Dans ce livre,
Jacques Bouveresse défend la validité du concept de vérité contre la thèse de
Michel Foucault qui affirme que la vérité est fondamentalement une falsification. À l'appui de sa thèse, Foucault invoque la pensée de
Nietzsche, comme précurseur de cette invalidation de la vérité ;
Bouveresse conteste aussi cela, en commentant quelques passages de
Nietzsche où la vérité, qu'on puisse la connaître ou non, est bien un critère incontournable de la pensée philosophique.
Je n'ai pas de formation philosophique et je ne suis pas familier de ce genre de lecture, et ce livre m'apparaît comme la défense par
Jacques Bouveresse du sens commun, contre une absurdité énoncée par
Michel Foucault. La quatrième de couverture annonce une ironie coutumière à
Jacques Bouveresse, mais je crois que celle-ci était un peu trop subtile à repérer pour le béotien que je suis. Cela dit, je soupçonne une certaine malice de la part de
Bouveresse à opposer à cette absurdité - du moins ce paradoxe : la vérité est une falsification - 130 pages d'une argumentation claire et rigoureuse.
Le nom de
Michel Foucault et son personnage ont d'autant plus de prestige à mes yeux que je ne connaîs quasiment rien de sa pensée et de son oeuvre. Avec ce petit livre, j'espérais m'informer à peu de frais. C'est raté. Évidemment si je veux m'intéresser à la pensée de Foucault, c'est Foucault que je devrais lire, pas
Bouveresse. Ce livre me laisse donc un peu sur ma faim parce que je ne comprends pas comment un
Michel Foucault a pu soutenir quelque chose d'aussi contraire au sens commun - le concept de vérité comme outil d'oppression. Ce n'est peut-être pas l'essentiel ni le plus intéressant chez lui. [i]
Nietzsche contre Foucault[/i] de
Jacques Bouveresse n'est pas un livre d'exégèse ou de vulgarisation de Foucault, tant pis pour moi ; tout de même, ce fut pour moi une lecture tout à fait agréable et stimulante.