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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La plume est sensible, juste, subtile, détaillée et agréable à lire. J'aurais aimé écouter ces carnets, les entendre conter pour mettre en vie ces impressions, ces scènettes statiques, apporter un mouvement à l'observation. C'est peut être le défaut de l'occidental qu'évoque Nicolas Bouvier. Rester à sa place et apprendre à regarder par la fenêtre ne suffit pas, l'occidental a besoin de faire un trajet et de tirer sur des fils. C'est ce qui m'a un peu manqué dans ces notes. le mouvement, celui qui ferait jaillir la beauté de la plume de ce grand écrivain. J'adorerai assister à une soirée de contes et de lecture de Nicolas Bouvier. Je ne sais pas si cela existe en podcast ou quelque part mais ça vaudrait le coup. Merci tout de même pour ce voyage et pour ces impressions qui sont intimes et pures car on sent qu'elle touche les confins de l'âme de Nicolas Bouvier. Et il est agréable de lire la sensibilité d'un tel homme.
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Ce livre rassemble les carnets de Nicolas Bouvier lors de ses deux ans de vie au Japon dans les années 60.
Il ne voyage pas cette fois, il réside dans ce pays avec femme et enfants. Ces notes seront un moyen pour lui de disserter sur les différences culturelles entre le Japon et l'occident, et de mettre à plat son ressenti dans ce pays dans lequel il se sent seul, les autochtones ayant des difficultés à frayer avec les Gaijins.
Il nous présente une image intéressante du Japon dans les années 60, vu par un Européen qui essaie d'y vivre et pour qui les usages paraitrons hermétiques, tellement emprunts de protocole et dépourvus d'improvisation.
Ici le collectif passe avant l'individu, le japonais avant l'étranger et l'homme avant la femme, même si nous verrons que paradoxalement elles se montreront plus dégourdies que ces derniers à force d'être envoyées en première ligne afin d'éviter à leurs époux de perdre la face.
Réflexions et observations consignées ici avec humour, tendresse et un plaisir de découvrir et de comprendre propres à Bouvier. de belles tranches de vie dans une prose impeccable et très soignée, une vision du Japon intéressante et toujours d'actualité, un voyage très intériorisé.
A conseiller à ceux qui rentrent du Japon pour confronter leurs souvenirs à ceux de Nicolas Bouvier.
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Cet essai est la publication des journaux intimes/de voyage de Nicolas Bouvier, l'essentiel porte sur l'année 1964 mais s'étalent jusqu'en 1970. Les premiers journaux avaient déjà été revus et corrigés par l'auteur.

Le contexte de l'époque est important à souligner, car, bien sûr, l'auteur juge et est impliqué dans sa vie et sa perception de la société et la culture japonaise. Là, où de nos jours, on prendrait plus de pincettes pour dire les choses.
L'auteur est français, et on sent bien le décalage entre nos deux cultures individualiste et collectiviste, européenne et asiatique, etc.
J'ai aimé ce portrait vécu honnête, partial (honnêtement partial), sans désir d'embellir ou de s'extasier. Mais il faut, pour l'apprécier, accepter que l'auteur ait et partage sa vision.

Le style d'écriture est acerbe, cinglant, et assez marqué dans le style (surtout des polars) des années 50-60 (quand je le lis j'ai l'impression d'entendre une voix off grave contextualisant des images en noir et blanc).
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