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EAN : 9782413013594
128 pages
Delcourt (29/05/2019)
4.19/5   248 notes
Résumé :
12 témoignages de femmes parlant librement de leur rapport au corps : Marie-Paule a milité pour la pilule dans les années 70, Aurélie a surmonté son anorexie, Mai et son rapport au corps passé 40 ans, Shonah a vécu 4 ans d'errance médicale pour vivre une sexualité épanouie, Blaise se considère agenre, Léna, 13 ans, se débat avec ses problèmes d'adolescente, et d'autres encore...
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
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Ce sublime roman graphique est adapté de la série de témoignages « Cher corps » sur YouTube où les femmes répondent à la question « Comment définirais-tu ton rapport au corps, aujourd'hui? ».
Ouvrage pensé, dessiné, inspiré par des femmes, il se révèle coloré, doux, rond et bienveillant mais aussi empreint de blessures, de douleurs parfois même de traumatismes. le graphisme varié est au service d'histoires individuelles toujours émouvantes qui résonnent pour la plupart en nous. Eh oui, comme beaucoup, je fais partie de celles qui maltraitent leur corps depuis toujours alors que les blessures sont ailleurs. Un roman graphique apaisant et positif. Grâce à lui, on se sent moins seule. Alors merci à Léa Bordier, l'initiatrice de ce projet et à cette belle collaboration de femmes qui donne du baume au coeur et au corps. C'est comme le corps d'une femme, magnifique!
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Des femmes ...
71 ans, elle partage des souvenirs avec moi, même expérience, même ressenti .... les luttes pour faire reconnaître son corps, sa maternité, faire accepter le fait de décider d'avoir ou de ne pas avoir d'enfants ..... et ressentir comme un malaise en entendant aujourd'hui les discours nauséabonds sur la soi disant morale ...
14 ans, constater qu'il est difficile d'avoir un corps qui ne correspond pas à sa mentalité, à son âge, et comment la vision des autres peut être ressenti comme un malaise profond, déstabilisateur ....
22 ans, ....se déclarer homo, être violée, ne pas pouvoir en parler .... ou se trouver moche et grosse, ou si vous préférez grosse et moche mais finalement ce n'est pas le sujet, le sujet est une maladie comme une autre que l'on n'ose pas citer la vestibulodynie.
23 ans, Blaise, un garçon ...
Les prénoms s'enchaînent, les problèmes des unes et des autres, les accidentés de la vie, trop grosses, trop maigres ... blanches ou noires ... être handicapé pas dans son propre regard mais dans le regard des autres ...
Des dessinateurs qui viennent nous parler de femmes qui ont une histoire à nous raconter pour nous aider à nous accepter telle que nous sommes ...
Nous ne sommes pas parfaites mais ... je m'en fous je suis moi !
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La génération You Tube a encore frappé. Non contente de tailler des croupières aux sitcoms formatées de la télévision, de proposer une travail critique plus original ( dans la forme ), la voilà qui s'attaque à la bande dessinée.
Jusqu'à présent, ce sont surtout les blogueur-gueuses qui avaient réussi à percer dans ce secteur ( Pénélope Bagieu en tête), mais le succès de certaines chaînes YouTube donnent des ambitions. Ainsi, Léa Bordier, à la tête de petites vidéos millionnaires en vues, bien conçues et tournant autour de femmes parlant de leur corps, prolonge son activité en adaptant certains témoignages en bande dessinée. Douze femmes d'âges divers répondent à une unique question : " Comment définirais-tu ton rapport au corps, aujourd'hui? ". Douze dessinatrices se sont attablées pour mettre en images leurs propos. Douze histoires, douze graphismes différents, douze points de vue pour douze sensations parlantes dont le but sera le partage d'expériences, douze récits pudiques et sincères.
Les thèmes abordés ne sont pas tous d'une folle originalité, parce que labourés depuis un certain temps dans les médias ( même si la vestibulodynie, 1 femme sur 10 touchée par cette hyper-inflammation des tissus à l'entrée du vagin, n'a pas bénéficié de hauts-parleurs comme pour l'endométriose), cependant leur réunion possède une force militante et surtout aidante pour toutes celles qui doutent, souffrent dans leur coin. le plus de cette compilation dessinée reste la richesse et la variété des illustrations, ces façons personnelles, sincères et vraiment inspirées qu'ont eu les auteures de s'emparer de ces histoires, offrant à certaines, plus communes, un véritable lustre artistique.
" Cher corps" ne s'adresse pas qu'aux femmes ( et surtout aux jeunes filles, jeunes femmes, celles qui sont en proie aux doutes et aux silences dans une société qui n'aime qu'à montrer des corps amaigris, soi-disant épanouis), les hommes y trouveront aussi de quoi enrichir leur regard face à l'autre sexe. Et l'on se prend à rêver du même ouvrage face au corps masculin, qui lui aussi peut générer doutes, peurs et angoisses chez son propriétaire. Mais autant les femmes ont su s'emparer de leur corps, le mettre en paroles sur la place publique, autant les hommes continuent de le taire sauf pour glorifier une pseudo virilité souvent bien factice.
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Cher corps est une BD très riche : tout d'abord par la multiplicité des dessinateurs, chaque témoignage prenant forme d'un coup de crayon différent. J'ai eu le plaisir d'en retrouver certains que j'apprécie (Mirion Malle, Cy, Karensac) et en ai découvert d'autres qui m'ont beaucoup plu (Carole Maurel et Lucile Gomez qui ouvrent et ferment le recueil).

C'est un plaisir pour les yeux. Quelques pages m'ont particulièrement marquée : la bichromie de Karensac, les couleurs de Lucile Gomez dont les dernières pages sont de toute beauté, la dernière page de Sibylline Meynet qui se passe de mot et représente la protagoniste de pied en cap, dans toute sa splendeur, dans des tons rose doux qui rappellent sa cicatrice… pour n'en citer que quelques-unes.

Un passage très fort m'a également fortement marqué, lorsque Lucile Gomez dessine l'angoisse de la mort de Mai, 40 ans. Je l'ai trouvé d'une justesse ! Ceci grâce aux couleurs, aux symboles, à l'enchaînement (on passe de la mort à la conception d'un enfant). le contraste et tout à la fois le lien sont remarquablement mis en avant. C'est vraiment une page frappante.

Cher corps évoque évidemment le rapport au corps, qu'il s'agisse du poids du regard des autres, de la justesse de l'adéquation entre notre corps et notre psyché, du poids des traumatismes ou du vécu sur le corps… Quel panel ! Les témoignages illustrent bien la difficulté qu'il y a à s'aimer. Touchants, ils restent positifs malgré la douleur ou la solitude qu'expriment certains d'entre eux.

Autre point appréciable, la multiplicité des thématiques abordées, à travers différentes générations (de 14 à 71 ans, je crois) : anorexie, homosexualité, handicap, grossophobie, hypersexualisation, maternité, racisme, sexualité …
A travers des témoignages personnels, ce sont des questions de société qui sont abordées et mises en exergue, comme la question de la représentation (comment s'accepter tel que l'on est quand on n'a pas de modèle auquel s'identifier ?), le manque de reconnaissance de pathologies féminines (l'endométriose, la vestibulodynie), l'importance de l'éducation sexuelle ou encore… le statut des femmes.

Certains pourraient trouver que l'ensemble ne va pas au fond des choses, mais je pense que l'objectif de cette BD est de parler à tous - vous savez, cette question de la représentation ? - afin que chacun, au moment où il /elle se demande s'il est « normal » puisse trouver une réponse encourageante.

Aussi ne puis-je que conseiller cette BD aux ado !
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Elles s'appellent Marie-Paule, Lucie, Shonah, Léna, Camille, Mayalan …
Elles ont entre 13 et 71 ans.
Chacune entretien un rapport particulier à son corps. Et elles le racontent.

A l'origine, des vidéos en ligne sur Youtube (MadmoiZelle), libérant avec bienveillance la parole sur les relations multiples, intimes et uniques que les femmes peuvent avoir avec leur corps.

Anorexies, handicaps, sexualités, maternités, maladies et tant d'autres sujets sont traités sous l'angle de la confidence. Ici pas de tabou, on se dévoile à visage découvert, dans une dynamique de partage et d'entraide.

Dix de ces témoignages Youtube (+ 2 inédits) ont été repris dans ce roman graphique. Pour chaque histoire une autrice/illustratrice différente : Karensac, Mirion Malle, Mademoiselle Caroline, Carole Maurel, et bien d'autres.
Au total 25 femmes réunies autour de divers moyens d'expression (la parole, le dessin, initialement les vidéos), chacune avec son style, son histoire et son univers.

Ces histoires sont un message d'amour à tous les corps : les tatoués, les malades, les vieux, les abîmés, les gros, les violés, les minces, les amputés, les douloureux !
Dans une société où le corps est uniformisé et réduit à marketing, l'intolérable violence que nos corps subissent ne doit pas devenir ordinaire et silencieuse. Ainsi, la parole se libère peu à peu pour ouvrir les regards et la solidarité.
Merci.
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critiques presse (3)
MadmoizellePresse
08 avril 2021
Les entretiens bienveillants de Cher Corps, par Léa Bordier, deviennent une belle bande dessinée qui pose un regard tendre sur les corps féminins.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
BoDoi
11 septembre 2019
Robert Lalonde a lancé la semaine dernière Fais ta guerre, fais ta joie, un récit témoin d’un pan de son âge tendre, évoquant son père, racontant la page ou la toile blanche qu’il faut travailler et recommencer encore jusqu’à traduire ce que l’imaginaire pressent.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
12 juillet 2019
C'est une ode à l'acceptation de soi pour mieux considérer les autres, leurs différences, leurs défauts afin d'avancer et s'épanouir en harmonie avec soi-même. Dans une société individualiste et basée sur le paraître, l'initiative, autant que la réalisation soignée, est à saluer.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui je trouve les gens beaux, tout simplement, parce que ce sont des êtres humains et qu'ils rayonnent.
Les gens s'attardent sur ce qu'ils estiment être des défauts et ne prennent pas le temps de cultiver leur jardin positif intérieur.
Pourtant, le paraître peut disparaître à tout moment alors que l'être ne disparaît que quand on meurt.
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A l'époque, je n'en savais rien mais, bien plus tard, j'ai appris qu'une jeune fille que je connaissais avait eu un enfant...
Qu'elle était allée au bout de sa grossesse...
Et qu'elle avait mis le bébé dans la chaufferie de ses parents...
Si cette jeune fille avait été aidée, elle n'en serait pas arrivée là.
Alors vers 21 ans, je me suis battue pour la pilule et pour la reconnaissance de l'I.V.G.
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Le viol, c'est quand même le seul crime où on remet SANS CESSE en cause la victime.
- T'es sûre ??!?
- T'as vu comment t'étais habillée ?
- Pourquoi t'as attendu si longtemps ?
- T'as pas l'air si traumatisée...

Quand tu te fais cambrioler, on te dit pas :
- Ah oui mais peut-être que tu pouvais mieux fermer la porte ?? !?
Mais pour un viol, pas de problème.

[p27]
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Dans la vie de chacun, la sexualité est ponctuée de moments géniaux, mais aussi d'instants nuls. Tu as besoin d'entendre qu'avoir mal, ne pas avoir envie ou ne pas en être capable physiquement ce sont des choses normales, qui arrivent à tout le monde.
Et moi, à cette époque, on ne me l'a pas dit.
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C'est une double peine

Tu viens de te faire violer donc on a considéré que TON CONSENTEMENT & TON CORPS valaient moins que la pulsion soudaine d'un type.
Tu décides de ne rien dire et tu as l'impression de faire le jeu des violeurs, en faisant ça.

Alors que c'est pas vrai.

LA VICTIME, C'EST MOI ET C'EST MOI QU'IL FAUT AIDER.  (p.25)
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Video de Léa Bordier (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Léa Bordier
Daniel Pennac habite à Belleville depuis 1969 et n'a jamais quitté ce quartier parisien. C'est donc, naturellement, qu'il en a fait le décor de sa série des Malaussène et se promène avec eux sur le boulevard de Belleville, la rue de la Folie Regnault et le cimetière du Père Lachaise. Chaque jour, le romancier arpente le pavé, casquette sur la tête, glanant des idées, des expressions, des silhouettes qui deviendront des personnages. « Belleville ressemble stylistiquement aux Malaussène » confie-t-il. Entre le premier Malaussène, Au bonheur des ogres, en 1985, et le dernier paru, Terminus Malaussène, le temps a passé, certains lieux ont disparu mais l'esprit est là. Toutes les populations ont leurs représentants à Belleville ». Suivez le guide littéraire et gourmand.
Entretien : Christine Ferniot / Réalisation : Pierrick Allain, Marine Legohébel Images additionnelles : Extrait de Belleville et Ménilmontant de Léa Bordier https://youtu.be/-¤££¤28Ménilmontant de Léa Bordier29¤££¤
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