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Doris Jakubec (Préfacier, etc.)
EAN : 9782757801260
128 pages
Points (05/04/2007)
3.9/5   56 notes
Résumé :

Dans un entretien, Nicolas Bouvier disait : "La poésie m'est plus nécessaire que la prose parce qu'elle est extrêmement directe, brutale -c'est du full-contact ! ". Pourtant il ne fit paraître qu'un unique livre de poésie. Ecrits entre 1953 et 1997, ces poèmes forment un univers extraordinaire, celui de ce voyageur infatigable, arpenteur des beautés façonnées par la nature au gré des érosions et des a... >Voir plus
Que lire après Le dehors et le dedans : PoèmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Nicolas Bouvier est davantage connu pour ses récits de voyage. J'avais adoré L'usage du monde dans lequel celui-ci m'avait touché par son art du voyage, sans doute j'y avais puisé des ailes pour me donner envie de temps en temps de m'envoler.
Le dehors et le dedans : Poèmes est un recueil de poèmes que l'écrivain-voyageur a rédigé entre 1953 et 1977, au hasard de ses folles pérégrinations dans le monde.
La poésie de Nicolas Bouvier est vagabonde, aérienne, musicale. Elle dit l'immensité du monde, son intensité, ses blessures, les rencontres d'un voyageur éperdu, infatigable, qui se perd forcément en chemin...
Chaque mot est une saveur, une note, une ivresse...
Sa poésie est éprise du bruissement de la vie, des élytres d'insectes, un bordel près d'une gare, quelqu'un chante au loin, le grincement des roues d'une charrette sur le sol glacé, un poulet qu'on égorge dans une cour et des rires d'enfant tout autour.
Les rivages sont lointains, les Balkans, l'Azerbaïdjan, l'Afghanistan, l'Inde, Ceylan, le Japon,... Des villes suspendues à ces destinations s'offrent à nous : Solarpur, Lahore, Tabriz, Mahabad, Kyoto...
Chaque lieu traversé fait entendre sa voix, son âme. La clameur des villes, les grimaces des gamins dans une rue, les moulins à prières, les grandes feuilles de bananiers qui protègent du soleil et du vent, trois notes d'un shamisen, le rire d'une prostituée dans la nuit, l'odeur d'une soupe de navets ou de gâteaux parfumés au citron...
La poésie de Nicolas Bouvier n'est pas lisse, elle dit les aspérités du voyage, les incertitudes, les angoisses, la dysenterie, la nuit trop épaisse pour imaginer trouver une fissure et s'y engouffrer.
Et ce sont brusquement des enfants silencieux, qui travaillent ou bien iront dans peu de temps à la guerre, le rire de la prostituée devient un cri lointain aigu sous les coups de la maffia locale, le riz a gelé dans une grange qu'il faudra jeter demain.
Et l'on revient du voyage, peut-être autant démuni qu'avant le départ, mais en ayant cherché un peu le sens, sachant qu'il y a peut-être quelqu'un qui attend au bord du chemin.
Le récit est partagé presque de manière binaire : le dehors, s'attachant aux contrées lointaines et le dedans, celle des sentiers intérieurs ; deux parties séparées, couturées par la citation du poète tchèque Vladimir Holan « Voici le moment où le lac gèle à partir de ses rives et l'homme à partir de son coeur. », une citation à propos qui jette une passerelle entre ses deux parties, les faisant dès lors dialoguer entre elles.
Entre le dehors et le dedans, la frontière est parfois ténue, comme celle d'une fenêtre entre deux paysages, celui du monde, de sa beauté et de ses mystères et l'autre territoire peut-être aussi immense et encore plus impénétrable, celui de nos contrées intérieures.
Entre le dehors et le dedans, parfois il y a une fenêtre qui sépare deux visages.
Voyager au bastingage des mots, comme au-devant d'un rêve qui s'éloigne dans les frimas du matin...
C'est comme une porte qui bat dans le vent, quelqu'un a parfois la bonne idée de poser un pied dans l'entrebâillement, laisser entrer des rires d'enfants, le bruissement des essaims d'abeilles, le regard d'une femme, trois notes de clarinette... C'est peut-être cela, la poésie.
La poésie de Nicolas Bouvier me touche autant que ses récits. Elle ressemble à des photographies, elle est l'instantané des émotions. Elle laisse entendre les tourments du voyageur, de sa vie, la promesse du bonheur...
Pourquoi la poésie peut-elle dire autre chose que le récit d'un voyage ? Ou plutôt, comment ?
En quoi vient-elle faire alliance, dire les choses par d'autres chemins, dire l'indicible, donner sens ? Être une alchimie qui révèle autre chose...
Voir, sentir, toucher, faire l'amour, le corps seul qui se souvient plus tard, a peur, prend des coups au ventre, gémit... L'enveloppe corporelle est peut-être cette seule frontière qui nous relie au reste du monde. Elle est poreuse, incertaine, imaginaire, un territoire idéal pour convoquer la poésie...
La frontière entre le dehors et le dedans est parfois comme un déchirement, une vibration, une forme d'apesanteur, une respiration suspendue devant ce qui est étranger et ramène à l'intime, un écho entre deux mondes.
Il y a ici la fulgurance, les éblouissements que seule peut-être sait dire la poésie.
La poésie est un merveilleux antidote contre la solitude, le confinement et la mort.
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Portant à travers le monde un regard toujours curieux et bienveillant, Nicolas Bouvier écrivit de merveilleux récits de voyage dont certaines pages étaient, sans vraiment le dire, de la poésie. "L'usage du monde", "Le Vide et le Plein" ou bien encore "Le poisson-scorpion" sont parmi ses récits les plus lus. Ce que l'on sait moins, c'est qu'il publia aussi "Le dehors et le dedans", unique livre de poésie en tant que tel qui s'articule en deux parties et regroupe des poèmes écrits entre 1953 et 1997.

Simple est cette poésie, comme simple est la vie des gens qui le touchent, qu'ils soient de Ceylan ou de Kyoto. "Le Dehors" est un partage, quelques souvenirs de voyage qui nous font pénétrer dans une échoppe à Lahore ou partir pour le cap Kyoga. Nous y croisons un menuisier arménien, un paysan japonais, des hommes dont Nicolas Bouvier souligne la noblesse.
Et puis il y a les poèmes du "Dedans", plus intérieurs, comme s'ils concentraient toutes les images, les impressions et les rencontres du passé. Ces poèmes magnifiques sont d'une gravité qui émeut. Ce sont ceux de la vieillesse à Genève. "Dans le corps le bruit du temps qui passe et qui délite..."
Il n'est alors plus question de voyages ou peut-être seulement du dernier voyage. Ainsi "Morte saison", écrit le 25 octobre 1997:

"Désormais c'est dans un autre ailleurs
qui ne dit pas son nom
dans d'autres souffles et d'autres plaines
qu'il te faudra
plus léger que boule de chardon
disparaître en silence
en retrouvant le vent des routes"

Six mois plus tard, le 17 février 1998, le vent emportait cet étonnant et infatigable voyageur, nous laissant à nous, lecteurs-rêveurs, l'intensité de son regard et la clarté de ses poèmes.

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En flânant à la Librairie du Musée Branly- 18 mai 2023


Immense émotion que cette lecture imprévue !

"La poésie c'est quand un mot en rencontre un autre pour la première fois "

Comme un très grand nombre de personnes, j'ai une admiration et enthousiasme sans faille pour Nicolas Bouvier, tant pour son parcours singulier que pour la qualité de ses écrits....

J'avais été particulièrement happée, enchantée, captivée par son ouvrage , "Routes et déroutes".

Toutefois , je ne me souvenais pas de sa passion pour la poésie, même si il n'a publié que ce recueil paru la première fois en 1982, qui fut complété à quatre reprises et avec autant de rééditions....

Poèmes écrits entre 1953 (le départ en voyage avec son ami Thierry Vernet) et 1997 ( quatre mois avant sa mort)

Découverte totale... qui à la fois, m'éblouit et m'interroge... de par le grand nombre de poésies magnifiques mais fort sombres....A la fois flamboyance et noirceur du "voyageur fatigué", dans sa quête existentielle et dans ses observations du monde ainsi que le constat des souffrances des "peuples" rencontrés....des difficultés du quotidien, de la survie, parfois !

"Le Dedans ... le Dehors".... on saisit cette dualité . le Dehors: les poèmes inspirés par tous ses voyages... Et "Le Dedans", les poèmes d'amour ou des textes plus intimistes...plus tournés vers ses propres questionnements, quêtes ou tristesses, mélancolie, et toujours le dur métier de vivre !!...

Très heureuse d'avoir déniché ce recueil que je trouve, à tous égards, bouleversant ....

J'achève ce billet par un des poèmes que je préfère... plus lumineux...Un moment magique de musique qui réunit des inconnus dans un même moment de communion...

"Perdido street

Premiers froids
A l'angle de la 72nd et de Colombus avenue
Il joue du saxophone et bat ses semelles décollées
en suivant le rythme
Cheveux noirs, barbe blanche , sans âge
Le son est aussi beau qu'un velours très ancien
répercuté par la cage de ces maisons
de briques rouges

Les ménagères posent leurs filets pleins de maïs
ou de patates douces et écoutent
L'une se signe, une autre a les larmes qui perlent
Un livreur s'arrête, pose son vélo contre un acacia
et se met, les yeux fermés, à onduler
comme un cobra
J'ai retrouvé l'air qu'il joue : "Perdido street blues"
Le chapeau bosselé et crasseux qu'il a posé
devant lui se remplit de dollars
America ...!

Quand le vent lui chipe un billet, il pose
le pied dessus sans cesser de jouer
Les boutiquiers coréens , vietnamiens, portoricains
sont tous sur leur seuil pour ne rien perdre
de ce miracle
et se mettent à tortiller du cul
Ma jeunesse m'est revenue comme une gifle
Ma tête était devenue une ruche d'abeilles dorées
Suis resté là, longtemps, avec cette musique
qui emportait mon temps perdu
comme billes de bois flotté

New York, 1992 "
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Je pense être pour un temps (re) rentrée dans ma période "Poésie" et c'est encore une fois à la médiathèque dans laquelle je flâne de temps à autre, lorsque j'ai enfin un peu de temps pour moi, que je trouve mon bonheur (ou pas). Curieuse de nature, je suis sans cesse en quête de nouveaux auteurs, de nouvelles découvertes mais là, pour le coup, j'avoue avoir été déçue par cette dernière trouvaille. Certes, la poésie de Nicolas Bouvier est très belle, il nous emmène avec lui dans les quatre coins du monde lors de ses voyages mais j'ai trouvé que ses poèmes étaient trop tristes racontant bien trop souvent ce qui nous attend indubitablement tous à la fin de notre vie. Oui, il a raison de nous rappeler, à nous lecteurs, que la vie est bien trop courte, qu'il faut savourer chaque instant, voyager, s'évader et s'intéresser à tout ce que l'on ne connaît pas (encore) mais il n'empêche que...ouvrage bien trop sombre pour moi car dans la première partie, le poète se rend dans des pays marqués d'Histoire...et pas forcément celle que j'aspire, moi particulièrement, à découvrir ! Cependant, ce n'est qu'un simple avis et je vous invite tout de même à voir ce que vous ressentez, vous, après cette lecture. En ce qui me concerne, elle m'a mise plutôt mal à l'aise et m'a ramené le moral à zéro mais bon...sait-on jamais ce qu'il en sera pour vous !
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Le voyage est une inspiration majeure de la poésie et la poésie est une forme idéale pour dire le voyage.
Le voyage réel ou le voyage rêvé ... Rimbaud, Baudelaire, Cendrars, Michaux ... J'ai lu parallèlement le dehors et le dedans de Nicolas Bouvier, et Terre de diamant de Kenneth White*. Les deux voyageurs & poètes ont parcouru l'Occident et l'Orient, ils ont été inspiré par plusieurs cultures ; la leur, européenne et celles d'autres rivages, l'Inde bouddhiste, le Japon zen notamment ... Mais c'est ici que leurs chemins divergent (et que se termine ce préambule commun à ma lecture des deux recueils ;-).
J'ai découvert ici un Nicolas Bouvier poète qui, autrement qu'en prose narrative, nous dit le quotidien du voyage (ou du séjour « à l'étranger »). Il n'est pas béat de ce qu'il découvre, non, il nous fait aussi ressentir l'ennui du voyage, la bêtise des humains de partout ; du Japon, d'Inde ou de Suisse. Certains de ces poèmes sont comme sur le vif, et d'autres remontent à la surface de sa mémoire. « le dehors » c'est l'ailleurs, l'altérité, la lumière et le mouvement ; « le dedans » est plus sombre, c'est la solitude, l'ennui et le chagrin.
Un très beau recueil dans la lignée de ses meilleurs récits. Allez, salut, et bon voyage.
P.S. : *j'ai écris une note sur chacun de ces recueils sans chercher à faire de comparaisons - puisque, parait-il, comparaison n'est pas raison - J'ai pourtant une petite préférence pour l'un d'eux ;-)
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Ulysse

Au sud du bastingage
il n'y a plus rien jusqu'à la Terre Antarctique
Léviathans et sirènes labourent ces prés marins
ce portulan gaufré de vagues
où d'immenses pans de ciel
s'abattent en averses fourbues
sans que Dieu lui-même
en soit informé

Chaque soir tu regardes la timbale du soleil
plonger en hurlant dans la mer pommelée
clins d'œil des forts matous lovés dans les cordages
Les espadons bleus filent devant l'étrave
bande de bijoutiers en fuite

Voilà des mois que tu n'as pas reçu de lettres
tu es le dernier des parias à bord de ce navire
le cœur rendu, un torchon d'étoupe à la main
tout noir de souvenirs déjà
tu t'abolis dans le tremblement des hélices
tu écoutes le chant ancien du sang dans tes oreilles

Caillots ensoleillés de la mémoire
et dénombrement des merveilles
quand tu savais vivre de peu
ta vie t'accompagnait comme un essaim d'abeilles
et tu payais sans marchander
le prix exorbitant de la beauté
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Poème vert

Nous avions grandi ensemble
marronnier
aujourd'hui silencieux souverain
qui portes ombre propice et n'en as pas souci
qui ne racontes pas ta vie
dis-moi ce qu'il faut faire
quand le soleil a disparu
dis-le-moi lentement avec des feuilles neuves
que je puisse t'entendre
du fond de mes campagnes en friches

Et vous autres derrière la haie
peupliers, acacias, tilleuls
cèdre en forme de ciboire
alignés sur la portée du pré
comme les notes d'un kyrie
silencieuse oraison de feuilles
latin murmurant de ramures et d'aiguilles pédagogues des champs
si discrets dans vos propos salubres
verts acolytes et patients funambules
un mot, juste un seul mot
sur la paix qui me manque
ou même un simple bruissement
avant que la nuit vous reprenne
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Le Cap Kyoga

Au bout du cap, au bout de tout
il y a ce temple shintô encadré par la pluie
lourdes solives de châtaignier
dont les veines épuisées
absorbent encore une fois l'averse
travail de charpente comme on n'en fait plus ?
si vous voulez !
beau, pour ceux qui l'ont fait, peut-être
le temps de s'essuyer le front
mais pour moi? brouillon, phraseur, touriste
et si affamé tout de même.

Vieillard à moitié nu
assis sur la dernière marche
qui m'adresse un regard vert
à travers ta tignasse d'étoile
spectacle intéressant sans doute
baisse les paupières, vieil homme!
toi et tes réponses
vous venez trop tard ou trop tôt
la saison des récoltes est passée
l'espace hivernal et sa peur m'occupent entièrement
c'est à la neige et à l'absence
que je mendie à présent ma chaleur

orties et poussière
cabanes usées par le vent et la mer
jusqu'où- je vous le demande-
fait-il traîner encore
ce moi qui voudrait tant grandir.

Tango-Hanto,
septembre 1964
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Emplois du temps

Poème vert


A Maurice Chappaz

Nous avions grandi ensemble
marronnier
aujourd'hui silencieux souverain
qui portes ombe propice et n'en as pas souci
qui ne racontes pas ta vie
dis-moi ce qu'il faut faire
quand le soleil a disparu
dis-le moi lentement avec des feuilles neuves
que je puisse t'entendre
du fond de mes campagnes en friches

Et vous autres derrière la haie
peupliers, acacias, tilleuls
cèdre en forme de ciboire
alignés sur la portée du pré
comme les notes d'un kyrie
silencieuse oraison de feuilles
latin murmurant de ramures et d'aiguilles
pédagogues des champs
si discrets dans vos propos salubres
verts acolytes et patients funambules
un mot, juste un seul mot
sur la paix qui me manque
ou même un simple bruissement
avant que la nuit vous reprenne

Cologny, 1978
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RAISON SOCIALE

Dans nos décombres
Dans un égarement inexplicable
Dans la destruction de nos vies
Nous sommes au service de la clientèle
Nous réparons encore la céramique
Nous honorons notre raison sociale

N'apportez rien de plus fragile que la fragilité
à laquelle tout conduit
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Vidéo de Nicolas Bouvier
"On ne fait pas un voyage, c'est le voyage qui nous fait" - Nicolas Bouvier La Ride : un road movie où l'amitié vous guidera d'un coup de pédale dans une aventure au coeur de la France !
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