AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782867467820
267 pages
Liana Lévi (05/06/2015)
3/5   12 notes
Résumé :
Dani Santana, présentateur avenant d’un journal télévisé local, devient rédacteur en chef du grand quotidien catalan "La Cronica". Une promotion flatteuse à un poste que Santana va découvrir moins plaisant qu’il ne l’imaginait. Pressions politiques, collusions économiques et coups montés pour fournir de vrais-faux scoops afin de déstabiliser un candidat à la mairie qui pourrait entraver une juteuse entreprise immobilière : Santana s’oppose tant bien que mal au direc... >Voir plus
Que lire après Bouclage à BarceloneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le journaliste catalan Xavier Bosch signe avec Bouclage à Barcelone (Se sabrà tot) un roman noir qui renifle les dessous de la presse écrite.
Le roman débute avec la lettre de démission de Dani Santana, ancienne étoile d'une émission de télé appartenant au groupe Blanco, devenu directeur du journal Crònica, propriété du même groupe.
Santana apprend à faire son métier tant bien que mal, en dépit du poids de la hiérarchie, des actionnaires et des annonceurs, des pressions politiques, et économiques.
Au sein du journal, travaille David Cid, alias Senza, un journaliste aux abois qui entretient une relation avec une femme officier des Mossos d'Esquadra qui parle sur l'oreiller. Celui-ci se trouve mêlé à une sombre histoire de préparations d'attentats de grande ampleur qui doivent frapper Barcelone au cours des fêtes de la Mercè .

L'interêt de ce polar réside la description des coulisses de la presse écrite et de la ville de Barcelone, ses quartiers huppés, les lieux à la mode, et surtout El Raval, peuplé de prostituées africaines et de vendeurs à la sauvette qui financent les réseaux dormants islamistes. L'auteur, Catalan et journaliste, fut comme son personnage, directeur d'un journal barcelonais Avui dont il démissionna.
Le roman est le premier volet d'une trilogie puisqu'on retrouve Dani Santana dans Homes d'honor et Eufòria .
Commenter  J’apprécie          430
Dani Santana, présentateur télé vedette accepte de devenir directeur de la rédaction du Crònica, journal qui se place en troisième position dans la presse quotidienne barcelonaise. Prenant à coeur sa mission de relever les ventes du titre, il s'appui sur Senza, chef de la rubrique Société tout juste revenu de dépression pour sortir quelques scoops qui secouent autant la population que le microcosme politique et médiatique de la capitale catalane. Car Senza a su former un sacré réseau d'informateurs, de l'intendante de police avec laquelle il entretient une liaison aux jeunes immigrés syriens du quartier du Raval.
Disons-le d'emblée, l'intérêt de Bouclage à Barcelone repose moins sur sonintrigue – une histoire assez banale de préparation d'attentats par un groupe intégriste qui s'agite en arrière-plan – que sur son propos sur le journalisme. Xavier Bosch s'amuse ainsi à décrire le fonctionnement d'une presse devenue avant tout un moyen pour quelques riches entrepreneurs qui y ont investi de gagner encore en influence. Journaliste lui-même, Bosch pointe avec acuité les dérives d'un journalisme qui est aujourd'hui une industrie sans être pour autant une industrie comme les autres. Car si les employés y sont traités comme ailleurs avec ce qu'il faut de paternalisme faussement bonhomme mâtiné de menaces à peine voilées, la machine médiatique est avant tout une machine à faire ou défaire les réputations dans laquelle tout ne se dit pas et tout ce qui se dit n'est pas forcément la vérité.
« Si Franquesa savait…
Si les gens savaient…
Si nous autres journalistes pouvions raconter ce que nous savons… »
dit Dani Santana, conscient de ce qu'il est et de ce qu'il est censé être, sous la coupe de son patron mégalomane et soucieux de s'attirer les bonnes grâces de ceux qui dirigent la ville.
Ainsi donc, plus que par son anecdotique intrigue, Bouclage à Barcelone se révèle un roman intéressant par la façon dont Bosch prend un malin plaisir à faire peu à peu surgir les réseaux qui sous-tendent les actions de ses personnages et la façon dont tous se retrouvent à la fois manipulateurs et manipulés de manière parfois vertigineuse puisque d'aucuns en arriveraient presque à se manipuler eux-mêmes. Sans révolutionner le genre, Xavier Bosch propose ainsi un roman dont l'intérêt repose pour beaucoup sur cette façon de dévoiler l'envers du décor journalistique et un cynisme bienvenu.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
Commenter  J’apprécie          60
Dani Santana est un présentateur de journal télévisé, qui connait un grand succès de par ses sujets traités et sa classe naturelle. Riera, le président honorifique du conseil éditorial du Cronica le convoque et lui propose de prendre la direction du journal en tant que directeur de la rédaction. Ce journal populaire est sous la direction de A.B.C., directeur général du groupe Blanco, du nom du propriétaire de la holding de communication. Dani accepte le challenge. Il n'avait pas trop le choix, s'il refusait, il ne présenterait plus le journal télévisé.

Il y a quatre départements au Cronica, troisième journal de Barcelone. Ismael Cardena est à la tête de la rubrique Politique ; Ernest Pla s'occupe de l'économie et de l'actualité internationale ; Berta Masdeu s'occupe du service photographique. Marcel Miro quant à lui s'occupe des Arts et spectacles. Monica Callol est aux sports, JR Fernandez pour la rubrique télévision, et Ricard Vilalta est le chef des informations. Enfin, Senza dirige la rubrique Société.

Dani Santana veut donner un nouveau souffle au journal. Sa première Une concerne les activités nocturnes sur Las Ramblas, oscillant entre prostitution et trafic de drogue. Forcément cela ne plait pas au maire, qui est en pleine campagne électorale. Son deuxième coup concerne les vendeurs ambulants de canettes de bière qui, soi-disant, servent à récupérer de l'argent pour les islamistes. Puis vient un scoop sur le candidat à la mairie, actuellement député. Toutes ces infos lui viennent de Senza et Dani, au milieu de la tourmente, décide de le couvrir. Mais la tempête ne fait que commencer.

Ce roman, même si j'y ai trouvé quelques imperfections, est bigrement intéressant. Je commence par ce qui m'a gêné ; comme ça, on est débarrassé. Ce roman alterne entre une narration à la première personne avec le personnage de Dani, et des chapitres à la troisième personne du singulier avec Senza ou des islamistes. C'est le genre de narration qui me gêne car il m'empêche de m'immerger complètement dans une histoire. C'est globalement le seul reproche que j'ai à faire à ce roman.

Car, outre que l'histoire est très bien menée, le contexte est bigrement intéressant. En fait, on voit un journaliste, brillant au demeurant, se voir offrir un poste de direction et découvrir les dessous d'un journal. Sans se montrer naïf, mais répétant la mission d'information du journaliste, l'auteur nous montre qu'il faut arrêter de se bercer d'illusions et qu'un journal est avant tout une entreprise donc qu'elle doit gagner de l'argent.

C'est là où ça devient intéressant, et que cela fait réfléchir. Car quand on publie une information, en restant le plus objectif possible, cela a forcément des conséquences pour les uns ou les autres, et donc tout le monde subit des pressions. L'impact est évident quand il s'agit des prostituées sur Las Ramblas et on imagine bien la pression de la part de la mairie. Cela est plus insidieux avec les vendeurs de canettes quand l'auteur nous montre la pression du fabricant de ces canettes, qui ne veut pas être assimilé à l'islamisme intégriste.

Et ce roman est une grande réussite, car la narration est fluide, les personnages passionnants, les jeux de pouvoir formidablement bien décrits. C'est aussi et surtout un roman qui vous oblige à réfléchir … et qui, au bout du compte, vous oblige à vous poser des questions quand vous regardez le journal télévisé ou ouvrez un journal d'information. Un roman qui ouvre les yeux, ce n'est pas tous les jours que l'on a ça entre les mains …
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
Commenter  J’apprécie          00
Dani Santana, présentateur du JT de la télévision catalane, est recruté comme rédacteur en chef du Cronica, un important quotidien barcelonais. Prenant à coeur sa mission de redresser les ventes du journal, il s'appuie sur Senza, chef de la rubrique société du journal, qui dispose de sources d'informations impressionnantes, en particulier grâce à sa liaison avec l'intendante de la police locale. Celui-ci joue à un double jeu dangereux avec les islamistes du quartier barcelonais du Raval, chez qui il est infiltré et qui préparent un attentat terroriste. Santana se heurte aussi aux pressions des politiciens locaux et du sulfureux propriétaire du journal dénommé ABC.
Ce n'est pas le roman noir du siècle mais c'est sympa. Pour lire en vacances, c'est parfait !
Commenter  J’apprécie          10
Dani Santana, présentateur d'un journal télévisé local, devient rédacteur en chef du grand quotidien catalan La Cronica. Mais le poste sera moins plaisant qu'il ne l'imaginait : pressions politiques, collusions économiques, coups montés, etc.
Avec son écriture directe et son style fluide, Xavier Bosch nous permet  une plongée réaliste -jusqu'au sordide- dans l'ambiance d'un grand quotidien, très vivante, tant dans le travail journalistique que dans ses multiples jeux de manipulation et de collusion avec le pouvoir politique.
Il nous trimballe aussi dans les nuits agitées de Barcelone, et nous découvrons avec curiosité ce Barcelone  interlope et underground. Ou nous ferons de drôles de rencontres avec des personnages ambigües et parfois sulfureux.
Ce premier polar, le premier opus d'une trilogie qui a raflé quelques prix en Espagne et en Catalogne, est un excellent roman noir sur des thèmes d'actualités brulants.
A suivre donc...
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Les gens se marient parce qu'ils n'ont pas de cervelle, ils divorcent parce qu'ils n'ont pas de patience et ils se remarient parce qu'ils n'ont pas de mémoire.
Commenter  J’apprécie          4018
Il lisait avec dévotion. À toute heure. Notamment des essais. C’était un spécialiste du débat historique du dernier millénaire, en particulier du siècle passé. Peu de gens avaient un aussi gros bagage que lui ; il collectionnait les citations, les discours et les curiosités. C’était sans doute parce qu’il trouvait toujours une comparaison à faire entre l’actualité et l’histoire mondiale, ou bien parce qu’il savait fasciner ses interlocuteurs avec une anecdote qui tombait à propos, ou qu’il n’y avait pas meilleur que lui pour placer une phrase que Churchill lui-même ne se rappelait pas avoir prononcée un jour, que les radios et les chaînes de télé se l’arrachaient comme consultant. Pour l’avoir, elles étaient prêtes à payer le prix fort.
Commenter  J’apprécie          20
« Raconter ce qui se passe », comme disait l’écriteau qu’il avait accroché dans la salle de rédaction, était la seule définition de
ce métier qu’il aimait tant. Riera avait toujours su naviguer à vue. Il était arrivé à bon port sans trop boire la tasse, et c’était ce qui faisait de lui un professionnel admiré de ses lecteurs, de ses confrères, ainsi que de la majorité des hommes politiques de tout bord. Si, pour un bon mot, il était capable de tuer , que n’aurait-il pas fait pour tenir un scoop ou connaître, avant tout le monde, les détails d’une affaire ?
Commenter  J’apprécie          10
« Tout le monde peut un jour faire les gros titres et voir
sa vie ruinée. »
Ce n’était pas la première fois que j’entendais cette
phrase dans la bouche de Riera. Pourtant, cette fois-là,
j’eus l’impression qu’il me donnait un conseil, suite à ma
décision de diriger un journal qu’il connaissait comme
sa poche. Ces mots, prononcés dans l’obscur sous-sol du
restaurant japonais où nous nous retrouvions souvent,
résonnaient presque comme un avertissement.
Commenter  J’apprécie          10
Sa vie de célibataire, qu’il menait plus par conviction
que par négligence, lui avait permis non seulement de parcourir le monde d’un bout à l’autre sans trop d’attaches,
mais aussi d’avoir du temps pour lire. Une fois – je me souviens d’un dîner entre amis –, il avait reconnu sans rougir
que « fonder une famille et tout ce que ça comporte » – ce
qui n’est pas rien – l’aurait sans doute détourné de la lecture, chose qu’il ne pouvait pas se permettre.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Xavier Bosch (1) Voir plus

Lecteurs (16) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2880 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..