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EAN : 9782494202047
Les Editions du Gros caillou (04/04/2023)
4.17/5   57 notes
Résumé :
Le récit de l’enquête de la malle à Gouffé, une histoire rocambolesque, faite de multiples rebondissements, où se mêlent un huissier à la réputation sulfureuse, une intrigante hallucinée, son amant et les premiers pas de la police scientifique à Lyon à la fin du XIXe siècle.
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 57 notes
« La malle sanglante de Millery », « malle à Gouffé », « affaire Gouffé » ou « affaire Eyraud-Bompard » sont les noms donnés à une affaire criminelle française débutant le 26 juillet 1889 avec le constat de la disparition d'un fonctionnaire parisien de la rue Montmartre suivi, deux semaines plus tard, par la découverte de restes humains difficilement identifiables et des débris d'une malle, respectivement à Millery et à Saint-Genis-Laval, près de Lyon. L'affaire connaîtra, durant près d'une année, de multiples rebondissements, dont la presse française de la fin du XIXème siècle se fera largement l'écho. La victime est un huissier de justice réputé, Toussaint-Augustin Gouffé. Un couple sera reconnu coupable de son assassinat, Michel Eyraud et Gabrielle Bompard ; le premier, arrêté à Cuba au terme d'une cavale en Amérique du Sud et du Nord puis extradé, est condamné à mort et guillotiné le 3 février 1891, et la seconde, qui pour sa défense dira avoir été hypnotisée par son amant criminel, est condamnée à une peine de vingt ans de travaux forcés. [Source : Wikipedia]

Pour ce roman, Yann Botrel reprend cette affaire qui a défrayé la chronique et sur laquelle la presse et la population s'en sont donné à coeur joie. Telle une sorte de reconstitution romancée, il nous invite à suivre sur le moment présent une enquête qui a connu de nombreux rebondissements en cette fin de XIXème. Faisant intervenir des personnages qui ont réellement existé, Yann Botrel leur octroie des personnalités et des caractéristiques telles qu'il les a imaginées et vues à travers son travail de recherche, donnant en quelque sorte vie à une intrigue captivante, vieille de plus ou moins 125 ans.

S'il a pris quelques libertés (j'ai passé un certain temps après lecture sur le net), ce n'est que sur de menus détails. L'ensemble est globalement très bien reconstitué. Et de ce fait, on a beau en connaître le dénouement, on n'en est pas moins captivé pour autant.

L'auteur use d'un style d'écriture précis et soigné, pas toujours très linéaire mais y insérant pas mal de dialogues pour compenser. La lecture se veut finalement bien plus fluide qu'elle n'y paraît, très agréable et prenante.

Mon principal bémol vient d'avoir voulu "faire parler" Émile Zola. En effet, Émile Zola joue un peu le rôle d'entremetteur : c'est lui qui nous présente cette affaire et qui la conclut, affaire pour laquelle il s'est passionné à l'époque. Pour celles et ceux qui ne le sauraient pas, Zola est mon auteur chouchou et ici, il s'exprime de manière bien trop moderne, je n'y ai reconnu ni sa plume, ni sa vergue. Heureusement qu'il n'intervient qu'aux premier et dernier chapitres (et un petit vers le milieu), sans quoi je n'aurais pu y faire abstraction.

Mais dans l'ensemble, je me suis régalée (si je puis me permettre d'utiliser un tel mot au vu des événements décrits). Entre fiction et réalité, Yann Botrel nous offre là un polar historique saisissant, grâce au contexte de l'époque bien dépeint, aux personnages judicieusement bien incarnés et aux nombreux dialogues donnant une certaine dynamique à la lecture.

C'est le deuxième livre des éditions du Gros Caillou que je lis, c'est la seconde fois que j'y passe un agréable moment de lecture. Je vais donc garder à l'oeil cette petite maison d'éditions.

J'avais repéré ce livre lors d'une masse critique, mais pour laquelle je n'avais pas été sélectionnée. Je n'oublie donc pas de remercier Micheline (@magielivres) pour avoir eu la gentillesse de me l'envoyer après avoir rendu sa critique (que je vous invite d'ailleurs à lire).
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Je ne sais pas pourquoi je ne lis pas plus de polars historiques, celui-ci en tout cas m'a passionnée.

L'auteur fait le récit d'une affaire qui a défrayé la chronique et dont les journalistes à l'époque avaient fait leurs choux gras : l'affaire Gouffé. Un huissier aux moeurs légères disparait à Paris, un corps en état de décomposition avancée est retrouvé près de Lyon. Après quelques tâtonnements et grâce au professeur Lacassagne, ce cadavre sera identifié comme celui de l'huissier et une enquête sur plusieurs mois permettra d'identifier et ensuite d'arrêter les coupables.

L'intérêt principal pour moi a été cette plongée dans cette époque, On est à la fin du XIXème siècle et on commence à voir les prémices d'une police scientifique. Elles ne suffisent cependant pas et seule une enquête minutieuse conduira le chef de la sureté parisienne, le commissaire Goron, successeur de Vidocq, sur la trace des coupables.
De nombreux rebondissements parsèment le récit, et les personnages bien fouillés le rendent très vivant. J'ai particulièrement apprécié de découvrir la relation d'évènements passés qui humanisent un peu plus certains des enquêteurs. On y aborde aussi l'hypnose et les controverses entre hommes de science sont relatées de façon savoureuse, pas vraiment à l'honneur de ceux-ci.

C'est ma troisième découverte aux éditions du Gros Caillou, trois policiers de qualité. J'espère bien que ce ne sera pas la dernière et je les remercie pour cet envoi.
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Merci à Babelio et aux Editions du gros caillou, pour l'envoi de ce livre avec un gentil message.

J'ai lu cette enquête en apnée, j'ai été prise dans les méandres de ce meurtre qui a eu lieu en 1889, le corps de Toussaint-Augustin Gouffé sera retrouvé le 26 juillet. Puis une malle en bois où son corps aurait séjourné. Il faudrait que le professeur Alexandre Lacassagne, puisse le prouver. Ce sont les premiers pas de la police scientifique à Lyon à la fin du XIXe siècle.

Cette investigation démarre à Lyon, puis Paris, Londres, Cuba. le commissaire Goron, son bras droit Jaume, feront sans cesse des allers-retours pour retrouver l'assassin ou les assassins de cet huissier à la réputation dissolu.

De fausses déclarations en fausses pistes, un couple un peu déséquilibré fera la une de tous les journaux et commissariats, Michel Eyraud, un escroc et Gabrielle Bompard, une prostituée.

Absinthe : L'affaire Gouffé de Yann Botrel, est un récit historique très prenant. Une affaire pleine de péripéties qu'on ne peut lâcher. Personnellement un très bon moment de lecture.

"Deux hommes peuvent avoir entre eux un cadavre, un homme et une femme jamais.
C'est encore plus vrai quand s'entremêlent luxure, colère, jalousie, avarice et vapeurs dangereuses de l'absinthe."
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Bonjour amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement Babelio et les Éditions du Gros Caillou pour l'envoi du livre de Yann Botrel : « Absinthe, l'Affaire Gouffé ». J'ai adoré ce roman passionnant qui nous conte l'histoire de la malle à Gouffé , une affaire criminelle qui a défrayé la chronique il y a plus de 130 ans et a passionné Émile Zola. Nous plongeons dans une enquête complexe, haletante, menée suite à la disparition d'un huissier sulfureux, Toussaint-Augustin Gouffé. Voici un roman parfaitement documenté qui retrace les premiers pas de la police scientifique à la fin du XIXème siècle. Les manipulations, escroqueries, machiavélisme, débauche, perfidie et la redoutable absinthe (la fée verte) sont les principaux ingrédients de cette enquête. Les personnages sont loin d'être attachants mais restent hauts en couleur. le tout est mené d'une main de maître par l'auteur qui nous captive avec brio. Un excellent moment de lecture !
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Je remercie Babelio et les éditions du gros Caillou (merci Deborah) pour ma sélection à cette masse critique privilège.

Je suis ravie d'avoir lu ce thriller historique. Quel roman ! On ne s'y ennuie pas une seule seconde. Plongée dans la fin du XIX e siècle, c'est avec attente et curiosité que j'ai tourné les pages.

Contrairement à l'auteur qui a été « bercé » avec ce fait divers je n'avais jamais entendu parlé de la « malle à Gouffé ».

Tout commence à l'été 1889 quand un corps en décomposition est retrouvé dans un sac en toile à Millery près de Lyon et une malle dégageant une puanteur atroce à Saint-Genis-Laval.
Ou bien deux semaines avant, lorsque le réputé huissier Toussaint-Augustin Gouffé disparaît à Paris. Ce n'est que trois mois plus tard que le corps sera identifié comme étant l'huissier parisien.
Quelques mois après un couple d'escrocs est accusé du meurtre mais ils ont quitté le territoire et restent introuvables.

Une enquête haletante, pleine de rebondissements. Les enquêteurs partent outre-Manche sur la piste des preuves et ensuite outre-Atlantique à la poursuite des meurtriers.

Le fait divers est déjà saisissant, l'auteur capte notre attention avec des précisions captivantes, comme l'émergence des nouveaux outils de la médecine légale : psychanalyse, biométrie...

Jalousie, cupidité, machiavélisme, mensonges, folie et absinthe... C'est le procès en 1890 qui lèvera les ombres de toute cette affaire... Ou pas !

Je conseille vivement aux fans de polars historiques de découvrir le roman de Yann Botrel.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Vous ne pensez donc pas, professeur, qu'il y a plus de prédispositions criminelles chez les noirs ou les jaunes, ou bien que les femmes tuent rarement parce qu'elles ont simplement une intelligence moindre par rapport aux hommes ?
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Jaume repartit avec le commissaire et le brigadier en traineau, et ils se cachèrent près du domicile du beau-frère de Dauga. Après quelques heures passées dans le froid, Dauga arriva d'un pas vaillant avant que Jaume lui saute dessus avec adresse, malgré sa forte corpulence. L'individu capitula tout en protestant du traitement qui lui était réservé. Il dissimulait, sous un long manteau, un revolver et une canneà épée plombée. De plus, il était porteur d'une importante somme d'argent. Dauga, tremblotant, entendit les mots de Jaume tel un couperet.
-Tu as pensé que tes victimes étaient mortes. Elles se sont levées de leur tombeau et m'envoient vers toi te crier « assassin, assassin !

Les policiers parisiens, et Jaume en particulier, furent ovationnés par une foule venue de toute la région pour saluer l'arrestation de Jean Dauga, tueur en série, qui avoua un dixième meurtre alors qu'il était en voyage dans le Pays basque. L'homme fut jugé puis guillotineé à Nancy.
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Goron espérait que quelqu'un pourrait lui en apprendre un peu plus sur « la malle à Gouffé », comme disaient la population et les journalistes. Il demanda qu'une réplique la plus fidèle possible soit réalisée par un artisan et convoqua la presse pour signaler que la malle funeste serait placée à la morgue du Châtelet afin que tous puissent la contempler et donner des informations à la sûreté parisienne.
L'annonce provoqua une onde de choc et le Tout-Paris se bouscula pour voir la fameuse malle. Déjà, à l'époque, la visite de l'espace médico-légal constituait une belle sortie familiale du dimanche mais, avec cette relique ensanglantée, l'attrait était trop fort.
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Le commissaire Goron a déclaré à la presse, lorsqu’il a su qu’une femme était mêlée au crime : « C’est une question de temps, il faut qu’elle parle, c’est de son sexe. Au début, elles portent toutes le secret gaillardement puis la contrainte les gêne, la discrétion leur devient un tourment, l’aveu refoulé les étouffe. »
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Étant native de Millery, j'ai bien sûr entendu parlé de l'affaire Gouffe, dans mon enfance, par mes grands-parents et parents, sans jamais vraiment m'y pencher, et ce fût avec une grande curiosité que j'ai découvert ce fait divers qui défraya la chronique, à travers le 19ème siècle, du temps d'Emile Zola, ce qui me replongeant dans l'histoire de France, que j'avais quelque peu oubliée et que Yann nous fait redécouvrir avec bcp de détails et d'habileté, des intrigues et des personnages hauts en couleurs, horribles et attachants en même temps, que l'on visualise en s'imaginant les lieux, et que je vous invite à découvrir...je reconnais également la plume et la sensibilité de l'auteur que j'aime profondément puisqu'il est mon fils et qu'il me rend fière. Merci aussi aux éditions "Gros Caillou" qui lui ont fait confiance et que j'ai découvert avec grand plaisir, lors de la présentation du roman.
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