Le tiroir au papillon - La tête de mon père

"A travers ces deux romans courts, Elena Botchorichvili dresse un portrait acéré de la Géorgie, retraçant le destin de tout un peuple, depuis l'instauration du régime soviétique en 1921 jusqu'aux conflits armés du début des années 1990.
Dans "Le Tiroir au papillon", c'est l'histoire de la famille princière Arechidzé, que l'auteur nous décrit, dans un style épuré mais riche de sentiments.
Dans "La Tête de mon père", Elena Botchorichvili, émigrée au Canada, tente de raconter à son fils son pays d'origine qu'il va découvrir pour la première fois. Comment lui expliquer la façon dont les gens dansaient et vivaient en Union soviétique ? Comment on y travaillait et on y combattait ? Comment raconter cette guerre qui a éclaté pendant que des gens prenaient le soileil sur la plage ou que d'autres faisaient les courses ?"

Ce roman autobiographique se compose de deux parties. La première partie "Le tiroir au papillon" s'intéresse à une famille dont le grand-père (de la noblesse) et le père ont connu les guerres successives qui ont touché la Georgie, une région coincée entre la Russie et la Turquie. L'écriture est moderne, très simplifiée, mais cela reste agréable à lire. Un léger humour parcourt les histoires de la famille. Par contre, cela manque cruellement de repères géographiques et historiques pour ceux qui (comme moi!) ne connaissent pas du tout la région).

La deuxième partie est une longue lettre écrite par un père, réfugié au Canada, à son fils qui part en voyage de noces visiter la Georgie. Il lui explique d'où il vient et comment son grand-père a été tué lors d'une insurrection. C'est donc l'histoire de la Georgie qui continue, sous une autre forme, et un peu plus récente, mais tout aussi absente de repères. C'est dommage.