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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En voulant écrire sur ce roman, alors que je venais de le terminer, j'ai eu envie de le parcourir à nouveau pour reprendre le fil. Sans doute parce que, comme je le disais plus haut, sa construction est particulière.
La temporalité, les personnages et le lieu de l'action sont parfois troubles. Mais au lieu de m'égarer, cela m'a intriguée.
Le roman est découpé en huit livres et un épilogue entre lesquels est glissé une page noire. Parfois, entre deux parties, il se sera écoulé des années parfois une minute.
On va et on vient entre différents endroits - dans l'appartement où vit Manon en compagnie de Molly, la femme qui l'a recueillie, dans les rues avec Lbn, un personnage mystérieux ou encore dans le bureau de John, l'assistant du professeur Humphrey qui a disparu. D'ailleurs, si ce dernier est absent de l'action, il est bien présent grâce à des lettres que l'on découvre au fil du texte. Adressées à un certain Charles (qui n'est autre que Monsieur Darwin...), elles sont insérées à différents moments du récit. Cette correspondance est importante puisqu'elle nous livre des informations sur la dernière expédition du professeur, ses découvertes mais aussi sur Manon, fillette aux origines troubles et au physique troublant.

Manon est le personnage centrale de ce livre, mystérieuse et inquiétante, muette et intelligente.
Autour d'elle, cela s'agite. On la convoite de toutes parts pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Qui est-elle? le secret qui l'entoure crée beaucoup de suspense.
Étonnamment, je ne pourrais pas dire que je me suis attachée aux personnages, à part Manon. Il y a une certaine distance de mise avec la plupart d'entre eux qui m'en a empêché. de plus, beaucoup sont antipathiques comme les soeurs au couvent ou Miss Humphrey, la soeur du professeur...

Mais l'autrice a su, par son écriture, le rythme qu'elle a insufflé au récit, me captiver de bout en bout. Et je me suis dit, après coup que parfois, ce n'est pas nécessaire d'aimer les protagonistes pour apprécier un roman.

Par ailleurs, Alice Brière-Haquet s'est aussi donnée une grande liberté de ton mais aussi d'action dans ce qu'elle fait vivre aux personnages (je pense à la scène finale notamment). Cela a largement contribué à me séduire. C'est assez jouissif. L'humour n'est jamais loin.
Et puis, que je n'oublie pas le principal : les thèmes abordés tout au long du roman. Il y est question de respect du monde animal. Elle glisse, par petites touches, des réflexions qui interrogent, qui ouvrent des pistes à creuser. Elle nous met dans la peau d'un papillon, d'un rat, d'un chien… Se mettre à leur place est assez parlant pour nous décrire leurs conditions et leurs souffrances. Et puis, il y a Manon, encore et toujours. Avec elle, on regarde notre monde autrement.

Il y aurait encore beaucoup à dire de ce texte. Sur le choix parfait de l'époque par exemple ou les références nombreuses et intéressantes ou bien l'atmosphère toute particulière qui s'en dégage.
Je pense que ce livre pourra en déstabiliser certains. Pour moi, c'est un coup de coeur et la très belle redécouverte d'une autrice que je vais désormais suivre avec grand intérêt.
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J'avoue avoir commencé ma lecture avec un mauvais a priori, car je n'ai pas aimé du tout la couverture.
Je me suis toutefois rapidement fait embarquer par cette histoire étrange et intrigante. Des réflexions humanistes, un personnage énigmatique, des méchants très méchants, et puis un retournement final que je n'ai pas vu arriver. Une belle morale à cette histoire, qui pose tout au long du récit des questions très pertinente sur la tolérance et notre rapport à l'autre. le tout dans une langue très travaillée, au vocabulaire riche, et avec des petites pointes d'humour qui tombent à point nommé.
Bref, ce fut une excellente surprise ! A noter d'ailleurs que ce livre est sélectionné au Prix Imaginales des collégiens - c'est très mérité !
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Le Rouergue peut facilement être classé comme meilleur éditeur de jeunesse en France. Tous les derniers romans que j'ai pu lire sont écrits dans une langue magnifique, et l'action, les personnages nous tiennent en haleine.
Ce dernier ouvrage m'a fascinée. Une histoire sur une espèce parallèle à l'espèce humaine, mais plus évoluée. Sur un savant qui se rend compte de tout le mal qu'on fait aux animaux en réalisant sur eux des expérimentations abominables. Son secrétaire âpre au gain en quête d'une enfant hybride. Une petite fille aux grands yeux rouges en pleine métamorphose.
Le professeur Humphrey, grand ami de Darwin, décède dans un accident plus que douteux. le bébé qu'il transportait avec lui a disparu. de nombreuses personnes vont partir à sa recherche, certains dans un but peu avouable.
C'est tout ce qu'on peut dire de ce roman impossible à lâcher, en raison de sa construction : de courts chapitres alternant les points de vue des différents personnages. Il pose aussi différentes problématiques. Et s'il existait une race humaine hybride ? Et si cette race était nettement plus évoluée que la notre ? Dans notre folie meurtrière, pourrions-nous annihiler cette race mi-humaine, mi-animale ? Et d'ailleurs, est-il légitime de traiter les animaux comme nous le faisons : nourriture, fourrure, expérimentations scientifiques ?... (L'autrice serait-elle vegan ? ;-) )
Phalaina est un roman merveilleux, dans le sens que les contes donnent à ce mot. La petite Manon est un être empli de lumière et de force dans un monde pourtant très sombre (savants fous, ivres d'argent et de puissance sur des êtres qui n'ont rien demandé, violence criminelle de Jack l'Eventreur). Malgré sa différence, elle rencontre beaucoup de soutien dans sa quête d'elle-même. J'ai été très sensible à cette petite bonne femme. Vous le serez aussi sûrement.
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"Automne, un accident le long d'une route. le conducteur, le chercheur Humphrey, créateur de la Fondation portant son nom décède. L'enfant qui était présente avec lui a disparu.
Alors que l'hiver rigoureux perdure, Albert à la recherche de nourriture pour son foyer découvre l'enfant. de retour chez lui son épouse refuse qu'ils gardent cette petite fille aux yeux rouge au teint si pale qu'elle est aussi blanche que de la porcelaine. le mari dépose la petite à Londres chez les soeurs de Sainte-Agnès. La petite sauvageonne restera au couvent jusqu'à ce que John, secrétaire du scientifique découvre son existence. L'enfant qui n'a jamais prononcé un mot s'enfuit, elle va se lier d'amitié avec Molly la poétesse alors qu'inspecteurs et tout Londres la recherche. Mais dans quel but, car là où la petite passe des personnes meurent dans d'atroces souffrances .."

Lien : http://luniversdulfin.over-b..
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En recevant ce roman, j'ai tout de suite été séduite par les thèmes annoncés : "Angleterre du XIXème, fantastique"... Il n'en fallait pas beaucoup plus pour me convaincre ! Et effectivement, Phalaina m'a beaucoup plu !

Le professeur Humphrey, grand naturaliste ami d'un certain Charles Darwin, revient d'un voyage de plusieurs mois, accompagné d'une enfant qui semble bien mystérieuse. Alors qu'un accident tue le professeur, cette "petite", ainsi qu'elle sera bien souvent appelée au fil des pages, en réchappe miraculeusement. Un paysan la trouve quelque temps après, et l'héberge le temps d'une nuit, avant de la confier aux soins d'un orphelinat. le lendemain, la femme du paysan est sauvagement tuée. Cette enfant muette, à la peau si pâle et aux étonnants yeux rouges connaît alors l'existence difficile d'une orpheline dans l'Angleterre victorienne. A mesure qu'elle grandit, d'autres meurtres d'une rare violence viennent jalonner son chemin. Simple coïncidence, ou bien existe-t-il un lien ?

Dès le début du roman, on est plongés dans une atmosphère inquiétante, où l'horreur le dispute au mystère. En fait, c''est à l'avenant de la couverture : ce roman est d'une beauté sombre, où la monstruosité en devient fascinante. Une véritable tension s'installe dès les premières pages, les identités des personnages et leurs motivations secrètes ne se révélant que très progressivement. Ce suspense est entretenu grâce aux lettres du défunt professeur Humphrey, qui viennent éclairer peu à peu la situation, en même temps qu'elles donnent à réfléchir à l'intelligence animale. Ce roman a quelque chose de jubilatoire, qu'un tout point noir vient tout de même fragiliser selon moi. La "petite" se fera, au cour de ses péripéties, aider par un chien, dont la voix est donnée à entendre. le ton très railleur de ce chien, certainement censé apporter une touche de légèreté et d'humour, vient briser tout le mystère qui plane sur ce livre, et il y perd de sa beauté.

Malgré ce petit bémol, ce roman reste une belle réussite, le premier roman de cette rentrée littéraire que j'ai adoré dévorer ! Destiné aux grands ados, il n'est cependant pas à mettre entre toutes les mains, vue la violence de certaines scènes. Mais s'il vous fait envie, n'hésitez pas une seule seconde, foncez l'acheter !
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