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3,74

sur 282 notes
Je n'ai pas été particulièrement séduite par ce roman de Pierre Bordage.
J'ai eu l'impression persistante de déjà vu ( mais je n'ai jamais lu Metro 2033 de DmitriG Glukhouski). J'ai trop retrouvé de similitudes avec mes anciennes lectures de l'auteur.
Et je me lasse sans doute car il a du mal a se renouveler.

J'ai trouvé l'intrigue poussive et lente. En fait je ne suis jamais rentrée dedans.
Pas non plus beaucoup d'affinités avec les personnages ( trop ressemblant une fois encore avec d'autres personnages de Bordage.).

J'ai aussi été un peu déçue par l'écriture que j'ai connu plus poétique et plus plaisante a lire

Comme il est prévu que ce soit une trilogie de il est fort probable que je passerais mon tour pour la suite.
Mais je resterai fidèle à l'auteur pour éventuellement d'autres histoires
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Le métro parisien comme vous ne l'avez jamais vu
*
Encore une fois, Pierre Bordage a réussi à me faire adhérer à son monde imaginaire. Enfin, cette fois-ci, ce n'est pas vraiment lui qui a inventé la trame. Mais bien un auteur russe, Dmitri Glukhovsky avec sa saga post-apocalyptique Metro 2033-34-35 (trilogie). (que je n'ai pas encore lu).

De Pierre Bordage, prolifique s'il en est (152 ouvrages tout de même!), mon préféré est bien la saga Les derniers hommes : le peuple de l'eau . Justement, dans Rive gauche, je retrouve bien le même style, les thèmes (fin du monde, catastrophe nucléaire, peuples nomades, quête de ressources, jeunes héros).
*
L'univers souterrain de notre cher métro parisien est le décor idéal pour une aventure post-apocalyptique . Assez réaliste puisqu'on retrouve le nom de plusieurs stations connues (Montparnasse, Duroc, Varennes....). Pas sûr qu'on s'y retrouve aussi bien avec le métro russe d'ailleurs....
Un premier tome démarrant assez vite dans l'action avec des batailles, combats. le conflit politique est LE sujet principal. Tout est question de survie. Un monde futuriste qui est retourné à l'âge médiéval avec un contrôle dictatorial certain. Pourquoi ne pas proposer une fédération? le mouvement est en marche avec certains cahots.

Des voix polyphoniques rendent cette lecture agréable et fluide. Pas le temps de s'ennuyer, les dangers guettent à chaque détour de couloir. C'est sombre, cru, violent mais aussi émouvant (je pense au duo des jeunes Plaisance et Juss, des être innocents jetés dans la nasse poissonneuse du pouvoir). La société matriarcale est puissante et surtout dominante dans cette version de "Metro" (comparativement à la version d'origine russe d'où elle était absente).

Ce premier tome finit en moment de frustration. Presque comme un "cliffhanger". Vraiment très hâte de suivre nos aventuriers. Car tout est à découvrir, à explorer, conquérir, apprivoiser, apprendre.
Vraiment un bon cru !!!
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Ayant beaucoup aimé le roman russe "Métro 2033", je me suis laissée tenter par cette série dérivée, qui elle, se passe à Paris.
L'intrigue est carrément différente, aucun risque d'avoir l'impression de lire deux fois la même histoire.
Certes le concept est le même, à savoir que suite à une catastrophe, les humains ont dû se réfugier dans les sous-sols du métro pour survivre, mais pour le reste, l'intrigue est vraiment originale par rapport au roman russe.
J'ai beaucoup aimé le style d'écriture, les personnages sont nombreux mais clairement identifiables, l'intrigue est palpitante, il y a des surprises, de l'action, de l'émotion, bref, j'ai passé un excellent moment avec ce premier tome, et je vais de ce pas entamer la suite, car l'histoire est haletante.
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Quelle déception !! Peut-être en attendais-je trop mais je pensais sincèrement que Pierre Bordage pourrait faire aussi bien que Dmitry Glukhovsky qui a créé L Univers 2033 mais l'essai est loupé !

De la romance à tour de bras, du sexe pas moins, des clichés sur les personnages, tellement que ça frôle le ridicule ! La violence inhérente au milieu apocalyptique est gentillette, la crasse incontournable pour les mêmes raisons est plutôt proprette !

A part le couple d'enfants Juss et Plaisance, les autres sont creux, l'histoire manque de consistance, elle n'avance pas vraiment et j'ai soupiré d'ennui tant et plus !

Des invraisemblances n'ont pas amélioré mon ressenti, à moins que je donne trop d'importance à ce qui pourrait passer pour des détails à d'autres lecteurs.

On ne sait pas depuis quand les humains se sont réfugiés dans le métro mais ça semble faire longtemps car plus personne ne sait lire, sauf 2 et j'ai du mal à imaginer que des rescapés puissent ne pas transmettre se savoir par espoir de sortir un jour !

De plus la vie à la surface est une légende pour les habitants, elle n'est donc plus transmise comme un souvenir. Par contre il y a toujours de l'essence dans les voitures découvertes et les piles "neuves” sont toujours chargées !?!

De la part d'un auteur renommé de SF c'est très déroutant, on dirait un premier jet d'écriture ! Dommage

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Il y a des centaines d'années, la Catastrophe, vraisemblablement nucléaire, a confiné les humains dans les couloirs, les stations, les rames du métro 2033.
Pourquoi 2033 ? Personne ne le sait.
Comment les Métrolites survivent-ils ? Grâce au système D.
Au début, beaucoup d'invraisemblances ont freiné ma lecture : comment bougies et allumettes peuvent-elles encore être trouvées après si longtemps dans ces labyrinthes ; comment est-il possible que l'eau soit potable si la surface est irradiée.
Puis, peu à peu, je me suis laissée entraîner par l'histoire violente, très violente, de ces humains terrés dans un "univers minéral et sombre".
Lirai-je la suite ? Pas certain.
Quoique...
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Depuis 2005, Metro, l'univers de l'écrivain russe Dmitry Glukhovsky ne cesse de s'étendre. Après la trilogie initiale constituée de Metro 2033, Metro 2034 et Metro 2035, c'est par le jeu vidéo avec Metro 2033 et ses deux suites, Metro : Last Light et Metro : Exodus que le monde post-apocalyptique de Glukhovsky renforce sa popularité.
Initiative rare, l'auteur propose un « univers Metro 2033 » qu'il permet à d'autres écrivains d'exploiter. C'est ainsi que l'on a pu bénéficier, toujours chez L'Atalante, des deux opus d'Andreï Dyakov dans le même univers mais…à Saint-Petersbourg avec Vers la lumière et Vers les ténèbres !
Que manquait-il donc à ce monde post-apocalyptique si ce n'est une touche française ?
Voici que Pierre Bordage, auteur des Guerriers du Silence et d'Arkane, se lance à son tour dans l'aventure avec Rive Gauche, premier volume d'un diptyque tout aussi noir et désespéré au coeur des stations parisiennes !

On prend les mêmes…
Rive Gauche passe rapidement en revue son petit monde souterrain dès le premier chapitre. Pierre Bordage le sait, les lecteurs de son roman seront, très majoritairement, des habitués de l'univers créé par Dmitry Glukhovsky, c'est pourquoi il dresse à la volée la situation du métro parisien, énumère des stations-clé et les statiopées (c'est-à-dire les regroupements de plusieurs stations comme Montparnasse ou Petite-Chine) et pose ses enjeux.
Une certaine Madone tente d'imposer une Fédération à l'ensemble des stations de Rive Gauche pour mettre fin aux différentes tyrannies qui sévissent dans Metro 2033 (comme l'appelle eux-mêmes les habitants). Évidemment, peu nombreux sont les puissants qui voient cette initiative d'un bon oeil, à commencer par le Pasteur Parn, responsable du culte d'Élévation, et les membres du conseil de Montparnasse, statiopée-capitale sous l'emprise justement de cette religion particulièrement envahissante.
Mais tous les survivants ne vivent pas dans les stations de métro habitables du réseau parisien. Les Armuriers, la bande de voleurs et tueurs du Daub, continuent à farfouiller pour revendre armes et denrées rares perdues dans les décombres d'après l'Apocalypse. Parmi eux, Juss et Plaisance, un fouineur et une Nyct, deux gosses qui vont vite devoir se débrouiller seuls au milieu de la cruauté du Métro.
Pierre Bordage pose également d'entrée de jeu les différents mutants de son Rive Gauche dont deux types seront véritablement mis en valeur : les Nycts, capables de voir dans le noir le plus total, et les dvinns, enfant-monstre à la tête disproportionnée et capable de deviner l'avenir.
Dès après, l'auteur français reprend le schéma de l'univers Metro 2033 en entremêlant plusieurs arcs narratifs dont les importants resteront tout du long ceux de Madone et des deux Armuriers. Rive Gauche reste une fan-fiction, pour le meilleur et pour le pire.

La french-touch du Metro
En quoi se distingue Pierre Bordage par rapport à son comparse russe ?
D'abord par sa volonté de créer une histoire politico-sociale forte avec un sous-texte assumé sur la tolérance de son prochain, surtout si l'autre est radicalement différent.
Ainsi, tout du long, Rive Gauche met l'accent sur les conflits politiques qui occupent le Metro Parisien à l'ère post-apocalyptique.
Les deux mamelles de la terreur restent évidemment l'argent/le pouvoir et la religion. Cette dernière, largement représentée par un pasteur Parn aussi mégalomaniaque que dégoûtant et intolérant, permet à Pierre Bordage de montrer que le mal religieux nécessaire à la survie de l'homme doit trouver un contre-pouvoir. le problème ici, c'est de savoir lequel doit l'emporter entre Madone, cette proto-Jeanne D'Arc qui veut sauver le Royaume de France (ou ce qu'il en reste) pour redonner espoir au Peuple… et des gens plus cyniques et certainement plus réalistes quant à la nature humaine comme Augir ou Léj… sans parler des mandars de Petite-Chine !
Entre ces feux-croisés, la populace meure souvent et les mutants, de plus en plus nombreux, sont à deux doigts de devenir un bouc émissaire et un défouloir. le feu nucléaire a beau avoir balayé les trois quarts de l'humanité, celle-ci n'a pas vraiment retenu la leçon.
La prise de conscience politique et l'affrontement entre liberté démocratique et contrôle dictatorial et/ou ultra-capitaliste offrent à Rive Gauche une intéressante perspective sur ce monde qui semble avoir tout oublié de la surface. de même, le changement de décor permet de varier les plaisirs pour le lecteur familier de l'univers russe. Dommage que Pierre Bordage ne prenne pas davantage de risques comme il l'avait amorcé en disputant systématiquement le pouvoir patriarcal grâce à des figures féminines fortes, de Ière à Aube en passant par Madone et Otre.

En terrain connu
Car le principal défaut de Rive Gauche, c'est qu'il offre un roman finalement assez attendu, tombant parfois même dans quelques caricatures agaçantes comme celle du triangle amoureux pour Madone, Mitch et Urm. À cet égard, l'histoire de Juss et Plaisance sonne nettement plus authentique dans un univers aussi noir que celui de Rive Gauche. le mélange de naïveté, d'amour et de cruauté de leur situation a quelque chose de terriblement poignant.
Pierre Bordage a également un peu trop facilement recours au pouvoir des dvinns pour résoudre les situations épineuses de ses personnages, comme une sorte de deux ex machina qui permettrait à tous les gentils de s'en sortir, notamment Madone.
Autre problème, cette idée étrange (et ridicule) de faire en sorte que les personnages de Rive Gauche appelle leur métro littéralement Metro 2033. Pourquoi ce choix alors qu'aucun des trois autres romans ne prenait ce parti ? Surtout qu'il s'agit du titre de la licence ? Comment ce titre pourrait-il faire partie intégrante de la diégèse de Rive Gauche d'ailleurs ? Les survivants parisiens auraient-ils lu l'oeuvre de Glukhovsky? Difficile à croire quand ceux-ci ne semblent plus capables de lire même une simple affiche…
C'est d'ailleurs l'un des derniers points les plus intéressants de ce Rive Gauche. L'ensemble des survivants se révèle analphabète, à l'exception de deux : Roy et Ière. L'utilisation opposée que les deux personnages font de cette connaissance révèle surtout que les livres, l'écriture et le lecture sont les dernières choses qui séparent l'homme du chaos. C'est d'ailleurs grâce à eux que les créatures de ce Métro Parisien deviennent plus familières…
Une façon comme une autre de revenir en terrain connu pour le lecteur français…

Pierre Bordage ne le cache pas : Rive Gauche est un roman pour les amateurs de l'univers Metro 2033. Grâce à une touche politico-sociale française bienvenue et des personnages féminins forts, l'histoire parvient tout de même à divertir de façon fort agréable l'amateur de post-apocalyptique en lui faisant oublier qu'il ne s'agit à l'arrivée que d'une fan-fiction de luxe, et c'est déjà beaucoup !
Lien : https://justaword.fr/rive-ga..
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Une déception certaine en refermant ce tome 1, qui ne me donne pas envie de me plonger dans la suite.
Peut-être l'univers 2033 de Glukhouski avait-il laissé son empreinte en moi, et m'a empêché de prendre la mesure de ce roman?...
Je n'ai pas accroché aux personnages, stéréotypés, ni à l'intrigue. Certes l'univers est plutôt bien décrit, il y a des moments de tension. Mais on se lasse assez vite. ça laisse une impression de surfait, alors que ça a bien évidemment nécessité beaucoup de travail. Dommage...
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Lorsque l'auteur Dmitry Glukhovsky met au défit les autres auteurs d'écrire une histoire à partir de son univers, sa trilogie post-apocalyptique: Métro 2033, métro 2034 et métro 2035. Plusieurs auteurs répondent présent.
Pierre Bordage, nous propose la trilogie dans le métro parisien. le premier tome, rive gauche.
N'ayant pas lu les textes originaux de Glukhosky, je baigne directement dans un univers nouveaux sans impression de duplicité ou de spoil.
L'univers est enrichie par de nombreux personnages, pour lesquels l'empathie naît au fur et à mesure que le texte se fait.
Madone, accompagné de ses 2 soupirants , Mitch et Urm; Roy et Aube que le hasard a fait rencontrer; Plaisance et son bien aimé Juss;...
L'auteur nous amène dans les métros d'un monde dévasté par catastrophe nucléaire. Où les Survivants S'entasse dans les stations et essaye de survivre tant bien que mal avec une population grandissante, subissant des mutations, à la recherche de la moindre denrée,...

La Politique, la religion et la survivance sont les files conducteurs de ce premier roman. La fin ne nous laisse pas sur notre faim, mais sur la Hâte de la suite.
« Rive droite »
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En matière de roman post-apocalyptique, Métro 2033 de Dmitri Glukhovski a marqué les esprits. Publié en 2005 en russe, sorti en 2010 en français, il doit aussi son succès populaire au jeu vidéo qui en a été tiré.

L'auteur a proposé à d'autres écrivains de s'approprier l'idée générale. Rive gauche est donc la vision française de ce monde sous-terrain, là où vivent les seuls survivants qui se cachent de la surface dévastée et inhospitalière.

Attention, se serait faire injure à son raconteur français que de penser qu'on se trouve face à une réécriture. C'est l'immense Pierre Bordage qui s'y colle, rien de moins que l'un des plus grands écrivains de la littérature de l'imaginaire.

Il s'est basé sur le concept général, mais s'en est totalement approprié l'univers pour en faire du Bordage pur jus, proposant une histoire inédite. C'est simple, si on ne connaît pas la genèse du projet, impossible de ne pas voir en ce roman la droite ligne de ce qu'il propose depuis des décennies.

Rive gauche est le premier tome d'une trilogie. Viendront ensuite Rive droite et Cité. Et après avoir lu ces près de 500 premières pages, je peux vous dire que trois tomes ne seront pas de trop.

L'écrivain français est un touche-à-tout de l'imaginaire, à l'aise dans tous les sous-genres, avec comme maître-mot son humanité. Sa bibliographie regorge de pépite post-apocalyptiques et ce nouveau roman ne dépareille aucunement dans la liste.

On pourrait même croire que le sujet et l'environnement ont été taillés sur mesure pour lui, tant il a la place de développer ses thématiques favorites entre ces murs de béton et cette pénombre. Aux côtés de tous ces confinés, vivant sous terre, et ayant déjà pour la plupart oublié que le monde se vivait en haut plusieurs générations avant.

La surface est devenue une légende. Un mythe sur lequel certains hommes d'en bas manipulent la population par la peur, entre autres à travers une religion bien loin de se préoccuper de leurs âmes. Voilà l'un des multiples thèmes abordés par Bordage, comme il l'a déjà souvent fait : ce que les hommes font des croyances, rarement en bien.

Le monde du dessous est tentaculaire, construit autour des anciennes stations de métro de la rive gauche parisienne, isolées ou regroupées en statiopées pour être plus puissantes.

Ce premier tome tourne autour de l'histoire de Madone, une femme décidée à créer une fédération de toutes les stations, pour le bien de tous, par la négociation ou la violence s'il le faut.

Mais Rive gauche est surtout un roman choral qui nous fait suivre les destins de plusieurs personnages bien différents, qui tentent de survivre à leurs manières, dans ce monde reconstitué.

Voilà un sombre et formidable roman d'aventure divertissant, qui donne en prime des clés pour réfléchir, et ces ingrédients font qu'il est difficile de poser ce livre.

En suivant ces femmes, ces hommes et ces enfants reproduire, en pire souvent, ce qui a été oublié de la surface, on s'interroge aussi sur notre monde bien réel.

Imaginez un monde de ténèbres, où les hommes ont reconstruit une société sur les vestiges de l'ancienne, où quelques restes abandonnés sont devenus de précieuses richesses (les briquets, par exemple).

Un monde assez moyenâgeux, mais qui garde pourtant quelques bribes de souvenirs du monde d'avant. Et qui, sans le savoir, reproduit les mêmes schémas. D'ailleurs, Madone, qui tente de fédérer les stations, a un côté Jeanne D'Arc, l'auteur s'amusant à tirer de notre passé certaines scènes du futur.

Plusieurs partis pris de Pierre Bordage donnent corps et âme à cette dystopie aussi lugubre qu'addictive et attachante.

Le premier concerne l'invention de ces mutants, jeunes enfants qui développent des pouvoirs après tant de générations souterraines. Comme les Nycts qui sont capables de voir dans le noir. Ou les Dvinns, enfants à la tête disproportionnée qui peuvent lire des pans d'avenir. Sous terre, ils sont vus et traités comme des monstres. Une belle idée qui permet à l'écrivain d'aborder une thématique qui lui est chère : le respect de la différence et la tolérance envers son prochain. Des formidables personnages qui permettent de donner du sel à l'intrigue.

Un autre choix qui n'étonnera pas les lecteurs de Bordage : la place prépondérante des femmes. Loin de l'image d'Épinal de la faible femme, chez lui, elles sont fortes, elles tentent de faire changer les choses. Et surtout, elles ne sont pas dépeintes de manière manichéenne. Elles ont aussi leurs côtés sombres et leurs vices.

Rive gauche est autant une peinture politique et sociale de ce monde qu'une vraie aventure, un thriller, pleine de heurts et de violence. de vraies scènes de guerre, mais toujours l'accent mis sur l'humain. Des hommes qui, pour certains, s'élèvent par la lecture, dans un monde quasi analphabète, et où les anciens livres ont fait l'objet d'un autodafé.

Peut-être pas le meilleur ouvrage de l'écrivain, mais c'est pour moi une belle réussite, qui avait pourtant l'aspect d'une gageure au départ. Au final, le roman a de quoi combler les fans de l'univers Métro 2033, ceux de Bordage, mais aussi tous les lecteurs curieux.

Avec Rive gauche, Pierre Bordage a développé un univers fascinant, autour du concept de Métro 2033, où les privations, le pouvoir et la religion écrasent la masse. Il propose aussi des personnages complexes et attachants qui lui permettent de mettre en avant ses profondes valeurs humanistes. Au sein d'un vraie aventure ludique, violente, et qui mène à la réflexion. Que demande le peuple !

Vivement la suite !
Lien : https://gruznamur.com/2020/0..
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étrange parti pris, de partir de l'idée d'un autre roman pour en prendre la substance mais y tisser une intrigue nouvelle. En effet, rien à voir dans le déroulé avec "l'original" russe, seuls l'ambiance, le lieu, le motif initial sont commun. L'univers est intéressant, bien décrit. Il y a quelques longueurs toutefois. Une lecture globalement agréable mais rien de révolutionnaire...
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