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4,35

sur 1174 notes
Pendant de nombreuses années, je connaissais la réputation de Joseph Boyden et de son roman le chemin des âmes. Un jour, j'ai pris le pas de l'acheter mais ce n'était pas encore le bon moment pour le lire. le résumé racontait l'histoire effroyable de la guerre, de la vie dans les tranchées, des obus qui éclatent aux dessus de votre tête. Joseph Boyden a pu rendre hommage à tous les héros tombés pour nous délivrer de l'Allemagne. L'auteur nous fait comprendre qu'en temps de guerre, les gens changent à jamais. Ils ont été meurtris dans leurs chairs mais également dans leurs âmes.Un travail de précision, l'inspiration par son père étant lui-même un héros de guerre, de ses amis pour l'art militaire ont fait de ce roman, un best-seller mais aussi une leçon de vie.
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La vieille Niska, indienne Cree, surmonte son appréhension des « wenistikoshiw », les hommes blancs, pour aller chercher le meilleur ami de son neveu de retour de la guerre dans laquelle ils se sont engagés tous les deux volontairement.
Ce n'est pas Elijah qui débarque du train mais bien Xavier, mutilé, qui n'est plus que l'ombre de lui-même. Ils vont remonter la rivière durant plusieurs jours afin de rentrer chez eux, au coeur de la forêt.
Niska, pour maintenir Neveu en vie, lui raconte le passé de son peuple jusqu'à l'arrivée des colonisateurs blanc. Xavier gisant au fond du canoé, entre sommeil et délire, se remémore les années passées dans les tranchées françaises, où Elijah et lui vont officier comme tireurs d'élite, où leur amitié va être mise à rude épreuve dans l'horreur des combats de la 1ère guerre mondiale.
Si j'ai beaucoup apprécié les récits de Niska, la vieille chamane, les croyances, la vie avant, la confrontation avec les blancs, si l'évolution du rapport entre les deux amis est bien restituée, j'ai trouvé malgré tout que le récit des combats menés par Xavier et Elijah bien répétitif.
Je ne me suis pas ennuyée pour autant puisque je suis allée au bout de ma lecture
Je remercie @Gwen21 et @Sevlipp qui m'ont offert cette lecture lors du challenge Pavés 2023.
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Deux amis d'enfance amérindiens, redoutables tireurs d'élite, sont parachutés dans les tranchées françaises durant la grande guerre. le réalisme dans la description des champs de bataille est époustouflant et nous plonge d'emblée au coeur du chaos.

William Boyden réussit pourtant à transformer ce voyage au bout de l'enfer en expérience quasi mystique grâce aux flashback dans l'enfance des deux soldats sur la terre de leurs ancêtres. Arriveront-ils à sauver leurs âmes ? "

Le chemin des âmes" est un chef d'oeuvre qui se raconte peu et à qui ces quelques lignes ne rendront pas l'hommage qu'il mérite. Il a en tous cas trouvé le chemin de mon coeur qui ne regrette pas de s'y être aventuré...
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J'ai aimé ce récit sur une guerre qu'on a tant de facilité à oublier.
Les descriptions des combats, leurs monstruosités vous prends aux tripes.

C'est aussi une histoire d'Indiens, Niska (la tante) qui conte ses souvenirs et ses coutumes indiennes (windigo), Xavier le neveu, partit à la guerre en France et ne parlant que sa langue maternelle le Cree, avec son ami Elijah, pris dans une folie meurtrière.

Une histoire de héros, de perte de repère, d'âme perdue par le poison de la médecine, d'un peuple amérindien décimé et éduqué à coup de bâton par une soi-disant civilisation…

Un chemin des âmes hors du commun qui vous mènera dans des terres oubliées, trois jours, un combat, une vie à sauver !

Bonne lecture !
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C'est un roman à 2 voix, 2 chemins et 3 âmes principales !
Un chemin en clair obscur : celui de Niska la vieille indienne Cree qui nous transporte au loin dans ses forêts, sa rivière, ses ancêtres et leurs coutumes en voie de disparition et d'un autre coté dans l'enfer de la Grande guerre !
Niska est allée récupérer son neveu Xavier à la gare, il est moribond et amputé d'une jambe . Et, Niska veut le ramener chez eux à Moose Factory en remontant le cours du fleuve ! Pendant ce trajet qui dure plusieurs jours, Xavier sous morphine se remémore ses combats en Belgique avec son frère d'adoption Elijha , celui à qui il a appris la chasse, le tir et la vie naturelle des" Cree" avec Niska. Il revoit les tranchées boueuses, la pluie incessante, le froid, les poux qui les dévorent, la faim, les bombes, les gaz, les flammes, les morts et les " boches "qui les pilonnent ! Il revoit Elijah : son ami, son frère qui a pris de plus en plus de plaisir à tuer, à scalper les allemands et, qui pour être reconnu en tant que tireur d'élite indien, pour faire face à la peur se drogue jusqu'à la folie ! Dans le canoë qui les ramène ramène à Moose Factory, Niska pense à sa vie passée toute seule et rebelle dans la forêt, en survivant avec les fourrures qu'elle obtient avec les pièges , sa dévotion au Manitou, ses dons de Medium et son refus de rejoindre les réserves ou s'en vont inexorablement les indiens !
Mais, c'est sur : elle va cueillir les bonnes plantes pour Neveu, le faire revenir à la vie en lui faisant oublier les horreurs de la guerre et en lui réapprenant la nature, les traditions ancestrales en espérant que leur lignée pourra perdurer avec celui qu'elle a élevé comme un fils, comme un véritable algonquien !
Un roman lumineux du coté des territoires sauvages et merveilleux du Canada et , très sombre du coté de la mort de tous ces jeunes soldats dans des conditions inhumaines et vaines !
Joseph Boyden en opposant les 2 cotés des chemins et les âmes errantes qui se sont perdues sur le sentier de la guerre nous propose une réflexion sur l'inutilité et l'insignifiance des combats humains !
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1919. Xavier Bird, jeune Amérindien, rentre au Canada, après avoir passé quatre années dans l'enfer des tranchées de la Somme. Il rentre seul : son ami d'enfance, Elijah, avec lequel il s'était engagé comme tireur d'élite est mort.
Niska, sa tante, vieille indienne Cree, l'attend à Toronto, sur le quai de la gare, afin de le ramener, en canoë.
La remontée du fleuve, jusqu'au Nord de l'Ontario, durera trois jours : trois jours au cours desquels Xavier, malade, infirme et dépendant de la morphine, erre entre le monde des vivants et celui des morts. Trois jours au cours desquels Niska cherchera à maintenir Xavier en vie afin de le sauver – car la guerre a lacéré son amitié avec Elijah et broyé leurs destinées - pour le ramener sur « le chemin des âmes ».

Récit à deux voix : deux voix qui s'entrecroisent : - celle de Xavier, de retour de la guerre, qui nous confie son incompréhension, son impuissance, sa peur, devant l'horreur des combats et la folie des hommes ;
- celle de Niska qui nous révèle les croyances et coutumes ancestrales d'une nation amérindienne chasseresse, et nomade ; nation, dont le refus d'une assimilation et d'une sédentarisation dans des réserves, est perçu avec dédain, curiosité, peur…

Bref, une histoire poignante qui nous montre à la fois la fragilité et la force des hommes capables du Pire comme du Meilleur.
Une réflexion sur notre propre humanité, ce qui la menace, ce qui peut nous la faire perdre.
Une réflexion aussi sur la Renaissance Cree et la conduite vers le Chemin des Âmes ; car, sinon, comment guérir de l'Enfer quand on n'est plus qu'un fantôme brisé dans son âme ?
Enfin, une réflexion sur l'engagement des amérindiens, de l'ethnie Cree, aux côtés des britanniques et des français dans les tranchées de la Grande Guerre et l'utilisation de leurs qualités de chasseurs et de guetteurs pour frapper dans le camp ennemi.
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Nombreux sont les livres écrits sur la 1ère guerre mondiale, soit par des combattants qui ont vécu l'horreur, "Le Feu", "Ceux de 14" de Genevoix, "A l'ouest rien de nouveau", soit par des romanciers y compris récents qui reçurent des prix littéraires, "Au revoir là-haut", "Le Garçon"…ces listes ne sont bien sûr pas limitatives.
Tout avait été dit, semble-il et puis c'est si loin…
Ceux qui ont eu comme moi, des grands-pères anciens combattants, ont entendu de leur part, quelques mots dans les années 50-60, quelques rares souvenirs, évoqués souvent les yeux humides. Ces hommes n'aimaient souvent pas parler de ces années, et souhaitaient éviter ces horreurs aux gamins que nous étions. "Plus jamais ça !"
Une vieille indienne Niska, a remonté la rivière dans son canoë, pour aller chercher, à la gare, Elijah, mais c'est son neveu Xavier qui vient regagner après de 3 ans de guerre en Europe.Xavier, indien Cree, est amputé d'une jambe, il calme ses douleurs, et ses angoisses aussi, grâce à ses dernières ampoules de morphine, dont il est devenu dépendant.
Il ne courra plus les bois.
Il revient seul. Son ami d'enfance Elijah a été tué. Tous deux s'étaient engagés dans le contingent canadien, aux côtés de quelques autres indiens.
Xavier, couché dans le canoë, enfermé dans son silence, sa douleur et sa peine, raconte petit à petit, pendant 3 jours, à Niska ces années de guerre, cette horreur, les allemands, les gradés, le froid, la pluie, les offensives, les contre- offensives, les tranchées, les gardes de nuit, les corps à corps baïonnette en avant, les bleus, les morts, les blessés, la boue, les obus, les cris et remises de décorations et les défilés, et les fusillés pour l'exemple…l'horreur est là : le récit d'un homme blessé dans son corps et dans l'âme, un homme face aux horreurs qu'il a vécues et à celles qu'Elijah et lui ont commises. Des moments et des situations qui le hantent.
Un jour, on gagne quelques mètres, pour les perdre le lendemain.
Et dans ses narrations tout se mêle sans ordre chronologique parfois, son enfance et celle d'Elijah, leur amitié, les combats, le voyage vers l'Europe, les années de guerre. Niska lui répond, lui donne d'autres informations sur son enfance, lui dit pourquoi son prénom n'est pas indien…Ensemble ils parlent des traditions de leur peuple, de leur culture. le lecteur n'est pas perdu, tout au plus désorienté un moment.
Deux solitudes qui s'épaulent et échangent.
Entre Indiens et Canadiens, ce n'est pas tout à fait le fol amour. Dès le transport en train, les canadiens disent aux indiens engagés comme eux, que leur place n'est pas parmi eux, mais dans le wagon de queue. Et dans le bateau, ces indiens seront parqués en fond de cale. Ils auront peur comme les chevaux, des vagues qui se fracassent contre les flancs du bateau. Ces indiens Cree ne connaissent pas les chevaux : ils ne sont pas cavaliers mais chasseurs à pied. Des chasseurs dans l'âme. Ils savent se cacher, suivre des traces et traquer jour et nuit l'orignal pendant des jours.
Au cours des semaines de formation, Xavier et Elijah, qui se connaissent depuis toujours, démontrent à tous qu'ils sont des tireurs d'élite qui se complètent. Indépendants dans l'âme, et s'appuyant mutuellement, ils seront donc chargés, de faire, ce qu'ils savent faire, de chasser à l'affut, d'agacer les troupes allemandes, de les désorganiser, de tuer de loin, bien cachés, le plus grand nombre possible d'officiers et de soldats allemands…Il décident eux-mêmes de la chasse qui donnera le plus de résultats! Progressivement devenus très indépendants, et hors de contrôle, ils s'affranchissent des règlements et des officiers. Et de la morale aussi ! Elijah en devient fou, fou au point de faire un concours, afin d'être celui qui tuera le plus d'allemands et de ramener les preuves de ses morts…quand on ne le croit pas. Je vous laisse les découvrir. Drogué aussi toujours à la recherche d'ampoules de morphine. On plonge dans l'horrible, dans la folie de l'homme. Un combattant devenu un exemple pour la troupe et recevant honneurs et décorations.
Une folie parmi les autres folies de cette boucherie. "La folie, c'est d'abord de nous envoyer aux tranchées. La folie, c'est de nous apprendre à tuer ; c'est de récompenser ceux qui le font bien."
Xavier quant à lui sera plus perturbé pas son premier mort.
Dès les premières pages une petite lettre marron écrite en anglais, vous troublera peut- être… vous aurez une réponse. Patience.
Mille fois merci à Agnès, cette amie qui m'avait parlé de Joseph Boyden et de ce livre …Un regard nouveau, celui d'un auteur canadien ayant des racines européennes et indiennes aussi. Un regard aussi sur ces tireurs d'élite. Un sujet peu mentionné dans les autres ouvrages sur la "Der des Der"
Son premier livre: un plaidoyer contre la folie des hommes, contre la guerre!
Impressionnant !

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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C'est le coup de coeur pour moi en ce début d'année de lectures.
Le chemin des âmes est comme la tresse d'une indienne Cree, long, complexe et d'une noirceur attirante.
L'histoire que nous raconte Joseph Boyden est elle-même un écheveau dont le lecteur doit tirer les fils un par un.
C'est l'histoire de la première guerre mondiale avec ses horreurs et ses tout petits bonheurs, c'est l'histoire de deux jeunes indiens Cree du Canada qui s'aiment comme des frères de sang et qui s'engagent pour ce pays qui ne les aime guère et cette guerre lointaine là-bas, de l'autre côté de l'océan.
C'est l'histoire de leur peuple, de leurs chasses et de leur tante folle qui a refusé de se "civiliser" pour devenir la gardienne de leurs traditions.
C'est l'histoire de deux soldats qui entre deux tueries se soutiennent en se remémorant par le conte, leurs traditions et leurs légendes, médecine pour éviter le basculement dans la folie pour l'un, initier la guérison pour l'autre sans que l'on sache bien pendant longtemps, qui sera sauvé, qui sera sacrifié.
Et, enfin, c'est par l'histoire, que racontera la tante retrouvée après la guerre, que le neveu sera arraché au chemin des âmes, ce chemin que nous emprunterons tous un jour.
Ce roman est, je pense, l'un des plus beaux lu sur la Première guerre mondiale, j'ai découvert en Joseph Boyden un conteur extraordinaire.
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C'est la chronique d'Ellcrys qui m'a vraiment donné envie de lire ce roman. Elle parlait d'un véritable coup de coeur, qui lui avait apporté beaucoup d'émotion, submergée même qu'elle était par l'évocation terrible de la guerre des tranchées. Je veux ici l'en remercier.
Je ne suis pas trop adepte des lectures de récits de guerres. Il fallait que celui-ci fût différent pour attiser autant mon envie de poursuivre page après page, malgré les descriptions terriblement réalistes des combats quotidiens dans les tranchées. Différent, il l'est par ses personnages principaux : deux jeunes indiens crees enrôlés dans l'armée canadienne venue soutenir le front français à l'est. Leur éducation indienne dans la forêt nous est racontée, et l'on comprend que d'autres thèmes sous-jacents viennent tendre un fil dramatique dans cette oeuvre. L'amitié de ces deux hommes résistera-t-elle à la guerre ? S'ils savaient s'adapter, parfaits chasseurs d'orignal dans cet espace hostile qu'est la forêt sur leur continent américain, sauront-ils faire face à la bestialité qui s'empare des soldats dans les combats sanglants ? Seront-ils des héros ? A quel prix ?
L'histoire s'ouvre en Ontario, où une vieille indienne retrouve son neveu qui rentre d'Europe meurtri, amputé d'une jambe et surtout traumatisé par la guerre. Terrassé par la douleur, Xavier se soulage par des piqûres de morphine qui le font glisser dans un état semi-conscient durant lequel il se remémore la guerre. L'écriture de Boyden se fait alors objective dans la description des combats. D'une objectivité cruelle, minutieusement détaillée, sans voile sur l'horreur. On glisse aussi dans la subjectivité de Xavier, qui voit évoluer peu à peu son ami Elijah vers une instinctive folie meurtrière au combat, soutenue par la prise addictive de morphine. Alternativement, c'est la vielle indienne Niska qui se remémore leur enfance et leur éducation traditionnelle. Les récits s'entremêlent et donnent à l'oeuvre une épaisseur critique toute suggestive. Quand d'un côté de l'océan il est question de l'avenir des indiens face à la culture des blancs, de l'autre côté se pose la question de l'avenir de l'homme face à l'ignominie. Une vision bien sombre de l'humanité, où la tradition, l'amour de son prochain, la volonté de vivre, sont des repères bien fragiles, mais pérennes.
Assurément à lire!
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Magnifique ouvrage sur la première guerre mondiale !
Roman choral qui mêle pour la majeure partie le parcours de 2 indiens Cree, du Nord du Canada, dans la tourmente de la guerre, et le récit de la tante d'un des soldats, qui cherche à guérir son neveu du traumatisme subi.
Rarement un livre a aussi bien reconstitué les combats de la première guerre mondiale, et en cela, Joseph Boyden s'approche des plus grands.
Le regard des indiens Cree apporte incontestablement une touche originale au roman qui conserve ainsi une partie de leur mémoire.
Avec le héros Xavier, on découvre la folie de la guerre, le changement qu'elle fait subir aux hommes, les conditions de vie des soldats, la difficulté à tuer puis le "jeu" morbide que cela peut entraîner.
On est proche du chef d'oeuvre littéraire, chapeau bas !
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