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EAN : 9782020006538
286 pages
Seuil (01/01/1972)
4/5   10 notes
Résumé :
Si vous avez à travailler sur l'histoire de la IVe République, notamment sous un angle politique, cet ouvrage est pour vous. L'une de ses grandes qualités est de coller d'assez près aux revirements politiques et d'éclaircir ses mécanismes de fonctionnement. Il témoigne également d'un régime qui assura, plus qu'on n'a voulu le dire, le retour de la France vers la prospérité et la paix. Par rapport à l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La première République, celle des Jacobins, celle des " sans-culottes", celle des sections parisiennes , celle du peuple mais aussi celle de la Terreur, racontée en détail par un historien spécialiste de la Révolution Française contemporain d'Albert Mattiez.



Marc Bouloiseau nous dresse un état des lieux des différentes forces politiques en présence, des mentalités de l'époque, de l'économie et de la situation de l'armée.

Il en vient ensuite au divorce entre les bourgeois et le peuple surtout parisien , la prise de pouvoir de ce dernier à travers les Jacobins, la création d'un gouvernement révolutionnaire et la guerre, à la fois révolutionnaire et militaire que ces premiers républicains auront à mener.

La prise de mesures drastiques, en matière d'économie ( maximum sur les prix, réquisitions), de réformes agraires, d'organisation du pays pour l'effort de guerre... conduira les Jacobins, pour les imposer et contrer les ennemis de l'intérieur, à instaurer la Terreur mais permettra de sauver la France d'une situation catastrophique en créant un grand élan patriotique.

L'auteur insiste beaucoup sur les réformes destinées à améliorer les conditions de vie du peuple notamment dans l'éducation, l'accès à tous les métiers, l'amélioration de la productivité surtout agricole et bien d'autres qui souvent ne seront pas appliquées après Thermidor.
Les sans-culottes avaient rêvé d'un monde idéal et plus juste.



Un livre passionnant, très détaillé sur cette époque importante de notre Histoire, qui laisse la place à une étude en profondeur du pays et donne à voir autre chose que les luttes politiques et la Terreur régulièrement évoquées lorsque l'on aborde la période dite de l'An II.




Ce livre est à relier à la lecture de "La révolution culturelle de l'an II" de Serge Bianchi dont il est un bon complément.

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Livre très bien documenté sur la période 10 août 1792- 9 thermidor an II.
Un peu partisan, très érudit : à réserver aux inconditionnels de la Révolution.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans une France largement analphabète, l'ignorance du peuple le maintenait en tutelle.

L'unité nationale et la formation du citoyen exigeait qu'on développât l'instruction; on la proclama droit constitutionnel.

On retiendra les audaces doctrinales ( obligation, laïcité et gratuité) et pédagogiques ( éducation physique, morale et sociale, vie communautaire).
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L ' An II / la terreur

Pour une durée si brève, aucune période ne dispose d'une telle bibliographie et d'une documentation aussi abondante.

Avec les dossiers administratifs, les témoignages directs des contemporains, les réalités parisiennes, les armées révolutionnaires, le bilan de la République cessa d'être résolument négatif.

Face au compte de vies gâchées ou sacrifiées on dresse celui des individus qui parvinrent à mieux vivre.
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Révolutionner suppose innover, rompre avec des traditions, des coutumes des habitudes.

Néanmoins, le jacobinisme comporte des éléments affectifs : la générosité, la pitié et une certaine tendresse vis-à-vis des plus misérables.

L'espérance en un monde meilleur et la fierté d'y contribuer, puis de lui appartenir, exaltent l'imagination autant que la volonté.
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Saint Just posait toujours, en ventôse, cette même question :

"Qu'avait-on fait pour le peuple? La Révolution est son ouvrage, il est temps qu'il en jouisse".

"Une propriété, une femme et des enfants sont les biens qu'un législateur doit employer pour fixer l'homme sur le sol qui l'a vu naître."
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Là encore deux conceptions s'opposaient.
On envisageait , d'une part, sur le modèle américain, une fédération d'unités provinciales, libres de leurs décisions dans le cadre local, et dépendantes de la capitale pour les seuls problèmes d'ordre national.
Cette notion procédait de la décentralisation chère aux Constituants et de la défiance entretenue dans les campagnes contre les excès parisiens. Elle s'obstinait à méconnaître la réalité du mouvement démocratique et ses exigences.
Par contre, la Commune et les Jacobins s'accordaient sur un fédéralisme dont Paris serait le centre, de sorte "qu'une seule impulsion se communiquât à tous les départements de la République et que la commotion, partant de la Convention comme de son foyer, électrisât à l'instant même et dans le même sens tous les esprits".
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