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un polar politique français plutôt bien ficelé, avec de vrais rebondissements, on n'en lit pas tous les jours. Il y a certes quelques petites longueurs mais on sait peu à peu que durant les présidences de Mitterrand la réalité a souvent dépassé la fiction
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C'est fluide, foisonnant et assez original. En particulier en ce qui concerne un des gros éléments structurants avancés dans le récit pour les décennies 80/90, et qui est la trajectoire politico-people de Lady Di, de son mariage à sa mort, avec son cortège de fables. Il fallait y penser et ce n'est pas bête du tout...
Je ne peux pas m'empêcher, forcément, de comparer à L'emprise, de Marc Dugain, pour me rendre compte que là où ce dernier employait un découpage, des dialogues et des « cliffhangers » caractéristiques des séries télévisées, Serge Bramly exploite plus les ressources de la littérature à proprement parler : temps circulaire, monologues intérieurs pour l'épaisseur des personnages, contextualisation historique par des apartés, etc. Seule l'analogie avec les principes de la thermodynamique me semble anecdotique ou forcée, au moins très ténue, à mon sens. Mais il faut préciser que je ne suis pas une référence en la matière : la thermodynamique est une discipline que divers enseignants-chercheurs bardés de doctorats ont essayé de m'inculquer à diverses reprises au cours de mes études, sans une once de succès. Donc rien de grave. Car à part ça, le récit et sa progression sont tenus de main de maître jusqu'à la fin (incontournable journée du 1er mai 1993, avec deux actions parallèles menées avec brio), et on termine avec bonheur sur une ligne de crête inattendue et fort intelligemment à l'écart de la théorie du complot balourde, d'une part, et du dégonflement décevant de l'intrigue, d'autre part ! Il fallait trouver le chemin !
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Quel joli titre pour décourager un lecteur hésitant ! Et la couverture (photo en noir et blanc de l'auteur) itou. Serge Bramly y sourit, de toutes ses dents, comme s'il était ravi de nous jouer un bon tour. A quoi joue-t-il avec ses deux premiers principes de la Thermodynamique ? A faire croire au lecteur de passage que ce livre est trop fort pour lui, trop cérébral, trop germanopratin ? A-t-il un peu honte d'avoir « commis » un thriller ou pire de flirter avec le roman d'espionnage ?
Oui, c'est vrai, ce n'est pas ce que vous croyez. C'est un « page turner » formidablement bien écrit (on a envie de relever une citation toutes les deux pages) avec un sujet brûlant et un suspens qui tient jusqu'à la dernière page. Les jurés de l'Interallié de 2008 ne s'y étaient pas trompés.
Il déroule cinq destins qui s'entrecroisent tragiquement sur fond de Mitterrandie triomphante puis finissante. Ca commence par un mariage princier en 1981 qui se terminera mal contre un des piliers du tunnel du pont de l'Alma ; ça se poursuit par le suicide d'un ex-premier ministre au bord d'un étang en Normandie et ça se pimente avec un paparazzo, son officier traitant des services secrets et un marchand d'armes. Ces cinq personnages se sont croisés à de nombreuses reprises, des liens se sont créés, puis trois d'entre eux sont morts tragiquement et les deux autres ont pris la poudre d'escampette. Pourquoi ? Y a-t-il d'autres vérités que les vérités officielles ?
Les pages consacrées aux « coups tordus » des photographes de presse, de la faune politique, de celle des services secrets et des trafiquants d'armes sont brillantes. Il serait dommage de ne pas découvrir le compte-rendu d'une Garden Party de 14 juillet à l'Elysée, les exactions dont sont capables certains roitelets africains et leurs complices européens ou orientaux, les pratiques routinières des services secrets tant on s'y croirait, souvent étonnés, parfois effarés, toujours scotchés. « Tout est vrai. Rien n'est vrai. C'est un roman », prend-il la peine de préciser en préambule. On peut comprendre qu'il ait pris soin de s'éviter bien des tracas car, vous l'avez compris, la matière de son roman est explosive.
Quand il écrit, parlant de cet ex-premier ministre suicidé que les membres de son parti surnommait l'Enflure ou le Boeuf (Matignon lui ayant donné la grosse tête) et qu'il glisse, au détour d'une phrase, que le Sphinx de l'Elysée avait installé ce Boeuf qu'il méprisait « puisqu'il s'agit d'administrer des veaux », on se doute bien qu'il ne s'agit pas uniquement de pure invention littéraire.
On y découvre également (Serge Bramly est un érudit) ce qu'il appelle le théorème Lincoln-Kennedy qui s'appuie sur le nombre anormal de corrélations qui existent entre l'assassinat d'Abraham Lincoln et celui de JF. Kennedy. C'est ahurissant, je vous laisse le découvrir.
Bref, un formidable roman, des personnages romanesques en diable, une plume magnifique. Enthousiasmant !
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Tout débute avec une femme qui ne comprend pas… « Je ne suis pas morte … pourquoi ces bruits de sirènes ….et ces flashs….et puis cette douleur, ces douleurs ?... pourquoi ne m'entendent-ils pas… ».
Vingt ans plus tôt, la France s'offre un nouveau président qui défend les idées d'une gauche unie, un marchand d'armes suisse engage des pourparlers avec une famille libanaise installée à Anvers afin de livrer des armes à une révolution africaine, un enfant perdu découvre la photographie, devient photographe de mode puis paparazzi, voleur de secrets, les jeunes loups encore plein d'illusions s'installent au pouvoir et vont, peut-être, monter les échelons de la puissance ou perdre leurs espoirs, celui qu'on appelle Dominique a un oeil sur tout ce petit monde et sur tant d'autres choses.
On pourrait écrire qu'il s'agit de divagations intelligentes sur un monde qui existe...ou pas.
Maintenant, à vous de découvrir…. Je me suis délecté de cette fable mêlant pouvoir, trafic et scandales divers.
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Une bonne intrigue, de bons personnages, foisonnants mais clairement définis. La cohérence et la strucutre du récit font que l'on ne s'y perd pas. Un bon divertissement, qui fait également réfléchir.
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Si le roman de Serge Bramly ne m'a pas emballé totalement, force est de lui reconnaître un sacré sens du récit, un écrivain quoi. On pense forcément aux maitres du roman d'espionnage. Il faut dire que le début est absolument époustouflant (l'instant d'après : l'accident d'une Mercedes avec à son bord une princesse dans un tunnel sous un célèbre pont parisien). Chacun reconnaitra, mettra un nom dernières les personnages de son récit. Marchands d'arme, agents secrets, paparazzi, secrets d'état, magouilles, autant de thèmes déployés tout au long du récit. Pourtant le roman s'essouffle par instant, devient ennuyeux (pour moi en tout cas), avant de repartir vers les hauteurs. Une montagne russe qui me laisse forcément un souvenir partagé. Mais par les sujets abordés, l'écriture de Serge Bramly et le talent de narrateur, ce roman est à découvrir.
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Un roman magistral, qui recrée les intrigues du pouvoir sur les décennies quatre vingt et quatre vingt dix. Bramly prend le lecteur par la main et le ballade entre trafics d'armes et complots divers, vie privée et vie publique, papparazzi et politiciens. Les destins des uns et des autres se chevauchent. A la croisée des ambitions, du toujours plus, fric ou sexe, on devine des noms connus derrière les personnages décrits. Ici Lady di croise d'autres grands de ce monde, mais sa vie s'arrête toujours sur un pilier du pont de l'Alma.
Il y a très peu de romans français ayant autant réussi à mélanger le peut-être vrai au faux crédible dans un kaléidoscope aussi réaliste.
Un roman que j'ai lu d'une traite et achevé à l'avant veille de son prix Interallié 2008. C'était bien la première fois que j'approuvais totalement le choix d'un jury littéraire.
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Ce livre, j'avais commencé de le lire, il y a bien longtemps, puis laissé, puis repris depuis le début au mois d'août, pour le finir enfin ce week-end. Les personnalités que l'auteur ne nomme pas (le premier ministre, le ministre, le président, la princesse) mais que tout le monde reconnaît côtoient des personnages fictifs pour une théorie intéressante sur des évènements bien réels. (accidents ?suicides ?....)
Que se passet-t-il réellement dans les palais de la République ?
Ce roman se découpe en deux parties, bien distinctes, expliquées par le titre. On voyage dans le temps entre 1997 (début du roman) puis 1981 pour finir en 2007, en faisant des aller-retour, on ne sait pas toujours où et quand situer l'intrigue.
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J'ai été fascinée par les premiers chapitres de ce livre, cette façon qu'a eu Serge Bramly de se glisser dans la peau de cette jeune femme dont la Mercedes s'est fracassée sur une pile de pont par une des dernières douces soirées du mois d'aout 1997. le fil des pensées aurait très bien pu être celles qu'a prêté l'auteur à son personnage.
Ce livre se lit comme un roman policier, avec la même avidité. Même si quelque fois, le lecteur est noyé dans des détails, qui pourtant, donne une impression de vécu à cette fiction.
Au final, je me suis demandée si la version des faits relatif à cette triste affaire, version que la justice, les médias et les proches avaient du mal à arrêter, n'était tout simplement pas à rechercher dans ce roman.
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incontournable!
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