Gabrielle Boulianne-Tremblay/5
77 notes
Résumé :
Dans un village à la lisière d'une forêt de conifères, une petite fille se sent différente, tout le monde croit qu'elle est un garçon. Souliers toujours trop petits, coupe champignon, elle se fait traiter de fille manquée, fume des cigarettes pour ne plus grandir et traîne pendant toute son adolescence un garçon mort dans son portefeuille jusqu'à ce qu'elle se donne naissance en quittant la terre à l'origine de sa tristesse. Épopée identitaire, quête tant amoureuse ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12)
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« Oui, c'est ça, je suis enceinte de moi. » ● Dans un village au Québec, un petit garçon se vit petite fille. Son père travaille loin, et sa mère, en son absence, voit beaucoup un autre homme, Bernard. Lorsque le père rentre, les disputes éclatent au sein du couple et bientôt les parents se séparent. Celui qui se vit fille aime naturellement les garçons, grandit, c'est bientôt l'adolescence… ● Je n'ai pas accroché à cette autofiction qui manque cruellement de tension narrative et a un style qu'on peut dire poétique si l'on est indulgent – et niais si on ne l'est pas (par exemple « Je regarde les avions qui passent. Je me dis que leur traînée blanche, c'est du fil pour retenir le ciel de tomber. »), même si la sincérité du témoignage ne fait aucun doute. ● Alors que les événements relatés ne manquent pas en soi de relief, l'autrice les fait apparaître plats, ne les met pas en perspective, raconte tout chronologiquement, sans aucun effet narratif. Il ne suffit pas d'avoir quelque chose de fort à raconter, encore faut-il rendre le récit dynamique. ● Sur le même thème, j'ai de beaucoup préféré, dans les livres sortis cette année, Strange de Geneviève Damas (Grasset) et encore davantage (malgré son titre ridicule) Boum, boum, boum, de Nicolas Giacobone (Sonatine).
"La fille d'elle-même", c'est l'histoire de la naissance d'une femme, née dans un corps d'un garçon. Premier roman de Gabrielle Boulianne-Tremblay, ou plutôt première autofiction de l'auteure qui ose aborder la complexe question de la transidentité dans un témoignage vibrant, poétique, parfois très dur mais complètement rempli d'humanité.
Le récit commence dans un petit village québécois, entouré de forêts, où une petite fille se sent différente : tout le monde croit qu'elle est un garçon. L'adolescence arrive, la vie s'accélère, les questions et les tourments identitaires prennent le dessus.. jusqu'au jour où quitter le petit village devient urgent pour devenir elle-même..
Prix des libraires du Québec, et comme je comprends pourquoi, ce roman est un véritable coup de coeur. Coup de coeur pour l'histoire, pour les personnages, pour les lieux, pour les souvenirs de l'auteure, pour les questionnements, pour l'ouverture au monde, pour la plume de Gabrielle à la fois douce, poétique mais parfois d'une grande violence comme quand la vie ne nous fait pas de cadeau.
Cependant, si ce roman aborde la transidentité, il ne s'adresse pas uniquement à une minorité, mais surtout à ceux qui ne connaissent pas la réalité et la vie plus que compliquée des personnes trans et qui aimeraient la comprendre, la vivre à travers des mots et des émotions.
A travers une écriture libre, fluide, prenante, imagée, Gabrielle Boulianne-Tremblay fait de ce premier roman, une sorte de roman éducatif, sans tomber dans la lourdeur et des détails interminables. C'est ce qui fait que ce roman est grand et beau. Il suffit juste de lire les quatre premières pages pour être totalement happé ! Bravo Gabrielle !
Le récit commence dans un petit village québécois, entouré de forêts, où une petite fille se sent différente : tout le monde croit qu'elle est un garçon. L'adolescence arrive, la vie s'accélère, les questions et les tourments identitaires prennent le dessus.. jusqu'au jour où quitter le petit village devient urgent pour devenir elle-même..
Prix des libraires du Québec, et comme je comprends pourquoi, ce roman est un véritable coup de coeur. Coup de coeur pour l'histoire, pour les personnages, pour les lieux, pour les souvenirs de l'auteure, pour les questionnements, pour l'ouverture au monde, pour la plume de Gabrielle à la fois douce, poétique mais parfois d'une grande violence comme quand la vie ne nous fait pas de cadeau.
Cependant, si ce roman aborde la transidentité, il ne s'adresse pas uniquement à une minorité, mais surtout à ceux qui ne connaissent pas la réalité et la vie plus que compliquée des personnes trans et qui aimeraient la comprendre, la vivre à travers des mots et des émotions.
A travers une écriture libre, fluide, prenante, imagée, Gabrielle Boulianne-Tremblay fait de ce premier roman, une sorte de roman éducatif, sans tomber dans la lourdeur et des détails interminables. C'est ce qui fait que ce roman est grand et beau. Il suffit juste de lire les quatre premières pages pour être totalement happé ! Bravo Gabrielle !
Lorsque l'on voit les photos de @gabrielle.boulianne.t , on est saisi par la finesse de ses traits et l'intense féminité qu'elle dégage.
Et pourtant elle est née dans un corps de garçon. Un corps qu'elle a ressenti très tôt comme une anomalie. « Une prison de chair », « une maison abandonnée » dans laquelle elle va devoir grandir. « Un jeune homme mort » qu'elle va devoir traîner sur ses papiers d'identité pendant de longues et douloureuses années.
Ce roman c'est le récit bouleversant de son cheminement depuis St Siméon, un petit village en lisière de la forêt québécoise, où elle grandit avec très tôt le sentiment de sa différence, dans la stigmatisation et le rejet, jusqu'à Montréal où enfin des années plus tard elle renaîtra d'elle même. Un chemin long, douloureux, pavé d'épreuves et de rencontres, de soutiens et de séparations qu'elle conte dans un roman poignant, dans un témoignage fort et important, un cri du coeur qui remue et marque durablement. Un roman d'une telle sincérité, d'une telle authenticité qu'il ne peut laisser indifférent. L'autrice ne tait rien de la solitude qui a été la sienne, des déceptions, de l'incompréhension et des souffrances qu'elle a traversées. Mais elle dit surtout la détermination qu'il lui a fallu pour parvenir à être enfin elle même, une détermination seule alternative pour continuer à vivre.
Un combat qui force l'admiration, qui ne peut laisser insensible. Loin de tout voyeurisme il est surtout empreint d'une profonde humanité. Quant à l'écriture elle est à fleur d'émotion, vibrante et poétique. Et incroyable, on entend, en lisant, l'accent chantant du Québec.
Un livre au message fort, un concentré d'émotions brute et un plaidoyer pour la tolérance, déchirant et beau. La preuve éclatante du pouvoir des livres. Puisse celui ci ouvrir grand les esprits.
Ps: reconnaissance infinie à @ericchacour qui m'a chaleureusement recommandé ce livre lors de son passage à Toulouse, avant quelques jours plus tard d'en parler sur les ondes…
Et pourtant elle est née dans un corps de garçon. Un corps qu'elle a ressenti très tôt comme une anomalie. « Une prison de chair », « une maison abandonnée » dans laquelle elle va devoir grandir. « Un jeune homme mort » qu'elle va devoir traîner sur ses papiers d'identité pendant de longues et douloureuses années.
Ce roman c'est le récit bouleversant de son cheminement depuis St Siméon, un petit village en lisière de la forêt québécoise, où elle grandit avec très tôt le sentiment de sa différence, dans la stigmatisation et le rejet, jusqu'à Montréal où enfin des années plus tard elle renaîtra d'elle même. Un chemin long, douloureux, pavé d'épreuves et de rencontres, de soutiens et de séparations qu'elle conte dans un roman poignant, dans un témoignage fort et important, un cri du coeur qui remue et marque durablement. Un roman d'une telle sincérité, d'une telle authenticité qu'il ne peut laisser indifférent. L'autrice ne tait rien de la solitude qui a été la sienne, des déceptions, de l'incompréhension et des souffrances qu'elle a traversées. Mais elle dit surtout la détermination qu'il lui a fallu pour parvenir à être enfin elle même, une détermination seule alternative pour continuer à vivre.
Un combat qui force l'admiration, qui ne peut laisser insensible. Loin de tout voyeurisme il est surtout empreint d'une profonde humanité. Quant à l'écriture elle est à fleur d'émotion, vibrante et poétique. Et incroyable, on entend, en lisant, l'accent chantant du Québec.
Un livre au message fort, un concentré d'émotions brute et un plaidoyer pour la tolérance, déchirant et beau. La preuve éclatante du pouvoir des livres. Puisse celui ci ouvrir grand les esprits.
Ps: reconnaissance infinie à @ericchacour qui m'a chaleureusement recommandé ce livre lors de son passage à Toulouse, avant quelques jours plus tard d'en parler sur les ondes…
AUTOFICTION & TRANSIDENTITÉ 💫
Dans un village québécois esseulé, une jeune fille se sent mal dans sa peau. Tout le monde pense qu'elle est un garçon. Alors elle subit, sa coupe au bol loin de la chevelure dont elle rêve, les remarques de son entourage, les moqueries aussi. Jusqu'au jour où elle part, pour retrouver celle qu'elle est vraiment...
"Ce il : cette île qu'il me faut déserter."
La fille d'elle-même, c'est l'histoire d'une souffrance profonde depuis toujours. Une dysphorie de genre qu'il faut taire car personne ne peut la comprendre. La fille d'elle-même, c'est surtout l'histoire de son autrice Gabrielle Boulianne-Tremblay. Celle qui se bat pour les droits des personnes trans et porte leur voix haut et forts pour que la discrimination ne soit plus qu'un lointain souvenir.
D'une beauté absolue et d'une cruauté immense à la fois. Difficile de trouver les mots pour vous retranscrire la force et l'humanité qui sont véhiculées par cet ouvrage. J'ai été submergée par une vague d'amour et de tendresse envers ceux à qui la vie ne fait pas de cadeaux et j'ai refermé ce livre avec émotion en pensant à ceux qui sont morts parce qu'ils se sentaient différents de ce que le monde voyait en eux. À ceux qui se sont levés, qui ne rêvaient que d'être compris, d'être aimés.
Un roman témoignage, une autofiction (appelez ça comme vous voudrez) qui s'imprime, qui marque profondément, qui ne s'oublie pas et dont on ressort grandi, éclairé. Et si on le referme un peu changé, alors c'est gagné. Car si j'aime la littérature plus que tout, c'est surtout pour les ouvrages de cette trempe, de ceux que l'on referme un peu changé. Au moins un peu.
Puissant, bouleversant, nécessaire. À découvrir !
Tenté.e.s par cet ouvrage? le sujet vous intéresse? Des recommandations de romans qui traitent de la dysphorie de genre? 💫
Dans un village québécois esseulé, une jeune fille se sent mal dans sa peau. Tout le monde pense qu'elle est un garçon. Alors elle subit, sa coupe au bol loin de la chevelure dont elle rêve, les remarques de son entourage, les moqueries aussi. Jusqu'au jour où elle part, pour retrouver celle qu'elle est vraiment...
"Ce il : cette île qu'il me faut déserter."
La fille d'elle-même, c'est l'histoire d'une souffrance profonde depuis toujours. Une dysphorie de genre qu'il faut taire car personne ne peut la comprendre. La fille d'elle-même, c'est surtout l'histoire de son autrice Gabrielle Boulianne-Tremblay. Celle qui se bat pour les droits des personnes trans et porte leur voix haut et forts pour que la discrimination ne soit plus qu'un lointain souvenir.
D'une beauté absolue et d'une cruauté immense à la fois. Difficile de trouver les mots pour vous retranscrire la force et l'humanité qui sont véhiculées par cet ouvrage. J'ai été submergée par une vague d'amour et de tendresse envers ceux à qui la vie ne fait pas de cadeaux et j'ai refermé ce livre avec émotion en pensant à ceux qui sont morts parce qu'ils se sentaient différents de ce que le monde voyait en eux. À ceux qui se sont levés, qui ne rêvaient que d'être compris, d'être aimés.
Un roman témoignage, une autofiction (appelez ça comme vous voudrez) qui s'imprime, qui marque profondément, qui ne s'oublie pas et dont on ressort grandi, éclairé. Et si on le referme un peu changé, alors c'est gagné. Car si j'aime la littérature plus que tout, c'est surtout pour les ouvrages de cette trempe, de ceux que l'on referme un peu changé. Au moins un peu.
Puissant, bouleversant, nécessaire. À découvrir !
Tenté.e.s par cet ouvrage? le sujet vous intéresse? Des recommandations de romans qui traitent de la dysphorie de genre? 💫
Quelle misère, voilà que je me suis retrouvé à pleurer à chaudes larmes avec cette fille d'elle-même. Un texte d'une absolue beauté sur la (re)naissance d'une femme trans.
Un livre qui commence alors qu'elle est toute petite et que son entourage, sa famille ne voient en elle qu'un petit garçon. Ce livre témoigne du chemin, des difficultés, des violences, des rejets et des incompréhensions dont sont victimes les personnes trans.
Au risque de me répéter, voilà un livre sublime et parfois d'une grande violence. Il raconte la quête de soi avec beaucoup de tendresse pour cette petite fille qui ne se comprenait pas et de toutes les épreuves à traverser pour devenir une femme, pour devenir elle-même
Un livre qui commence alors qu'elle est toute petite et que son entourage, sa famille ne voient en elle qu'un petit garçon. Ce livre témoigne du chemin, des difficultés, des violences, des rejets et des incompréhensions dont sont victimes les personnes trans.
Au risque de me répéter, voilà un livre sublime et parfois d'une grande violence. Il raconte la quête de soi avec beaucoup de tendresse pour cette petite fille qui ne se comprenait pas et de toutes les épreuves à traverser pour devenir une femme, pour devenir elle-même
critiques presse (1)
Ce livre important et nécessaire est le témoin d’une littérature qui laisse enfin la place aux personnes trans pour se raconter elles-mêmes.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (5)
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Nos larmes se mélangent dans un grand et savoureux soupir de soulagement. Je suis toujours vivante, et ce garçon mort dans mon ventre a fleuri, arrosé par ses propres larmes. Je suis debout, maman, malgré les vents contraires, malgré les disputes, malgré les rages et les furies. Maman, j’en ai assez d’errer dans les autres et pour les autres. J’ai percé la neige, maman, et je peux respirer.
Les hormones donne des résultats visibles, elles font pousser mes seins, un peu, rien de vraiment flagrant. Ça fait mal. Ça me fait sourire. Seconde adolescence, bordée cette fois avec les larmes du bon genre. P. 261
Je leur dirai que les choses heureuses qui n’existent pas peuvent être plus douloureuses que les choses tristes qui existent.
On ne demande jamais aux gens de décrire l'odeur de leurs parents. Je pourrais dire que mon père sent l'essence et qu'il respire la distance.
J’ai été une maison abandonnée et maintenant, je sens qu’elle peut être habitable.
Videos de Gabrielle Boulianne-Tremblay (7)
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Attention !!! Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donnent rendez-vous chaque samedi à 14h00 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
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Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
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Ce que je sais de toi de Eric Chacour aux éditions Philippe Rey
https://www.lagriffenoire.com/ce-que-je-sais-de-toi.html
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La promesse de l'aube de Romain Gary, Hervé Pierre aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/la-promesse-de-l-aube-premiere-partie.html
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le jongleur de Agata Tuszynska aux éditions Stock
https://www.lagriffenoire.com/le-jongleur.html
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a fille d'elle-même (Romans contemporains) de Gabrielle Boulianne-Tremblay aux éditions JC Lattès
https://www.lagriffenoire.com/la-fille-d-elle-meme.html
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Les muses orphelines de Michel Marc Bouchard et Noëlle Renaude aux éditions Théatrales
9782842602161
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Oum Kalsoum - L'Arme secrète de Nasser de Martine Lagardette et Farid Boudjellal aux éditions Oxymore
https://www.lagriffenoire.com/oum-kalsoum-l-arme-secrete-de-nasser.html
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le pied de Fumiko - La complainte de la sirène de Junichirô Tanizaki , Jean-Jacques Tschudin aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/le-pied-de-fumiko-la-complainte-de-la-sirene.html
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Amour et amitié de Jane Austen et Pierre Goubert aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/amour-et-amitie-1.html
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L'homme qui vivait sous terre de Richard Wright et Claude-Edmonde Magny aux éditions Folio
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Maximes et autres textes de Oscar Wilde et Dominique Jean aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/maximes-et-autres-textes.html
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