« Garçon, s'il-vous-plait, je prendrai un gym tonic...
Oui oui, un gym tonic, avec
un G comme dans la fin de Swing,
un Y comme dans le milieu de
Sammy Davis Junior et
un M comme dans le début de Mister Bojangles...
Oh ! Et puis tant que vous y êtes, vous pourriez me la passer en boucle pendant ma chronique, cette chanson de Mister Bojangles ?
Ah, vous n'avez pas la version de
Sammy Davis Junior ?
Oui oui, celle de
Nina Simone fera parfaitement l'affaire ! »
https://www.youtube.com/watch?v=qmV_pvX7qj4
Une chanson que vous devriez écouter en lisant ce superbe roman ou, comme moi, en rédigeant votre petite chronique qui s'en suivra... Une chanson qui vous donnera envie de sourire à la vie mais une chanson pourtant si triste... Une chanson porteuse d'espoir, un espoir auquel on voudrait croire.
« J'étais au fond du trou.
Il me regarda avec le regard de celui qui a vécu.
Il parla de la vie. Il rit.
Puis se lança dans un pas de dance.
Dansez, Monsieur Bojangles ! »
Un roman qui vous parlera d'amour fou, de passion, de folie amoureuse et de folie tout court...
Un roman où l'on joue aux dames avec les autruches, où l'on saute sur les canapés pour tutoyer les étoiles, où l'on lance des fléchettes sur un poster de Claude François, où l'on plonge tout habillé dans la piscine de la vie...
Un roman qui vous invitera à la table des déménagés du ciboulot et des décapités mentaux, dans le bordel perpétuel qui tapisse leur cortex, là où il ne reste plus que la folie et le vent quand les médicaments leur ont tout enlevé.
Un roman qui vous effleurera la peau aux vibrations de sa mélodie, tout en humour et en émotion, tout en swing et en jazz, qui vous emportera sur ses notes de piano, s'évaporant en un triste rire évanescent... Un jazz drôle et pourtant triste, si cher à
Boris Vian dans son Ecume des jours, un roman auquel on pense pour la sensation douce-amère qu'il nous procure.
Un roman qui vous touchera, par le langage de l'innocence de son jeune narrateur, et qui vous émouvra à travers cette immersion dans les difficultés quotidiennes des personnes qui sont un jour confrontées, dans le cirque de la vie, à la bipolarité, à la schizophrénie, aux troubles de la personnalité... Un roman qui m'a personnellement marqué.
Un tout premier roman pour
Olivier Bourdeaut, mais quel roman !
Lisez-le,
riez-le,
pleurez-le,
dancez-le...
Et surtout, « n'oubliez pas votre bêtise, on en a toujours besoin ! ».
« Dans nos joies les plus expansives, gardons toujours au fond de notre âme un coin triste. C'est notre refuge, en cas d'alarme subite. » –
Jules Renard -