Cet essai est la publication des journaux intimes/de voyage de
Nicolas Bouvier, l'essentiel porte sur l'année 1964 mais s'étalent jusqu'en 1970. Les premiers journaux avaient déjà été revus et corrigés par l'auteur.
Le contexte de l'époque est important à souligner, car, bien sûr, l'auteur juge et est impliqué dans sa vie et sa perception de la société et la culture japonaise. Là, où de nos jours, on prendrait plus de pincettes pour dire les choses.
L'auteur est français, et on sent bien le décalage entre nos deux cultures individualiste et collectiviste, européenne et asiatique, etc.
J'ai aimé ce portrait vécu honnête, partial (honnêtement partial), sans désir d'embellir ou de s'extasier. Mais il faut, pour l'apprécier, accepter que l'auteur ait et partage sa vision.
Le style d'écriture est acerbe, cinglant, et assez marqué dans le style (surtout des polars) des années 50-60 (quand je le lis j'ai l'impression d'entendre une voix off grave contextualisant des images en noir et blanc).