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4,19

sur 891 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Qui n'a jamais entendu le nom de Pierre Bordage ? Auteur vendéen de science-fiction, c'est justement avec la trilogie Les Guerriers du Silence qu'il a rencontré le succès dans les années 90. C'est par là que j'ai donc décidé de commencer avec le premier tome qui donne son titre à la saga, en livre audio paru aux éditions Hardigan avec la voix de Nicolas Planchais. Une lecture somme toute agréable, même si j'ai toujours du mal quand les lecteurs déguisent leur voix pour interpréter les différents personnages, cela finit toujours par sonner faux.

Mais revenons plutôt au roman en lui-même. Il s'agit d'une quête initiatique, celle d'un petit employé de la Compagnie intergalactique longs transferts (CILT) pour tirer Aphykit, fille d'un maître de la science inddique, des griffes des Scaythes d'Hyponéros, des créatures dotées de terribles pouvoirs psychiques qui privent peu à peu les hommes de toute liberté. Sur le papier, j'étais très intriguée, même s'il m'a fallu du temps pour intégrer les termes inventés par l'auteur, en particulier en audio. L'univers est vraiment très dense, l'auteur a inventé tout un monde, avec ses systèmes politiques, religieux, magiques...

Bordage est un auteur qu'on dit volontiers humaniste, dont les thèmes de prédilection semblent être la spiritualité, la religion et la critique des dogmes. Les guerriers du silence s'inscrit pleinement là-dedans mais j'ai eu beaucoup de mal avec la construction de l'intrigue. Car soyons clairs, qu'est-ce qui nous intéresse, en tant que lecteur ? Tixu et Aphykit. Or, l'auteur multiplie les chapitres sur des personnages annexes qui nous offrent certes une meilleure vision de l'univers et du contexte, mais ont aussi une très fâcheuse tendance à mourir à la fin de leur chapitre !

Autant dire que je me suis ennuyée ferme à peu près un chapitre sur deux et que ça fait beaucoup ! Cela donne l'impression que l'intrigue n'avance pas d'un poil et cela génère un sérieux problème de rythme. Ajoutez à cela l'affection de Bordage pour les descriptions à rallonge et les digressions qui “font durer”, et vous comprendrez pour quelle raison je suis passée complètement à côté, c'est lourd, ça manque de fluidité. J'ai lu quelque part que l'écriture était belle mais envahissante, et je crois que cela exprime bien le ressenti que j'en ai.

Malgré des thématiques intéressantes, je ne pense pas jamais lire la suite de la saga, cela ne me fait pas envie, mais comme j'ai d'autres romans de Bordage dans ma PAL, je tenterai peut-être dans un registre qui m'est plus familier, la fantasy avec Arkane. A voir...
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Impressions concernant la trilogie. Si j'ai admiré la puissance imaginative de Bordage, son aptitude à créer des mondes et des situations extraordinaires, je n'ai pu m'empêcher de repérer dans sa production romanesque une intention idéologique de propagande. Quand on ouvre un roman de SF américain, on risque de rencontrer la même chose, mais le lecteur français y sera plus ou moins étranger et le "message" risque de glisser sur lui. Quand il s'agit de SF française, la "French touch", qu'on retrouve chez Andrevon et tant d'autres, est une manie de rabâcher les préjugés de 68 qui gâche l'effet d'évasion et nous ramène à la bien-pensance officielle. On rêve de lire des romans de sf plus discrets sur ce point.
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Je ne comprends pas la réputation de ce roman (un prix, des recommandations données par d'autres lecteurs...).
C'est médiocrement écrit , l'histoire est délayée dans des péripéties interminables et répétitives, c'est bourré de gimmicks décalqués de Star Wars, et quelques autres films du genre. Et l'issue de la grande épopée se devine avant d'avoir terminé le premier tome sur les trois - j'ai jeté un coup d'oeil sur le dernier chapitre du tome 3 depuis, c'était bien ce que j'avais deviné.
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Les guerriers du silence est le premier volume d'une trilogie. C'est un respectable pavé de plus de 600 pages, qui raconte comment les Scaythes d'Hyponéros, des sortes d'humains à la mine patibulaire, aux intentions mauvaises et aux puissantes facultés psychiques, ont pris le pouvoir dans la confédération de Naflin, qui regroupe des centaines de monde quelque part dans la Voie Lactée. Pour mettre toutes les chances de leur côté, ces brutes se sont alliées avec le clergé kreuzien qui, au nom de conceptions religieuses rigoristes et extrêmes, a vite fait de condamner les hérétiques ou dénoncés comme tels, au supplice de la croix de feu, et aux mercenaires et assassins de Pritiv, qui exécutent sans sourciller, avec un plaisir sadique et une grande efficacité, les basses oeuvres de leurs clients.
Comment les mondes désormais sous le joug d'un empire et d'une Eglise totalitaires vont-ils se sortir de ce mauvais pas ? Il faut pour le savoir lire les deux autres volumes de la trilogie, Terra Mater et La citadelle d'Hyponéros.
C'est le premier livre de Pierre Bordage que je lis. Je l'ai choisi un peu par hasard, en cherchant un auteur réputé pour me mettre à la science-fiction, et je suis plutôt déçu.
Il y a quelque chose de très maladroit et de très naïf dans ce roman. Voilà tout d'abord un space opéra qui échoue totalement à faire ressentir les notions de temps et d'espace. Toute l'action se passe en quelques jours, dans une sorte de blitzkrieg interplanétaire parfaitement coordonnée, où il faut moins de temps pour conquérir la galaxie que l'armée allemande n'en a mis en 1940 pour s'emparer des Pays-Bas ! Côté espace, on joue à saute-planète, passant d'un système à l'autre à coup de deremat, des machines à voyager par transfert de cellules. Admettons. Sauf qu'une fois arrivés sur des planètes nouvelles et probablement très vastes, les personnages passent leur temps à se croiser et se rencontrer, comme s'ils étaient dans un village avec deux ou trois rues et une unique place centrale.
Mais ça n'est en fait que le symptôme d'un problème encore plus embêtant : les mondes dans lesquels le roman nous promène ne sont que des morceaux de la Terre mal déguisés. Ça devient presqu'un jeu d'essayer de reconnaître les régions du monde qui ont inspiré telle planète, telle ville ou encore tel trait de civilisation. Cette planète aux deux saisons où il pleut beaucoup et à la végétation luxuriante pourrait être l'Amazonie par exemple. Telle autre avec son océan immense et ses sympathiques villages de pêcheurs pourrait être un coin de Méditerranée ou un bout d'Afrique. Telle métropole raffinée tient de Rome et de Venise, etc. A ce compte, tout aurait pu se passer sur Terre. Ce n'est en effet pas la peine d'aller aussi loin pour trouver ce que nous avons ici. le vernis de gadgets technologiques, livrés avec de rapides explications techniques sur leur fonctionnement, de capacités psychiques permettant de lire dans les pensées, de tuer mentalement ou de se déplacer par la pensée, d'animaux exotiques rappelant des paons, des vaches, des baleines ou des crocodiles mutants, et de noms un peu poétiques de lieux, d'étoiles ou de satellites, n'arrive pas à masquer l'incapacité de l'auteur à imaginer autre chose que ce qui nous entoure. C'est de la science-fiction sans science et de l'intergalactique avec une galaxie qui tient dans la poche. le syndrome Star Wars en somme : tout sonne creux.
La même superficialité vaut pour les personnages. le personnage principal est un jeune dépressif chronique qui a peur de tout, mais qui ramasse un don nouveau à chaque chapitre. C'est la figure classique du héros de roman d'initiation, mais là, il part vraiment de loin et on se demande bien pourquoi c'est à lui que ça arrive, pourquoi c'est lui qui devra sauver les mondes, puisque c'est avec l'annonce de ce beau destin que se termine le livre. Les autres sont très stéréotypés : les méchants sont très méchants, en plus ils sont laids, retors, volontiers pervers et, pour les pires, pédophiles. Ceux qui vont être renversés et liquidés sont très imbus d'eux-mêmes mais ils ne voient rien venir, et ceux qui aident le personnage principal sont de braves gens simples et généreux, qui ne se posent pas de question et qui sont tout contents de rendre service. de manière générale, tout le monde a une psychologie et des émotions simplistes : la stupeur, la colère, la fébrilité, l'inquiétude, la nervosité semblent être des états permanents, sans nuance.
Quant à l'histoire, c'est une succession de péripéties qu'on apprend vite à voir venir tellement elles sont téléphonées. Elles sont tout aussi superficielles que le reste puisqu'elles en sont l'aboutissement : tout va vite, tout est simple et se termine sans surprise.
Pierre Bordage a voulu faire grand, mais il a oublié de faire profond. Ses mondes et son histoire n'ont pas de fondations, ils ne reposent sur rien de solide, parce qu'il pas à développer ni construire quelque chose de structuré. Au bout du compte, ça se lit vite et ça n'est pas désagréable, mais c'est simpliste et très adolescent.
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