L'album
C'était la guerre mondiale d'Émile Bravo est une analogie, comme son nom l'indique, de la seconde Guerre mondiale. Ce grand conflit est ramené à la mesure des enfants d'âge primaire, c'est-à-dire une salle de classe et une cour d'école. Quand Germain s'allie avec Italo et décide d'en découdre avec Paulo, le grand Bertrand et François lui lancent un avertissement. Il n'en a cure et se lance à leur poursuite, malmenant au passage Berni et Yoland. le grand Bertrand n'a d'autre choix que de se réfugier dans un arbre, inaccessible mais isolé. Plus personne n'ose défier Germain dans la cour, même que Romain et Henri rejoignent son parti. Il prend trop confiance en lui et décide d'en découdre également avec le gros Ursule, qui s'était tenu à l'écart des combats jusque-là. Tous lui obéissent désormais et, quand il exige qu'on déchire les devoirs et qu'on brûle les BD, sa volonté est exécutée.
Mais, si le conflit se transporte au terrain vague, le vent tourne. Depuis le début du conflit, le grand Bertrand demande à son cousin Emeric de l'aider mais celui-ci hésite. Quand Jason, un ami de Germain, casse le carreau d'une fenêtre de sa maison et détruit sa cabane dans un arbre, Emeric est vraiment en colère. Au même moment, le gros Ursule se réveille et prend conscience de sa force. Tous ensemble, ils donnent une vraie raclée à Germain. Mais Jason continue le combat alors Emeric se sert de son arme secrète : un chien fou attaché à une laisse. le lendemain, le gros Ursule se procure un chien identique… Cet album explique de façon claire et simple le déroulement de la seconde Guerre mondiale. L'écriture plaira aux enfants, de même que les illustrations. J'aime bien le fait que les noms des enfants rappellent ceux des pays, et leurs costumes bien souvent les couleurs des drapeaux nationaux. Les adultes aussi sauront apprécier plusieurs clins d'oeil, avec des allusions que plusieurs jeunes ne saisiront peut-être pas (les BD brûlées faisant allusion aux autodafés et même aux camps de concentration, le chien fou à la bombe atomique). Bel ouvrage que cet album. Merci Émile Bravo.