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EAN : 9782700275445
160 pages
Rageot Editeur (04/03/2020)
4.15/5   136 notes
Résumé :
Ceci est mon corps : puissant ou chétif, d'ébène ou d'albâtre, douloureux ou glorieux, sage ou effronté... Sans constituer ma seule religion, il est sacré et doit être respecté. Il est à moi. Il se métamorphose sans cesse... et je l'assume tel qu'il est !

6 autrices, 6 parties du corps, rassemblées par Causette et Rageot.
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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A la bibliothèque, j'ai emprunté : Ceci est mon corps, un recueil de nouvelles pour adolescentes et jeunes adultes écrit par six autrices.
Ceci est mon corps : puissant ou chétif, d'ébène ou d'albâtre, douloureux ou glorieux, sage ou effronté... Sans constituer ma seule religion, il est sacré et doit être respecté. Il est à moi. Il se métamorphose sans cesse... et je l'assume tel qu'il est !
Fibres de paille de Faïza Guène nous parle des cheveux. Très tôt, l'autrice a intégré que ses cheveux n'étaient pas beaux. Sa grand-mère peinait à les démêler, l'enfant souffrait en silence. Alors elle a commencé à les détester, à les défriser... à les faire souffrir dans le but de se trouver belle...
J'ai bien aimé cette nouvelle qui montre tout à fait comment le regard des autres, les réflexions de nos proches.. peuvent nous conditionner à ne pas aimer un élément chez nous. Elle n'as pas des cheveux moches cette petite fille, elle a juste des cheveux crépus qui ne peuvent pas être coiffés comme des cheveux lisses ! Elle a des cheveux de franco-algérienne, pas des cheveux de française, tout simplement.
Pourquoi vouloir que tous les cheveux se ressemblent et soient coiffés de la même façon, sous prétexte que l'ont vit en France ? Ici l'enfant est française, mais c'est transposable dans tout les pays. Une enfant aux cheveux lisses ne pourra pas avoir les mêmes coiffures que si elle a les cheveux épais. Et mine de rien, quand on est enfant beaucoup se focalisent sur notre chevelure. Je voulais avoir les cheveux longs, ma grand-mère n'a jamais voulu disant qu'ils étaient trop épais et trop ternes.. du coup j'ai eu les cheveux courts une partie de mon enfance car c'était plus pratique à coiffer !
C'est une bonne nouvelle. J'ai aimé le ton de Faïza Guène, ses réflexions et elle mérite quatre étoiles.
Nichons ni soumis.e.s de Louise Mey nous parle des seins. Il y a des témoignages, différentes réflexions sur la façon dont on voit leur développement à l'adolescence, comment le regard des autres changent...
Je me suis retrouvé dans certaines parties, il y a de très bonnes réflexions et ça m'a plu. Je pense que les adolescentes devraient lire cette nouvelle, elle est pas mal du tout et peut aider à dédramatiser la pousse des nichons.
Petit plus pour cette phrase : le temps passé à se détester est le temps le plus long de tous les temps. La vie est vraiment trop courte pour ne pas s'aimer.
Ma note : 4 étoiles
Transition de genre de Anna Cuxac est une nouvelle très touchante car nous y découvrons le témoignage de Timothée, un jeune homme transgenre. Né fille il a rapidement compris qu'il était surtout un garçon.
J'ai été touché par ce jeune homme qui nous relate son histoire, ses difficultés avec sa maman. Elle a mis au monde une fille, cela ne sera pas évident pour elle d'accepter le changement.
Là encore il y a de très bonnes réflexions, ce n'est pas larmoyant, à aucun moment de reproches sont faits alors que son comportement n'a pas toujours été irréprochable. Il y a beaucoup de bienveillance dans ce témoignage, retranscrit par Anna Cuxac.
Ma note : 5 étoiles
Les gros bras d'Ovidie parle du harcèlement, des moqueries incessantes sur le physique quand on est adolescente. L'autrice nous explique le comportement d'un de ses anciens camarades de classe et il m'a, malheureusement, été facile de m'identifier à ce que cette femme nous relate.
J'ai trouvé cette nouvelle poignante, et que je la comprends cette adolescente mal dans sa peau !
Ma note : 5 étoiles
Le ventre d'intestine de Lauren Malka nous raconte les malheurs intestinaux de la jeune Intestine. Il y a de l'humour, c'est bien écrit mais je suis un peu passée à coté de cette nouvelle.
Ma note : 3 étoiles
Le sexe et ses mots – Histoire d'épiphanies de Alizée Vincent clos ce recueil.
L'autrice parle du sexe féminin, des différents noms qu'on leur donne quand on est enfant ou adulte ; comment certaines d'entre nous ont découvert qu'elles étaient une fille..
J'ai apprécié le ton très libre, c'est assez rare de parler ainsi du sexe féminin. Il y a des témoignages et j'ai trouvé ça très intéressant.
Ma note : 4 étoiles.
Même si je n'ai pas eu un coup de coeur pour Ceci est mon corps, je le recommande pour toutes les jeunes filles.
L'adolescence n'est pas une période facile et lire ses nouvelles peut aider à s'accepter un peu mieux.
Ma note : quatre étoiles
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Ouvrage collectif, issu d'un partenariat entre le magazine Causette et les éditions Rageot.

Quelques mots sur Causette : « Sa devise est 'plus féminine du cerveau que du capiton'. Sa ligne éditoriale privilégie l'enquête journalistique, le reportage, le portrait et l'interview aux classiques du genre, avec humour et sur un ton décalé. Selon 'The Times', qui en fait un 'symbole de la renaissance féministe française', 'Causette transgresse toutes les règles de la presse féminine française'. le magazine compte parmi ses sources d'inspiration la revue XXI. Il se revendique féministe sans vouloir s'enfermer dans une image stéréotypée du terme. »
(extrait de l'article de Wikipédia, que je vous engage à lire en entier, en vérifiant les infos, comme d'hab !)

Huit textes, autant d'auteurs (de sexe F à l'état civil).

Quelques conseils à l'usage des jeunes filles (et de leurs proches) pour apprendre qu'il faut a-ssu-mer, faire fi des diktats.

Donc madame (des féministes ont banni l'usage du 'mademoiselle') vous pouvez :
- avoir une tête et un corps moches et poilus, des seins dissymétriques, des cheveux trop raides ou trop bouclés/crêpus, un teint trop blême ou trop foncé, une vulve naturellement orangée ou rosée ou violacée...
- ne pas porter de soutif (suffit de dire qu'on milite pour le 'no bra' !)
- être née dans un corps de garçon ; on peut changer cela et devenir la femme que l'on se sent être
Et on vous encourage à vous documenter pour bien connaître votre intimité, l'explorer, en nommer les différentes parties,
etc. NON, CE N'EST PAS SALE (cf. Doc & Difool, et surtout les parodies de De Caunes).

Plein de bonnes intentions, cet ouvrage peut décevoir quand on s'attend à des propos plus adultes (façon Virginie Despentes ou Amandine Dhée).
Trop politiquement correct (ah, l'écriture inclusive !) et avec le ton 'adulte bonne copine', dont je ne suis pas fan.
Mais certainement rassurant pour bon nombre de jeunes.

L'occasion quand même, pour la quinqua que je suis, de mesurer le chemin parcouru depuis la 'Femme des années 80' de Sardou, ou celle soi-disant 'libérée' de Cookie Dingler. Mais la route est encore longue, et des retours en arrière sont possibles, restons vigilants !
____

https://fr.wikipedia.org/wiki/Causette
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Comme indiqué le tiré cet ouvrage est un recueil collectif de 6 nouvelles sur le corps féminin. Chaque texte est signé par une autrice différente, et pas des moindres qui excellent dans leur style littéraire. du manifeste au récit de science fiction en passant par le témoignage, les autrices nous offrent un large panel de récit pour faire comprendre l'importance de s'accepter soi-même, avec ses qualités et ses défauts.cela donne un formidable témoignage de « grandes soeurs », qui accompagnent les jeunes adolescentes dans leur identité et appréhension de leur corps au delà des clichés habituels et clivant des femmes. Les textes sont des focus sur une partie du corps en particulier, les cheveux, les seins, l'intestin etc.. Mais à travers cela se dont des thèmes de société qui sont abordés comme le harcèlement scolaire ou encore la pression familiale. Cet ouvrage est un excellent cadeau de lecture à diffuser et distribuer auprès de toute ados vivant à proximité ! le magazine Causette passe ici par le recueil de nouvelles pour une nouvelle fois transmettre son discours libérateur à l'attention de toutes les femmes.#Netgalley #Ceciestmoncorps

Lien : http://www.liresousletilleul..
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Petit recueil de nouvelles très attendu ces derniers mois, Ceci est mon corps a été publié grâce à l'association des éditions Rageot et du magazine Causette. Il rassemble six courts textes rédigés par six autrices différentes. Toutes reviennent, sous forme de (auto)biographies sur une partie particulière de leur corps ; corps qu'elles ont souvent détesté enfant/adolescente mais ont réussi plus ou moins à apprivoiser et à respecter. Tel est le message de ce petit livre : vous n'avez qu'un corps, il ne ressemble à aucun autre, c'est le vôtre alors essayez de l'aimer tel qu'il est et d'en prendre soin.

Les cheveux crépus considérés comme trop sauvages et pas comme il faut, les seins qui poussent bizarrement et qui font tant parler d'eux, le sexe féminin finalement si peu connu, le poids qu'on juge toujours trop élevé selon la norme, la beauté imposée par le regard des autres et la société, les intestins qui font des siennes à la moindre anxiété ou encore la question du genre là aussi souvent inculqué dès le plus jeune âge par l'environnement ; tels sont les sujets que nous proposent les six autrices ici rassemblées.

J'ai aimé le texte de Anna Cuxac qui a recueilli les témoignages de Timothée, un jeune homme transgenre – né fille aux yeux de la société – et de sa mère, avec laquelle les relations et le dialogue n'ont pas toujours été simples. C'est plus de l'ordre du journalisme que de la nouvelle mais c'est un texte édifiant, plein de sensibilité, qui ne nous laisse pas indemne car nous apprend beaucoup.
De la même façon, j'ai beaucoup appris et apprécié les deux textes qui s'apparentent plus à du documentaire que de la fiction, proposés par Alizée Vincent et Louise Mey qui reviennent respectivement sur le sexe féminin et les seins. Les deux autrices les définissent, les appellent par tous les noms qui ont pu être imaginés pour les qualifier, les décortiquent, les tournent en dérision et surtout les désacralisent. Ce sont des parties du corps humain comme toutes les autres et ne devraient donc pas concentrer toute l'attention et parfois toute la honte (par complexe) de celles qui les arborent.
Des trois autres nouvelles qui prennent la forme d'un récit, c'est celle de Lauren Malka qui m'a davantage convaincue car à travers une histoire de science-fiction bien construite, l'autrice nous raconte la place que prend un intestin (et la bête qui y habite) dans la vie d'une adolescente. Moi qui suis très facilement sujette à l'intervention de mon ventre-deuxième cerveau quand je ne suis pas sereine, je me suis beaucoup retrouvée dans cette histoire à la fois émouvante, amusante et intelligente.
Ce sont finalement les deux autrices que j'attendais le plus – Ovidie et Faïza Guène – qui sont celles qui offrent les deux nouvelles les plus courtes du recueil et si j'ose dire, celles qui ont finalement le moins de relief et de consistance. Dommage, ça me déçoit un peu et participe à mon ressenti un peu mitigé alors que je tourne la dernière page.

L'initiative est louable, le message est important, les “témoignages” des six autrices ont toute leur place dans ce recueil… mais j'en ressors tout de même un brin déçue. Tout simplement parce que je m'attendais à plus.
Alors bien sûr, je donne un avis du haut des mes 33 ans, alors que j'ai déjà un peu d'expérience de vie et de lectrice ; ce sont donc forcément des impressions un peu biaisées, pas représentatives de ce que pourront ressentir de jeunes lectrices (et lecteurs !) qui commenceraient tout juste leur adolescence. J'imagine qu'à leur âge, à leur place, alors que j'étais naïve et toute “neuve”, j'aurais aimé recevoir ces nouvelles qui m'auraient sans doute permis de remettre en cause le regard que j'avais sur mon corps et qui m'auraient sans doute aidé à être un peu plus en paix avec mon enveloppe.

De ce fait, si l'adulte en moi est plus ou moins convaincue, l'ancienne adolescente ne peut que saluer l'initiative et encourager tous les jeunes lecteurs à se plonger dans ce recueil !
Lien : https://bazardelalitterature..
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À l'occasion de la parution de Ceci est mon coeur, second recueil d'essais et d'histoires publié en collaboration entre Rageot et Causette je me suis enfin plongée dans Ceci est mon corps. J'ai donc découvert un très chouette recueil de nouvelles et d'essais que j'aurais adoré avoir entre les mains à l'adolescence.

Nous avons un seul et unique corps et quelque soit sa forme, sa couleur, sa taille ou son genre nous allons vivre avec pour le restant de nos jours. Parfois nous avons du mal à l'aimer, parfois nous le haïssons, surtout à l'adolescence quand il est en plein métamorphoses et que la société nous laisse croire qu'il ne nous appartient plus réellement. Mais les six récits de ce recueil nous rappellent que notre corps est à la fois fascinant et merveilleux et qu'il doit être aimé et respecté quel qu'il soit.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce recueil à la fois didactique et brillant. Six autrices réunies par Isabelle Mortrot, la directrice de la rédaction du magazine féministe Causette, signent six histoires et tribunes drôles, touchantes, imaginaires ou basées sur leur vécu qui sauront toucher, j'en suis sûre, toutes les filles : à la fois celles qui sont nées dans un corps de fille et celle qui s'identifient en tant que telle, qu'elles s'apprêtent à vivre leur adolescence, soient en train de traverser cette épreuve de la vie ou l'aient déjà vécu. Quant aux garçons ils trouveront également un intérêt à ce livre car on s'aime mieux et on se respecte mieux quand on se comprend mieux.

Le tout premier texte de ce livre Fibres de paille est signé par Faïza Guène et parle de cheveux, de ce besoin que nous avons souvent de défier la nature pour correspondre à des canons de beauté toujours plus irréalistes. L'article de Louise Mey, Nichons ni soumis.e.s est mon texte favori de tout le recueil et comme son nom l'indique il traite de la question des seins, de leur apparition et des bouleversements que cela entraine ainsi que de l'hyper sexualisation du corps des filles. Beaucoup des témoignages présents dans ce texte ont trouvé un écho très personnel en moi et m'ont rappelé de bons et de moins bons souvenirs.

Dans Il arrive dans la vie de devoir éduquer ses propres parents, transition de genre, Anna Cuxac est allée à la rencontre d'un jeune homme transgenre et de sa mère et retrace avec eux les bouleversements familiaux, émotionnels et l'importance de la communication durant ces grands et puissants changements qui touchent souvent toute la famille. Quant à Ovidie dans Les gros bras elle nous parle de ces petits remarques qui ne devraient pas avoir d'importance mais qui parfois nous suivent tout au long de notre vie et nous poussent à haïr notre corps, voire à le maltraiter.

Le ventre d'intestine de Lauren Malka est certainement le texte le plus étrange de tout ce recueil et traite avec humour et un brin de folie de ce qui se passe à l'intérieur de notre ventre, second coeur de notre corps. Enfin dans le sexe et ses mots, histoire d'épiphanie Alizée Vincent nous rappelle que parfois pour prendre possession de son corps et de sa sexualité il faut nommer les choses pour mieux les comprendre et les appréhender. Ce texte est sûrement celui que j'ai préféré après celui de Louise Mey.

Ce qui est commun à l'ensemble des textes de ce livre c'est la bienveillance qui se dégage du ton des autrices de même qu'un réel désir d'informer et d'instruire sans jamais juger. Il y a beaucoup d'humour mais aussi beaucoup de recherche dans chacun de ces textes et la volonté d'inclure le plus grand nombre de gens est très bien maitrisée.

Un recueil à la fois drôle, émouvant et intelligent qui devrait à mon sens être lu par le plus grand nombre de gens pour permettre petit à petit aux adolescentes et aux adolescents de mieux appréhender leur corps, de se sentir bien dans leur peau et de moins souffrir de la puberté, du regard des autres ou des diktats sociétaux.
Lien : http://mabibliothequerose.bl..
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Ça remonte à loin, je ne me souviens plus. Il y a trop longtemps que je n'ai pas eu les cheveux naturels.
Pour être franche, je ne sais plus vraiment à quoi je ressemble.
Très tôt, j'ai intégré que mes cheveux n'étaient pas 'beaux'.
J'avais à peine sept ans, ma grand-mère peinait à me les démêler et je souffrais déjà en silence.
(...)
- Eh oui, ma chérie, il faut souffrir pour être belle.
Comme si cette phrase n'était pas violente. Comme si elle ne résonnait pas comme une condamnation injuste. Non, la souffrance n'est pas une condition qu'on doit accepter sans moufter. Qui a décrété ça ? Qui a réussi à nous infliger tant de tortures pour qu'on se conforme à une certaine idée de la beauté ? Souffrir pour être belle. Cette phrase, qui me tue aujourd'hui, je réalise que je ne l'ai entendu prononcée que par des femmes, avec résignation et sur un ton infiniment léger.
(...)
J'ai une petite fille de neuf ans qui a les cheveux crépus. Des cheveux crépus qui dansent joyeusement sur sa tête. J'espère qu'elle les laissera s'envoler et qu'elle les aimera comme ça.
____

• Faïza Guène, 'Fibres de paille'
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Née en 1982, je fais partie d'une génération qui a vécu son enfance sans Internet. Petite, quand j'ai voulu ressentir le frisson du danger en me renseignant sur des sujets sulfureux, j'ai donc utilisé un dictionnaire pour chercher 'seins'. (Pour être honnête, j'ai aussi cherché 'zizi' et 'fesses').
Je me souviens que le mot 'seins' renvoyait à 'poitrine' ; que quand j'allais lire la définition de 'poitrine', le dictionnaire me disait 'voir aussi TORSE' ; que quand j'allais lire la définition de 'torse', le dictionnaire me disait 'voir aussi AMPUTATION' ; et ainsi de suite vers des gravures de blessés de la Grande Guerre et les sous-marins russes. Comme quoi, le principe de commencer à regarder un tuto bricolage pour se retrouver vingt minutes plus tard devant la vidéo d'un chat déguisé en papillon dansant sur Rihanna, c'est quelque chose qui ne date pas d'hier.

• 'Nichons ni soumis.e.s', Louise Mey
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A douze, treize ou quatorze ans, on navigue un peu entre deux univers (...). On peut avoir plus ou moins envie de faire plus ou moins adulte, selon le moment et l'humeur.
Et vous pouvez aussi ressentir, accepter ou aimer vos seins de manière différente, d'un jour à l'autre, d'un moment à l'autre. Vos seins sont des organes, ils peuvent être des objets de plaisir, solitaire ou partagé ; mais vous n'avez pas à assumer le regard si chargé de sexualité que la société pose sur eux. Ce n'est PAS VOTRE PROBLÈME. Je veux dire, c'est UN PROBLÈME, mais ça ne devrait pas être VOTRE PROBLÈME. Et si vous ressentez parfois le besoin de cacher vos seins, je vous comprends. Ça aussi, ça me rend furieuse, mais pas contre vous. Si vous ressentez l'envie de les mettre en valeur, je vous comprends aussi. Pourquoi n'en seriez-vous pas fier.ère.s ? Aimez-vous.

• 'Nichons ni soumis.e.s', Louise Mey
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Rien ne justifie les regards graveleux que les-Hommes-Dans-La-Rue posent sur les filles, sur les femmes ; rien ne justifie les commentaires - y compris ceux de certaines femmes, parfois, qui signalent une jupe trop courte ou un tee-shirt trop serré - même si, et cela aussi j'ai dû vieillir pour le comprendre, leurs remarques peuvent partir d'une bonne intention. Elles voudraient vous protéger. Et on vit dans un monde où on apprend aux filles à se protéger au lieu d'apprendre aux hommes à ne pas attaquer.
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- Eh oui, ma chérie, il faut souffrir pour être belle.
Comme si cette phrase n'était pas violente. Comme si elle ne résonnait pas comme une condamnation injuste. Non, la souffrance n'est pas une condition qu'on doit accepter sans moufter. Qui a décrété ça? Qui a réussi à nous infliger tant de tortures pour qu'on se conforme à une certaine idée de la beauté?
P.19
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