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Elle avait dit qu'elle essaierait de moins abandonner de roman... Elle n'a pas tenu parole. Oui je parle de moi à la troisième personne pour me dissocier de ma défaite de ne pas avoir su aller jusqu'au bout de ce roman.
C'est pourtant bien écrit.
J'aime beaucoup les éditions Rouergue, c'est de là que vient Sirius de Servant, Rainbow Apocalypse de Valroff et Sortie 32b de Da Silva, qui ont été mes grosses surprises en roman jeunesse. Donc, j'ai voulu essayer celui-ci mais pour le coup, ça fait vraiment trop teenagers . Désolé, c'est probablement une bonne histoire mais je me lasse du style.
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Je suis probablement trop âgée pour ce genre de lecture car je n'ai pas réussi à m'y intéresser.
Même si cette fillette aux yeux rouges m'a intriguée dans les premières pages, j'ai très vite ressenti une pointe d'ennui qui n'a fait qu'augmenter au fil de ma lecture, jusqu'à ce que j'abandonne, vaincue par cet univers fantastique.
Ceci n'est que mon avis, ce livre a déjà conquis de jeunes lecteurs et c'est tant mieux.
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Ce roman fait partie de la sélection vif d'or 2021-2022 des bibliothèques de Lyon. Ces sélections étant de bonne qualité, je me suis laissée tenter malgré cette couverture abominable.

L'histoire est étrange mais plutôt intéressante. Alice Brière-Haquet surfe sur les thématiques actuelles de souffrance animale, et elle le fait plutôt bien.
Difficile de parler de l'histoire sans divulguâcher l'intrigue, mais elle a un fort potentiel romanesque avec un fond scientifique qui s'appuie sur les théories de Darwin.
Cependant, il m'a manqué quelque chose pour être totalement emportée. En vacances, je lis facilement un roman dans la journée. Celui-ci m'a tenu plus de trois jours sans que je parvienne à mettre le doigt sur ce qui me gênait. Il y a des longueurs, mais ce n'est pas seulement ça.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais une découverte agréable que je n'aurais jamais faite sans cette sélection. Merci les bibliothécaires !
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Un roman fantastique sur fond de naturalisme et de théorie de l'évolution.

C'est la superbe couverture et mon admiration pour les papillons qui m'ont convaincue de lire ce livre et je ne suis pas déçue ! J'ai amplement aimé et partagé le message de l'auteure : l'homme se croit et se veut supérieur mais détruit tout autour de lui, aveugle aux bienfaits et à l'équilibre de la nature.
Cela étant dit, le ton n'est absolument pas moralisateur et chacun reste libre de penser comme il veut. Voilà le talent d'Alice Brière-Haquet de développer ses idées sans les imposer. C'est appréciable !
Je ne ferai pas de résumé meilleur que la 4e de couverture à laquelle je vous renvoie.
Manon, le personnage principal, est très attachante et touchante. L'écriture nous permet de connaitre ses pensées malgré le fait qu'elle soit muette. Personnage très énigmatique pendant une grande partie du livre même si l'on entrevoit parfois ses possibilités sans jamais en être certain. Une façon de maintenir l'attention du lecteur dans un récit où les interrogations sont nombreuses, les points de vue nombreux avant le dénouement. C'est un peu le risque pour les jeunes lecteurs de se perdre dans ces propos explicatifs et cette écriture plus descriptive qu'en action.
J'ai néanmoins aimé le style de l'auteure qui parvient à donner un ton ou une voix singulière à chacun des protagonistes.
Un roman rare, particulier.
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1881, dans la campagne anglaise, la gamine apparaît, elle ne parle pas, elle observe de ses yeux rouges le monde hostile. Albert, le brave paysan qui la recueille, se rend bien vite compte qu'il ne pourra pas s'occuper de l'étrange petite fille et doit, à contre-coeur, la laisser à l'orphelinat. Heureusement pour lui, car des hommes sont aux trousses de celle qu'on appelle désormais Manon. Quelle est leur motivation ? Et surtout quel est le lien entre Manon et la Fondation Humphrey ?

Les éditions du Rouergue proposent à nouveau dans leur collection Epik un roman aux frontières du réel. Un roman intrigant, dérangeant où il est question de nature, de sciences, d'ambition et d'humanité. Alice Brière-Haquet signe un titre exigeant mais palpitant qui ne vous laissera pas indifférent.
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En voulant écrire sur ce roman, alors que je venais de le terminer, j'ai eu envie de le parcourir à nouveau pour reprendre le fil. Sans doute parce que, comme je le disais plus haut, sa construction est particulière.
La temporalité, les personnages et le lieu de l'action sont parfois troubles. Mais au lieu de m'égarer, cela m'a intriguée.
Le roman est découpé en huit livres et un épilogue entre lesquels est glissé une page noire. Parfois, entre deux parties, il se sera écoulé des années parfois une minute.
On va et on vient entre différents endroits - dans l'appartement où vit Manon en compagnie de Molly, la femme qui l'a recueillie, dans les rues avec Lbn, un personnage mystérieux ou encore dans le bureau de John, l'assistant du professeur Humphrey qui a disparu. D'ailleurs, si ce dernier est absent de l'action, il est bien présent grâce à des lettres que l'on découvre au fil du texte. Adressées à un certain Charles (qui n'est autre que Monsieur Darwin...), elles sont insérées à différents moments du récit. Cette correspondance est importante puisqu'elle nous livre des informations sur la dernière expédition du professeur, ses découvertes mais aussi sur Manon, fillette aux origines troubles et au physique troublant.

Manon est le personnage centrale de ce livre, mystérieuse et inquiétante, muette et intelligente.
Autour d'elle, cela s'agite. On la convoite de toutes parts pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Qui est-elle? le secret qui l'entoure crée beaucoup de suspense.
Étonnamment, je ne pourrais pas dire que je me suis attachée aux personnages, à part Manon. Il y a une certaine distance de mise avec la plupart d'entre eux qui m'en a empêché. de plus, beaucoup sont antipathiques comme les soeurs au couvent ou Miss Humphrey, la soeur du professeur...

Mais l'autrice a su, par son écriture, le rythme qu'elle a insufflé au récit, me captiver de bout en bout. Et je me suis dit, après coup que parfois, ce n'est pas nécessaire d'aimer les protagonistes pour apprécier un roman.

Par ailleurs, Alice Brière-Haquet s'est aussi donnée une grande liberté de ton mais aussi d'action dans ce qu'elle fait vivre aux personnages (je pense à la scène finale notamment). Cela a largement contribué à me séduire. C'est assez jouissif. L'humour n'est jamais loin.
Et puis, que je n'oublie pas le principal : les thèmes abordés tout au long du roman. Il y est question de respect du monde animal. Elle glisse, par petites touches, des réflexions qui interrogent, qui ouvrent des pistes à creuser. Elle nous met dans la peau d'un papillon, d'un rat, d'un chien… Se mettre à leur place est assez parlant pour nous décrire leurs conditions et leurs souffrances. Et puis, il y a Manon, encore et toujours. Avec elle, on regarde notre monde autrement.

Il y aurait encore beaucoup à dire de ce texte. Sur le choix parfait de l'époque par exemple ou les références nombreuses et intéressantes ou bien l'atmosphère toute particulière qui s'en dégage.
Je pense que ce livre pourra en déstabiliser certains. Pour moi, c'est un coup de coeur et la très belle redécouverte d'une autrice que je vais désormais suivre avec grand intérêt.
Lien : https://www.hashtagceline.co..
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Un roman très étonnant. le suspens est bien présent et l'intrigue intéressante.
Par contre, il y a trop peu de contexte dès le début du livre, ce qui rend l'histoire très compliquée à comprendre. le secret qui entoure Manon est bien pensé et c'est original, mais l'auteure s'est plutôt concentrée sur le suspens plutôt que les explications, de mon point de vue.

J'aurai bien aimé en savoir plus sur Manon, ses pouvoirs et ceux qui sont comme elle. C'était tout de même une bonne lecture.
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J'avoue avoir commencé ma lecture avec un mauvais a priori, car je n'ai pas aimé du tout la couverture.
Je me suis toutefois rapidement fait embarquer par cette histoire étrange et intrigante. Des réflexions humanistes, un personnage énigmatique, des méchants très méchants, et puis un retournement final que je n'ai pas vu arriver. Une belle morale à cette histoire, qui pose tout au long du récit des questions très pertinente sur la tolérance et notre rapport à l'autre. le tout dans une langue très travaillée, au vocabulaire riche, et avec des petites pointes d'humour qui tombent à point nommé.
Bref, ce fut une excellente surprise ! A noter d'ailleurs que ce livre est sélectionné au Prix Imaginales des collégiens - c'est très mérité !
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Phalaina est un roman très étrange, avec une héroïne encore plus étrange. On dit qu'elle a les yeux rouges et qu'elle pourrait être fille du Malin, que sa peau est pâle et ses cheveux encore plus. On dit que le jour où elle ressortit d'un accident de voiture, elle en ressortit sans une égratignure, suivant joyeusement des papillons dans leur sillage. On dit que les hommes qui la suivirent n'aperçurent pas la chrysalide qui s'était formée dans un buisson. Ce sont les premières pages du roman et on dit déjà beaucoup de choses, comme si c'était l'héroïne d'un conte fantastique dont on devrait craindre la suite, à l'instar d'un petit chaperon rouge trop curieux. L'héroïne a désormais un nom, elle s'appelle Manon, parce qu'elle aura le pouvoir de dire « non ».

Son point de vue n'est pas le seul auquel nous devrons faire face. A celui-ci s'ajoute celui de Jalibert, enquêteur émérite qui semble cacher son dessein, Miss Humphrey, soeur du défunt Monsieur Humphrey qui n'a pour elle que son embonpoint et sa détermination à s'élever, John, ancien assistant de Monsieur Humphrey dont les rêves de grandeur sont insatiables, Llbn, personnage aussi étrange que Manon au nom imprononçable, et enfin Molly, extravagante et enthousiaste, un personnage plein de douceur qui recueillera notre petite Manon avec beaucoup de tendresse. A cette multiplicité, s'ajoutent également des lettres de feu Mr Humphrey envoyées à son « cher Charles » dont nous ne comprendrons l'identité que plus tard. C'est à travers son point de vue surtout que nous commençons à percer le mystère de Manon, ses origines, et les étranges pouvoirs ou phénomènes qui gravitent autour d'elle.

Prenant place en pleine révolution industrielle en Angleterre, c'est une réflexion sur l'évolution des phalènes de bouleau (papillon à l'origine clair puis devenant de plus en plus foncés pour se fondre dans leur environnement pollué) qui m'a véritablement fait comprendre à quelle époque on se situait. Ça plus le fait que Darwin soit un contemporain de nos personnages. J'ai beaucoup apprécié comment l'autrice avait abordé cette période historique, à travers le prisme de la science et du progrès ainsi que leur dangerosité. D'ailleurs ce n'est pas tant les personnages, auxquels on ne s'attache guère à part celui de Molly, qui fait la richesse de cette histoire mais bien toutes les leçons que l'on peut y puiser, les morales à en tirer, à l'instar des contes d'autrefois qui se faisaient figures d'apprentissage.

Ainsi ici, Alice Brière-Hacquet pose la question du progrès face à l'éthique : faut-il continuer à torturer, épingler, défigurer, des animaux au profit de la science ? faut-il continuer de croire qu'ils ne ressentent rien, n'ont aucune conscience et aucune intelligence ? A travers le laboratoire des Humphrey c'est une véritable extrapolation à l'échelle planétaire qui s'opère. Elle pose aussi la question de nos connaissances, la façon dont nous pensons avec une certitude inébranlable tout connaître alors que tous les jours l'homme découvre ou redécouvre la vie sur Terre. A travers l'idée d'une branche voisine mais oubliée et invisible aux hommes, elle revient aussi sur les mythes et légendes qui ont toujours habité notre monde et lui rend un peu de sa magie.

La plume est parfois franchement anachronique, le « parlons franco » de Jalibert m'ayant fortement surprise p. 152, tantôt poétique, tantôt révoltée comme à travers les lettres de Mr. Humphrey. Mais aussi bourrée d'humour surtout avec Manon qui semble poser un regard totalement neuf sur le monde ce qui nous le rend franchement ahurissant et tordant (parfois de façon critique, parfois de façon purement humoristique).

J'ai donc aimé énormément de choses dans ce roman même si je reste sur ma faim, m'attendant à l'apprécier davantage et à trouver en Manon une héroïne un peu plus intéressante. A l'instar d'Arthur de @ladoaccroauxlivres avec qui j'ai fait cette lecture, je pense que ce roman aura du mal à trouver son public si on ne l'y aide pas. Alors, bibliothécaires, professeurs, j'espère que vous saurez vous en emparer pour en faire profiter les adolescents !

EN RESUME

Phalaina est un conte moderne, qui, sous ses couvert de fantastique, propose une critique délicieuse et vive de la soi disant suprématie des hommes sur la nature qui l'entoure. Prenant place dans une Angleterre en pleine industrialisation on y croise progrès, science et un certain Darwin. Un roman étrange et surprenant que j'ai pris grand plaisir à découvrir malgré des personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce livre ! Sans même parler du fait que j'ai une totale confiance dans la collection Epik de Rouergue Jeunesse, j'ai été hyper intrigué par la couverture et le résumé de ce livre et je me suis donc rapidement jeté dessus.

Du départ, j'ai beaucoup aimé l'ambiance un peu pesante et sombre (même si on reste quand même dans de la jeunesse, entendons-nous bien). le début est assez lent finalement mais c'est aussi ce qui contribue à l'ambiance générale. Malgré tout, l'histoire est pas mal rythmée par les chapitres assez courts qu'on nous propose.

C'est vrai qu'on a un peu de mal à voir où on va de prime abord : on suit beaucoup de personnages, on ne sait pas trop qui/ce qu'est Manon (le personnage principal) et on n'arrive pas toujours à identifier les intentions de certains personnages. Pas mal de mystère donc, ce qui est plutôt cool !

Ce qui a un peu péché pour moi c'est plutôt la résolution. La véritable nature de Manon ne m'a pas plus emballé que ça (même s'il y avait des choses intéressantes) et j'ai trouvé la fin un peu facile quand même. Un autre petit point qui m'a gêné était les pensées qu'on prêtait aux animaux (notamment à Giulio le chien) qui étaient un peu trop articulées, un peu trop humaines. Encore une fois, on est sur de la jeunesse donc ça s'explique, mais ça m'a quand même un peu embêté.

Ceci étant dit, j'ai quand même bien aimé cette lecture qui a été très rapide et divertissante. Je pense que ça peut être très sympa pour les jeunes (et les moins jeunes) à cette période de l'année.
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