer que je me suis posé la question de savoir si Martin était "fou" avant le confinement ou s'il est devenu avec la situation de confinement. L'auteur laisse le champ libre à cette question en nous livrant un personnage dans lequel on pourrait presque tous s'identifier au début du roman. C'est un roman perturbant et qui nous remue, même après avoir fermé la dernière page ; et c'est ce qu'on demande à un roman de nous bousculer. Alors n'hésitez pas et pénétrer dans cet Appartement 816.
Commenter  J’apprécie          30
Confinement... S'il y a bien un mot qui a fait irruption dans notre quotidien depuis maintenant près de deux ans, c'est bien celui-là. Avant cela, le terme était utilisé dans un registre scientifique par des initiés. Mais de là à être dans les manchettes des médias et des réseaux sociaux dans un contexte de pandémie mondiale...Au delà du mot, qui aurait imaginé qu'une grande partie de la population mondiale serait contraint à rester entre 4 murs, confinée chez soi? La réalité dépasse la fiction et c'est maintenant la fiction qui s'inspire de la réalité avec Appartement 816, le roman d'Olivier Bordaçarre paru dans la collection Fusion chez l'Atalante.
Didier Martin tient son journal. Il écrit, beaucoup. Il est confiné comme tous les français. Depuis 3 ans le pays alterne les périodes d'isolement pour se protéger d'un virus . il vit dans son appartement avec Karine, son épouse et leur fils de 17 ans avec qui il n'a que peu de contacts. Il raconte son quotidien, son télétravail, les ravitaillements programmés, les consignes étatiques et aussi et surtout son écriture, foisonnante, multi-supports. Didier écrit sur les murs, les objets, les meubles. Cela devrait questionner sur le personnage qui va se dévoiler au fil des pages.
Voilà un sacré défi de sortir un roman sous forme de huis clos dans le contexte post confinement que nous connaissons. Fallait oser! Et bien le pari est relevé et même gagné par le duo de la direction de la collection fusion. Ce court roman sous forme d'un journal nous embarque au fil des pages dans la découverte de ce personnage complètement timbré. On ne sait pas si finalement c'est la situation qui le rend comme cela ou si le confinement n'a pas été révélateur d'une forme de démence originelle. Quoiqu'il en soit, la force d'Olivier Bordaçarre est de parsemer ses révélations fracassantes au détour de petites phrases anodines. Les sourcils du lecteur se dresseront à plusieurs reprises et ce malgré une longueur de 140 pages! Difficile de chroniquer un tel livre au risque d'en dévoiler, déflorer la substantifique moelle. La force d'Appartement 816 est de finalement nous faire oublier le contexte sanitaire, socle du livre pour nous plonger dans ce huis clos malaisant du quotidien de Didier, ses murs, ses lignes, ses rapports et ses travers ...
Commenter  J’apprécie          30
Nombreux d'entre nous auraient sans doute préférés oublier la période d'urgence sanitaire et de confinement provoquées par le virus du Covid, mais Olivier Bordaçarre nous y fait replonger pour ces quelques 150 pages.

Dans un monde (relativement ?) proche du notre, nous suivons le personnage de Didier Martin et sa famille (sa femme Karine, son fils Jeremy et leur chien Bruno) écrit à la manière d'un journal rédigé de la main du père de famille. La narration est donc très simple, mais c'est à mon sens l'une des forces de ce roman ; très vite on se sent proche de Didier, comme si l'on était avec lui.

Leur « confinement » dure depuis trois ans, en alternance entre un isolement total, partiel ou semi-partiel dans un environnement particulièrement stricte et maîtrisé. Mais notre protagoniste aime ça, il accepte chacune restriction avec patriotisme ce qui amène nécessairement le lecteur à s'interroger sur la portée politique de ce roman (bien qu'elle soit systématiquement induite). En ce sens, j'ai parfois repensé durant ma lecture à « 1984 » de Georges Orwell où il est aussi question d'une société ultra surveillée, opprimée mais qui pourtant produit un peuple patriotique à la confiance aveugle. Même s'il ce n'est pas tellement le sujet du livre la réflexion se fait indubitablement pendant la lecture et c'est à mon sens un atout. L'auteur nous invite à aller bien au delà des lignes du roman, il prolonge son roman même une fois celui-ci fermé.

La lecture est fluide, on accompagne Didier tout au long de ses journées. Et même s'il ne se passe pas grand chose, très vite le lecteur comprends (ou en tout cas devine) que sous cette couche de normalité se cache quelque chose de très différent. Un petit doute s'installe et la lecture se fait avec une attention grandissante. Les pages s'enchaînent, elles défilent et se dévorent d'une traite. Contrairement à certain thriller qui ont un rythme de plus en plus soutenu, « Appartement 816 » prends le contre pied puisqu'il n'est jamais question de traque à l'homme ni même d'enquête. Pour une fois, le lecteur est avec l'assassin, complètement plongé dans sa normalité.

Ce qui est fort c'est la simplicité totalement naturelle et spontanée de Didier. Il n'a rien du monstre, ou du serial killer ; mais au contraire son caractère le rapproche dangereusement de son lecteur. On pourrait l'apprécier, et c'est toute la puissance de la plume d'Olivier Bordaçarre.

« Appartement 816 » est une lecture différente et finalement (malgré un contexte que l'on a trop bien connu) très originale que je recommande à tout le monde.
Commenter  J’apprécie          10
Ca n'engage que moi : Quelle claque !!!! Gros coup de coeur de ce début d'année 😍😍😍😍😍😍
Sous forme de journal intime, un type raconte sa vie pendant une épidémie (le rapprochement avec le COVID est vite découvert). Je n'en dirais pas plus pour vous laisser la surprise.
L'ambiance est très malsaine, dès les premiers mots j'ai senti une certaine tension ; cet homme, on peut le penser, a une haine, de la colère, de la rancoeur envers son entourage - sa famille, ses collègues, ses voisins ; une vie ratée, des désillusions, des combats perdus.
Entre fiction et réalité, le quotidien de cet être abject de 41 ans devenu incontrôlable, apte à tromper, à mentir.
Une fin de parcours somme toute très logique mais j'ai senti comme un mélange de surprise et de fatalisme en arrivant au bout de huis-clos écoeurant.
Je vous recommande vivement cette lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Confinement, c'est ce que nous avons vécu. Et si la situation sanitaire s'était encore plus aggravée ?

Didier Martin raconte son quotidien dans un contexte sanitaire cataclysmique avec des virus contre lesquels il n'y a pas de traitement, des virus qui mutent, qui se transforment en autre chose d'encore plus dangereux et des vaccins qui ne servent à rien. Il fallait bien que des mesures soient prises et Didier Martin est convaincu de leur utilité et de leur légitimité.

Depuis trois ans les IGT ( Isolement Général Total ) succèdent à des IGSP ( IG semi-partiel ) et aux IGP ( IG partiel ) pour des périodes de six mois. Durant un IGT, dans les agglomérations de plus de six cents habitants, la vie se déroule entièrement à domicile. Interdiction absolue de sortir de chez soi. Didier Martin respecte les règles par devoir. Il est en télétravail. Il vit dans un petit appartement avec sa femme et son fils mais il ne parle pour ainsi dire pas d'eux. Il ne s'entend pas avec son ado de fils et il n'y a jamais eu beaucoup de complicité avec sa femme. Trois pièces pour trois personnes. A l'extérieur une répression implacable sévit, une bonne mesure pour Didier Martin. La racaille n'a qu'à bien se tenir !

Les biens de premières nécessité et les rations alimentaires sont livrés par drone. La vie est régie par des applis informatiques. Rezo est le réseau social agréé. Il faut aussi remplir chaque jour une Fiche Journalière de Présence. Il y a Ravi pour le ravitaillement et pour le reste les commandes se font sur Mississippi ( ce choix d'un grand fleuve m'a fait rire ). Tout est disponible sur ce site de vente en ligne, Didier Martin y a acheté un congélateur.

Didier Martin raconte tout cela. Son journal quotidien, il l'écrit sur des supports aussi divers que les murs, les objets, les portes, sous le lavabo. Il écrit partout. Il raconte tout. Pour lui c'est un témoignage sur une période exceptionnelle. Il est libre alors il témoigne, par écrit. Il est heureux, la situation lui pèse bien sûr mais il n'y a pas d'autres solutions, le gouvernement a fait les bons choix et il faut les respecter. Didier Martin a été obligé de tuer son chien, il était de trop dans l'appartement, surtout à cause des crottes. Il s'autorise aussi quelques entorses aux règlements, comme entrouvrir sa fenêtre de quelques millimètres pour écouter le chant des oiseaux ou plus simplement profiter du silence. C'est pourtant formellement interdit. Un jour il décide d'acheter une maison à la campagne et de vendre son appartement.

Le récit d'Olivier Bordaçarre fait froid dans le dos. Dans ce contexte tout est prévisible presque logique mais tout est exacerbé, démesuré. Même le réchauffement climatique s'en mêle. le comportement de Didier Martin est également dans la démesure. le lecteur sent aussi qu'il y a quelque chose qui cloche.

Le style est simple, emprunté à ce qui est écrit dans les journaux intimes. le lecteur sourit à de nombreuses reprises mais il est sans cesse ramené à une situation tragique. Les 160 pages se lisent facilement presque avec entrain, il y a comme une atmosphère de suspense. J'y ai retrouvé tout ce qui me fascine dans une nouvelle littéraire.

Ce roman d'Olivier Bordaçarre est le troisième titre de "Fusion" la toute jeune collection des Éditions de l'Atalante qui mélange polar, roman noir et social. Extrêmement prometteur ...

Olivier Bordaçarre : Appartement 816. Paru le 21 octobre 2021, Éditions L'Atalante, collection Fusion. ISBN 9791036000935.
Lien : http://romans-policiers-des-..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (128) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}