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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un recueil de nouvelles assez inégales à mon goût.
L'écriture de Bradbury demeure cependant d'une poésie à couper le souffle, rien que pour cela, il est à connaître absolument... (C'est fort bien traduit, d'ailleurs, coup de chapeau à C. Andronikov et B. Mariot.)
L'ensemble reste donc d'un bon niveau, le bilan sur l'ensemble plus que positif, je vais essayer de détailler mes avis pour chaque nouvelle.

Le prologue, où nous faisons connaissance avec l'Homme Illustré, ce n'est que du bonheur ! Je ne vais pas déflorer l'histoire, c'est ultra-poétique et ultra-gore en même temps.

La Brousse : Une excellente nouvelle sur le progrès technique et notamment les "jeux virtuels", vraiment bien vue, bien racontée, parfaite.

Kaléidoscope : Excellente également. Pensées et réactions d'hommes en train de dériver dans l'espace, c'est profond, très humain, et magnifique.

Comme on se retrouve : ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. C'est plein de bons sentiments et ça dégouline un peu la leçon de morale, les personnages sont superficiels, c'est dommage car le fond était excellent.

La grand route : Une nouvelle toute courte et super efficace, ou comment l'homme de la terre est à des millions de kms des "news" et des réalités du monde.

L'Homme : J'ai beaucoup aimé, je l'ai trouvé très ironique et d'un humour cinglant, formidable.

La pluie : Une nouvelle vraiment bien brossée, ces hommes "perdus" sur Vénus qui subissent une pluie continuelle et ravageuse qui les rend fous, superbe.

L'homme de l'Espace : celle-ci est moyenne à mon goût. L'attrait de l'Espace qui attire irrémédiablement ce père de famille est plutôt légère et peu approfondie, de fait on est surtout avec la mère et le fils, mère que cela finit par rendre folle...

La dernière nuit du Monde : Une nouvelle courte et étrange, assez poétique. Empreinte de sérénité, curieusement.

Les Bannis : Excellentissime nouvelle que celle-ci ! J'ai adoré ! L'idée est géniale, même si affreusement triste finalement.

Ni un soir ni un matin : Ah je l'ai beaucoup aimé celle-ci, même si elle est tordue. Les remarques de Hitchcock m'ont beaucoup parlé, bon, oui, j'admets, j'ai l'esprit un peu tordu ! Lol !

Le renard et la forêt : celle que j'ai le moins apprécié. Son intérêt m'a complètement échappé, sans doute. Je l'ai trouvée creuse, et j'ai trouvé sa fin complètement à côté de la plaque. mais bon ce n'est que mon avis.

Le visiteur : Ah oui, elle est déjantée celle-là ! Ces hommes malades et mourants de toute façon, bannis sur Mars, qui ne pensent qu'à s'entretuer pour récupérer un type susceptible de les sortir de leur ennui incommensurable en attendant la mort... Une histoire de fous, quoi !

La bétonneuse : Ettil ou l'histoire du martien qui ne voulait pas envahir la Terre... J'ai bien aimé le début, mais c'est une histoire bizarre, que je n'ai sans doute pas appréciée à sa juste valeur, à cause de sa chute, que je n'ai pas comprise et qui m'a donc laissée de marbre. Si quelqu'un peut m'expliquer...

Automates Société Anonyme : celle-ci je la connaissais déjà, j'ai du la lire sans doute dans une anthologie sur les robots, et je l'ai tout autant appréciée que la première fois (je m'en souvenais parfaitement), elle est fort amusante !

La Ville : Fabuleuse nouvelle pour moi celle-là. A la fois poétique et supra-gore, elle est géniale, même si archi-courte.

L'heure H : Ou la révolte des enfants. Tic tac tic tac, riez, parents inconscients, tant que vous le pouvez encore, mouahahahaaaaaa !

La fusée : une sorte de redescente sur Terre après ce périple "ailleurs", toute pétrie de tendresse et d'amour paternel.

L'homme illustré et l'épilogue : et pour boucler la boucle, nous avons le mot de la fin, l'histoire tant attendue de l'Homme Illustré éternellement renouvelé. Et assez banale, finalement, un peu décevante à mon goût...

Mais dans l'ensemble, c'est quand même un très bon bouquin !
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Un bon exemple de recueil de nouvelles de cet auteur majeur de SF. Pas que des chefs d'oeuvre, mais chacun y trouvera LA nouvelle qui lui parlera. J'ai lu beaucoup de recueils de nouvelles de SF à une époque, pour justement faire cette "chasse" à la pépite. Ici, la nouvelle-titre et "comme on se retrouve" sont très parlantes.
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C'est l'histoire d'une rencontre entre deux hommes, dont l'un a le corps couvert d'images vivantes.

Des illustrations qui racontent des histoires, les histoires de ce recueil.

Ayant lu dernièrement « Chroniques martiennes », de Bradbury, je peux dire que les nouvelles de « L'Homme Illustré » pourraient, majoritairement, faire partie des premières. L'auteur semble en effet particulièrement attiré par l'espace, les étoiles, Mars, et même Vénus.

Au-delà de l'exotisme et du côté science-fiction ou fantastique, toutes ces nouvelles recèlent des interrogations existentielles.

Peut-être que le contexte actuel a joué un rôle dans mon ressenti, mais les émotions qui ont fait surface tout au long de ma lecture ont été de l'ordre de la tristesse, un sentiment de vide, de pessimisme, de fatalité…

Malgré cela, et même si ça semble contradictoire, j'ai aimé cette lecture. La plume de l'auteur et son imagination sont un ravissement pour l'esprit.

Un petit mot sur la fin du recueil : une fois que l'observateur a vu tout ce qu'il avait à avoir sur le corps de l'homme illustré, il concentre son regard sur une zone particulière de l'homme endormi sous le ciel nocturne, une zone trouble sur une de ses omoplates. Petit à petit, une image se forme sur la peau: une scène de l'avenir de celui qui regarde.......
Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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L'an dernier, je m'étais fait le Pays d'Octobre à la même période. Ce sera peut être le début d'une tradition consistant à (re-)lire du Bradbury à l'automne : son style colle tellement à la période, j'aime beaucoup. Cette année, j'ai exploré la peau de L'Homme Illustré.

Je trouve les recueils de nouvelles compliqués à noter, la pluralité des récit fait qu'il est parfois bizarre de prononcer un jugement sur l'ensemble. Éventuellement, l'appréciation va porter sur la cohérence du recueil, la pertinence d'avoir lié tel et tel récit entre eux. Dans le cas de L'Homme Illustré, l'ensemble a été lié selon l'idée que les histoires racontées sont évoquées par des tatouages. Si le concept de base me parle beaucoup, il trouve vite sa limite dans la forme. En effet, outre l'introduction et la conclusion qui évoquent l'homme tatoué en question, il faut avouer que terminer chacune des 18 nouvelles de l'ouvrage par « L'Homme Illustré s'agitait dans son sommeil. Il se tournait et, à chaque fois, découvrait une nouvelle image tatouée sur son dos, son bras, son poignet........ » aurait fini par lasser. de fait, ce type de transition est vite abandonné pour retourner sur un modèle de recueil plus classique sur une bonne partie centrale de l'ouvrage. Nous sommes donc à cheval entre mon modèle de référence en termes de liant (Les Chroniques Martiennes) et un recueil classique. Cependant, les nouvelles sont tout de même reliés entre elles par leur thématique résolument SF (fusée, espace, Mars, technologie, etc.) et par un niveau de qualité relativement égal.

Oui, là où, habituellement, j'ai tendance à trouver les recueils inégaux, celui-ci tire son épingle du jeu par le simple fait que mon échelle d'appréciation évolue du sympathique au génial. J'ai adoré le prologue ainsi que son jumeau épilogue, l'inversion de la ''normalité'' m'a vraiment charmé dans « Comme on se retrouve ». J'ai étouffé avec une incompréhensible délectation sous « La Pluie », partagé le fatalisme des personnages à propos de « La dernière nuit du monde », apprécié l'ironie des automates de la société anonyme ainsi que la poésie vengeresse de « La Ville ».

En conclusion, ce n'est pas après ce recueil que je vais arrêter de conseiller Bradbury.
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Ray Bradbury montre ici qu'il n'était pas seulement un maître de la science fiction, mais également un incroyable génie du fantastique… les nouvelles s'enchaînent, épurées, simples, réduites aux plus simples codes de la littérature SF et fantastique. du tableau noir, une oeuvre remarquable.
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Dans ce recueil de 18 nouvelles, Bradbury nous propose sa vision assez tragique du futur. J'ai tout d'abord trouvé ces nouvelles très intéressantes, Bradbury a vraiment l'esprit d'un visionnaire.
Dans ces nouvelles , les thèmes de science fiction abondent: la conquête de l'espace, la technologie qui dépasse l'homme, les cyborgs. de plus est évoqué aussi le problème de la censure, de ce fait il prépare ce que deviendra plus tard le roman Fahrenheit 451.

Ces nouvelles m'ont fait passé un bon moment, car en plus d'être très intéressantes, la place centrale des intrigues est laissée aux rapports humains.
Ce qui rend ces nouvelles assez fascinantes tout de même!
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Ce premier contact avec Ray Bradbury est un succès pour moi qui me permet de découvrir cet auteur de référence. Je vais continuer à me pencher sur sa bibliographie avec grand intérêt et surtout son monument, le fameux Fahrenheit 451. Dans l'Homme illustré, le lecteur découvre dix-huit nouvelles où le fantastique se mêle à la science-fiction. Ces histoires sont dessinées sur la peau d'un homme désespéré dont on apprend l'histoire dans la dernière nouvelle et qui a fait confiance à la mauvaise « illustratrice » pour de mauvaises raisons… Ce mélange des genres fonctionne merveilleusement bien, ce qui donne au recueil une touche très particulière où l'investissement émotionnel se fait naturellement. Bradbury est un auteur très talentueux au format court, je vous recommande donc chaudement cette lecture.
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Après avoir dévoré Fahrenheit 451, j'avais très envie de poursuivre ma découverte de l'auteur Ray Bradbury. Ayant entendu parler de l'Homme Illustré dans un épisode de Criminal Minds (on trouve ses inspirations où l'on peut), ce titre m'avait donné envie c'était donc l'occasion de mettre la main dessus.

J'ai d'abord été surprise de constater qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles « déguisé ». Pourquoi déguisé, me direz-vous. Tout simplement car le pitch de base, un homme aux tatouages mouvants en fonction du futur et de l'instant présent, nous amène à chacune de ces nouvelles que nous lirons, il faut bien le dire, avec délectation.

Oscillant entre les genres de la science-fiction et du fantastique, chacune des nouvelles transporte le lecteur dans un ailleurs possible. Ainsi on découvrira avec horreurs des crimes enfantins, des découvertes et colonisations de planètes, des auteurs morts, des réalisateurs et j'en passe.

Certaines des nouvelles m'ont moins accroché que d'autres (c'est un de mes problèmes quand je me lance dans un recueil et malheureusement Bradbury n'a pas dérogé à la règle), mais globalement l'ensemble se tient est particulièrement accrocheur.

La prose du maitre est toujours un régal malgré sa « simplicité ». L'auteur happe et horrifie plutôt qu'il ne ravit, distillant avec habileté messages et idées sur la vie.

C'est décidé, je continuerai ma découverte de l'auteur.
Lien : http://amarueltribulation.we..
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Ma première surprise en me lançant dans l'Homme illustré, c'est que j'avais déjà lu une partie des nouvelles qui le composaient. Je suis plutôt fan de Ray Bradbury, ce qui explique que j'étais déjà tombée sur certaines nouvelles plutôt emblématiques (que j'ai d'ailleurs relu avec enthousiasme) mais j'avais espéré en découvrir un peu plus et que le fameux Homme Illustré soit un chouya plus long.

La construction du recueil m'a laissée quelque peu perplexe, reliant les 18 nouvelles les unes entre les autres en naviguant entre les tatouages de l'homme illustré. Il faut dire que le prologue m'avait vraiment chauffée et je m'attendais à quelque chose de phénoménal et j'ai été un peu déçue lorsque j'ai compris que l'homme illustré n'était en fait qu'une nouvelle parmi les autres. Mais ce n'est pas vraiment grave car c'est pour la plume de Bradbury et sa capacité à imaginer les mondes que je le lis et je suis toujours aussi admirative devant ses créations. Je m'y projette à chaque fois et je vis l'histoire à 200% !

J'ai évidemment mes favorites, comme « La Brousse » qui possède ce petit côté « atrocinable » (atroce et adorable, je suis bizarre, faites avec) et « La pluie » qui est tout simplement terrifiante. J'ai toujours une sensation de doux-amer lorsque je lis Bradbury, me lamentant pour les personnages qui manquent cruellement de chance et riant jaune devant certains coups du sort. Honnêtement, j'adore ça et je ne m'en lasse pas. de plus, il y a toujours une critique sous-jacente dans les nouvelles, que ce soit sur la technologie, la conquête de mars ou la société de manière générale, ce qui rend l'ensemble d'autant plus appréciable.

Je pense que ce recueil pourrait faire une jolie introduction pour quelqu'un ne connaissant pas encore Ray Bradbury. Avant même de se lancer dans Fahrenheit 451 et Chroniques martiennes, l'Homme illustré pourrait servir de mise en bouche à celleux qui souhaitent explorer son univers.
Lien : https://cassyown.com/2022/12..
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Le futur de Bradbury est assez déprimant. L'homme voyage dans l'espace et colonise de nouvelles planètes, sa technologie n'a jamais été aussi avancé mais malgré tous ses progrès scientifiques, son avenir est loin d'être un âge d'or. Souvent les progrès techniques se retournent contre leurs créateurs et n'apportent en fin de compte que des inconvénients et ces voyages intersidéraux ne lui sont d'aucune utilité et même souvent dangereux et néfastes. Pour Bradbury, la science et la technique ne changent rien à la nature profonde de l'être humain et même dans l'avenir, nous serons toujours confrontés à notre véritable nature. Un très bon recueil de nouvelles.
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