Très décousue l'intrigue du "Stratagème de Carcassonne". L'auteur nous emmêle dans un va- et-vient gratuit qui n'apporte rien à la construction de l'intrigue, nuit à sa fluidité et sonne comme un subterfuge un peu creux pour dynamiser le style.
Altérant la puissance romanesque de l'oeuvre.
Étrange pour un bouquin qui ne fait que 200 pages... Tiens, tiens, un roman historique qui ne fait QUE 200 pages. Forcément il y a un loup.
Le problème de ce bouquin est là d'ailleurs. Pourquoi n'avoir développé l'histoire que sur 200 pages alors que 500 au minimum auraient été plus adéquat et légitime pour étayer l'intrigue ? Non mais quel gâchis ! Serait-ce de la paresse ?
Du coup, ce qui va suivre ci-dessous découle de ce postulat.
Quel dommage, les ingrédients étaient réunis pour édifier une histoire passionnante et pleine de rebondissements. le lecteur en sent pleinement le potentiel.
Là où on pouvait s'attendre à une odyssée flamboyante,
Pierre-Jean Brassac nous délivre une simple comptine. le style est impersonnel, érudit mais sans âme.
Même les scènes d'amour sont expédiées, non par pudeur, elles sont étonnamment crues et imagées, mais comme le reste, par peur de s'y attarder.
Les personnages sont peu fouillés et l'empathie n'est pas au rendez-vous. le héros est un peu fadasse et on aurait aimé le voir prendre de l'épaisseur (comme Hugo quand il mate ses voisines par la fenêtre-oui c'est confirmé, Hugo, tu es définitivement la star de Babelio ^^)
C'eût été un bonheur d'en savoir plus sur le personnage principal féminin "La Sémillante". Intrigante et emplie d'aspérités.
Bref un matériau de base fort alléchant (c'est bien ce qui est rageant) pour un résultat frustrant.
S'il y a une suite, s'il vous plait, étoffez étoffez ! 2/5
Un grand merci néanmoins à Babelio et à TDO Éditions que j'incite fortement à tancer l'auteur. C'est souvent mieux quand c'est plus long ;-)