Un roman rural, noir et sombre ou vivent au fond des bois des paysans taiseux, rustres et démunis. Dans ce petit bourg se côtoie un vieux châteaux, un cimetière, une ferme et quelques vieilles maisons faites de toles.
La narratrice nous raconte comment elle a voulu percé le mystère et les secrets qui entourait les habitants de la ferme.
Un couple âgé y vivait avec leurs fils de 40 ans et un ouvrier qui les aide mais qui a des histoires de moeurs un peu trouble pour l'époque.
Et ce secret tut de tous ainsi que les malédictions qui pèsent sur cette ferme.
Une ambiance sombre, lourde qui met mal a l'aise.
Un récit pour lequel j'avais hâte de découvrir la fin, un roman du terroir aux personnages mystérieux qui nous entraine dans une campagne profonde.
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une ambiance très sombre et un secret qui pèse lourd. La ferme est vieille,les personnages pas forcément sympathiques,le voisinage très cancanier, avec des histoires lourdes à trainer,au pied du château où raconte t on il s'est passé un drame. C'est vu,analysé,raconté à la première personne,par une Parisienne de passage. il y a de très belles métaphores entre le travail à la ferme ou la nature elle même et ce qui est au coeur du roman et qui concerne peut être Jean.
L'écriture est superbe,très classique et très forte. On dénoue peu à peu des secrets et on est bien content que la fin soit bien moins glauque que ce à quoi on s'était préparé.
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les griffes métalliques s'enfoncent dans le sol intouché depuis si longtemps, dans la terre endormie. Elles arrachent les herbes, qui sont hautes et tranquilles, laissant sur leur passage un profond sillon, une blessure neuve et béante. Le sol meuble se laisse pénétrer. La terre se retourne, grasse et riche. ses mottes retombent mollement.(. . .) le sillon brille grassement, luisant dans la terre réveillé e, forcée, et le châtelain a l'air content et très fier. c'est cela qu'il voulait ouvrir lui-même cette terre, frayer le chemin neuf, féconder ce qui était clos et endormi.
le grand vent souffle et fait bouger la lumière. Et tout respire et tout est vivant, tout frémit et s'agite à ce vent qui a poussé vers nous le châtelain comme il pousse les choses mortes dans les champs, les conglomérats de poils et de plantes qui se jettent pèle mêle dans nos jambes. Rien qui ne grince ou ne tremble ou ne geigne, rien qui ne piaille ou ne gémisse ou ne pépie sous avril. c'est en été que s'installera le grand silence. c'est en été qu'on sera seul.
la Nature nous est marâtre : au talus, elle a donné des ronces, qu'elles nous piquent; dans les champs desséchés, elle a lâché les vipères, qu'elles nous mordent ; au fer laissé sous la pluie, elle a formé la rouille, qu'elle nous blesse et nous infecte. Elle a semé le chiendent au verger. À l'ortie , elle a donné le poison, qu'il nous brûle :et nous la haïssons.
Françoise Bouillot - Mes oncles d'Amérique .Françoise Bouillot vous présente son ouvrage "Mes oncles d'Amérique" aux éditions Joëlle Losfeld. Rentrée littéraire janvier 2015. http://www.mollat.com/livres/bouillot-francoise-mes-oncles-amerique-9782072568503.html Notes de Musique : ?Usaaagi (Usagi Yojimbo)? (by Petar Alargic). Free Music Archive.