Dur...
"Comme ma b...
- Ah non ! Ça suffit, Pierre ! Tes allusions graveleuses toutes les deux pages, y en a marre !
- T'es en train de dire que t'en as plein le c...
- Mais merde, Pierre, à la fin !"
J'aime pas abandonner les livres. Vraiment pas.
J'avais eu une première chouette expérience avec Bordage dans
le feu de Dieu, post-apo plutôt sympa, puis une deuxième tentative beaucoup plus mitigée avec
Les dames blanches.
Je devais donc laisser à Bordage une dernière chance, de celles qui me permettraient de choisir mon camp. J'aime ou j'aime pas, quoi.
Restait à choisir le bon livre.
L'univers Metro 2033, que j'avais adoré dans les excellents romans de Glukhovsky.
Une note d'intention donnée par l'auteur en interviews quant à l'importance des personnages féminins forts (et c'est plutôt cool).
On y va, donc !
Un petit prologue nous donne l'état des lieux de Paris, et mentionne à peu près toutes les pages qu'on est dans Metro 2033... Étonnant, quand on sait que le terme n'est absolument jamais utilisé dans les romans originaux. Déjà, le doute...
- ... ma b*** !
- LA FERME, Pierre !!!"
Premier doute, donc... Premier paradoxe temporel, aussi : l'Apocalypse nucléaire a eu lieu en 2033. C'était pas 20 ans plus tôt, dans les bouquins de Glukhovsky, Pierre ?
- Ben...
- Tu les as lus, Pierre ?
- Mais... C'est-à-dire que je... Enfin...
- Tu les as lus, ou pas ?
- Non... Mais j'ai lu un article sur jeuxvideos.com, une fois !"
Bref... le premier chapitre même pas commencé, il semble évident que Bordage n'a même pas essayé de lire les romans sur lesquels il est censé construire son univers.
Le prologue se termine, on entre enfin dans le vif. Dialogues qui essaient d'imiter l'accent Titi parisien, obsession pour le sexe (et vas-y que je veux ton sceptre, et v'là que perdre ça langue c'est pas cool parce qu'on peut plus lécher des... Bref, t'as compris, et moi aussi...)
Abandon, donc. Avec regret tant j'en attendais autour de cet univers. Avec colère, tant il est ici bafoué...
En bref, un bouquin parfait pour faire des petites maisons pour les rats du métro en hiver.
J'ai aimé :
- La couv', franchement canon
J'ai pas aimé :
- le cynisme de la démarche qui consiste à surfer sur un univers que l'auteur n'a même pas essayé de s'approprier
- le manque de respect pour les fans de l'univers
- La beaufitude ambiante avec cette obsession bucco-génitale gênante...